Maurice Ferrano
Naissance
Toulon (Var)
Décès (à 72 ans)
Toulon (Var)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Forces françaises libres
Arme Troupes coloniales (Parachutiste)
Grade Lieutenant-colonel
Années de service 19271965
Commandement 2e régiment de parachutistes coloniaux
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre TOE

Maurice Ferrano, né le à Toulon et mort dans la même ville le , est un militaire et résistant français, compagnon de la Libération. Engagé dans les troupes coloniales dès ses 18 ans et stationné en Afrique, il est déjà un vétéran de l'armée lorsque survient la seconde guerre mondiale. Choisissant de s'engager dans les forces françaises libres, il participe aux combats en Afrique puis prend part à la libération de la France et à celle de Paris. Après la guerre, il combat à nouveau en Indochine et en Algérie avant de prendre sa retraite.

Biographie modifier

Jeunesse et engagement modifier

Maurice Ferrano naît le 30 mai 1909 à Toulon[1]. Il choisit la carrière des armes en s'engageant le 5 octobre 1927 au 4e régiment de tirailleurs sénégalais[2]. Promu caporal en juin 1928, il est ensuite muté au 9e régiment d'infanterie coloniale avec lequel il part pour l'Indochine en octobre 1929[3]. Promu sergent, il revient en France en 1932 pour être muté au 24e régiment de tirailleurs sénégalais[3]. Transféré au 7e régiment de tirailleurs sénégalais en 1934, il effectue un séjour en Afrique-Occidentale française jusqu'en 1936[2]. Promu sergent-chef en 1938, il intègre le Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) et prend la tête d'un groupe nomade dans le Tibesti[3].

Seconde Guerre mondiale modifier

Après l'armistice du 22 juin 1940, lorsque Félix Éboué obtient le ralliement du Tchad à la France libre, Maurice Ferrano décide de suivre le RTST dans son engagement pour les forces françaises libres et est promu adjudant[3]. Sous les ordres du colonel Leclerc, il participe à la bataille de Koufra et s'y distingue le 25 février 1941 en pénétrant les lignes ennemies pour aller chercher un camarade blessé[2]. S'illustrant dans les combats de la guerre du désert, il est promu aspirant à titre exceptionnel le 1er avril 1942 puis sous-lieutenant en mars 1943[3]. Il prend ensuite part à la campagne de Tunisie[1].

En été 1943, le RTST devient le régiment de marche du Tchad (RMT) et Maurice Ferrano prend le commandement de la 2e section de la 3e compagnie[3]. Promu lieutenant en juin 1944, il participe à la bataille de Normandie puis à la libération de Paris lors de laquelle il se distingue en investissant le ministère de la Marine où il fait prisonnier une centaine de soldats allemands[3]. Engagé dans la bataille des Vosges, il y est blessé deux fois les 18 et 25 septembre 1944[2]. Ayant reçu le commandement de la 4e compagnie du RMT, il suit l'avancée de la 2e division blindée à laquelle appartient le régiment et participe à l'invasion de l'Allemagne jusqu'à Berchtesgaden où il termine la guerre en Europe en mai 1945[3]. Cependant, la seconde guerre mondiale se poursuit encore quelques mois pour lui puisqu'il se porte volontaire pour faire partie du corps expéditionnaire embarquant pour l'Indochine afin d'y chasser les dernières troupes japonaises[3].

Après-guerre modifier

Arrivé en Indochine après la capitulation du Japon, le corps expéditionnaire se trouve finalement confronté aux indépendantistes vietnamiens[3]. Maurice Ferrano participe aux combats en Cochinchine puis, promu capitaine le 24 septembre 1946, au bombardement de Haïphong et à la bataille de Hanoï[3]. Après avoir passé un brevet de parachutisme, il retrouve l'Afrique où il est affecté à la compagnie parachutiste de l'Afrique-Équatoriale française de 1949 à 1951[2]. Il sert à nouveau en extrême-orient de 1953 à 1955 puis est promu chef de bataillon avant de combattre en Algérie où il commande brièvement le 2e régiment de parachutistes coloniaux[3]. Il quitte l'armée en 1965 avec le grade de lieutenant-colonel.

Maurice Ferrano meurt le 9 juillet 1981 dans sa ville natale où il est inhumé au cimetière central[1].

Décorations modifier


     
   
Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs

Références modifier

  1. a b et c « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. a b c d et e Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  3. a b c d e f g h i j k et l Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier