Massacre de Simferopol

massacre de Juifs ashkénazes et krymtchaks à Simferopol en Crimée en 1941

Le massacre de Simferopol est un massacre perpétré par l'unité nazi des Einsatzgruppen du 9 au 13 décembre 1941, envers les juifs ashkénazes, Krymtchaks et Tziganes à Simferopol, capitale de la Crimée, alors dans l'Union soviétique. La tuerie a fait 12 300 morts[1].

Massacre de Simferopol
Image illustrative de l’article Massacre de Simferopol
Otto Ohlendorf, commandant de l'Einsatzgruppe D

Date 9 au 13 décembre 1941
Lieu Simferopol, RSFSR
Victimes civils juifs, Krimtchaks et Tziganes de Simferopol
Type exécutions par balle
Morts 12 300
Auteurs Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Ordonné par colonel Friedrich Wilhelm Hauck
Participants Einsatzgruppe D
Guerre Front de l'est
Coordonnées 44° 57′ nord, 34° 06′ est
Géolocalisation sur la carte : Crimée
(Voir situation sur carte : Crimée)
Massacre de Simferopol
Razzia à Simferopol.

Préludes modifier

En septembre 1941, les Allemands envahissent la Crimée dans le cadre de l'opération Barbarossa et s'emparent de toute la péninsule à l’exception de Sébastopol. Dans ce contexte, Simferopol est occupé par les Allemands le 1er novembre 1941. Dés le début de l'occupation, les Allemands se montrent agressifs avec la population juive, exigeant d'elle la livraison de biens et de vivres sous peine d’exécutions d'otages; de nombreux pillages ont également lieu dans les logements des juifs. Les Allemands recensent également la population juive de la ville et en décembre, peu de temps avant le début du massacre, la rumeur circule dans Simferopol que les Allemands vont exécuter tous les juifs[2].

Déroulement modifier

Du 9 au 13 décembre, des civils rassemblés par le personnel de la 11e armée de von Manstein sont acheminés par camions et autobus à sept kilomètres au nord de la ville où les attendent le Einsatzgruppe D, ainsi que du personnel de la feldgendarmerie et de la police militaire secrète de la 11e armée. Les civils ( hommes, femmes et enfants) sont exécutés par fournées de cinquante au-dessus d'un fossé antichar pendant cinq jours d'une balle dans la tête[1].

Bilan modifier

Au total, le massacre a causé 12 300 victimes dont 10 000 juifs, 1 500 Krimtchaks et 824 Tziganes[1].

Notes et références modifier

  1. a b et c Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, Barbarossa, la guerre absolue, p. 753
  2. Lopez et Otkhmezuri, p 752-753

Bibliographie modifier

  • (de) Manfred Oldenburg, Ideologie und militärisches Kalkül. Die Besatzungspolitik der Wehrmacht in der Sowjetunion 1942., Köln/ Wien, Böhlau, (ISBN 3-412-14503-3)
  • Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, Barbarossa, la guerre absolue, 2019