Marx Dormoy (métro de Paris)

station du métro de Paris

Marx Dormoy
Les quais de la station vus en direction de Mairie d'Aubervilliers.
Les quais de la station vus en direction de Mairie d'Aubervilliers.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 18e
Coordonnées
géographiques
48° 53′ 26″ nord, 2° 21′ 36″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 2
Quais 2
Nombre d'accès 1
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 2 425 928 (2021)
Historique
Mise en service
Nom inaugural Torcy
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 2007
Ligne(s) (M)(12)
Correspondances
Bus (BUS)RATP353860302
Noctilien (BUS)N43
(12)

Marx Dormoy est une station de la ligne 12 du métro de Paris, située dans le 18e arrondissement de Paris.

Situation modifier

La station est implantée sous l'amorce de la rue de la Chapelle, au niveau de la place Paul-Éluard, au nord de l'intersection avec la rue Ordener, la rue Riquet et la rue Marx Dormoy. Orientée selon un axe nord/sud, elle s'intercale entre les stations Porte de la Chapelle et Marcadet - Poissonniers. En direction de Mairie d'Aubervilliers, elle est précédée d'une courbe particulièrement serrée de seulement 50 mètres de rayon, où la vitesse des rames est limitée à 35 km/h.

Histoire modifier

La station est ouverte le avec la mise en service du dernier prolongement de la ligne A de la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris (dite Nord-Sud), depuis Jules Joffrin jusqu'à Porte de la Chapelle, en pleine Première Guerre mondiale.

Elle doit sa dénomination initiale de Torcy à sa proximité avec la rue de Torcy, laquelle rend hommage au marquis Jean-Baptiste Colbert de Torcy (1665-1746), neveu de Colbert.

Le , la ligne A devient l'actuelle ligne 12 du métro à la suite de l'absorption de la société du Nord-Sud le par sa concurrente, la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (dite CMP), qui gère la concession de l'essentiel des autres lignes du réseau.

Le , la station change de nom au profit de Marx Dormoy, simultanément à la partie sud de la rue de la Chapelle, renommée rue Marx-Dormoy en l'honneur de Marx Dormoy (1888-1941), homme politique français, assassiné à Montélimar par des cagoulards. La station est ainsi la dernière d'une série de huit sur le réseau dont le nom a été modifié à l'issue de la Seconde Guerre mondiale afin d'honorer la mémoire de résistants morts pour la France, après les stations Trinité - d'Estienne d'Orves (ligne 12), Charles Michels (ligne 10), Colonel Fabien (ligne 2), Corentin Celton (ligne 12), Guy Môquet (ligne 13), Jacques Bonsergent (ligne 5) et Corentin Cariou (ligne 7).

Comme l'ensemble des points d'arrêt de la ligne 12 de 1959 à 1960, les quais sont modernisés par la mise en place d'un carrossage métallique sur les piédroits, doté de montants horizontaux verts, par la suite repeints en rouge, et de cadres publicitaires dorés éclairés par le haut. Cet aménagement, alors largement utilisé sur le réseau en tant que moyen de rénover les stations rapidement et à moindre coût, est initialement complété de bancs de couleur jaune, remplacés ultérieurement par des banquettes « assis-debout » rouges afin de s'harmoniser avec la nouvelle teinte des lambris métalliques. La balustrade d'origine de l'accès à la station, en céramique et en fer forgé selon le style caractéristique du Nord-Sud, disparaît quant à elle au profit d'un entourage gris plus sobre.

Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, les couloirs de la station sont rénovés le 4 mars 2002[1], nécessitant sa fermeture au public du 7 janvier au 15 mars[2]. Du au , c'est au tour des quais de faire l'objet d'une modernisation complète dans le cadre de l'opération « Un métro + beau », laquelle entraîne la dépose du carrossage des piédroits (faisant provisoirement réapparaître d'anciennes affiches et plans du métro antérieurs aux années 1960[3],[4],[5],[6]) au profit d'une restitution à l'identique du style « Nord-Sud » d'origine.

Fréquentation modifier

Selon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 3 359 946 voyageurs en 2019, ce qui la place à la 150e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302[7],[8]. En 2020, avec la crise du Covid-19, son trafic annuel tombe à 1 544 166 voyageurs, la reléguant alors au 172e rang[9], avant de remonter progressivement en 2021 avec 2 425 928 entrants comptabilisés, ce qui la classe à la 139e position des stations du réseau pour sa fréquentation cette année-là[10].

Services aux voyageurs modifier

Accès modifier

 
Unique accès de la station.

La station dispose d'un unique accès intitulé « Place Paul-Éluard », constitué d'un escalier fixe doublé d'un escalier mécanique montant, débouchant sur la place précitée au droit du no 4 de la rue de la Chapelle. Il est agrémenté d'un mât avec un « M » jaune inscrit dans un cercle.

Quais modifier

Marx Dormoy est une station de configuration standard : elle possède deux quais longs de 75 mètres séparés par les voies du métro et la voûte est semi-elliptique, forme spécifique aux anciennes stations du Nord-Sud, dont elle a conservé la décoration en céramique d'origine sur ladite voûte, les tympans et les piédroits. Depuis les années 1960, ces derniers sont toutefois revêtus d'un carrossage métallique avec montant horizontaux rouges et cadres publicitaires dorés éclairés. Le nom de la station est inscrit en police de caractères Parisine sur plaques émaillées incorporées au carrossage. Les quais sont démunis de sièges, mais sont équipés de barres « assis-debout » de couleur rouge. L'éclairage est assuré par des tubes indépendants.

Depuis 2020, les voies sont séparées par des barrières anti-franchissement, que l'on retrouvait dans l'essentiel des stations de la ligne 4 avant leur équipement en portes palières dans le cadre de son automatisation intégrale.

Intermodalité modifier

La station est desservie par les lignes 35, 38, 60 et 302 du réseau de bus RATP, et la nuit, par la ligne N43 du Noctilien.

À proximité modifier

Notes et références modifier

  1. « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur www.symbioz.net (consulté le ).
  2. Julie Cloris, « La fermeture du métro Marx-Dormoy agace les riverains », leparisien.fr, (consulté le ).
  3. « En travaux, la station Marx-Dormoy révèle de belles pépites cachées ! », sur pariszigzag.fr (consulté le ).
  4. Thomas Martin, « PHOTOS. À Paris, les travaux sur les quais de cette station de métro révèlent des surprises », sur actu.fr, (consulté le ).
  5. Marine Langlois, « Faïence, cartes... des trésors du passé découverts lors des travaux de la station Marx Dormoy », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  6. Sofia Mazhar, « Paris : la station de métro Marx-Dormoy, en travaux, offre à ses voyageurs un saut dans les années 1960 », leparisien.fr, (consulté le ).
  7. « Trafic annuel entrant (2019) », sur data.ratp.fr, (consulté le ).
  8. Le nombre de 302 stations n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro (et deux points d'arrêts) par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 303 stations et non 302 en 2019.
  9. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le ).
  10. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Article connexe modifier