Martin Dempsey

chef d'État-Major des armées des États-Unis de 2011 à 2015

Martin Dempsey
Martin Edward Dempsey
Martin Dempsey
Portrait du général Martin Dempsey en tant que chef d'État-Major des armées des États-Unis (2012).

Naissance (72 ans)
Jersey City (New Jersey, États-Unis)
Allégeance Drapeau des États-Unis États-Unis
Arme United States Army
Grade General
Années de service 1974 – 2015
Commandement Chairman of the Joint Chiefs of Staff
Chief of Staff of the United States Army
United States Army Training and Doctrine Command
United States Central Command
Multi-National Security Transition Command – Iraq
3e régiment de cavalerie
1re division blindée
Conflits Guerre du Golfe
Guerre d'Irak
Distinctions Defense Distinguished Service Medal (2)
Army Distinguished Service Medal (4)
Defense Superior Service Medal
Legion of Merit (3)
Bronze Star (2)

Emblème
Chefs d'État-Major des armées des États-Unis

Martin Dempsey, né le à Goshen (État de New York), est un général américain. Il est le 18e chef d'État-Major des armées des États-Unis, en fonction du au . Il est à ce poste le plus haut gradé de l'armée américaine.

Il est auparavant, du au , chef d'état-major de l'armée de terre des États-Unis, après avoir assuré les fonctions de commandant général de la force multinationale de sécurité en Irak (d'août 2005 à août 2007), de commandant adjoint (d' à ), puis commandant (du au ) du United States Central Command (CENTCOM), ainsi que de général commandant du United States Army Training and Doctrine Command (TRADOC, du au )[1].

Biographie modifier

Martin Dempsey fait ses études au lycée catholique John S. Burke de Goshen, puis, en 1974, à West Point où il fait ses classes militaires et devient officier. En tant qu'officier subalterne, il sert au premier escadron du 2e régiment de cavalerie. Il intègre ensuite, comme officier supérieur, la troisième brigade de la troisième division blindée durant l'opération Tempête du désert, en Irak, avant, de 1992 à 1995, de diriger à Fribourg, en Allemagne, le 4e bataillon du 67e régiment de la première division blindée.

En , devenu général de brigade, Martin Dempsey assure le commandement complet de la première division blindée. Il succède ainsi au lieutenant-général Ricardo Sanchez, promu commandant du 5e corps d'armée américain. Dempsey assure ce commandement jusqu'en , avec notamment 13 mois en Irak, de à . Pendant qu'elle est ainsi en Irak, la première division blindée, qu'il commande donc, comprend, en plus de ses propres brigades, le 2e régiment de cavalerie et une brigade de la 82e division aéroportée. Ce commandement, nommé « Task force Iron », en référence au surnom de la division, « Old Ironsides », est, en quantité, le plus important de l'histoire de l'armée des États-Unis[2].

Par la suite, devenu major-général, Dempsey et son commandement assurent la responsabilité des opérations en cours à Bagdad, la capitale irakienne, devant faire face à la mise en place et au développement de la guérilla insurrectionnelle. Dempsey est alors ainsi décrit par Thomas E. Ricks dans son ouvrage consacré à la guerre en Irak et intitulé Fiasco : « dans la capitale-même, la première division blindée, après que Sanchez est parti assurer le contrôle du 5e corps d'armée américain, est dirigée par Martin E. Dempsey, généralement considéré comme ayant fait un bon travail malgré l'héritage d'une situation difficile, et ce alors que Bagdad suscite toutes les attentions »[3].

 
Dempsey au Pentagone en 2013.
 
Martin Dempsey décoré des insignes de Commandeur de la Légion d'honneur par le général Pierre de Villiers (Paris, 2014).

Le , Martin Dempsey est promu commandant de la force multinationale de transition en Irak, au grade de lieutenant général, commandant adjoint du United States Central Command (CENTCOM). Le , il est nommé à la tête de la 7e armée américaine — mais n'aura pas le temps de prendre ses fonctions — sise en Europe, tandis que le Sénat valide son passage au grade de général quatre étoiles.

Le , l'amiral William J. Fallon (en), commandant en chef du CENTCOM, prend sa retraite. Le secrétaire à la Défense Robert Gates en prend acte le 31 mars suivant, nommant Martin Dempsey pour succéder à Fallon. Cette décision s'effectue alors que le Sénat vient à peine de confirmer, le , la nomination de Dempsey à la tête de la 7e armée[4]. Finalement, celui-ci n'aura jamais l'occasion d'exercer ces fonctions, prenant immédiatement le commandement du CENTCOM en remplacement de l'amiral Fallon. La 7e échoue finalement entre les mains du général Carter Ham.

Le , Dempsey prend le commandement du United States Army Training and Doctrine Command (TRADOC)[5]. Le , le secrétaire à la Défense Robert Gates annonce qu'il entend nommer le général Dempsey chef d'état-major de l'armée de terre des États-Unis, en succession du général George Casey[6], une décision confirmée par le président Barack Obama le [7]. Dempsey doit alors prêter serment devant le Sénat, ce qui est fait le [8]. Le Sénat entérine la nomination de Dempsey le [9].

Lorsque l'amiral Michael Mullen, alors chef d'État-Major des armées des États-Unis, annonce début 2011 prendre sa retraite en septembre suivant, le président Obama entreprend de sélectionner un remplaçant. L'adjoint de Mullen, James Cartwright, est initialement pressenti, mais le secrétariat à la Défense émet un avis négatif. Finalement, le , Barack Obama nomme le général Dempsey pour succéder à Mullen au poste suprême de l'armée américaine[10]. Il devient officiellement, en prenant ses fonctions, le 18e chef d'État-Major des armées des États-Unis le .

Début , s'exprimant au sujet de la guerre du Donbass, alors que François Hollande et Angela Merkel viennent de signer à Minsk, en présence de Petro Porochenko et Vladimir Poutine, un accord de cessez-le-feu prévoyant l'arrêt des combats et la reconnaissance par Kiev d'un statut particulier au Donbass, il appelle Washington à armer l'Ukraine dans sa bataille contre les forces pro-russes, précisant vouloir le faire par le biais de l'OTAN[11].

Le , il est remplacé au poste de chef d'État-Major par le général Joseph Dunford. Il prend par la même occasion sa retraite militaire[12].

Cursus académique modifier

Grades modifier

Notes et références modifier

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  1. (en) 10 USC 152
  2. (en) « Iron Soldiers: Mission complete », 1st Armored Division Public Affairs, 1st Armored Division Public Affairs (consulté en )
  3. Version originale : « In the capital itself, the 1st Armored Division, after Sanchez assumed control of V Corps, was led by Gen. Martin Dempsey, was generally seen as handling a difficult (and inherited) job well, under the global spotlight of Baghdad ».
  4. (en) U.S. Senate: Legislation & Records Home - Nominations Confirmed (Non-Civilian)
  5. (en) Jim Tice, « Dempsey takes command of TRADOC », Army Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Lance Bacon, « TRADOC head is pick to become chief of staff », Army Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « General Officer Announcements », Department of Defense (consulté le )
  8. (en) « Hearing Schedule », U.S. Senate Armed Services Committee (consulté le )
  9. (en) Senate Congressional Record for March 16, 2011
  10. (en) Barbara Starr, « Obama to choose Army head as next Joint Chiefs chairman, officials say », CNN (consulté le )
  11. (en) « US military chief backs arming Ukraine against separatists », sur theguardian.com,
  12. (en) Ryan Maass, « General Dempsey retires, transitions Joint Chiefs of Staff chair », sur UPI, (consulté le ).