Marthe Figus

chanteuse et compositrice française

Marthe Figus, née le à Paris et morte le dans la même ville, est une chanteuse de music-hall et d'opérette, et une compositrice de chansons française.

Marthe Figus
Photo Eméra, Mlle Marthe Figus, publicité pour les manteaux de fourrure H. Valenciennes, 17 rue Vivienne à Paris, parue dans Les Modes, 1919 (BnF).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Marthe Louise Figus
Activité
Conjoint

Biographie modifier

Jeunesse et famille modifier

Marthe Louise Figus naît à Paris en , fille de Jean Figus et Émilie Gagey, journalière, son épouse[1].

Son père est longtemps artiste au théâtre Sarah Bernardt[2], son frère, Jacques Figus, artiste de music-hall, et la fille de celui-ci, Jacqueline Figus, danseuse dans les années 1940[3].

Au tout début des années 1930 et jusqu'à sa mort, Marthe Figus demeure 1, rue Huysmans[4],[5],[6]. Elle y vit avec André Jomain, dit André de Jarcy[7], industriel et parolier, jusqu'au décès de ce dernier, en 1955[8],[9].

Parcours modifier

Lingère dans les années 1900[10], Marthe Figus débute sur scène en au théâtre Femina, en remplaçant avec succès une chanteuse de la revue Bigre ! de Rip et Jacques Bousquet[11],[12].

En 1915, elle remporte un autre succès dans la revue Taisez-vous ! Méfiez-vous ! de Michel Carré à La Scala, pour un rôle de commère[13],[14]. À la même époque, elle co-signe avec le musicien Georges Hamel[Note 1] la musique de plusieurs chansons d'opérette[16]. La plupart des paroles sont signées André de Jarcy, pseudonyme d'André Jomain[7]. Marthe Figus pratique par ailleurs la conduite automobile, fait rare pour les femmes de son époque[17], et sa célébrité et son physique l'amènent à poser dans des tenues de stylistes en vogue : robes de Nicole Groult[18], manteau d'Amy Linker[19], fourrures signées H. Valenciennes[20].

En 1921, dans Chanson d'amour, opérette d'Hugues Delorme et Henri Abric à la Comédie-Marigny, Marthe Figus crée le rôle de Carlina, une prestation saluée par la critique[21]. Ce rôle de cantatrice italienne délurée marque le point d'orgue de sa carrière[22]. Après un passage au Concert Mayol dans la revue Paris-Scandales[23], elle est engagée aux Folies Bergère en 1923[24]. Sa carrière sur scène semble prendre fin dans le courant des années 1920.

En 1933, Marthe Figus est impliquée dans un accident de la route à Viry-Châtillon, blessant grièvement un cycliste tandis qu'elle conduit la voiture d'André Jomain[5].

Marthe Figus meurt en 1971 à Paris, 6 passage d'Enfer[6]. Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse, aux côtés d'André Jomain[25].

Spectacles modifier

(liste non exhaustive)

Œuvres musicales modifier

(partitions en partie disponibles sur Gallica[27])

  • Sérénade de Mimi !, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, paroles d'André de Jarcy, 1915
  • Femina-printemps, chanson-marche, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, paroles d'André de Jarcy, 1915
  • Pour tes yeux jolis, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, paroles d'André de Jarcy, 1915
  • Pour un regard de toi, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, paroles d'André de Jarcy, 1915
  • C'était une orpheline, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, paroles d'André de Jarcy, 1915
  • La Barque d'amour, mélodie, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, paroles de Philippe Febvre, 1915
  • Yola ! Chanson japonaise, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, paroles d'André de Jarcy et Philippe Febvre, 1915
  • Ah ! Petit serpent ! Chansonnette grivoise, paroles de H. Tinant et André de Jarcy, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, 1916
  • Déclin d'amour ! Romance, paroles de H. Tinant et André de Jarcy, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, 1916
  • Louloute d'amour, musique de Marthe Figus et Georges Hamel, paroles d'André de Jarcy et Philippe Febvre, 1915

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Georges Louis François Hamel (Avranches, 1869 - Paris 15e, 1917)[15]

Références modifier

  1. Acte de naissance no 2456, , Paris 15e (avec mention marginale de décès), Archives de Paris
  2. « Le monde et la ville », sur Gallica, Le Journal, (consulté le ), p. 2
  3. Jean Rollot, « De l'Opéra à l'Étoile », Vedettes, no 141,‎ (lire en ligne)
  4. Recensement de population, Paris 6e, Notre-Dame des Champs, , Archives de Paris
  5. a et b « Viry-Châtillon. Cycliste grièvement blessé », sur Gallica, L'Indépendant de Seine-et-Oise, (consulté le ), p. 2
  6. a et b Acte de décès no 4689, , Paris 14e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 11/31)
  7. a et b « André de Jarcy », sur data.bnf.fr (consulté le )
  8. Recensement de population, Paris 6e, Notre-Dame des Champs, , Archives de Paris
  9. Acte de décès no 738, , Paris 6e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 15/31)
  10. Acte de décès no 1745, , Paris 6e, Archives de Paris [« Marthe Figus âgée de dix-neuf ans lingère domiciliée à Paris rue de Vanves 49 »
  11. a et b « Théâtre Femina », sur Gallica, Comœdia, (consulté le ), p. 4
  12. a et b « Théâtres & concerts », sur Gallica, Le Journal, (consulté le ), p. 6
  13. « Concerts et music-halls », sur Gallica, La Rampe, (consulté le ), p. 11
  14. G. Davin de Champclos, « Théâtres et concerts », Le Petit Bleu de Paris,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  15. « Georges Hamel, compositeur », musée Sacem [lire en ligne]
  16. « Marthe Figus. BnF, catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
  17. G. S., « Mlle Marthe Figus », sur Gallica, La Rampe, (consulté le ), p. 13
  18. « Mlle Marthe Figus du théâtre Marigny habillée par Nicole Groult », sur Gallica, Les Modes, (consulté le ), p. 19
  19. « Les élégances théâtrales », sur Gallica, Ève, (consulté le ), p. 5
  20. « Mlle Marthe Figus. Cape du soir, en hermine et taupe, par H. Valenciennes », sur Gallica, Les Modes :, (consulté le ), p. 3
  21. J.-L. Rouret, « A la Comédie-Marigny "Chanson d'amour" », sur Gallica, Comœdia illustré, (consulté le ), p. 409
  22. Florian Bruyas, Histoire de l'opérette en France, 1855-1965, Lyon, E. Vitte, (lire en ligne), p. 439
  23. Auguste Nardy, « Au Concert Mayol », sur Gallica, La Herse, (consulté le ), p. 15
  24. a et b Jane Catulle-Mendès, « Les premières », sur Gallica, La Presse, (consulté le ), p. 2
  25. « Paris - Cimetière du Montparnasse - #135344 (Marthe Figus et André Jomain) », sur Geneanet (consulté le )
  26. a et b [Recueil factice de documents concernant les revues de la Gaîté Rochechouart, 1918] (lire en ligne)
  27. « Figus, Marthe - Partitions », sur Gallica (consulté le )

Liens externes modifier