Marjoe Gortner

acteur américain

Hugh Ross Marjoe Gortner, dit Marjoe Gortner[1], est un acteur, né le à Long Beach (Californie). Il est ancien adepte du Réveil religieux, avant d'entamer sa carrière d'acteur.

Marjoe Gortner
Nom de naissance Hugh Ross Marjoe Gortner
Naissance (80 ans)
Long Beach (États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Acteur
Films notables Tremblement de terre
Starcrash : Le Choc des étoiles
Séries notables voir filmographie

À la fin des années 1940, âgé de quatre ans, il attire l'attention lorsqu'il était le plus jeune prédicateur ordonné qui soit connu. Dans les années 1970, il gagne ensuite en notoriété quand il est apparu dans Marjoe, un documentaire oscarisé sur le commerce lucratif de la prédication pentecôtiste.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Hugh Marjoe Ross Gortner naît le à Long Beach, en Californie, d'une famille suivant une longue tradition évangélique[2],[3]. Le prénom « Marjoe » est un mot-valise des prénoms bibliques « Mary » et « Joseph »[4],[5]. Son père, Vernon Robert Gortner, est ministre évangélique chrétien de troisième génération qui avait prêché aux réveils[4], et sa mère, Marge, qui est étiquetée comme « exubérante », est la personne l'ayant été présentée comme prédicatrice et remarquable pour son succès dans son enfance[2]. Son père remarque son don pour le mimétisme, son intrépidité envers les étrangers et dans les lieux publics. Ses parents affirme que Dieu a vu leur fils dans un bain et ce dernier a commencé à prêcher — Marjoe Gortner dira, plus tard, que leur histoire est fictive qu'ils l'avaient forcé à répéter. Ses parents l'obligeaient à faire semblant d'être mort noyé à chaque fois, sans le battre au risque d'exposer des ecchymoses au public[6].

Ses parents l'ont formé à prononcer des sermons, avec tous les signes importants et les fentes catégoriques. Quand il avait 4 ans, ils avaient prévu, pour lui, de célébrer un mariage en présence de la presse, y compris les photographes de Life et Paramount News[4],[7]. Avant son adolescence, ses parents et lui ont voyagé à travers les États-Unis pour une organisation des réunions de réveil[8] et, en 1951, son jeune frère, Vernoe, a été incorporé dans l'acte[9]. Ses parents lui font également connaître, au delà des passages du texte sacré, ils lui ont appris plusieurs méthodes de collecte de fonds, y compris la vente des articles « saints » aux réveils.

À 16 ans, selon ses dires, sa famille a amassé trois millions de dollars. Peu après ses seizième anniversaire, son père s'éclipse avec cette somme[10].

Au cours des années qui suivirent, il fait une pause dans la prédiction. Il grandit, nourrissant du ressentiment envers ses parents et de haine sur l'enfance qu'ils lui avaient imposée. À 20 ans, il envisage de poursuivre ses parents en justice, mais ne l'a jamais fait[réf. nécessaire].

Carrière modifier

Au reste de son adolescence, Marjoe Gortner devient un beatnik ambulant[11]. Au début de sa carrière, il lui manquait d'argent : il décide de reprendre et améliorer son spectacle de la prédiction grâce à ses vieilles connaissances, en imitant ceux des vedettes du rock contemporain, en particulier Mick Jagger du groupe The Rolling Stones.

À la fin des années 1960, il traverse une crise d'alter ego. Il s'essaie alors au métier d'acteur ou chanteur. En 1972, Il apparaît dans son premier film documentaire Marjoe d'Howard Smith et Sarah Kernochan, traçant sa vie d'évangéliste. L'année suivante, ce film obtient le prix du meilleur film documentaire à la 45e cérémonie des Oscars[12].

En , il fait sa première prestation d'acteur dans le téléfilm L'Affaire Marcus-Nelson (The Marcus-Nelson Murders) de Joseph Sargent, pilote de la série Kojak, sur CBS, aux côtés de Telly Savalas, Ned Beatty et Roger Robinson[13].

En 1974, il endosse les costumes d'un gérant d'épicerie psychotique devenu garde national de Californie, aux côtés de Victoria Principal, dans Tremblement de terre (Earthquake) de Mark Robson[14].

En 1976, il commence des films série B tels que Bobbie Jo and the Outlaw de Mark L. Lester, Soudain... les monstres (The Food of the Gods, 1976) de Bert I. Gordon et Starcrash : Le Choc des étoiles (Scontri stellari oltre la terza dimensione, 1978) de Luigi Cozzi.

Vie privée modifier

En 1971, Marjoe Gortner se marie à Agnes Benjamin, qui a apparu dans son film documentaire Marjoe[15]. Entre 1978 et , il épouse l'actrice Candy Clark[16].

Filmographie partielle modifier

Cinéma modifier

Longs métrages modifier

Télévision modifier

Téléfilm modifier

Séries télévisées modifier

Notes et références modifier

  1. « Marjoe » est un mot-valise des noms bibliques de Marie et Joseph.
  2. a et b (en) Travis Cooper, « Marjoe Gortner, Imposter Revivalist: Toward a Cognitive Theory of Religious Misbehavior », PentecoStudies,‎ .
  3. (en) Robert Meyer, « How Can They Condemn Me? », The Evening Citizen,‎ , p. 33 (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b et c (en) David W. Stowe, No Sympathy for the Devil : Christian Pop Music and the Transformation of American Evangelicalism, University of North Carolina Press, (ISBN 9780807834589, lire en ligne), p. 121–122.
  5. (en) Judith Crist, « Machine-made 'Man », New York Magazine,‎ (ISSN 0028-7369, lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Jason Schafer, « 'A lot of people do bad things': The bizarre tale of child evangelist turned conman, Marjoe Gortner », sur Dangerous Minds, (consulté le ).
  7. (en) « Marjoe the Minister », Life, vol. 26, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « Marjoe Continues by Popular Demand (advertisement) », The Tuscaloosa News,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) « World's Youngest Evangelists (advertisement) », The Tuscaloosa News,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Karen Stollznow, « Kids of the Cloth: Childhood Preacher », Skeptic Magazine, vol. 18, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Robert Ebert, « Interview with Marjoe Gortner », sur rogerebert.com, (consulté le ).
  12. (en) « THE 45th Academy Awards | 1973 », sur oscars.org (consulté le ).
  13. (en) « Marjoe Gortner – About this person », sur The New York Times, (version du sur Internet Archive).
  14. (en) David Mansour, From Abba to Zoom : A Pop Culture Encyclopedia of the Late 20th Century, Andrews McMeel, (ISBN 978-0-7407-9307-3, lire en ligne), p. 137.
  15. (en) Yvonne Sewall-Ruskin, High on Rebellion : Inside the Underground at Max's Kansas City.
  16. (en) State of California. California Divorce Index, 1966–1984, Microfiche. Center for Health Statistics, California Department of Health Services, p. 8613.

Liens externes modifier