Mario Fehr

personnalité politique suisse

Mario Fehr, né le à Zurich (originaire d'Adliswil et de Küsnacht), est un homme politique suisse, membre du Parti socialiste (PS). Il est député du canton de Zurich au Conseil national de à et conseiller d'État zurichois depuis .

Mario Fehr
Illustration.
Portrait de Mario Fehr
Fonctions
Conseil d'État du canton de Zurich
Direction de la sécurité
En fonction depuis le
Élection 3 avril 2011
Réélection 12 avril 2015
24 mars 2019
12 février 2023
Conseiller national
Législature 46e, 47e et 48e
Groupe politique socialiste (S)
Commission CPS (1999-2003)
CPE (2003-11)
CSEC (2007-11)
Député au Conseil cantonal de Zurich
Législature 1991-1995, 1995-1999, 1999-2003
Biographie
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Zurich (Suisse)
Nationalité Suisse
Parti politique PS (jusqu'en juin 2021)
Diplômé de Université de Zurich
Profession Avocat

Biographie modifier

Mario Fehr naît le à Zurich. Il est originaire de deux autres communes du même canton, Adliswil et Küsnacht[1].

Il est titulaire d'une licence en droit[1] et d'un diplôme d'enseignant pour les écoles professionnelles obtenu en 1994. Il enseigne à l'école des métiers de Zurich de 1992 à 2008[2].

En 2008, il participe à l'émission suisse-allemande de télé-réalité Der Match[3].

Il est marié à Anna Maria Riedi, députée socialiste au Conseil cantonal de Zurich de 1995 à 2007 et directrice du département Travail social à la Haute école spécialisée bernoise[4].

Il habite à Adliswil[2].

Parcours politique modifier

Il est candidat en 1982 au parlement de la commune d'Adliswil, mais n'est pas élu[5]. Après avoir rejoint le parti socialiste, il est élu en 1986 au parlement puis, en 1994, au conseil municipal de la commune d'Adliswil où il s'occupe du département de la jeunesse des loisirs et du sport jusqu'au [2].

Il est membre du Conseil cantonal de Zurich du au et de l'assemblée constituante de Zurich de 2000 à 2005[2]. Il s'y distingue en demandant que la police soit dotée de moyens supplémentaires[5].

Il siège au Conseil national du au . Il y est membre de la Commission de la politique de sécurité (CPS) jusqu'au , puis de la Commission de politique extérieure (CPE) et, à partir du , de la Commission de la science, de l'éducation et de la culture (CSEC)[1].

Il est conseiller d'État zurichois depuis le , à la tête du département de la sécurité. Réélu en 2015, il préside le gouvernement du au [2]. Il est réélu en 2019 avec le meilleur score de l'ensemble des candidats, alors que sa candidature n'avait réuni qu'une faible majorité au sein de son parti et que les Verts et la Liste alternative avaient refusé de le soutenir[6]. Il est à nouveau réélu avec le meilleur score en 2023[7].

En 2015, la Jeunesse socialiste dépose plainte contre lui pour abus de pouvoir et acquisition illégale de données en raison de l'achat d'un programme informatique de surveillance destiné à la police cantonale pour lutter contre le trafic de drogue et le blanchiment d'argent, plainte à laquelle le Ministère public ne donne pas suite. En réaction à cette plainte, il suspend son appartenance au PS. Le , il annonce qu'il quitte le PS avec effet immédiat en raison des tensions qui l'opposent à la direction du parti[6]. Celui annonce peu après qu'il venait de lui refuser son investiture pour un quatrième mandat au gouvernement zurichois[5].

Positionnement politique modifier

Connu pour son franc-parler et son indépendance d'esprit[8], il est critiqué par l'aile gauche du PS en raison de sa fermeté en matière de sécurité et de ses positions dans le domaine de l'asile. Ses adversaires jugent ses positions trop bourgeoises[6].

Notes et références modifier

  1. a b et c « Biographie de Mario Fehr », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. a b c d et e (de) « Mitglieder des Kantonsrats ab 1803 - Informationen zu Mario Fehr », sur Kanton Zürich (consulté le )
  3. (de) « Mario Fehr », sur Der Match (consulté le )
  4. (de) ats/pu, « Wahl des Zürcher Bildungsrats mit Misstönen », sur Tages-Anzeiger, (consulté le )
  5. a b et c Boris Busslinger, « Mario Fehr, le shérif zurichois », Le Temps,‎ , p. 7 (ISSN 1423-3967, lire en ligne  , consulté le )
  6. a b et c « Le conseiller d'État zurichois Mario Fehr quitte le Parti socialiste », sur rts.ch, (consulté le )
  7. « Le Parlement zurichois reste à majorité de centre-gauche, tout le gouvernement est réélu », sur rts.ch, (consulté le )
  8. Vincent Bourquin, « Le conseiller d’État Mario Fehr claque la porte du PS zurichois », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier