Marie-Dominique Philippe

prêtre dominicain français, fondateur de la congrégation des frères et sœurs de Saint-Jean et prédateur sexuel
Marie-Dominique Philippe
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
Saint-JodardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Henri Anne Marie Joseph PhilippeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Ordre des Prêcheurs (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

Marie-Dominique Philippe, né Henri Anne Marie Joseph Philippe le à Cysoing (Nord) et mort le au prieuré de Saint-Jodard (Loire), est un prêtre dominicain français. Il est le neveu de Thomas Dehau et le frère de Thomas Philippe (1905-1993), lui aussi prêtre dominicain et cofondateur des communautés de l'Arche avec Jean Vanier. Marie-Dominique Philippe est sanctionné par Rome en 1957 pour sa complicité avec son frère Thomas Philippe, lui-même condamné par le Saint-Office en 1956 pour des abus sexuels.

Il est le fondateur, en 1975, de la communauté Saint-Jean à Fribourg, puis des sœurs contemplatives et des sœurs apostoliques de Saint-Jean.

En 2013, la révélation de ses abus sexuels sur des femmes, perpétrés au sein de la communauté Saint-Jean, provoque un scandale qui met un terme définitif à toute velléité de béatification.

Biographie modifier

Jeunesse et professorat modifier

Henri Philippe est le huitième d’une famille de douze enfants qui a donné à l’Église quatre dominicains[Note 1] et quatre moniales contemplatives[Note 2].

Son père (1875-1959), qui se prénomme également Henri[Note 3], est notaire. Il a été scolarisé au Collège des Jésuites de Lille et est diplômé de la Faculté de droit de Lille. Il a quatre sœurs, dont une religieuse carmélite[Note 4] et une autre religieuse missionnaire en Chine[Note 5]. Henri Philippe est séparé de sa famille pendant la guerre de 1914-1918, à cause de son engagement au combat, et la famille se regroupe autour de la mère, née Élisabeth Dehau (1878-1968). Ses parents ont eu dix enfants, dont un dominicain[Note 6] et une fille de la Charité[Note 7]. Son père, Félix Dehau (1846-1934), est un catholique légitimiste et sa mère, Marie Lenglart (1849-1940) est issue de la grande bourgeoisie lilloise. La demeure familiale de Bouvines est le centre de la dynastie Dehau[1].

Le jeune Henri fait ses études au collège jésuite de Lille comme pensionnaire avec ses deux frères Jean (futur dominicain sous le nom de Thomas) et Évrard (futur dominicain sous le nom de Réginald). Évrard prononcera ses vœux solennels le et meurt à 30 ans d'une méningite[2].

Henri entre dans l’ordre de Saint-Dominique le à Amiens et prend en religion le nom de Marie-Dominique. Son oncle maternel, Thomas Dehau (1870-1956), lui-même dominicain, est son père spirituel. Marie-Dominique Philippe fait profession le , et poursuit ses études de philosophie et de théologie au Saulchoir de Kain (Belgique) de 1931 à 1938, où il retrouve ses deux frères et fait la connaissance de Jean de Menasce. Il est ordonné prêtre le . D’abord licencié en philosophie, il présente ensuite son mémoire de lectorat sur « La sagesse selon Aristote », puis soutient en 1944 un doctorat de théologie sur un théologien médiéval, Guillaume Durand de Saint-Pourçain sur lequel il produit également en 1951 un mémoire avec Paul Vignaux à l'École pratique des hautes études[3], Marie-Dominique Philippe enseigne la philosophie et la théologie au Saulchoir d’Étiolles de 1939 à 1945 puis de 1951 à 1962. De 1945 à 1982, il est professeur à l’université de Fribourg (Suisse), spécialisé en philosophie aristotélicienne et thomiste[4].

À la suite de sa rencontre avec Marthe Robin en 1946, Marie-Dominique Philippe vient prêcher lors de retraites au sein des Foyers de charité. Il restera proche des Foyers et de son fondateur Georges Finet jusqu'à la fin des années 1970[5].

Condamnation de Rome en 1957 modifier

Marie-Dominique Philippe est condamné par le Saint-Office en 1957 pour sa complicité avec son frère Thomas Philippe, lui-même frappé en 1956 de la peine vindicative de déposition, qui le prive du droit d’exercer son ministère et de délivrer les sacrements, pour des abus sexuels sur des femmes à l'Eau vive, avec des justifications mystiques et théologiques faussant leur conscience[6] : « Ont été également reconnus comme ayant une responsabilité dans les agissements de Thomas Philippe : sa sœur, Mère Cécile Philippe, Prieure du monastère dominicain de Bouvines, et son oncle le prêtre Thomas Dehau. Mère Cécile a été déposée de sa charge de Prieure. Thomas Dehau, eu égard à son âge et à sa maladie, n’a reçu qu’une monition canonique. »[7] « La mère Cécile Philippe a poussé plusieurs de ses moniales d’Étiolles et de Bouvines dans les bras de son frère [Thomas Philippe] tout en ayant elle-même des rapports homosexuels avec plusieurs d’entre elles et des rapports incestueux avec son frère. Aucune preuve n’indique que Marie-Dominique Philippe soit lui aussi passé à l’acte dès la première moitié des années 1950, mais de forts soupçons pèsent sur lui, et on lui reproche d’avoir encouragé une des victimes de son frère, dont il était le directeur spirituel, à poursuivre avec lui des pratiques sexuelles. »[8] Un article du Monde paru le 14 avril 2023 avance que « Marie-Dominique [Philippe] partageait les divagations de son frère et considérait, comme lui, que les actes sexuels étaient des « grâces » permettant de s’aimer au-delà de la morale commune. »[9]

Marie-Dominique Philippe, se voit interdire « de confesser, de diriger spirituellement des religieuses, de séjourner et de prêcher dans des monastères et d’enseigner la spiritualité » durant deux ans[10]. La condamnation est levée en mai-juin 1959. Il est pleinement réhabilité par le Saint-Office et appelé désormais à mener une « vie vraiment sacerdotale »[11].

Création de la FSSPX modifier

Le , Marie-Dominique Philippe participe avec d’autres personnalités (dont Bernard Kaul et l’abbé Paul Aulagnier) à la réunion qui se tient dans l’appartement fribourgeois de Bernard Faÿ et qui va donner naissance à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX)[12].

Marie-Dominique Philippe indique son intention dans une lettre datée du  : « Il faut que le séminaire ouvre dans cette ville en octobre prochain[13]. » Marcel Lefebvre fonde alors la FSSPX avec l'approbation de François Charrière. À partir d', les cours du séminaire commencent et Marie-Dominique Philippe vient donner des conférences tout au long de l'année. Il a, parmi ses étudiants, Paul Aulagnier ainsi que Bernard Tissier de Mallerais. Les mois passant, des divergences se font jour et aboutissent au départ de Marie-Dominique Philippe lorsque Lefebvre refuse d'appliquer la messe de Vatican II de Paul VI[14]. Il quitte la FSSPX au bout d'un an[réf. nécessaire].

Ses communautés modifier

À Fribourg, en 1975, il fonde la communauté des frères de Saint-Jean et, quelques années plus tard, celle des sœurs contemplatives, puis celle des sœurs apostoliques. À ces trois communautés se joindront de nombreux laïcs, les oblats de Saint-Jean, l’ensemble formant une nouvelle famille spirituelle dans l’Église : la famille Saint-Jean[3].

En 1982, à son retour en France, il se consacre principalement à l’enseignement de la philosophie et de la théologie dans les maisons de formation des frères de Saint-Jean à Rimont (Saône-et-Loire) et à Saint-Jodard (Loire), dont il est le prieur général entre 1986 et 2001[3]. L'évêque d'Ajaccio, Jean-Luc Brunin évoque une visite, dans les années 2000, du couvent Saint-Dominique de Corbara, géré par la communauté Saint-Jean, et l'emprise de Marie-Dominique Philippe sur les religieux présents : « Les jeunes prêtres écoutaient en boucle les enseignements de leur fondateur Marie-Dominique, enregistrés sur des cassettes. Ils buvaient ses paroles, je n’en revenais pas »[9].

Marie-Dominique Philippe doit cesser d’enseigner à plus de 91 ans à la demande expresse de Rome[15].

En , à l’occasion de ses 70 ans de sacerdoce, Marie-Dominique Philippe reçoit les encouragements et la bénédiction de Benoît XVI par la voix du cardinal Franc Rodé : « Je tiens à le remercier, devant vous, pour ce qu’il a fait pour l’Église… l’Église vous est profondément reconnaissante pour ce qu’elle vous doit et elle vous doit beaucoup. »[16]

À la suite d’un accident vasculaire cérébral, Marie-Dominique Philippe perd l’usage de la parole, puis il meurt le à Saint-Jodard. Le cardinal Angelo Sodano fait parvenir un message de condoléances à la communauté au nom du pape Benoît XVI[17].

Ses obsèques sont célébrées le par Philippe Barbarin, archevêque de Lyon en la cathédrale Saint-Jean de Lyon en présence notamment de Pascal Clément, ministre de la Justice, du cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’État du pape, et de Fortunato Baldelli, nonce apostolique en France. La messe des funérailles est retransmise en direct sur la chaîne catholique KTO[18]. Il est inhumé au cimetière du prieuré de la communauté Saint-Jean à Notre-Dame-de-Rimont à Fley (Saône-et-Loire)[19].

Mises en cause modifier

Dans le courant des années 1980 et 1990, des familles et d’anciens membres mettent en cause des erreurs graves de discernement de la communauté Saint-Jean concernant de jeunes vocations religieuses. Il est reproché à Marie-Dominique Philippe d'accueillir dans ses noviciats tout jeune qui se présente. Quelques parents organisés en association (l'Avref créée en 1998) dénoncent un fonctionnement « totalitaire » de la communauté : culte de la personnalité du fondateur, dérives apocalyptiques et sectaires, scandales de mœurs étouffés, manipulations psychologiques causant la destruction psychique de plusieurs jeunes entrés dans la communauté[20],[21],[22]. Enseignant à Rimont depuis 1997, considéré comme « l’une des figures de proue de la contestation », le père Jean-Miguel Garrigues pousse l'évêque du diocèse d'Autun dont dépend la communauté Saint-Jean, Raymond Séguy, à prendre des mesures à la hauteur des problèmes soulevés : l'évêque adresse une sévère monition canonique à la communauté en 2000[23]. En mai 2002, le Service Accueil Médiation (SAM) de la Conférence des évêques de France, créé à l'initiative de Jean Vernette, émet un rapport dans lequel Marie-Dominique Philippe apparaît comme le dénominateur commun de communautés suspectes de dérives sectaires comme les différentes branches de la Congrégation Saint-Jean, la Famille monastique de Bethléem, l'abbaye d'Ourscamp avec Points-Cœur ou le carmel de Montgardin[24]. À la demande de la Congrégation pour les religieux, Raymond Séguy nomme en janvier 2003 deux assistants religieux, l'évêque émérite du diocèse de Fréjus-Toulon, Joseph Madec, et le père Hubert Niclasse, ancien provincial des dominicains en Suisse, chargés de superviser la communauté durant deux ans[25].

En octobre 2004, les critiques touchant le fonctionnement de la communauté Saint-Jean et de sa branche féminine sont rejetées par Joseph Madec et Gaston Poulain qui « récusent à leur propos toute qualification de secte et de dérives sectaires. »[26]

Abus sexuels modifier

Témoignages convergents modifier

À la suite du chapitre général d', le supérieur général de la communauté, le père Thomas-Joachim, écrit aux frères une lettre dans laquelle il fait part de l'existence de témoignages convergents affirmant que « le P. Philippe a parfois posé des gestes contraires à la chasteté à l'égard de femmes adultes qu'il accompagnait »[27]. Le prieur dit souhaiter rompre avec l'idéalisation d'un fondateur vénéré[28] semblant promis à la béatification[29]. Avant cette révélation, lui-même avait commandé une biographie fournie du père Marie-Dominique Philippe[3], Marie-Dominique Philippe. Au cœur de l’Église du XXe siècle[30], en cours d'achèvement en 2014, sans que la journaliste qui l'avait écrite ait pu documenter les allégations[31].

Dans une lettre du 22 juin 2016 adressée à la communauté Saint-Jean, la Congrégation pour les instituts de vie consacrée confirme que « quelques mois après la mort du Père Marie Dominique en 2006, plusieurs témoignages sont remontés auprès d’autorités ecclésiales sur des déviances dans sa vie affective et sexuelle, concernant des conduites graves initiées puis menées dans la durée auprès de jeunes femmes sous son autorité. [...] D'autres témoignages, moins nombreux concernaient Sœur Alix, première Supérieure générale des Sœurs Contemplatives. » Leur crédibilité a été vérifiée par les autorités romaines « avec sérieux », il s'agit de « témoignages fiables, clairs et convergents, qui mettent en cause, à tel ou tel moment de leur vie, l'exercice de la vertu de chasteté, avec une réelle gravité. Il serait contraire à la vérité de le nier ou de le passer sous silence. »[32],[33]

Les témoignages recueillis montrent qu'il a abusé, au moins à partir des années 1970, d’une quinzaine de femmes, pour la plupart des religieuses : « celles-ci ont témoigné notamment qu’il profitait du temps de la confession ou de l’accompagnement spirituel pour les embrasser sur la bouche, poser ses mains sur leur corps jusqu’aux parties intimes », en recourant « à des justifications spirituelles, une doctrine cachée réservée à certaines « âmes contemplatives » qui a fait système au sein de sa communauté. »[34]

Le 5 février 2019, le pape François parle d’une congrégation féminine où « s’était installé cet esclavage des femmes, esclavage allant jusqu’à l’esclavage sexuel des femmes par des clercs et le fondateur », se référant à la communauté dissoute par Benoît XVI en 2013 des « Sœurs de Saint Jean et de Saint-Dominique »[35] composée d'anciennes sœurs contemplatives de la congrégation Saint-Jean[36],[37],[38],[Note 8].

Réaction de la communauté Saint-Jean modifier

Lors de son chapitre général, à l'automne 2019, la communauté Saint-Jean annonce la mise en place d'une commission interdisciplinaire (historique, psychologique et théologique) pour comprendre les liens entre sa condamnation par Rome en 1957 et les révélations plus récentes[7]. Son rapport, après avoir été annoncé en novembre 2022, est repoussé à juin 2023[9]. La communauté prend ses distances avec son fondateur, dans un message final publié le qui affirme que Marie-Dominique Philippe « en raison des graves abus qu’il a commis, ne peut pas être un modèle de [...] vie. En conséquence, les Frères ne se réfèrent plus à lui comme à une norme pour actualiser leur charisme aujourd’hui »[39],[40].

Lors de son chapitre de mai 2022, la communauté décide d'aborder à nouveau la question de ses relations avec Marie-Dominique Philippe[41],[42]. Le « travail d'inventaire » se poursuit lors de la deuxième session du chapitre général de 2022 au mois de novembre. « La commission (historique) confirme qu'il y a un lien entre l’histoire du père Philippe, son enseignement, ses actes graves et les abus commis par des frères. »[43] Le rapport de la communauté Saint-Jean est publié le 26 juin 2023[44],[45].

Publications modifier

Philosophie modifier

Théologie spirituelle modifier

  • Le Mystère de l'amitié divine, Paris, Luff-Egloff,
  • Un seul Dieu tu adoreras (Je sais-je crois, 16), Arthème, Éditions Fayard, Paris, 1958.
  • Mystère de Marie, croissance de la vie chrétienne, La Colombe, Paris, 1958 (réimpression : Aletheia, Éditions Fayard, Paris, 1999 (ISBN 2-213-60352-9)).
  • Mystères de miséricorde : 1. L'Immaculée Conception ; 2. La Présentation de Marie ; 3. L'Annonciation. Éditions Saint-Paul, Fribourg, 1958 et 1960 (réimpression : Parole et Silence, Saint-Maur, 2000 (ISBN 2-84573-045-4)).
  • Marie est pure créature.
  • Saint Thomas docteur, témoin de Jésus, Fribourg-Paris, Éditions Saint-Paul, (ISBN 2-85049-501-8)
  • Mystère du Corps Mystique du Christ, La Colombe, Paris, 1960. Prix Constant-Dauguet de l’Académie française en 1961.
  • Analyse théologique de la Règle de saint Benoît, Paris, La Colombe, .
  • La Symbolique de la messe, Paris, La Colombe, .
  • Le Mystère de l'Église, Verse et controverse, Paris, Éditions Beauchesne, .
  • Le Mystère du Christ crucifié et glorifié, Paris, Éditions Fayard, (ISBN 2-213-59774-X).
  • L'Étoile du matin, Entretiens sur la Vierge Marie, Le Sarment-Fayard, Paris, 1989 (réimpression : Éditions du Jubilé, 2006) (ISBN 2-866-79039-1)).
  • Les Trois Sagesses, Paris, Éditions Fayard, (ISBN 2-213-59252-7).
  • Suivre l'Agneau : Retraite sur l'Évangile de saint Jean prêchée à des jeunes, Versailles, Éditions Saint-Paul, (ISBN 2-85049-637-5).
  • Commentaire du Prologue de saint Jean et des onze premiers chapitres de la Genèse.
  • Suivre l'Agneau partout où il va, t. 2, Versailles, Éditions Saint Paul, (ISBN 2-85049-781-9).
  • J'ai soif : entretiens sur la sagesse de la Croix, Versailles, Éditions Saint Paul, (ISBN 2-85049-680-4).
  • Le Mystère de Joseph, Versailles, Saint-Paul, (ISBN 2-85049-699-5)
  • L'Acte d'offrande : retraite avec la Petite Thérèse, Versailles, Éditions Saint Paul, (ISBN 2-85049-727-4).
  • Le Secret du Père, Versailles, éditions Saint Paul, (ISBN 2-85049-851-3).
  • Je suis venu jeter un feu sur la terre : entretiens sur les Béatitudes, Paris-Genève, Éditions Mame-Hommes de Parole, (ISBN 2-7289-0993-8).
  • Lumière du monde, t. 3 : Suivre l'Agneau, Paris, Médiaspaul, (ISBN 2-7122-0929-X).
  • À l'âge de la lumière : Dialogues avec la pensée des hommes, Genève, Ad Solem, (ISBN 2-88482-056-6).

Pédagogie familiale modifier

  • Liberté - Vérité - Amour, Paris, Éditions Fayard, coll. « Arthème », (ISBN 2-213-60196-8).
  • Au cœur de l'amour : Entretien sur l'amour, le mariage et la famille, Paris, Le Sarment-Fayard, (ISBN 2-213-02009-4).

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dominicains :
    • Thomas Philippe (1905-1993).
    • Évrard Philippe (1911-1940) sous le nom en religion de père Réginald.
    • Pierre Philippe (1913-2002), ancien prêtre dominicain.
  2. Moniales contemplatives :
    • Marie Philippe (1903-1999), bénédictine de 1923 à 1999 à l'abbaye Notre-Dame de Wisques sous le nom de mère Hildegarde.
    • Élisabeth Philippe (1908-2003), bénédictine de 1929 à 2003 dans la même abbaye.
    • Henriette Philippe (1915-2005), bénédictine dans la même abbaye sous le nom de mère Winfrida puis prieure du monastère du Mont des Oliviers à Jérusalem. Elle fonde en 1974 un monastère de la branche des bénédictines de la Compassion.
    • Cécile Philippe (1906-1986), dominicaine de 1927 à 1986. D'abord au monastère de la Croix et de la Compassion près du Saulchoir à Étiolles sous le nom de mère Cécile de Jésus, puis fondatrice et prieure du monastère de Bouvines. Déposée en 1956 et envoyée au monastère de Langeac sous un autre nom de religion : sœur Marie de Nazareth.
  3. Fils de Louis-Alexandre Philippe (1830-1902), bâtonnier du barreau de Lille et de Julie Dubois-Charvet (1845-1888).
  4. Louise Philippe (1868-1940).
  5. Élisabeth Philippe (1877-1950), auxiliatrice du purgatoire à Shanghai.
  6. Thomas Dehau (1870-1956).
  7. Claire Dehau (1872-1932).
  8. Un certain nombre de ces sœurs ont fondé une nouvelle communauté : Maria Stella Matutina.

Références modifier

  1. « Tout se passe, chez les Dehau, comme si chaque alliance, loin d’exercer un effet dissolvant, renforçait le rameau initial bouvinois. La dimension dynastique en sort de ce fait renforcée, Félix et Marie Dehau n’étant pas seulement inscrits dans une lignée mais bien fondateurs d’une nouvelle entité familiale. » Cavalin 2023, p. 237
  2. « Quel rôle ajoué Bouvines dans la dérive mystico-érotique des frères Philippe? », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d Étienne Fouilloux, « PHILIPPE Marie-Dominique. PHILIPPE Henri Anne Marie Joseph à l’état civil ; PHILIPPE Marie-Dominique en religion », Dictionnaire biographique des frères prêcheurs. Dominicains des provinces françaises (XIXe – XXe siècles),‎ (ISSN 2431-8736, lire en ligne, consulté le ).
  4. Maurice Page, « Fribourg: le Père Marie-Dominique Philippe cachait bien son jeu », Cath.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Hoyeau 2021, p. 294.
  6. Étienne Fouilloux, « PHILIPPE Thomas », sur Dictionnaire biographique des frères prêcheurs, (consulté le )
  7. a et b Céline Hoyeau, « Les frères de Saint-Jean optent pour une complète refondation », La Croix,‎ , p. 18-19 (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  8. Arche 2023, p. 81
  9. a b et c Marie-Béatrice Baudet et Sarah Belouezzane, « Violences sexuelles dans l’Eglise : la nébuleuse sectaire des frères Philippe », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  10. Communauté Saint Jean, « Message final de la seconde session du chapitre général », sur freres-saint-jean.org, (consulté le ).
  11. Arche 2023, p. 338
  12. Paul Aulagnier, La Tradition sans peur, Éditions Servir, , p. 59 et 60.
  13. Bernard Tissier de Mallerais, Marcel Lefebvre, une vie, Éditions Clovis, (ISBN 2-912642-82-5), p. 435 et 436.
  14. Paul Aulagnier, La Tradition sans peur, Éditions Servir, , p. 66 et 67.
  15. Hoyeau 2021, p. 132.
  16. « Le cardinal Rodé remercie le P. Marie-Dominique Philippe « au nom de l’Eglise » », zenit.org,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Télégramme du pape pour le décès du p. Marie-Dominique Philippe », sur zenit.org,
  18. Philippe Bette avec Sylvie Cozzolino, « "Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Eglise" : le troublant éloge funèbre du cardinal Barbarin sur Arte », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  19. « Après que chacun ait [sic] béni le corps [de M-D Philippe], des frères le portent en tête d'un cortège qui […] descend lentement vers le petit cimetière de Rimont. Celui-ci est, avec le petit séminaire, propriété du diocèse et sous la garde des Frères de Saint-Jean. Y sont déjà enterrés plusieurs plusieurs frères et une sœur apostolique de Saint-Jean. » Lafon 2015, p. 819
  20. Cyril Dépraz et Catherine Erard, « La Congrégation des Frères de Saint-Jean au cœur de la tourmente », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Christophe Henning, « Un livre noir dénonce les abus dans la congrégation des frères de Saint-Jean », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Aide aux Victimes de mouvements Religieux en Europe et à leurs Familles (Avref), « Le livre noir de la Communauté Saint-Jean » [PDF], sur site de l'Avref, (consulté le ).
  23. Cavalin 2023, p. 128-131 et 160-165
  24. « Le rapport, relativement bref mais dense, est daté du 13 mai [2002]. Il est remis à Mgr Fruchaud et sert de base à un échange lors de la réunion suivante du 4 juin. Que met-il en avant ? Organisé en dix points et assorti d’une conclusion pratique, il se révèle extrêmement sévère à l’endroit de Marie-Dominique Philippe, décrit comme omniprésent dans un réseau dont il est le principal, voire l’unique point de référence. » Tangi Cavalin cite, entre autres, cette partie du rapport : « Sur toutes [ces] communautés [Bethléem, sœurs mariales, etc.], le Père a une profonde influence. Par son enseignement [...]. Mais également au for interne : ici, il est aumônier ; ailleurs le confesseur ou le directeur spirituel, voire l’exorciste ; partout il est le référent. [...] » Cavalin 2023, p. 121-122
  25. Cyril Dépraz, Catherine Erard et Fabien Hünenberger (collaboration), « La Congrégation des Frères de Saint-Jean au cœur de la tourmente », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  26. Joseph Madec et Gaston Poulain, « Communiqué de Mgr Madec et Mgr Poulain 2004 » [archive du ], .
  27. Céline Hoyeau, « Entretien : Frère Thomas Joachim, prieur général de la communauté Saint-Jean. « Sur le P. Marie-Dominique Philippe, il faut regarder le réel en face ». Une communauté à l'épreuve de la maturité. », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. Jean Mercier, « Les Frères de Saint Jean révèlent les manquements à la chasteté de leur fondateur », La Vie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  29. « Sur le P. Marie-Dominique Philippe, il faut regarder le réel en face », cath.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. Marie-Christine Lafon, Marie-Dominique Philippe au coeur de l'Église du XXe siècle, Paris, DDB, Desclée de Brouwer, , 839 p. (ISBN 978-2-220-06630-1 et 978-2-220-06738-4, OCLC 937902405)
  31. Cavalin 2023, p. 178
  32. João Braz de Aviz, « Lettre de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique à la Communauté Saint-Jean », (consulté le )
  33. AFP, « La parole se libère, à visage découvert, sur des abus dans la vie religieuse », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. Céline Hoyeau, « Enquête sur les frères Philippe : des années d’abus en toute impunité », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. Romano Libero, « L’Association des « Sœurs de St Jean et St Dominique », dissoute par Benoit XVI », Golias Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  36. Nicolas Senèze, « Le pape François dit sa « volonté » de lutter contre les abus sexuels sur les religieuses », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  37. « Le pape reconnaît que des religieuses ont servi d’« esclaves sexuelles » au clergé », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. Sœur Claire de Jésus, Frère Thomas et Sœur Paul Marie, « Lettre du 7 février 2019 », sur freres-saint-jean.org, (consulté le )
  39. « Message final de la seconde session du Chapitre général » [PDF], sur Communauté Saint-Jean, (consulté le )
  40. Maurice Page, « Les Frères de Saint Jean déboulonnent la "statue" de leur fondateur », sur cath.ch,
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  43. Christophe Henning, « Les frères de Saint-Jean réforment leur gouvernance », La Croix,‎ (lire en ligne)
  44. « Sortie du rapport « Comprendre et guérir » », sur Communauté Saint-Jean, (consulté le )
  45. Céline Hoyeau et Christophe Henning, « Abus sexuels chez les frères de Saint-Jean : un rapport à la fois juge et partie », La Croix,‎ (lire en ligne)
  46. Lire sur academia.edu..

Voir aussi modifier

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Liens internes modifier

Bibliographie modifier

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Filmographie modifier

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