Maria Schneider (musicienne)

compositrice et cheffe d'orchestre de jazz
Maria Schneider
une femme aux cheveux clairs avec un micro
Maria Schneider en 2008.
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Distinctions

Maria Schneider, née le à Windom dans le Minnesota, est une compositrice et directrice d'orchestre de jazz américaine.

Biographie modifier

Maria Schneider commence l'étude du piano à l'âge de cinq ans avec la pianiste Evelyn Butler qui l'initie à la musique et à la théorie du classique, tout en faisant quelques incursions dans le répertoire du jazz en lui apprenant le piano stride[1]. Maria Schneider s'initie également un peu plus tard à la clarinette et au violon.

Elle s'installe à New York en 1985 après des études à l’université du Minnesota (1979 à 1983), l’université de Miami (1983 à 1984) et à l’Eastman School of Music (où elle approfondit notamment ses connaissances en matière d'écriture auprès de Bill Dobbin et Rayburn Wright).

Elle s'adresse alors à Bob Brookmeyer pour parfaire la composition, ce qui l'amènera à signer ses premiers arrangements pour le grand orchestre de jazz de Mel Lewis. Elle devient en même temps l’assistante de Gil Evans, travaillant avec lui sur divers projets, notamment sur le film La Couleur de l'argent et sur la tournée musicale de Gil Evans et de Sting en 1987.

Travailler avec ces deux maîtres de l'écriture pour big band a porté Maria Schneider à développer son propre son, absolument original : de Bob Brookmeyer lui est venue la façon d'organiser ses compositions en larges structures complexes, les morceaux ne pouvant plus alors être vus comme simples prétextes à une suite de solos des musiciens ; de Gil Evans, la finesse du mariage des couleurs instrumentales, digne de la précision et de la clarté d'un Maurice Ravel.

Elle monte The Maria Schneider Jazz Orchestra en 1993, qui, pendant cinq ans, se produit tous les lundis soir à New-York au Visiones, club de jazz situé dans Greenwich Village, et joue dans de nombreux festivals, notamment en Europe.

Maria Schneider est une des premières artistes à utiliser la plate-forme ArtistShare pour produire et diffuser sa musique[2]. Fervente acteur de la défense du droit d'auteur des créateurs de musique, elle a collaboré en ce sens avec des législateurs et la Bibliothèque du Congrès. Ces efforts l'ont amenée à témoigner devant le sous-comité du Congrès sur la propriété intellectuelle en , se prononçant notamment contre Spotify et le streaming[3]. Cette plate-forme lui permet également d'être en contact avec son public qui est appelé à participer financièrement à la production de ses enregistrements.

Albums et récompenses modifier

Participations

Récompenses modifier

Nominations
  • 1995 : deux nominations aux Grammy Awards pour Evanescence .
  • 1996 : nomination aux Grammy Awards pour Coming About
  • 2000 : nomination aux Grammy Awards pour Allégresse
  • 2005 : compositrice et arrangeur de l’année et son groupe en tant que big band de jazz de l’année par la Jazz Journalists Association
Récompenses
  • 2005 : Grammy Award et Album de jazz de l’année décerné par la Jazz Journalists Association pour Concert in the Garden
  • 2008 : Grammy Award de la meilleure composition instrumentale pour Cerulean Skies (album Sky Blue, 2007)
    • Album de jazz de l’année décerné par le Village Voice Critics Poll, Choc Award en France pour Sky Blue.
  • 2014 : l'album Winter Morning Walks obtient 3 Grammy Awards : meilleures compositions ; meilleur solo vocal (par la soprano Dawn Upshaw) ; meilleures prise de son et production.
  • 2016 : Grammy Award du grand ensemble de jazz pour son album The Thompson Fields[5]. et Grammy Award dans la catégorie "Arrangement, instruments et voix" pour la chanson de David Bowie "Sue (Or in a Season of Crime)"
  • 2020 : Grand Prix de l'Académie du jazz pour Data Lords du Maria Schneider Orchestra[6]
  • Coup de cœur Jazz et Blues 2020 de l'Académie Charles-Cros pour Data Lords, proclamé le 5 février 2021, dans l’émission Open Jazz d’Alex Dutilh sur France Musique[7].

Commentaires modifier

« Le jazz orchestral de Maria Schneider joue sur l'émotion. Comme Wayne Shorter, elle exprime en quelque sorte sa compassion à travers des notes[8] » écrit The New York Times.[précision nécessaire]

« De même que la musique de ses plus évidents prédécesseurs — Duke Ellington et Gil Evans — celle de Schneider franchit un cap significatif en termes d'imagination, faisant sienne la première véritable approche originale dans le domaine de la composition pour big band de jazz en ce début de siècle[9] » lit-on dans le Los Angeles Times.[précision nécessaire]

Notes modifier

  1. Maria Schneider: Going Her Own Way, publié dans All about Jazz, 3 avril 2014
  2. Chronique d'Alain Brunet dans les blogs de cyberpresse.ca.
  3. Voir sa déclaration
  4. « ArtistShare », sur www.artistshare.com (consulté le )
  5. (en) Chris Barton, « Grammys 2016: Cécile McLorin Salvant and Maria Schneider are among the jazz winners », sur latimes.com, (consulté le ).
  6. Annie Yanbekian, « Académie du Jazz : la saxophoniste Sophie Alour reine du palmarès 2020 avec le prestigieux prix Django Reinhardt », sur France Info, (consulté le ).
  7. « Coup de cœur Jazz et Blues 2020 », sur Académie Charles-Cros (consulté le )
  8. « Maria Schneider's orchestral jazz is about feeling. Like Wayne Shorter, she somehow expresses compassion through tones. »
  9. « Like the music of her most obvious predecessors — Duke Ellington and Gil Evans — Schneider's reaches toward a significant new level of imagination, making hers the first truly novel approach to big jazz band composition of the new century. »

Liens externes modifier