Maria-Dolorès de Malherbe

Juste parmi les nations

Maria-Dolorès de Malherbe, née en 1894 et morte en 1966, est reconnue Juste parmi les nations pour avoir caché un Juif dans la Sarthe pendant l'Occupation.

Maria-Dolorès de Malherbe
photo noir et blanc d'un visage de femme d'environ 45 ans, l'air décidé, cheveux bruns abondants coiffés un peu en hauteur et en arrière
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
Nom de naissance
Maria-Dolorès Mac LennanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Enfant
Armand de Malherbe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Biographie modifier

Maria-Dolorès Mac Lennan, née le , est d'origine britannique[1]. Elle épouse Raymond de Malherbe, qui meurt en 1932 (petit-fils de Raymond de Malherbe). Elle en est donc veuve, avec un fils, Armand-Guy de Malherbe, lorsque survient la Seconde Guerre mondiale.

Didier Lazard, né en 1910, petit-fils du fondateur de la banque Lazard, est docteur en droit et diplômé de l'École libre des sciences politiques. Juif, il se réfugie à Marçon sous l'Occupation, pour échapper au sort que les nazis destinent aux Juifs. Chassé de chez M. Foucher où il était caché, il est envoyé chez Madame de Malherbe, sur la recommandation du curé, l'abbé Bézine. Il arrive ainsi au château de Poillé à Marçon, chez les Malherbe[1].

Maria-Dolorès de Malherbe accueille donc chez elle le jeune Didier Lazard. Elle et son fils Armand-Guy le cachent de jusqu'à . Les deux jeunes fraternisent, Didier Lazard aide Armand-Guy à préparer ses examens[1].

Début , les SS investissent la propriété et y restent toute la journée, abattant des arbres pour se camoufler. Armand-Guy de Malherbe procure à Didier Lazard un déguisement de jardinier qui permet à celui-ci de s'échapper pour se réfugier dans une ferme connue des Malherbe[1]. Didier Lazard retourne ensuite à Paris, devient journaliste, sociologue, maître de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris et meurt en 2004[2].

Maria-Dolorès de Malherbe meurt le [1].

Elle est l'arrière-grand-mère de la journaliste Apolline de Malherbe.

Reconnaissance modifier

 
« Hommage de la Nation aux Justes de France », inscription murale au Panthéon.

L'institut Yad Vashem Jérusalem décerne le à titre posthume le titre de Juste parmi les nations à Maria-Dolorès de Malherbe[1],[3]. La cérémonie de reconnaissance a lieu le [1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g « De Malherbe Maria », Comité français pour Yad Vashem, 2013-2014 (consulté le ).
  2. « La médaille des Justes à M-Dolorès de Malherbe », sur ouest-france.fr, Ouest-France, 6 et 8 septembre 2014 (consulté le ).
  3. (en) « de Malherbe Maria (1894 - 1966) », sur yadvashem.org, Mémorial de Yad Vashem (consulté le ).

Bibliographie et sources modifier