Marcel Vincent

militaire français, compagnon de la Libération

Marcel Vincent, né le à Azay sur Thouet et mort le à Sarh (Fort-Archambault), est un militaire français, compagnon de la Libération.

Biographie modifier

Marcel Vincent est orphelin, son père, agriculteur, est mort pendant la Première Guerre mondiale[1].

Après des études secondaires au collège de Niort, il devance l'appel et s'engage dans l'armée en 1931[2].

En 1932, il renouvelle son contrat pour quatre ans dans les Troupes Coloniales. En , il est affecté en Indochine avec le grade de caporal-chef[2].

En 1936, il est nommé sergent et il est muté, l'année suivant, au Tchad où il sert au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST). Il se passionne pour la chasse qui deviendra son métier après la guerre[1],[2].

Seconde Guerre mondiale modifier

C'est à Moussoro, qu'il apprend la défaite de l'armée française et l'armistice du 22 juin 1940. Il rejoint les Forces françaises libres au mois d'août lors du ralliement du Tchad à la France libre[1].

En , il est affecté au Bataillon de marche n° 3 (BM3) de l' Afrique-Équatoriale française (AEF) du commandant Pierre Garbay.

Il est chef de la 3e Section de la 9e Compagnie du Bataillon. Il participe à la campagne d'Afrique de l'Est. Le , en menant sa section au combat, il est blessé à la jambe et à l'épaule, lors de la bataille de Cub Cub[3]. Il refuse d'être évacué ce qui lui vaut d'être cité à l'ordre de l'Armée et décoré de la Military Medal. Le , rétablit, il rejoint son unité avec le grade de sergent-chef[2].

Le 26 mai 1941, Marcel Vincent est décoré de la croix de la Libération par le général de Gaulle à Qastina[2],[3].

En , il est nommé adjudant et il participe à la campagne de Libye[2].

Au printemps 1942, il est promu adjudant-chef[1].

En , il revient avec le Bataillon de marche n° 3 au Tchad où il est dissout. Marcel Vincent est affecté au Bataillon de marche n° 15 (BM15) qui se constitue en à partir de la 9e compagnie du BM 3. Avec sa nouvelle unité, il stationne au Nigeria puis au Tchad et enfin en Afrique du nord[2].

En , il est sous-lieutenant. En , il embarque à Alger pour la Provence où le Bataillon de marche n° 15 stationne à Antibes avant d'être engagé sur le front de l'Atlantique. Marcel Vincent participe aux combats de la Pointe de Grave où le , à la tête de son unité il prend la position de Fort-Vivien en faisant de nombreux prisonniers[2].

Après-guerre modifier

Marcel Vincent est nommé lieutenant puis démobilisé. En 1946, il retourne en Afrique-Équatoriale française où il devient guide de chasse en Oubangui et au Tchad. Il travaille d'abord pour le compte de la Société Zoologique Intercontinentale avant de rejoindre en 1948 la Société des Grandes Chasses[2].

En 1949, il est élu député du Tchad[1].

Lors d'un safari cinématographique pour Connaissance du monde, il est mortellement blessé par un lion et meurt le à Fort Archambault où il est inhumé[1],[2],[4].

Décorations modifier

  • Mérite Syrien[2]

Références modifier

  1. a b c d e et f CRRL, « Centre Régional Résistance & Liberté - Ressources documentaires > Fiches thématiques > Biographies > Figures de la Résistance > Résistance Régionale : Marcel Vincent (1913 - 1950) », sur www.crrl.fr, (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s « Marcel VINCENT », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  3. a et b « Sur le vif, ou souvenirs d’un combattant des premiers jours – Fondation de la France Libre » (consulté le )
  4. « Le Chasseur Français N°646 Décembre 1950 Page 709 », sur perso.numericable.fr (consulté le )

Liens externes modifier