Marcel Leyat

constructeur aéronautique et automobile français
Marcel Leyat
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait photo en 1927.
Naissance
Die
Décès (à 101 ans)
Nationalité Drapeau de la France France
Profession
Autres activités
Concepteur-constructeur de voitures à hélice (les avions sans ailes)
Formation

Marcel Leyat est un ingénieur, inventeur, pionnier de l'aviation, constructeur aéronautique et automobile français, né le à Die, dans la Drôme, et mort le [1]. Il fonde en 1913 les établissements Leyat (Paris), disparus en 1927. Il s'installe en 1922 à Meursault.

Biographie modifier

L'aviateur modifier

Marcel Leyat fait ses études à l'École centrale de Paris et en sort diplômé en 1911. Dès 1908, il travaille pour la Société Astra[2], et Leyat construit un planeur biplan baptisé le Quand Même, puis un second, remorqué par une de Dion de 5 ch, avec lequel il effectue un vol de 200 m à 10 m du sol le [2]. Il prétendait en 1909 à la première traversée de la Manche, mais Blériot effectue la sienne le .

En 1910, il construit un biplan à hélices de 11 m de longueur et de 16 m d'envergure. Il obtient le brevet de pilote FAI en 1911. Durant la Première Guerre mondiale, il construit plusieurs avions, dont un bombardier à « aile vivante ».

En tout, il conçoit et construit une trentaine d'appareils différents jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

Les automobiles Leyat modifier

Automobiles Leyat
 

Création 1913
Disparition 1927
Siège social Bois de Boulogne 
Activité Construction de véhicules automobiles, de remorques et semi-remorques 
 
L'Hélica, modèle de 1921 (Paris, Musée des arts et métiers).
 
Leyat 1922 (Angleterre, Beaulieu Motors Museum).

Les automobiles des ateliers Leyat, fondés en 1913, sont construites au 27, quai de Grenelle à Paris. Hormis les prototypes Hélicocycle, le premier modèle automobile est appelé Hélica, aussi connu sous le nom d'avion sans ailes et date de 1919. Le véhicule est inspiré d'un fuselage d'avion en contre-plaqué et tracté par une hélice située à l'avant, avec les roues arrière directrices, et les freins à l'avant. Les passagers sont assis en tandem comme dans les avions de cette époque. Le moteur est un ABC Scorpion de 8 CV et consommant 6 litres au 100 km. Le véhicule pèse 225 kg, ce rapport poids/puissance très favorable le rend très rapide pour l'époque. L'Hélica est redécouverte et rendue célèbre par la parution d'un ouvrage de Gustave Courau, Mon Hélice au pays des merveilles[3], qui a parcouru la France au volant de son Hélica entre 1921 et 1930.

Il aura construit en tout une vingtaine de véhicules propulsés par hélice ; certains musées en exposent.

Les modèles de véhicules modifier

  • 1913 : Hélicocycle, 3 roues, moteur JAP, un seul exemplaire
  • 1915 : Hélicocycle, 3 roues, version 2, un seul exemplaire
  • 1919 : Hélica, 4 roues, moteur MAG, 6 exemplaires
  • 1921 : Voiture à hélice Leyat, 4 roues, moteur ABC, 10 exemplaires conduite intérieure, 3 exemplaires sport cabriolet
  • 1925 : Draisine rail/route, destiné au directeur des mines au Congo, 1 exemplaire
  • 1927 : Modèle de record, 3 roues, moteur ABC, 1 exemplaire. Le , cet exemplaire atteint la vitesse de 170 km/h sur l'anneau de Montlhéry.

Une méthode de solfège modifier

Marcel Leyat invente également en 1927 une méthode alternative d'apprentissage du solfège, dont il fait part à Maurice Ravel. Cette méthode est incluse dans une méthodologie plus large qui regroupe ses disciplines de prédilection, appelée Maller pour « Méthode Analytique Logique Leyat d'Éducation Rationnelle », et qui se compose de quatre parties : la sonologie, la logologie, la cogitologie et la locomotologie. Le système de transcription de la musique est basé sur des partitions représentant graphiquement les touches d'un piano, un trait noir couvrant la touche à jouer, la longueur du trait déterminant la longueur de la note. Il fait construire un piano portant la marque Leyat, doté d'un clavier de 85 touches. Il construit également un autre clavier de piano doté de touches alternativement blanches et noires. Leyat instruit à cette méthode sa fille Odette qui donne le une représentation à la salle Molière à Lyon[2].

Il meurt centenaire en 1986. Longtemps oublié il fut redécouvert à la sortie du livre de souvenirs de Gustave Courau Mon Hélice au pays des merveilles puis par les amateurs et curieux de l'histoire de l'automobile. Une association, Les Amis de l'Hélica perpétue sa mémoire et son œuvre, reconstruisant même quelques répliques de l'Hélica d'après les plans originaux.

Bibliographie modifier

  • Gustave Courau, Les automobiles à hélice – La voiture à hélice de Leyat – 1921, Clermont-Ferrand, Éditions automobiles Paul Couty, , 42 p. (lire en ligne).
  • Gustave Courau, Mon hélice au pays des merveilles 1921-1930, Clermont-Ferrand, Éditions automobiles Paul Couty, , 230 p. (ISBN 2903065012).
  • Clément Genty, Helica: quand une voiture à hélice vadrouillait à Meursault - Recueil des Travaux du CBEH. Tome 37, Saint-Apollinaire, Centre Beaunois d'Etudes Historiques, , 187 p. (ISSN 1623-4677).
  • Clément Genty, Marcel Leyat - Pionnier de la voiture à hélice, Dijon, Editions universitaires de Dijon, , 124 p. (ISBN 978-2-36441-410-5).
  • Clément Genty, Les voitures à hélices Leyat, Editions Douin, , 196 p. (ISBN 979-1-09632-222-0).

Notes et références modifier

  1. (de) « Die Propeller-Autos von Marcel Leyat »], article du 15 juin 2007, In: Text42, blog de Julian van Heyl, en ligne.
  2. a b et c L'Hélica Marcel Layat, archives en ligne [revue de presse, biographie, actualités d'époque].
  3. Ouvrage édité aux éditions Paul Couty (Clermont-Ferrand) en 1979 — notice en ligne.

Liens externes modifier