Begoña Gómez Fernández

María Begoña Gómez Fernández, née en à Bilbao, est une entrepreneuse espagnole. Elle est l'épouse de Pedro Sánchez, président du gouvernement d'Espagne depuis .

Begoña Gómez
Begoña Gómez en 2018.
Begoña Gómez en 2018.
Épouse du président du gouvernement d'Espagne
Depuis le
(5 ans, 11 mois et 4 jours)
Prédécesseur Elvira Fernández Balboa
Biographie
Nom de naissance María Begoña Gómez Fernández
Date de naissance (48-49 ans)
Lieu de naissance Bilbao (Espagne)
Conjoint Pedro Sánchez
Université ESIC Business & Marketing School
Profession Entrepreneuse

Famille et études modifier

María Begoña Gómez Fernández naît en à Bilbao[1]. Elle grandit à Valderas, dans la province de León[2], un territoire dont ses deux parents sont originaires[3]. Elle a un frère[3].

Elle étudie le marketing à l'ESIC Business & Marketing School de Madrid. Elle y obtient un master en direction des entreprises[2].

Vie professionnelle modifier

En 1999, Begoña Gómez est recrutée par la société Task Force, où elle conseille des ONG telles que Greenpeace, Oxfam et Amnesty International. Lorsque Inmark absorbe la société qui l'emploie en 2014, elle est promue directrice de l'expertise-conseil externe et recrute des salariés chargés de récolter des dons[4].

Lors de la révélation du scandale d'abus sexuels à Oxfam, le nom de Gómez est cité à tort comme directrice générale de la branche espagnole de l'ONG, alors que celle-ci n'est qu'une cliente de son entreprise[5].

Elle est recrutée en par la fondation Instituto de la Empresa pour diriger un centre de développement de projets d'action sociale en Afrique, IE Africa Center. Le mois précédent, elle avait demandé une mise en disponibilité du groupe Inmark[6]. Sur les réseaux sociaux, ce recrutement est âprement commenté : une partie des internautes dénonce un recrutement dicté par la position politique de son époux, tandis que d'autres — dont le député indépendantiste catalan Gabriel Rufián — prennent sa défense en rappelant ses nombreux diplômes, sa longue expérience professionnelle dans le secteur concerné et la quasi-absence de subventions publiques perçues par l'Institut[7].

Elle abandonne en la direction IE Africa Center, afin de préparer sa prise de poste comme co-directrice d'un futur master à l'université complutense de Madrid[8].

Vie commune avec Pedro Sánchez modifier

 
Begoña Gómez épouse Pedro Sánchez en .

C'est au cours d'une fête organisée à Madrid dans les années 2000 que Begoña Gómez fait la rencontre de Pedro Sánchez. Tous deux affirment avoir vécu un « coup de foudre ». Après plusieurs années de relation, ils se marient civilement à la mairie de la capitale espagnole en , lors d'une cérémonie présidée par l'élue socialiste Trinidad Jiménez[1],[2].

Le couple a deux filles, nées en et [9]. Lors de l'accession de Sánchez au pouvoir en , ils déménagent au palais de la Moncloa, où le président du gouvernement dispose d'un logement de fonction, alors que Begoña Gómez préférait conserver leur résidence familiale à Pozuelo de Alarcón[10].

Elle apparaît dans la vie publique en , lors du premier meeting de son mari en tant que chef de file électoral du Parti socialiste, quand celui-ci s'adresse directement à elle depuis le pupitre[11]. Elle est reconnue comme étant l'un des principaux soutiens de son époux dans sa carrière politique, participant aux meetings du Parti socialiste et assistant à des sessions importantes du Congrès des députés depuis la tribune réservée aux invités avec sa propre mère. Selon La Vanguardia, sa présence constante auprès de Pedro Sánchez lors d'événements publics et politiques a valu à leur couple le surnom d'Obamas espagnols[1],[2].

Le couple est propriétaire d'un logement à Pozuelo de Alarcón ainsi que d'une maison de vacances à Mojácar[3].

Controverses modifier

En , le média en ligne El Confidencial dévoile qu'en tant que directrice d'IE Africa Center, elle avait conclu au début de l'année un contrat de parrainage avec la compagnie aérienne Air Europa d'une valeur de 40 000 , qui ne sera jamais mis à exécution en raison de la pandémie de Covid-19. Air Europa ayant ensuite bénéficié d'une aide publique de plusieurs centaines de millions d'euros décidée par le Conseil des ministres que préside son mari, El Confidencial insinue un possible trafic d'influence de la part de Begoña Gómez. De même, El Confidencial indique qu'elle a signé en une lettre de recommandation pour une entreprise dirigée par Carlos Barrabés, qui avait également donné des cours au sein du diplôme dont Begoña Gómez est co-directrice, et que cette lettre aurait été cruciale dans l'obtention d'une aide publique du ministère de l'Économie. D'après le journal en ligne ElDiario.es, d'autres entreprises qu'Air Europa ont reçu des aides similaires, dans des proportions plus importantes rapporté au nombre de salariés, et la lettre de recommandation en faveur de Carlos Barrabés était un texte rédigé par l'entreprise concernée, et a été signée par d'autres personnalités, comme la directrice d'une structure relevant de la mairie de Madrid, gouvernée par le Parti populaire[12].

Le , le tribunal supérieur de justice de Madrid indique qu'un juge d'instruction a ouvert une information judiciaire pour « trafic d'influence » à l'encontre de Begoña Gómez pour ses relations professionnelles à la tête d'IE Africa Center, après le dépôt d'une plainte par l'association d'extrême droite Manos Limpias[13]. Le parquet requiert dès le lendemain le classement sans suite de cette affaire[14].

Quelques heures après la révélation de cette action en justice, Pedro Sánchez annonce entamer une période de réflexion de cinq jours à l'issue de laquelle il décidera s'il reste ou non au pouvoir, s'interrogeant sur l'utilité de son engagement si cela conduit à la mise en cause de son épouse[15].

Infox modifier

Begoña Gómez a été la victime de la diffusion de plusieurs infox, comme le fait qu'elle serait née « Begoño » puis aurait effectué une transition de genre ; qu'elle aurait pris part à un trafic de drogue au travers d'IE Africa Center et que le Maroc l'aurait appris, faisant ainsi pression sur Pedro Sánchez pour qu'il change la position de l'Espagne sur la question du Sahara occidental ; qu'elle aurait passé le confinement de 2020 au palais de las Marismillas ou à Huete ; qu'elle aurait bénéficié d'une subvention du gouvernement espagnol alors que ladite subvention a été accordée à une homonyme résidant en Cantabrie ; ou encore qu'elle aurait été expulsée de l'université complutense de Madrid[16].

Notes et références modifier

  1. a b et c (es) « Así es Begoña Gómez, la mujer de la que Pedro Sánchez se declara «profundamente enamorado» », La Voz de Galicia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c et d (es) « Begoña Gómez, la nueva primera dama », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c (es) « Así es Begoña Gómez: su familia, su vida con Pedro Sánchez, sus numerosas propiedades y su cuestionado currículum », Vozpópuli,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Ana Cabanillas, « Begoña Gómez se encargaba en su empresa de contratar personal para captar donaciones », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Vega Sánchez, « Así es Begoña Gómez, la mujer de Pedro Sánchez », El Periódico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « El Instituto de Empresa ficha a la mujer de Sánchez para dirigir un nuevo centro », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « Gabriel Rufián se pronuncia sobre el puesto la mujer de Pedro Sánchez », El Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) Diego G. Camporro, « Begoña Gómez, mujer de Pedro Sánchez, abandona la dirección del IE Africa Center », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Sánchez, a la Moncloa: Begoña, sus hijas, su hermano músico y otras personas clave de su entorno íntimo », Divinity,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) UXÍA RODRÍGUEZ, « Así vivirán Pedro Sánchez y su familia en la Moncloa », La Voz de Asturias,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Izia Rouviller, « Begoña Gómez, femme du Premier ministre espagnol et discret «talon d’Achille» », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Elena Herrera, « A qué se dedica Begoña Gómez y por qué se ha desatado una campaña en su contra », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Alberto Pozas, « Un juez investiga bajo secreto a la esposa de Pedro Sánchez tras una denuncia del pseudosindicato Manos Limpias », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Alberto Pozas, « La Fiscalía pide archivar la causa abierta contra Begoña Gómez por una denuncia de Manos Limpias », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Carlos E. Cué, « Sánchez se plantea dimitir por “los ataques sin precedentes” de la derecha y la ultraderecha contra su esposa », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) Blanca Perelló et José Denis Cruz, « Begoña Gómez, blanco de bulos y desinformaciones: de la exclusión como docente de la UCM a la supuesta subvención del Gobierno », Newtral,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier