Mankono

Ville de Côte d'Ivoire, située au centre-ouest du pays, à environ 508 km d'Abidjan dans le département de Mankono, chef lieu de la région du Béré.

Mankono
Administration
Pays Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
District District du Woroba
Région Béré
Maire M. Vagbama TAMBLA
Démographie
Gentilé Mankonoka
Population 74 165 hab. (2021)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 8° 04′ nord, 6° 11′ ouest
Superficie 1 066 000 ha = 10 660 km2
Divers
Langue(s) parlée(s) français, Koyakakan, Worobakan
Localisation
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Mankono
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Mankono

Mankono est une ville Mandé-Malinké de la Côte d'Ivoire qui se situe au centre-ouest du pays, dans le district administratif du Woroba plus précisément dans la région du Béré, à 455 km au nord d'Abidjan et à 212 km au nord de Yamoussoukro.

La ville de Mankono est limitée au sud par les départements de Béoumi, Zuénoula et Vavoua, au nord par Boundiali et Korhogo, à l'est par Katiola et à l'ouest par Séguéla.

Le département de Mankono couvre cinq sous-préfectures, Tiéningboulé, Marandallah, Bouandougou, Sarhala et Mankono même.

Erigée en poste administratif en 1898 puis en subdivision en 1902, c'est en 1979 que Mankono est devenue chef-lieu de département qui porte son nom. Le département de Mankono était auparavant dans la région administrative du worodougou (pays de la kola) en Malinké, mais depuis le décret du portant nouveau découpage administratif de la Côte d'Ivoire, le département de mankono se situe dans la région administrative du Béré.

Le département de Mankono compte 210 000 habitants et couvre une surface de 10 660 km2, ce qui en fait un des plus étendus du pays.

La ville est habitée par les populations Mandé ; Malinké (koyaka) qui sont en majorité des musulmans. Ils sont pour la plupart des marabouts et commerçants, guérisseurs ou cultivateurs.

La nuit et le lendemain de la fête de la Tabaski, il y a une fête coutumière appelée Doh à laquelle seuls les hommes participent.

Administration modifier

Une loi de 1978[1] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays, dont celle de Mankono.

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
1980 KONE M PDCI-RDA Homme politique élu
1985 Amara KARAMOKO PDCI-RDA Homme politique élu
1990 Amara KARAMOKO PDCI-RDA Homme politique élu
1995 Mme Eniss Kanaté RDR Femme politique élu
2001 Alioune Kanaté RDR Femme politique élu

Le département compte les sous-préfectures de Kongasso et Marandala.

Après les évènements de 2002, la ville, comme toutes les localités du nord du pays de la Côte d'Ivoire, a été placée sous l'administration du MPCI puis des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[2] et se trouvait de fait sous l'autorité unique d'un « commandant de zone » ( « com-zone » ). Ce « commandant de zone » est désigné par le secrétaire général des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, comme pour chacun des dix (10) secteurs de la zone nord ivoirienne, Mankono étant désignée depuis 2006 sous le terme de Zone no 4[3]. Actuellement, il s'agit de Capi Bakayogo. Cette autorité existe toujours en 2008 et cohabite avec les fonctionnaires de l'État, préfet et sous-préfet, revenus dans la région.

Représentation politique modifier

Députés de Mankono
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
2001 Mme Eniss Kanaté FPI Femme politique élu

Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le . Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas eu lieu et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction et a conservé ses pouvoirs.

Société modifier

Les monan et ouan sont de petits groupes ethniques localisés à Kongasso (Kongopla en langue monan et Kounahiri pour le ouan). Ces deux peuples ont les mêmes coutumes. Les monan s'apparentent beaucoup aux yacoubas. Le chef-lieu de canton des Monan est Bambalouma dont le premier chef de canton a été BOH Yahiri, village situé à 9 km de la sous-préfecture de Kongasso et celui des Ouan est Kounahiri.

Démographie modifier

Évolution démographique
Rec.1975 Rec. 1988 Est. 2010 2021[4]
6 524 10 826 100,000 74 165

Éducation modifier

Enseignement primaire

Primaire Public

  • des primaires publics

1. Groupe scolaire Dosso Lémissa

2. Groupe scolaire Ladji Karamoko

3. EPP Municipalité

4. EPP Mankono Centre

5. EPP Résidentiel

6. Groupe scolaire Oussougoula

7. EPP Gouarana

8. EPP Kogolo

9. EPP Sokourala


Primaire Privé

  • primaire catholique

1. EPV St Joseph Artisan

  • primaires islamiques
  1. Daroul Moustôpha Paix et Salut sur Lui.
  2. Sabil Fatihi.
  3. Nour Karamoko Vakassa.
  4. Hidayatou Nashiina.
  5. Sabil Falaahi.
Enseignement secondaireLycée Public
  • Lycée moderne Mankono

des collèges privées

  1. Collège islamique Daroul Moustôpha paix et salut sur lui.
  2. Collège Iblo Fofana
  3. Collège Juan Carlos
  • Collège technique
  1. C.E.T

C'est à Elima, au sud du pays, qu'est créée la première école officielle le avec pour instituteur Fritz-Émile Jeand'heur venu d'Algérie. Elle comptait alors 33 élèves africains qui seront les premiers lecteurs en langue française. Elle fonctionna pendant 3 ans avant d'être transférée en 1890 à Assinie par Marcel Treich-Laplène, le nouveau résident de France. Le , il y avait 896 élèves en Cote d'Ivoire pour une population estimée un peu supérieure à 2 millions d'habitants. Mankono accueille l'une des 18 écoles de village créées en 1903. Elle comportait 46 élèves encadrés par 2 instituteurs.

Santé modifier

La ville est dotée d'un hôpital général dénommé Hôpital général de Mankono.

Infrastructures modifier

Aucune des voies reliant Mankono aux villes voisines, Boundiali, Séguéla, Zuénoula n’est bitumée ; seule la voie menant à Bouaké et inaugurée en 2019 fait exception. Cette situation rend le département totalement enclavé[5].

Personnalité liée à la ville modifier

Villes voisines modifier

  • Bouaké à l'est, à 162 km. Bitumée jusqu'à Mankono. Cet ouvrage a été inauguré le lors de la visite du chef de l'État Alassane Ouattara.
  • Séguéla à l'ouest, à 65 km. Aucun bitume.
  • Boundiali au nord, à 229 km. Aucun bitume.
  • Zuénoula au sud, à 79 km. Aucun bitume.

Notes et références modifier

  1. Loi n° 78-07 du 9 janvier 1978
  2. Le site officiel des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire
  3. Organisation des 10 secteurs du nord ivoirien sous la tutelle du MPCI
  4. https://www.ins.ci/RGPH2021/RGPH2021-RESULTATS%20GLOBAUX_VF.pdf
  5. Dans cette région du monde, le coût d'un kilomètre de bitume est estimé, en moyenne, à 100 millions de Franc CFA, soit environ 1,6 million d'euros

Liens externes modifier