Maison de Bourbon-Carency

La Maison capétienne de Bourbon-Carency est une branche de la Maison capétienne de Bourbon.

Elle a pour auteur Jean de Bourbon-Vendôme (1378-1457), le troisième fils de Catherine de Vendôme et de Jean Ier de Bourbon (né en 1344 - mort le , comte de La Marche (Jean Ier : 1362-1393), de Vendôme et de Castres (Jean VII : 1372-1393), pair de France), lui-même fils de Jacques Ier, comte de La Marche, et de Jeanne de Châtillon-Saint-Pol, dame de Leuze, Condé, Duisant et Carency, ces trois personnages de la Maison de Bourbon étant des ancêtres par les mâles du roi de France Henri IV.

Généalogie modifier

  • Jean de Bourbon-Carency (1378-1457), seigneur de Carency-en-Artois et d’Aubigny-en-Artois. Seigneur de Carency, conformément à l'accord de ses parents du relatif à la répartition de leurs territoires. Marié tout d'abord en 1416 Catherine d’Artois (†1420), seconde fille de Philippe d’Artois, comte d’Eu et de Marie de Berry, marié en 2e noces (après le ) à Jeanne de Vendômois, veuve de Germain Ronsart, fille d’Hamelin de Vendômois et d'Alix de Bessé, dame-de Bessé-sur-Braye. Il eut avec Jeanne (accessoirement arrière-grand-tante de Renée de Vendômois), avant leur mariage, trois enfants adultérins (qui suivent). Cela créa de grandes difficultés. Toute la maison de Bourbon refusa de reconnaître les enfants nés avant le mariage, et même s'opposa à toute alliance entre Bourbon-Carency et sa maîtresse. Il y eut un long procès à cette occasion ; mais en vertu d'une bulle de dispense donnée par le pape Eugène IV, datée de mai 1438, et d'une transaction postérieure entre les ayants cause, homologuée en Parlement, les enfants furent reconnus légitimes, le mariage de Jean et de Jeanne de Vendômois valide et ressortant son plein effet. Ce qui prouve que le mariage est légitimé, c'est que le petit-fils de ce seigneur, Charles ci-dessous, assista aux obsèques de Pierre II, duc de Bourbon, comme prince du sang, ce qui ne serait pas arrivé, s'il était descendu de bâtards[1]. Il eut donc avec Jeanne de Vendômois :
    • Louis de Bourbon (1417-†1458), chevalier, seigneur des villes et terres de Lécluse, Carency, Aubigny, Aix, Duisans, Buquoy, Combles… ; (mort à Paris après , enterré à Senlis, église des Cordeliers), surnommé "le Brûlé"[1]. Légitimé par le mariage subséquent de ses parents.
    • Jean de Bourbon (1418-†1458). Légitimé par le mariage subséquent de ses parents.
    • Jeanne de Bourbon (1419). Légitimée par le mariage subséquent de ses parents. Elle mourut âgée de 14 ans.
    • Catherine (1421-?)
    • Pierre de Bourbon (février 1424-†1481), sire de Carency, seigneur des terres et seigneuries de Duisans, épouse en 1450 Philippotte/Philippote de Plaine, fille de Thomas de Plaines seigneur de Magny (chancelier de Bourgogne de 1496 à sa mort en 1507 ; originaire de Poligny : cf. sa statue funéraire et son blason), et de son épouse Jeanne de Gros. Philippine a ensuite épousé Jean IV de Lannoy, seigneur de Maingoval et d'Andregnies. Partisan de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, ses biens ont été confisqués le . Il a été capturé à Arras en 1475, condamné à mort, le roi lui accorda sa grâce, et lui rendit même la liberté ; cependant ses biens restèrent confisqués et ne lui furent pas rendus. Il parut aux fêtes et tournois donnés en 1468, lors du mariage de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, auquel il s'attacha[1]. Pierre avait un enfant illégitime par une maîtresse inconnue :
    • Jacques de Bourbon (1425-†>1493), seigneur de Carency, d’Aubigny, Rochefort, Buquoy, Lécluse. Seigneur de Rochefort en . Seigneur de Carency en 1469, après la confiscation des biens de son frère aîné. Il fut lieutenant général de Jean II, duc de Bourbon sur ses terres, par lettres données à Moulins le dernier février 1486. Louis XI lui donna les biens confisqués sur Pierre de Bourbon par lettres du . Il vivait encore en 1493. Il épouse en 1442, Antoinette de La Tour, veuve de Jacques Aubert, seigneur de Marteil et fille d’Annet II de La Tour, seigneur d'Olliergues et d’Elips de Vendat, d’où :
    • Philippe de Bourbon (1429-1492), seigneur de Duisans, épouse Catherine de Lalaing (†1478), fille de Sance de Lalaing, seigneur d’Opprebais, grand bailli du Cambrésis, et de Catherine de Robersart, dame d’Écaillon et de Bruille (morte après 1477). Philippe et sa femme eurent un enfant :
      • Antoine de Bourbon, seigneur de Duisans, marié à Jeanne de Habarcq, fille de Pierre de Habarcq, seigneur de Gournay, et de Marie de Ranchicourt ; Antoine et sa femme ont eu trois enfants :
        • Pierre de Bourbon (mort jeune), seigneur de Duisant.
        • Philippe de Bourbon (mort en 1530), seigneur de Duisant, qui embrasse le parti du connétable de Bourbon;
        • Jeanne de Bourbon, morte à Moulins le , épouse par contrat passé à Moulins le François Rolin, seigneur de Beauchamp et de Monestroy, fils de Guillaume Rolin (fils de Nicolas), seigneur de Beauchamp, et de son épouse Marie de Lévis-Couzan. Ici finissent les deux branches de Bourbon-Carency et Bourbon-Duisant, après avoir duré environ six-vingts ans[3].
    • Éléonore de Bourbon (morte enfant). (1426-?)
    • Andriette de Bourbon (morte enfant). (1427-?)

Armoiries modifier

 

Les armoiries de cette maison sont : D'azur, à trois fleurs de lis d'or, à la cotice de gueule, chargée de trois lionceaux d'argent, à la bordure de gueules[4].

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d Nicolas Louis Achaintre, "Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de Bourbon", éd. Didot, 1825, page 428
  2. En Bourbonnais : Arson, aujourd'hui Arçon, à Vicq ; Rochefort, sur la Sioule, à Saint-Bonnet-de-Rochefort.
  3. Nicolas Louis Achaintre, "Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de Bourbon", éd. Didot, 1825, page 434.
  4. La Chesnaye-Desbois et Badier, "Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France, l'explication de leur armes, & l'état des grandes terres du royaume" éd. Duchesne, 1771.

Voir aussi modifier