La maison d'Astarac est une lignée féodale issue de la maison de Gascogne qui posséda le comté du même nom entre les Xe et XVIe siècles.

d'Astarac
Image illustrative de l’article Maison d'Astarac
Armes

Blasonnement Écartelé d'or et de gueules.
Branches branche d'Astarac
branche de Montlezun
branche de Fontrailles
Période Xe siècle - XVIe siècle
Pays ou province d’origine Gascogne, Astarac
Allégeance
Duché de Gascogne
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Astarac, Mirande

Étymologie modifier

Le nom du pays d’Astarac, au Moyen Âge Asteriacum, Asteirac ou même Estirac, Estarac depuis le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle, semble venir, soit du latin astaricensis-ager, soit du biscayen azterren, qui signifie racine, fondement. Du reste à l’époque gallo-romaine, de nombreux villages locaux portaient le préfixe Aster.

Histoire et généralités modifier

Les comtes d'Astarac apparaissent pour la première fois vers 920 lorsque le duc de Gascogne, Garcie II, dit le Courbé, divise ses terres entre ses fils. Son aîné reçoit la Gascogne, son cadet le Fézenzac et le dernier, Arnaud, dit Nonnat, reçoit l’Astarac. Sa descendance a tenu un rôle particulier dans l'histoire de la France méridionale, entre les puissants comtés de Toulouse, de Foix, de Comminges et les royaumes de Navarre et d'Aragon. Aussi bien impliquée dans les croisades en Terre sainte dès 1099, que dans la cause cathare au XIIIe siècle, la maison d'Astarac a su manœuvrer habilement et conserver ses terres jusqu'au XVIe siècle. Comtes par la grâce de Dieu jusqu’en 1442, les comtes d’Astarac s'éteignent finalement au XVIe siècle : le comte Jean IV d'Astarac meurt en 1511 en ne laissant que des filles. Son aînée, Marthe, devient comtesse d'Astarac et transmet ce titre à son époux Gaston III de Foix-Candale et à leur descendance. Temporairement confisqué par la couronne de France, le titre est restitué aux Foix-Candale, qui portèrent ces terres dans la famille de Nogaret par le mariage de Marguerite de Foix-Candale avec Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d'Épernon, puis à son fils, Bernard. À sa mort, ses biens ayant été saisis, le comté fut adjugé à Gaston-Jean de Roquelaure.

Héraldique modifier

Armoiries des comtes d'Astarac du Xe siècle au XVIe siècle :

  • Armes : écartelé d'or et de gueules.
  • Timbre : un heaume et ses lambrequins et une couronne comtale.

Titres modifier

  • Comte d'Astarac (branche aînée) ;
  • Comte de Pardiac (branche de Montlezun) ;
  • Baron de Montlezun (branche de Montlezun) ;
  • Baron puis marquis de Marestaing (branche de Fontrailles) ;
  • Seigneur puis vicomte de Fontrailles (branche de Fontrailles) ;
  • Vicomte de Cogotois (branche de Fontrailles) ;
  • Baron de Gaujac (branche de Fontrailles) ;
  • Baron de Sauveterre (branche de Fontrailles) ;
  • Baron de Montamert (branche de Fontrailles).

Descendances revendiquées modifier

Descendance prouvée : les comtes de Pardiac modifier

De la maison d'Astarac sont également issus les comtes de Pardiac. Celle-ci acquiert des charges importantes auprès des royaumes de Navarre puis de France. Au gré de ses alliances, elle porte les titres de marquis de Marestaing, de vicomtes de Fontrailles et de Cogotois. Cette branche s'est éteinte en 1677 par la mort de Louis d'Astarac de Fontrailles, frondeur et intrigant de la première moitié du XVIIe siècle.

Descendance non consensuelle et contestée : la famille de Mézamat modifier

Selon Dom Villevielle et l'Art de Vérifier les dates, la famille de Mézamat de Canazilles et de Lisle serait également issue des comtes d'Astarac mais Henri Jougla de Morenas dans Grand armorial de France rapporte que cette filiation n'est reprise ni par le Père Anselme ni par Monsieur de Jaurgain et que Woëlmont la met en doute[1],[2]. Selon Régis Valette cette famille a été maintenue noble en 1784[3][réf. à confirmer]. Pour son admission à l'ANF elle a présenté une convocation à l’assemblée de la noblesse, sénéchaussée de Toulouse le 23 juillet 1789, et des qualifications nobles sur huit degrés. Sur le sujet des preuves de noblesse Philippe du Puy de Clinchamps écrit toutefois que ne prouvent la noblesse que les actes où le roi reconnaissait comme noble un suppliant[4] et que seuls les actes délivrés au nom du roi pouvaient faire preuve d'état[5]. Cet auteur écrit également que le vote avec la noblesse lors de l'élection des députés aux États généraux de 1789 n'est pas une preuve de noblesse[5].

Notes et références modifier

  1. Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 5, page 55, notice 23.815 [lire en ligne].
  2. Henri Jougla de Morenas écrit également que l'original de l'arrêt de la Cour des comptes de Montpellier de 1784 n'a pu être retrouvé alors que c'est le principal document à l'appui de cette descendance.
  3. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002.
  4. Philippe du Puy de Clinchamps, La noblesse, coll. « Que sais-je ? », PUF, n°830, 1959, page 43.
  5. a et b Philippe du Puy de Clinchamps, La noblesse, coll. « Que sais-je ? », PUF, n°830, 1959, page 45.

Voir aussi modifier