Les Macralles (en néerlandais : Makrallen) est une association folklorique de Biévène qui vise à honorer l'histoire des sorcières dans la commune[1].

Photo des Macralles.

Macralles à Biévène modifier

Biévène est connue dans le Pajottenland pour ses maquereaux. Le mot makrallen est dérivé de « macrâle » qui signifie « sorcière » dans le dialecte local wallon[2]. En 2020, il y a environ trente macralles, y compris des familles et des enfants, qui se déguisent en sorcières et participent à de nombreux défilés et processions à Biévène, Mettet[3], Lessines, Eezele et Beselare[4]. En plus des sorcières, il y a aussi des participants en tant que père de l'Inquisition, noble, fermiers ou paysannes. Lors des défilés, les sorcières se mêlent à la foule et la taquinent avec leurs balais. Traditionnellement, les Macralles proposent le lancer traditionnel de la jambe de la poule d'or à la suite des fêtes annuelles du village[5].

Géante Tinneke modifier

Les Macralles ont également construit leur propre géant en 2012 du nom de la sorcière historique Tinneke Delval[6]. Ses parents géants sont Dille Speer et Meer Lisse, tous deux célibataires.

En 2014, la géante a été baptisée et elle a reçu comme marraine Rosalie géante de Petit-Enghien et comme parrain Goliath, géant de la ville de Grammont[7].

Histoire modifier

 
Statue de la sorcière Marie Catier (2006).

Dans Biévène, un village bilingue, les sorcières font depuis longtemps partie de la superstition locale[8]. Son origine remonte au XVIe siècle. En 1595, pendant la période de l'Inquisition sous Philippe II d'Espagne, les épouses de Liénard Del Val et de Sébastien Catier sont condamnées pour sorcellerie. Après avoir été étranglées, ils ont été brûlés sur le bûcher. Un an plus tard, en 1596, une femme lapidait publiquement à la frontière avec le Bois-de-Lessines[pas clair].

Le vingtième siècle modifier

Au début du XXe siècle, le passé de sorcellerie de Biévène a été étudié par Dominique Delvin[8]. Après le jeux Game Without Borders en 1976, Biévène était représenté par des sorcières en costume. Un an plus tard, en 1977, l'association les Macralles est fondée[4]. En mai 2006, l'association a dévoilé une statue en l'honneur de la sorcière Marie Catier par l'artiste Thierry Van Vreckem[9].

Notes et références modifier

  1. (nl) Werner Godfroid & AMBER GYS, « De heksen in Bever: Geschiedenis met waarheid of puur bijgeloof? », sur Het Laatste Nieuws, (consulté le )
  2. (nl) S.N., « Traditie in de kijker: Bever behekst. Bezemstelen, Maskers en Makrallen. », sur PenZine,
  3. (nl) Persinfo, « Li tchesse aus Macrales’ met de Makrallen van Bever », sur Persinfo (consulté le )
  4. a et b (nl) S.N., « Heksenvereniging de Makrallen houdt folklore van Bever in stand », sur Pajottenlandplus, s.d.
  5. Karen Van Buggenhoudt, Reine Marissens, Reuzen in het Pajottenland en Zennevallei. Erfgoedcel Pajottenland Zennevallei (2012), pp. 61.
  6. (nl) Freddy Kempeneer, « Bever is reuzenvriendelijke gemeente », sur Persinfo,
  7. S.N., « Erfgoed in je gemeente. Bever. », sur Erfgoedcel Pajottenland & Zennevallei (consulté le )
  8. a et b Delvin Dominique, Histoire de la commune de Biévène. Mons, Dequesne-Masquillier et fils (1909).
  9. Verbeken, Marino, "Thierry Van Bever stelt heksenbeeld voor", Het Laatste Nieuws, 23 mei 2006, p. 14.