Lucius Volcacius Tullus (consul en -66)

consul romain
Lucius Volcacius Tullus
Fonctions
Consul
avec Manius Aemilius Lepidus
Sénateur romain
Biographie
Naissance
Décès
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Lucius Volcatius TullusVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine tardive (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Lucius Volcacius Tullus
Caius Volcacius Tullus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Volcatii (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Lucius Volcacius Tullus était un homme politique du Ier siècle av. J.-C. de la République romaine.

Biographie modifier

Père de Lucius Volcacius Tullus (consul en 33 av. J.-C.).

D'après Cicéron, Volcacius Tullus échoue à l'élection pour l'édilité, ce qui ne l'empêche pas de continuer le cursus honorum[1].

En 66 av. J.-C., il est consul avec Æmilius Lepidus. Les élections organisées par Tullus sont perturbées : les consuls désignés pour l'année suivante sont destitués pour brigue, et Tullus refuse la candidature de Catilina postulée hors délai à cause d'une accusation de concussion[2]. Catalina complote alors avec quelques complices une prise de pouvoir avec l'assassinat des consuls, mais ce complot est ébruité et abandonné[3].

En 63 av. J.-C., lorsque le consul Cicéron demande aux sénateurs quel sort réserver aux complices de Catilina qu'il vient d'arrêter, Volcacius se prononce pour la mort comme les autres anciens consuls[4].

Dans les années 50 av. J.-C. Volcacius Tullus reste un des consulaires qui soutiennent de Pompée, avec Cicéron, Aulus Gabinius et Lucius Afranius. Hormis Cicéron, ils avaient peu d'influence au Sénat et restaient clients de Pompée[5].

En 56 av. J.-C. lors d'une réunion du Sénat, il soutient la proposition du tribun de la plèbe Publius Rutilius Lupus chargeant Pompée d'apporter l'aide romaine au roi égyptien Ptolémée Aulètes, renversé et venu plaider sa cause à Rome[6].

En janvier 49 av. J.-C., au début de la guerre civile entre Pompée et César, lors d'une ultime réunion du Sénat, Tullus apostrophe Pompée sur les forces militaires qu'il s'était vanté de disposer, et qui ne sont pas mobilisées[7],[8]. Durant la guerre civile, il reste neutre[9], restant tranquillement en Italie[10].

Références modifier

  1. Cicéron, Pro Plancio, 21. Les sites de texte en ligne sont contradictoires : L. Volcatius sur remarcle.org mais M. Tullus sur agoraclass
  2. Asconius, Commentaire du discours In toga candida, 89.
  3. Salluste, Conjuration de Catilina, 18.
  4. Cicéron, Ad Atticum, XII, 21.
  5. Charles-Alban Horvais, « Pompée, les Italiens et le Sénat (de 62 à 49 av. J.-C.) », Vita Latina, nos 195-196,‎ , p. 9 (lire en ligne).
  6. Cicéron, Ad Familiares, I, 1.
  7. Plutarque, Vie de Pompée, 60.
  8. Il peut toutefois y avoir une confusion entre le Tullus consul en 66 et Tullius Ciceron, voir Paul M. Martin, « Les mauvais conseillers de Pompée », Dialogues d'histoire ancienne, no Supplément n°17,‎ , p. 601 (lire en ligne).
  9. Cicéron, Ad Atticum, VII, 3.
  10. Cicéron, Ad Atticum, VIII, 15 ; IX, 10.