Lucciana

commune française du département de la Haute-Corse

Lucciana
Lucciana
Vue sur le vieux village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Intercommunalité Communauté de communes de Marana-Golo
Maire
Mandat
Joseph Galletti
2020-2026
Code postal 20290
Code commune 2B148 (ex 20148)
Démographie
Gentilé Luccianais
Population
municipale
6 091 hab. (2021 en augmentation de 13,41 % par rapport à 2015)
Densité 209 hab./km2
Population
agglomération
22 311 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 42° 32′ 48″ nord, 9° 25′ 05″ est
Altitude 250 m
Min. 0 m
Max. 687 m
Superficie 29,16 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Borgo
(ville-centre)
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Borgo
Localisation
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Lucciana
Liens
Site web ville-lucciana.com

Lucciana [lu.tʃa.na] est une commune française située dans la circonscription départementale de Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse.

Le village appartient à la piève de Marana.

Géographie modifier

Les communes limitrophes sont Borgo, Monte, Olmo, Prunelli-di-Casacconi, Venzolasca, Vescovato et Vignale.

Situation modifier

Lucciana est située sur la côte orientale de la Corse, près de 20 km au sud de l'agglomération bastiaise.

Communes limitrophes modifier

Géologie et relief modifier

La commune se situe dans le « deçà des monts » (Cismonte en langue corse) ou « Corse schisteuse » au Nord-Est de l'île, au Sud de la Serra, la chaîne montagneuse ou dorsale du Cap Corse qui se poursuit au Sud de la cluse du Golo par la crête du San Pedrone et de la cime de Caldane. Elle s'étend de la crête montagneuse à l'Ouest qui la sépare de Vignale jusqu'au cordon lagunaire de la Marana bordant la mer Tyrrhénienne à l'Est, une zone sédimentaire.

Sa façade maritime va du Nord du lotissement de la Marana jusqu'à l'embouchure du Golo au Sud. Le Golo marque les limites terrestres méridionales de la commune. Il forme de nombreux méandres avant de se jeter à la mer.

Hydrographie modifier

Le ruisseau de Mormorana[1], qui prend sa source sous Pietra à l'Altare (590 m) au-dessus du col de Campo sur la route D 7, passe sous le village et a son émissaire dans l'étang de Biguglia.

Climat et végétation modifier

Voies de communication et transports modifier

Accès routiers modifier

Lucciana est un important nœud routier et ferroviaire. La localité de Casamozza est au carrefour des RT 20 (ex-RN 193) (axe Ajaccio - Bastia) et RT 10 (ex-RN 198) (axe Bastia - Bonifacio). Lucciana est aujourd'hui traversée par la nouvelle voie express Bastia-Vescovato, franchissant le Golo par un viaduc (280 m, le plus grand de Corse) et comprenant deux échangeurs complets, l'un desservant l'aéroport international de Bastia-Poretta, l'autre Casamozza, en direction de la Balagne, du pays cortenais et ajaccien.

Transports modifier

La commune est desservie par les chemins de fer de la Corse. Elle possède 2 haltes ferroviaires :

Elle est aussi le siège des ateliers d'entretien et de maintenance des nouveaux AMG 800 des Chemins de Fer de Corse, situés face à la gare. Casamozza redeviendra à terme le point de départ de la future voie ferrée en direction de la côte orientale vers Porto- Vecchio.

Toutes les infrastructures de l'aéroport de Bastia Poretta, y compris le pélicandrôme (aire de stationnement des Canadairs) sont entièrement situées sur la commune. Il est géré par la chambre de commerce et d'industrie de Bastia et de la Haute-Corse.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Lucciana est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].Elle appartient à l'unité urbaine de Borgo, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[5] et 22 311 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[6],[7].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].

 
Lucciana, le vieux village.

Lucciana est une commune qui s'est récemment fortement développée vers l'Est. Située au Sud de l'agglomération bastiaise, son essor est dû à son implantation géographique. Elle a approuvé et dispose depuis le 6 janvier 2009 d'un Plan local d'urbanisme (PLU). Elle a entamé depuis avril 2013 la construction de son centre administratif intégré dans le futur premier écoquartier de Corse.

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20 %), zones urbanisées (11,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,7 %), zones humides côtières (5,2 %), forêts (4,6 %), terres arables (4,4 %), cultures permanentes (3 %), mines, décharges et chantiers (2,6 %), prairies (1,9 %), eaux continentales[Note 3] (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %), eaux maritimes (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lucciana modifier

Le vieux village de Lucciana est bâti sur un piton rocheux au pied du flanc Nord de L'Agolaja (l'Agulaghja), une colline qui culmine à 526 m. C'est au XVe siècle, avec l'arrivée de la malaria et l'insécurité grandissante dans cette partie de la Méditerranée, que des familles originaires de Mariana ont fondé et occupé le village. À Quercitana, se trouvent aujourd'hui les ruines du couvent Saint-François, où a eu lieu la bataille dite "de Borgo".

Les hameaux de plaine modifier

De nos jours, la plaine a pris rapidement son essor et de nombreux hameaux et lotissements se sont créés, aussi bien en bordure de mer (Marana, U Pinu, California, Pineto) qu'au bord des axes routiers (route de l'aéroport, RD 107, route de Figarella, route de Brancale), en piémont (Crocetta, Piccina), sans oublier l'importante localité de Casamozza.

Toponymie modifier

Le nom corse de la commune est Lucciana /luˈt͡ʃana/.

Histoire modifier

 
Cathédrale Canonica. Chevet

Antiquité modifier

La cité romaine de Mariana modifier

Dans l'Antiquité, Mariana était une colonie romaine de premier plan fondée en Corse par Marius en 93 av. J.-C.

Elle dépendait de la capitale romaine d'Aléria (fondée sous le nom de Alalia par les Grecs de Phocée).

L'ancien diocèse de Mariana, créé au Ve siècle, relevait directement du Saint-Siège. Il a été rattaché à Pise en 1092 puis à Gênes en 1130. De 1269 à 1570, l'évêque de Mariana s'y replia. Depuis 1570 il dépend du diocèse de Bastia.

La cathédrale Santa-Maria-Assunta sur le site dit de « La Canonica » y est fondée au XIe siècle. Démolie par les Sarrasins, l'archevêque Pierre de Pise la fera relever et la consacrera en 1119. Classée Monument historique par Prosper Mérimée après son voyage en Corse en 1886. On peut y admirer la sainte Dévote offerte par S.A.S le prince Rainier III de Monaco en 2003 et un grand christ en bronze de Marie-Claude Sei-Dominici, peintre et sculpteur contemporain originaire de Lucciana.

 
Cathédrale Sainte-Marie-de-l'Assomption de Lucciana (La Canonica).

Une légende voudrait que le village doive sa création à la rivalité entre Marius et Lucius Sylla, bâtisseur d'Aléria. Ce dernier, envieux de l'essor de Mariana, aurait créé une nouvelle agglomération antagoniste baptisée Lucciana (cité de Lucius ?).

L'abbé Galletti en 1863 évoquait dans ses écrits la découverte de plusieurs vestiges qu'il imputait aux Étrusques et aux Romains. Il cite la présence de thermes anciens à proximité du village et par ailleurs, retrouvés lors de l'ouverture de la route actuelle.

En 2017, une équipe de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) dirigée par Philippe Chapon met au jour le premier mithræum — sanctuaire dédié au culte de Mithra — identifié en Corse[14].

Moyen Âge modifier

Temps modernes modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

La Corse étant la première région de France libérée (en 1943), elle devient alors un avant-poste majeur. En 1944, l'aérodrome de Poretta, localité de Lucciana, est fondé par les forces alliées, devant succéder à celui de Borgo. De ce terrain d'aviation partent aviateurs français, britanniques, australiens, et américains dans le but de libérer le reste de la France.

Plus de 150 photos témoignent du passage d'aviateurs australiens[15] sur ce terrain.

L'aérodrome de Poretta deviendra l'aéroport de Bastia-Poretta, supplantant alors Borgo qui était pressenti pour ce chantier. Une stèle à la mémoire d'Antoine de Saint-Exupéry y est installée, de manière géographiquement incorrecte car c'est bien du terrain de Borgo, plus au Nord, qu'il partira pour sa dernière et fatale mission le 31 juillet 1944.

Époque contemporaine modifier

Depuis le 22 avril 1994 l'église San Michele, au village, est classée elle aussi sur la liste des édifices protégés par le ministère de la Culture.

En janvier 2006, des fouilles archéologiques, sur le site de Mezzana, à 3 km de la cité romaine de Mariana ont permis de découvrir une petite nécropole rurale du IIIe siècle, pouvant avoir une relation avec un petit établissement agricole repéré à proximité[16].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
maire en 1911 ? Paul Orsoni    
1947 1989 Charles Galletti DVD Agriculteur
1989 décembre 1994[17] Jean-François Filippi DVD Chef d'entreprise
1995 En cours Joseph Galletti DVD Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

En 2021, la commune comptait 6 091 habitants[Note 4], en augmentation de 13,41 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
331380531598610652612586626
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
468524560628638777756816845
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
9441 013737794760848787949799
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
1 6532 5072 6923 2173 7943 7213 9104 2075 136
2019 2021 - - - - - - -
6 0076 091-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports modifier

Football modifier

  • Gallia Club Lucciana : C'est le club historique de la commune. Son apogée a duré des années 1970 jusqu'au début des années 1980. De 1988 à 2003, le club a fusionné avec le CA Bastia pour devenir le CABGL. En 2003, le CAB et le Gallia se séparent. Le Gallia renaît alors de ses cendres mais contrairement au Phénix n'a encore pas retrouvé tout son panache.

Rugby modifier

  • Rugby Club de Lucciana. Club et École de rugby. Christian Califano[22], ancien pilier international (72 sélections) s'est mis au service du club.

Gymnastique modifier

  • Gym Club Lucciana

Économie modifier

Certaines sociétés internationales ont des succursales implantées sur la commune telles que Hertz (location de voitures), Total, Butagaz, Europcar etc. Depuis le mois de juin 2006, grâce à une usine ultra moderne, Nice-Matin imprime son édition corse Corse-Matin à Lucciana.

La centrale thermique au fioul de Lucciana EDF qui alimente une bonne partie de la Corse, se trouve dans la zone industrielle de Casamozza, ainsi que le terminal de la liaison à courant continu Italie-Corse-Sardaigne, ligne électrique reliant la Toscane à la Sardaigne via la Corse, localement appelée « ligne Carbo-sarde »(à l'horizon 2014, capacité de production totale : 305 MW).

Le dépôt et l'atelier d'entretien des nouveaux Autorails AMG 800 des Chemins de fer de Corse se trouvent également sur la commune.

L'aéroport Bastia-Poretta se situe sur le territoire de la commune. Sur place, présence des Aéroclub Bastia Saint Exupéry et Aéroclub Bastia Poretta.

Lucciana est aussi le siège de sociétés:

  • SNC Fromagère, filiale de Roquefort, 3,5 Ml de lait (ovins-caprins)
  • CANICO, coopérative d'approvisionnement et Gamm vert.
  • CANC, coopérative de conditionnement des fruits et légumes.
  • DPLC, Dépôt pétrolier du Nord de la Corse et URG, station de remplissage de bonbonne de gaz.
  • BETAG, exploitation d'une carrière d'agrégats, centrale à bétons et presse à blocs de construction.
  • BIHC, blanchisserie industrielle.
  • Commerces, services

En matière d'accueil touristique, Lucciana du fait de sa situation géographique à « temps égal » de Bonifacio, Ajaccio, Calvi, est plutôt tournée vers le tourisme d'affaires (capacité 300 chambres niveau 3 étoiles).

Culture locale et patrimoine modifier

Patrimoine naturel protégé modifier

La commune est concernée par plusieurs types d'espaces protégés :

Réserve naturelle de l'étang de Biguglia modifier

Cette réserve créée par décret du 09 août 1994, couvre une superficie calculée - SIG (ha) de 1 817,211 5 ha et concerne les quatre communes de Furiani, Biguglia, Borgo et Lucciana. Elle fait l'objet de la fiche Étang de Biguglia (FR3600120)[23] à l'Inventaire national du patrimoine naturel.

Terrain acquis par le Conservatoire du Littoral modifier

Rives de l'étang de Biguglia

Le Conservatoire est propriétaire de près de 549 ha du cordon lagunaire longeant le littoral des quatre communes de Furiani, Biguglia, Borgo et Lucciana. Ce site est repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche FR1100499-Rives de l'étang de Biguglia[24].

Zone humide protégée par la convention de Ramsar modifier

L'étang de Biguglia est une zone humide   Site Ramsar (1991, Étang de Biguglia), d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau. Elle couvre une superficie calculée - SIG de 1 794,468 1 ha. Elle fait l'objet de la fiche FR7200002-Etang de Biguglia[25] à l'Inventaire national du patrimoine naturel.

ZNIEFF modifier

Lucciana est concernée par trois Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia

La zone couvre une superficie de 2 444 ha des communes de Bastia, Furiani, Borgo, Biguglia et Lucciana. Elle fait l'objet de la fiche Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia (940004079)[26]. L'étang de Biguglia, aussi appelé étang de Chjurlinu, situé au Sud de Bastia, est le plus vaste plan d'eau lagunaire de Corse (1 450 ha).

Ancienne usine de Lucciana

La zone se limite au bâtiment utilisé par les chiroptères et à sa proche périphérie. Celui-ci est un ancien moulin industriel dont l'activité a cessé à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il servait aussi bien à la fabrication de farine de châtaigne, de céréales, qu’à la production d’huile d’olive. Elle fait l'objet de la fiche Ancienne usine de Lucciana (940030459)[27].

Ripisylve de l'embouchure du Golo

La zone couvre une superficie de 230 ha. Elle fait l'objet de la fiche Ripisylve de l'embouchure du Golo (940013106)[28].

Natura 2000 modifier

 
Étang de Biguglia.

Lucciana est concernée par deux sites d'intérêt communautaire (Dir. Habitat) et une zone de protection spéciale (Dir. Oiseaux) :

Étang de Biguglia (ZSC)

La zone a été créée par Arrêté du 25 mars 2011 portant désignation du site Natura 2000 Étang de Biguglia (zone spéciale de conservation). Elle couvre une partie des 1 978 ha du territoire des communes de Furiani, Biguglia, Borgo, Lucciana en Haute-Corse[29].

Mucchiatana

La zone a été créée par arrêté du 25 mars 2011 portant désignation du site Natura 2000 Étang de Biguglia (zone spéciale de conservation). Elle couvre une partie des 265 ha du territoire des communes de Lucciana, Vescovato, Venzolasca, Sorbo-Ocagnano en Haute-Corse[30].

Étang de Biguglia (ZPS)

C'est par l'arrêté du 26 octobre 2004 portant désignation du site Natura 2000 Étang de Biguglia (zone de protection spéciale), qu'a été créée cette zone d'une superficie de 1 808 ha, s'étendant sur une partie du territoire des communes suivantes du département de la Haute-Corse : Biguglia, Borgo, Furiani et Lucciana[31].

Mariana

Le site archéologique de Mariana est repris à l'Inventaire national du Patrimoine naturel pour les restes d'animaux qui y ont été mis au jour[32].

Patrimoine civil modifier

Cité antique de Mariana modifier

 
Site archéologique.

Le site archéologique de Mariana près de la cathédrale met en relief les fondations d'un site romain, paléochrétien et médiéval. Ouvert au public, il est classé Monument historique[33].

Scierie modifier

La scierie, qui se situe à Casamozza gare, date du 3e quart du XXe siècle. L'établissement produisait des traverses de chemin de fer à partir de grumes provenant des chantiers forestiers d'Asco et de Ghisoni. Elle est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[34].

Usine d'acide gallique modifier

Cette usine créée au début du XXe siècle par une société berlinoise, a cessé ses activités en 1914, au lendemain de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Détruite, elle a fait l'objet d'une enquête thématique régionale (patrimoine industriel de la Corse) et est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[35].

Tour de Punta d'Arcu modifier

La construction de cette tour de guet à la Pointa d'Arco avait été décidée en septembre 1561 par le commissaire génois Niccolò Grimaldo Cibbà. Elle a été achevée en 1574. Investie par les rebelles durant la période Paolienne, elle sera détruite par les Génois en 1761 car devenue indéfendable. De nos jours, on peut encore voir les vestiges (partie Nord-Est, haute de 4 mètres) de cette tour carrée qui devait probablement mesurer 36 m[36].

« Questo commissario (Niccolò Grimaldo Cibbà) fece le seguenti provisioni per il Pineto e fabrica della torre a Punta d'Arco. [...] L'anno 1574, finita la fabrica della torre di Punta d'Arco, [...] »

— Annales de Banchero, ancien podestat de Bastia, publiées par l'abbé Letteron - Imprimerie et librairie Vve Eugène Ollagnier Bastia 1887 p. 101 et 104.

Autres modifier

  • Les fontaines. Elles sont situées à Punticellu, sur la place du village… et aussi la source "E Funtanelle" à 300 m à la sortie du village.

Patrimoine religieux modifier

Église de la Canonica modifier

 
Église de la Canonica.

La Proto-cathédrale de la Canonica est une cathédrale d'architecture romane du XIIe siècle ; elle est harmonieuse, très bien conservée et rénovée. Cette cathédrale dédiée à Santa-Maria-Assunta, dite aujourd'hui de La Canonica, est l'un des plus beaux et plus anciens monuments médiévaux de Corse. L'édifice religieux est classé Monument historique[37].

Église San Parteo modifier

San Parteo (ou San Perteo[38]) est une église de style roman pisan, se terminant par une abside semi-circulaire, datée du XIIe siècle. Elle se situe non loin de la cathédrale de la Canonica ; une grande nécropole l'entoure.

L'église San Parteo est classée monument historique[38].

Le monastère Saint-François modifier

 
Vestiges du couvent Saint-François à Lucciana.

Les ruines de l'ancien couvent franciscain sont situées dans l'actuel cimetière de la commune. Ce lieu a été un des théâtres de la bataille de Borgo au temps de la Corse libre de Pasquale Paoli. Les moines retranchés y ont mis les troupes de Louis XV en déroute.

Église paroissiale Saint-Michel modifier

L'église San Michele (Saint Michel) se situe au centre du village, le cœur historique de Lucciana. Elle date du premier quart du XVIIe siècle et est inscrite au titre des monuments historiques[39].

Autres modifier

  • Chapelle San Michele (Saint Michel). Située à proximité en montagne, ce lieu de culte depuis longtemps abandonné est à l'état de ruines.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Jean Guidoni, né le 3 mai 1952 à Toulon, chanteur français, originaire de Lucciana.
  • Julien Maggiotti, né en 1995 à Bastia, footballeur professionnel formé au Gallia Club de Lucciana.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Mormorana (Y7300500) » (consulté le ).
  2. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Unité urbaine 2020 de Borgo », sur insee.fr (consulté le ).
  6. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  11. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Un sanctuaire dédié au dieu Mithra découvert en Corse », sur inrap.fr, .
  15. « Advanced Search | Australian War Memorial », sur awm.gov.au (consulté le ).
  16. Rapport d'activité 2006 de l’Inrap, page 93.
  17. Jean-François Filippi, ancien président du club de football de Bastia, a été assassiné [1]
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Corse-Matin du 20 août 2008
  23. Étang de Biguglia (FR3600120) sur le site de l'INPN
  24. FR1100499-Rives de l'étang de Biguglia sur le site de l'INPN
  25. FR7200002-Étang de Biguglia sur le site de l'INPN
  26. ZNIEFF 940004079 - Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
  27. ZNIEFF 940030459 - Ancienne usine de Lucciana sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
  28. ZNIEFF 940013106 - Ripisylve de l'embouchure du Golo sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
  29. FR9400571 - Étang de Biguglia sur le site de l'INPN
  30. FR9400572 - Mucchiatana sur le site de l'INPN
  31. FR9410101- Étang de Biguglia sur le site de l'INPN
  32. Mariana sur le site de l'INPN
  33. Notice no PA00099208, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  34. Notice no IA2B000758, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. Notice no IA2B000609, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  36. [2] Office de tourisme de Lucciana-Mariana
  37. Notice no PA00099209, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  38. a et b Notice no PA00099207, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  39. Notice no PA00132606, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • CAUE (Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement) de la Haute-Corse, in Regards sur l'architecture religieuse corse, Imprimerie Bastiaise, 4e trimestre 2008
  • Abbé Letteron, Histoire de la Corse Tomes I, II et III, Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier, 1890

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