Louise Balthy

chanteuse française

Louise Balthy, nom de scène de Marie Bidart, née à Arancou (Pyrénées-Atlantiques) le [1] et morte à Paris 17e le [2], est une interprète de café-concert et meneuse de revue française.

Louise Balthy
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Biographie modifier

 
Caricature par Sem (1902)

Femme de chambre devenue demi-mondaine, Louise Balthy s'essaie à la chanson comique vers 1886[3]. En 1891, elle se produit dans la revue Que d'eau ! Que d'eau ! au théâtre des Menus-Plaisirs. Grande, mince et élégante[4], elle devient rapidement meneuse de revue aux Folies-Bergère et à l'Olympia entre autres. Le guide Paris-Parisien la décrit en 1899 comme une « désopilante notoriété de la vie parisienne »[5]. Spécialisée dans la chanson rosse, elle était considérée comme la Mistinguett de la Belle Époque.

En 1903, elle assure au Moulin Rouge cent représentations de la revue T'en as un œil[3]. Elle se produit jusqu'à la guerre dans des cabarets tels que La Cigale ou la boîte à Fursy[3], et des théâtres comme ceux de la Bodinière ou des Capucines.

Louise Balthy est décèdée brusquement, d'une maladie qu'elle avait dissimulée[3], dans son hôtel particulier de la rue d'Offémont à l'âge de 55 ans[6],[7]. Ses obsèques ont lieu le à Bordeaux où elle est inhumée dans le caveau de famille.

Chargé du règlement de la succession, le notaire de Marie Le Cordier[8], sœur et héritière de Louise Balthy avec son frère et ses sœurs [9], va réaliser la vente de l'immeuble puis organiser la dispersion de l'intégralité de son contenu. L'importance des biens laissés par le défunte (bijoux[10], mobilier, tableaux, argenterie, objets d'art, livres, linge, costumes de théâtre et de ville) nécessitera pas moins de cinq vacations, tant à l'Hôtel Drouot que dans l'ancien domicile de l'artiste, entre et [11],[12]. Même son chien sera livré aux enchères[13].

Carrière modifier

Postérité modifier

Une rue de Bayonne porte son nom depuis 2012.

Références modifier

  1. Acte de naissance n° 7 (vue 10/21). Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques en ligne, état-civil d'Arancou, registre des naissances 1863-1872.
  2. Acte de décès n° 1810 (vue 26/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des décès de 1925. L'acte précise qu'elle était célibataire.
  3. a b c et d Paul Dubé et Jacques Marchioro, « Louise Balthy », sur Du temps des cerises aux feuilles mortes (consulté le ).
  4. Mais pas très jolie, selon ses contemporains.
  5. Paris-Parisien, Ollendorff, , p. 24
  6. Louise Balthy est morte. Comoedia, 31 juillet 1925, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
  7. Les spectacles. Louise Balthy. La Lanterne, 1er août 1925, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  8. Marie Bidart veuve Le Cordier (1857-1925) est décédée le jour même de la deuxième vente de la succession de sa soeur. [1] Acte de décès n° 5373 (vue 8/30) du registre des décès du 10e arrondissement de Paris..
  9. La succession Louise Bathy. Le Figaro, 8 décembre 1925, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  10. Les bijoux de Louise Balthy ont fait 1.041.500 francs. Le Figaro, 26 novembre 1925, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  11. Notes d'un curieux. Succession Louise Balthy. Le Gaulois, 8 décembre 1925, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
  12. Notes d'un curieux. Succession Louise Balthy. Le Gaulois, 10 juillet 1926, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  13. La curiosité.Le chien de Louise Balthy. Comoedia, 26 avril 1926, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  14. La soirée parisienne. Variétés et Menus-Plaisirs. Le Journal, 25 mars 1894, p. 2 , lire en ligne sur Gallica.
  15. Partition originalelire en ligne sur Gallica.
  16. Soirée parisienne. Louise Balthy à l'Olympia. Le Gaulois, 18 avril 1912, p. 3, lire en ligne sur Gallica.

Bibliographie modifier