Louis de Wellens

politicien belge

Louis Paul Antoine de Wellens, né à Anvers le , où il est mort le , est un homme politique belge, bourgmestre de Bruxelles dans le Royaume des Pays-Bas de 1815 à 1817, puis de 1820 à 1830. Il est l'une des figures notoires de l'orangisme.

Biographie modifier

Famille modifier

Louis Paul Antoine, baron de Wellens[1], issu d'une lignée établie à Anvers depuis au moins la fin du XVIe siècle, est le fils aîné et le cinquième des six enfants de Louis Antoine Joseph de Wellens (1731-1786), écuyer, et d'Hélène Nicolette Geelhand (1732-1810)[2]. Il épouse le , Marie-Thérèse de Vinck, née le , morte à Bruxelles le , fille de Jean-François-Joseph de Vinck, seigneur de Wuest-Wesel, et d'Hélène-Françoise Stier[3]. Deux enfants naissent de cette union : Jules Louis (né en 1802), bourgmestre de Vilvorde, et Adeline Marie (née en 1807), épouse d'Edmond Joseph de Vinck[3]. Louis de Wellens acquiert, en 1810, le domaine des Trois Fontaines à Vilvorde qu'il considère comme sa résidence de plaisance[4].

Carrière politique modifier

À deux reprises, Louis de Wellens exerce les fonctions de bourgmestre de Bruxelles : d'abord de 1815 à 1817, puis de 1820 à 1830. Lorsque la Belgique devient indépendante, Wellens demeure fidèle à ses convictions orangistes et n'exerce plus de rôle officiel.

Au cours de son second mandat maïoral, Louis de Wellens, grâce à sa fortune personnelle, est l'un des fondateurs du Jardin botanique de Bruxelles et de la Société royale d'Horticulture des Pays-Bas en 1826[5].

Actionnaire et l'un des directeurs de la société Algemeene Nederlandsche Maatschappij, fondée en 1822[6], Louis de Wellens quitte cette institution lorsqu'elle devient la Société générale de Belgique en 1830[7].

Durant la révolution belge de 1830, après la représentation de La Muette de Portici du , sa maison, rue du Fossé aux Loups, est caillassée. Wellens essaie, en vain, de rétablir l’ordre avec le baron Emmanuel Van der Linden d'Hooghvorst, commandant de la garde bourgeoise[8]. Cependant, contrairement à ce dernier, il choisit de ne pas devenir membre du gouvernement provisoire de Belgique et préfère quitter Bruxelles où sa fidélité au roi des Pays-Bas et son hostilité à la révolution l'avaient rendu indésirable[9].

Retrait de la vie publique modifier

Nicolas Rouppe le remplace en qualité de bourgmestre de Bruxelles le . En 1831, Louis de Wellens est soupçonné de mener des conspirations orangistes au sein d'un parti antinational, actif notamment durant la campagne des Dix-Jours, réunissant plusieurs membres de la noblesse belge, ainsi que des officiers de haut rang et des hauts fonctionnaires de l'État belge[10].

Le [11], Louis de Wellens, qui résidait depuis quelques années au château de Bierbais à Hévillers, est contraint de mettre en vente publique son domaine des Trois Fontaines, ainsi qu'un lot de terres et prairies jouxtant le domaine qui est acquis par Guillaume Van Volxem, bourgmestre de Bruxelles en fonctions[4]. Louis de Wellens meurt le à Anvers[3].

Honneurs modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. « Nom : De Wellens », sur arch.be, (consulté le ).
  2. Goethals 1857, p. 440.
  3. a b et c Goethals 1857, p. 441.
  4. a et b (nl) « Domein Drie Fonteinen », sur vilvoordeanno.be, (consulté le ).
  5. Denis Diagre-Vanderpelen, Le Jardin botanique de Bruxelles (1826-1912) : Reflet de la Belgique, enfant de l'Afrique, Bruxelles, Académie royale de Belgique, , 296 p. (ISBN 978-2-80310-298-3).
  6. (nl) Johannes van der Hey, Natuurkundige verhandelingen van de Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem, vol. 12, Haarlem, A. Loosjes, , 378 p., p. LIX.
  7. (nl) Roel Jacobs, Een geschiedenis van Brussel, Bruxelles, Lannoo, , 301 p. (ISBN 978-9-02095-269-8), p. 222.
  8. C.L. Lesur, Annuaire historique universel : précédé d'une introduction ou tableau de la situation politique, à la fin de 1817, vol. 10, Paris, A. Thoisnier-Desplaces, , 780 p. (lire en ligne), p. 550.
  9. Els Witte, « L’aristocratie belge et l’orangisme (1815-1850) », Revue belge de Philologie et d'Histoire, vol. 93, no 2,‎ , p. 439-486 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Fernand, Les traitres démasqués : Les turpitudes d'officiers de tout rang, de ministres et de hauts fonctionnaires de la Belgique, Bruxelles, Les libraires Lelong, , 37 p., p. 22.
  11. « Adjudication définitive du Château de Trois-Fontaines », L'Indépendance Belge,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie modifier

  • Félix Victor Goethals, Miroir des notabilités nobiliaires de Belgique, des Pays-Bas et du Nord de la France, t. 1, Bruxelles, Imprimerie de Polack-Duvivier, , 1023 p., p. 441.

Liens externes modifier