Louis Turreau

personnalité politique française

Louis Turreau-Linières, dit Louis Turreau, né le à Évreux et décédé le à Coni (Italie), est un homme politique français. C'est un cousin de Louis Marie Turreau, général révolutionnaire qui commanda les colonnes infernales lors de la guerre de Vendée.

Louis Turreau
Fonction
Député de l'Yonne
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 35 ans)
ConiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Françoise-Adélaïde Minard de Velars (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Louis Marie Turreau (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Après avoir été soldat pendant quelques années, il acheta son congé et épousa une riche veuve en août 1789. Aussitôt après commence sa carrière politique à la suite de la Révolution française.

La France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre 1791. Le même mois, alors qu'il est administrateur de l'Yonne, Turreau-Linières est élu député suppléant, le troisième et dernier, à l'Assemblée nationale législative, où il n'est pas appelé à siéger[1].

La monarchie prend fin à la suite de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les habitants des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI, destitué, et sa famille sont incarcérés à la tour du Temple.

En septembre 1792, Turreau-Linières est élu député de l'Yonne, le troisième sur neuf, à la Convention nationale[2].

Il siège sur les bancs de Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[3]. En avril 1793, il est absent lors de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[4]. En mars, il est en effet envoyé en mission, aux côtés d'Antoine Garnier, dans les départements de l'Aube et de l'Yonne afin d'accélérer la levée en masse[5]. En mai de la même année, de retour dans l'hémicycle, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[6].

Pendant la guerre de Vendée, avec les représentants du gouvernement Pierre-Louis Prieur et Pierre Bourbotte, il fit exécuter, malgré la protestation du général Haxo, une garnison de 1 800 soldats, dont le général vendéen Maurice d'Elbée (qui avait quelque temps plus tôt gracié 400 prisonniers républicains), après la bataille de Noirmoutier du . Les troupes vendéennes s'étaient pourtant rendues sous promesse d'avoir la vie sauve par Haxo, considéré comme un officier loyal, qui avait déclaré : « Je commande des Français contre des Français insurgés et puisque je peux épargner le sang des uns et des autres, je vous déclare que je promets la vie sauve aux Royalistes qui se rendront »

Après la chute de Maximilien de Robespierre (9 thermidor an II - ), il devint un thermidorien non moins zélé. N'ayant pas été réélu à la nouvelle législature, il occupa par la suite différentes fonctions dans l'administration militaire.

On a prétendu qu'il a fini ses jours assassiné par un mari jaloux.

Références modifier

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 47.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 62.
  3. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] »  , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 75.
  5. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 2, Représentants en mission, séance du 9 mars 1793, p. 303.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 536.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier