Louis Ratisbonne

écrivain et journaliste français
Louis Ratisbonne
Louis Ratisbonne par Nadar.
Fonctions
Bibliothécaire
Sénat
Palais du Luxembourg
Château de Fontainebleau
Auditeur au Conseil d'État
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Paris
Sépulture
Pseudonyme
TrimVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Rédacteur à
Journal des débats, Revue germanique (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Adolphe Ratisbonne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Charlotte Oppenheim (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Flore Singer
Zélie Ratisbonne (d)
Elisa Ratisbonne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Louise Ratisbonne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions
signature de Louis Ratisbonne
Signature
Vue de la sépulture.

Louis Gustave Fortuné Ratisbonne, né le à Strasbourg et mort le à Paris, est un homme de lettres, journaliste et critique littéraire français.

Biographie modifier

Né à Strasbourg, Louis Ratisbonne est le fils du banquier Adolphe Ratisbonne (fils d'Auguste Ratisbonne) et de Charlotte Oppenheim (fille de Salomon Oppenheim), le frère de Flore Singer, ainsi que le neveu des prêtres catholiques Théodore et Alphonse Ratisbonne. Marié à Marie Madeleine Alexandrine O'Donoghe, il est le beau-père du général Louis François Marcot et d'Étienne Trefeu, directeur de la marine marchande au ministère de la Marine (fils d'Étienne Tréfeu)[1]. Il fait élever tous ses enfants dans la religion catholique.

Après avoir suivi ses études dans sa ville natale puis au lycée Henri-IV à Paris, où il obtient le prix d'honneur de philosophie au concours général, il est reçu licencié ès lettres. Nommé auditeur au Conseil d'État en 1851, il préfère donner sa démission après le coup d'État du 2 décembre plutôt que de prêter serment.

 
Ratisbonne représenté dans caricature de la rédaction du Journal des débats, dans Le Charivari (1867).

S'occupant alors de littératures, il devient rédacteur au Journal des Débats de 1853 à 1876. Il collabore également à L'Événement, au Magasin d'éducation et de récréation, à La Revue contemporaine, à la Revue des Deux Mondes, à L'Opinion nationale, au XIXe siècle et Parnasse contemporain.

Il devient bibliothécaire du palais de Fontainebleau en 1871, de la bibliothèque du Luxembourg en 1873, puis du Sénat en 1876.

Son travail le plus important est une traduction en vers de La Divine Comédie, dans laquelle l'original est rendu en français tercet par tercet. L'Enfer (1852), Le Purgatoire (1857) et Le Paradis (1859) reçurent le prix Bordin de l'Académie française en 1860.

Il est aussi, sous le pseudonyme de « Trim », l'auteur de quelques fables et de poésies destinées aux enfants : La Comédie enfantine (1860), Les Figures jeunes (1865) et d'autres. Il fut l'exécuteur testamentaire littéraire d'Alfred de Vigny, dont il publia Les Destinées (1864) et le Journal d'un poète (1867).

Louis Ratisbonne a longtemps vécu 37 rue Raynouard (16e arrondissement de Paris)[2]. Il meurt le en son domicile, au no 15, rue Vaugirard 6e arrondissement de Paris[3], et, est inhumé au cimetière de Montmartre (21e division)[4].

Ary Scheffer a peint son portrait, conservé au musée de la vie romantique à Paris.

Émile Soldi (1846-1906) est l'auteur d'un Monument à Louis Ratisbonne au jardin du Luxembourg à Paris.

Publications modifier

 
ABC Trim, Alphabet enchanté, 1861, page de couverture.
  • Impressions littéraires, Michel Lévy frères, 1855
  • Au printemps de la vie, Michel Lévy frères, 1857, poèmes
  • Héro et Léandre, Michel Lévy frères, 1859, drame antique en 1 acte, en vers
    Représenté sur la scène du Théâtre français, Paris, 14 décembre 1858
  • A. B. C. Trim, alphabet enchanté, Hachette, 1861
    Sous le nom de Trim. Illustrations par Bertall
  • La Comédie enfantine, Michel Lévy frères, 1861
    Vignettes par Gobert et Froment
  • Les Défauts horribles, histoires ébouriffantes et morales pour les petits enfants, Hachette, 1861
    Sous le nom de Trim.
  • Histoire comique et terrible de Loustic l'espiègle, Hachette, 1861
    Sous le nom de Trim. Illustrations par Bertall
  • Jean Jean Gros-Pataud, histoire allemande accommodée pour les petits français, Hachette, 1861
    Sous le nom de Trim.
  • Les Bêtes, cours d'histoire naturelle et de morale à l'usage des petits enfants, Hachette, 1862
    Sous le nom de Trim. Illustrations par Bertall
  • Le Calcul amusant : la table de Pythagore servie aux petits enfants, impr. de C. Lahure, 1862
    Sous le nom de Trim. Illustrations par Bertall
  • La Poupée, Hachette, 1863
    Sous le nom de Trim. Illustré par Gustave Jundt
  • Le bon Toto et le méchant Tom, ou la Journée de deux petits garçons, Hachette, 1864
    Sous le nom de Trim. Illustré par Gustave Jundt
  • Des Figures jeunes, J. Hetzel, 1865, poèmes
  • Les Œuvres de la main ; le bien et le mal, Hachette, 1866
    Sous le nom de Trim.
  • Plume le distrait, Hachette, 1867
    Sous le nom de Trim.
  • Polichinelle, Hachette, 1867
    Sous le nom de Trim. Illustré par G. Jundt
  • Les Petits hommes, Hachette, 1869
    Vignettes par Ed. de Beaumont
  • Au pays des âmes, Lévy frères, 1870, drame
    Représenté sur la scène du Théâtre français, Paris, 6 juin 1870
  • Les Petites femmes, Sandoz et Fischbacher, 1872
    Vignettes par Ed. de Beaumont
  • L'Alsacienne, la main et la bouche, Association générale d'Alsace-Lorraine, 1875, poèmes

Citations modifier

Le poulet et le renard, l'une des fables les plus connues de Ratisbonne, était encore parfois apprise au cours préparatoire jusqu'en 1991:

« Un imprudent petit poulet,
Désobéissant à sa mère,
Loin du poulailler, s'en allait.
À sa mère, il ne pensait guère.
Elle pourtant se désolait.
« Ah ! si le renard, pensait-elle,
Ou quelque autre bête cruelle
Le rencontre, hélas ! il mourra. »
Or, le renard le rencontra.
« Monsieur Poulet, c'est une joie
Pour moi de vous trouver ici.
Quel heureux hasard vous envoie ? »
— « Il faisait beau, je suis sorti
Malgré ma mère, qui s'entête
Toujours, pour des peurs sans raison,
À me garder à la maison ;
Mais moi j'aime agir à ma tête. »
— « Et vous avez bien fait de braver le danger…
Je n'aurais aujourd'hui, sans vous, rien à manger ! »
Et, se jetant sur la volaille,
Qui piaille,
Il la dévore en un moment.
La désobéissance avait son châtiment. »

- Louis Ratisbonne, La Comédie enfantine, 1861.

Notes et références modifier

Source modifier

Voir aussi modifier

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