Louis Piessat

architecte lyonnais

Louis Piessat (né le à Génelard et mort le à Lyon) est un architecte lyonnais du XXe siècle ayant surtout œuvré à Lyon. Entre 1945 et 1950, il occupe un poste de directeur délégué du ministère de la reconstruction et de l'urbanisme.

Louis Piessat
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie modifier

Louis Piessat commence ses études à Lyon et à Dijon. Il suit l'enseignement de l’école régionale d’architecture de Lyon et, le , s'inscrit à l'atelier Tony Garnier, connaissance de son père[1]. Il est alors le condisciple de Serge Renaud et Pierre Bourdeix[2]. Il est nommé massier par intérim de à , puis massier en titre à partir d'[1]. Sur les conseils de Garnier, il entre à l'école des beaux-arts de Paris, en , et y obtient son diplôme en 1933. Il ouvre une agence d'architecte à Montceau-les-Mines la même année[3].

Peu de temps après, il a une crise religieuse et décide de se retirer dans l'abbaye de Quarr sur l'île de Wight, où il reste une année. Il se rend ensuite à l'abbaye de Solemes, mais ne peut poursuivre son parcours monastique pour raison de santé[3].

Lors de la seconde guerre mondiale, il est fait prisonnier dès 1940, passe l'ensemble du conflit en Allemagne et ne rentre en France qu'en 1945. Il devient alors professeur à l'école régionale d'architecture de Lyon, où il reste jusqu'en 1968[3].

En 1945, il est nommé au poste de directeur délégué du ministère de la reconstruction et de l'urbanisme ; il est responsable des départements du Rhône, de la Drôme et de l'Ardèche. Il quitte ses fonctions en 1950 et exerce alors une activité libérale. Il participe durant sa carrière à la construction de nombreux hôtels, immeubles, villas, ou résidences à Lyon ou aux alentours. Il participe également à la construction de l'abbaye Notre-Dame de Randol dans les années 1970[3].

En 1950, il est mobilisé pour faire partie du Comité lyonnais pour l’amélioration du logement, fondé par Jean Pila[4].

Il est proche du fabricant de meuble d'avant-garde Art déco André Sornay.

Il est membre de la Société académique d'architecture de Lyon.

Lien avec Tony Garnier modifier

Louis Piessat est un des derniers grands artistes avec Bourdeix qui a travaillé dans la lignée de Tony Garnier. Sans ce dernier, Louis Piessat ne serait pas devenu architecte. En effet, c'est à la suite d'une rencontre organisée par son père, qui avait livré les dalles de la halle réalisée par Garnier, qu'il abandonne l'idée de faire décorateur de meubles[5].

« Ça a été pour moi une découverte. Je me faisais l'idée d'un monsieur important, ventripotent, une rosette de la Légion d'honneur grosse comme un chou-fleur. Au lieu de ça, je l'ai vu arriver tout simple, frêle. J'ai été conquis tout de suite. »[5]

Après la seconde guerre mondiale, il crée le comité Tony Garnier pour réunir des documents qui ont été remis au musée des Beaux-Arts de Lyon. Il édite en 1988 un livre-témoignage sur Tony Garnier, et œuvre pour que le talent de ce dernier soit reconnu[3].

Publications modifier

  • « Tony Garnier architecte 1869-1948 », Bulletin de la Société Académique d'Architecture de Lyon, no 3,‎
  • Tony Garnier 1869-1948, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, , 196 p. (ISBN 2-7297-0338-1)[6].

Œuvre modifier

  • Etude de temple égyptien, plume et encre brune sur trait de crayon, signé « Atelier T. Garnier, P. Bourdeix, L. Piessat », école d'architecture de Lyon, , vendu le à l'Hôtel Drouot de Paris.

Références modifier

  1. a et b École régionale d'architecture de Lyon, "Atelier [Eugène Huguet puis] Tony Garnier, Inscription des élèves à l'atelier", répertoire reconstitué et continué vers 1930, manuscrit conservé à la Société académique d'architecture de Lyon.
  2. Biographie de Serge Renaud sur le site www.fondation-renaud.com
  3. a b c d et e DhL, p. 1007.
  4. Olivier Chatelan, Les catholiques et la croissance urbaine dans l'agglomération lyonnaise pendant les Trente Glorieuses (1945-1975), Thèse soutenue à l’Université Lumière-Lyon 2 le 16 novembre 2009, p. 168
  5. a et b Frédéric Poignard, « De mémoire d'architecte », Lyon Figaro,‎ , p. 2
  6. Critique de l'ouvrage dans la revue Vingtième Siècle. Revue d'histoire, Année 1990

Bibliographie modifier

  • Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon (coord.), Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1054 p. (ISBN 978-2-915266-65-8, BNF 42001687)
  • Philippe Dufieux, Sculpteurs et architectes à Lyon (1910-1960) : De Tony Garnier à Louis Bertola, Mémoire active, , 141 p. (ISBN 978-2-908185-61-4)

Média externe modifier

Liens externes modifier