Louis Montoyer

architecte autrichien

Louis Joseph Montoyer
Image illustrative de l'article Louis Montoyer
Le Théâtre royal du Parc
construit par Montoyer en 1782.
Présentation
Naissance
Mariemont, Drapeau des Pays-Bas autrichiens Pays-Bas autrichiens
Décès (à 63 ans)
Vienne, Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche
Mouvement Architecture néo-classique

Louis Joseph Montoyer (, Mariemont[1] - , Vienne) est un architecte néo-classique des Pays-Bas autrichiens. Il est actif à Bruxelles à la fin du XVIIIe siècle et ensuite à Vienne au début du XIXe siècle.

L'intérieur de l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg construit par Montoyer en 1785-1786.

Biographie modifier

Louis Joseph Montoyer est le fils de Louis Joseph Montoyer (vers 1706- 1759), garde-chasse au domaine royal de Mariemont[2], et de Marie Barbe Bambergerin[3], probablement de la famille du Receveur des contributions du domaine de Binche. De ce mariage sont issus sept enfants nés entre 1739 et 1754. Lorsque son mari est retrouvé mort dans une prairie, la mère du futur architecte se retrouve seule avec sept enfants à élever.

Le Montoyer est reçu bourgeois à Bruxelles[4]. L'année suivante il devient membre de la corporation des Maîtres tailleurs de pierre du Brabant, qualité qui lui permet d'exercer son art sur divers chantiers tels que celui du château de Mariemont et du pensionnat thérèsien à Tervuren[5]. Toujours dans sa région natale, il participe à la construction du château de Seneffe sous les ordres de l'architecte Laurent-Benoît Dewez et bâtit un théâtre dans le parc selon les plans de architecte français Charles De Wailly. Ses compétences lui permettent d'accéder à la profession d'architecte dans laquelle il ne tarde pas à s'illustrer[6]. Il aide Barnabé Guimard à la construction du quartier du Parc et s'attire la confiance d'Albert duc de Teschen et de l'archiduchesse Marie-Christine d'Autriche, gouverneurs des Pays-Bas[7] et devient architecte de leur cour en 1780 où ses travaux lui confèrent une excellente réputation. Barnabé Guimard s'étant retiré, Montoyer prend une place de premier plan à Bruxelles[8]. En 1787, Montoyer prend la fuite après avoir été accusé de vices de construction de l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg, mais son innocence établie, il revient à Bruxelles. En 1795, il accompagne le duc de Teschen à Vienne où il débute la seconde phase de sa carrière d'architecte.

À Vienne, Montoyer épouse Marie Anne (Marianna) Eyss qui lui donne deux fils : Louis (1802-1871), Burghauptmann à la Hofburg, et Nicolas[4].

Réalisations modifier

Belgique modifier

Montoyer construisit plusieurs édifices néo-classiques aux abords du Parc de Bruxelles :

  • 1783-1784 : agrandissement vers le nord du n°10 rue de la Loi[11]

Par ailleurs, il dessina en 1789 un projet d'agrandissement (non réalisé) de l'église Saint-Joseph de Waterloo.

 
 

Vienne modifier

Notes et références modifier

  1. Archives Générales du Royaume, paroisse de Morlanwelz, Registre des actes de baptêmes de 1716 à 1747, n°502 : "Le 15è 8bre 1747 a été baptizé Louis Joseph Montoÿer, fils légitime de Louis Montoÿer et de Barbe Bamberguerine son épouse. Parin : Gilles Rigaux [garde-chasse de la Maison Royale de Mariemont], Marraine : Louise Montoÿer, tous deux de cette paroisse, le père absent.
  2. Archives Générales du Royaume, Paroisse de Morlanwelz, Registre des actes de sépultures de 1734 à 1764, acte du 21 janvier 1759 concernant Louis Joseph Montoÿer (sic), garde de chasse
  3. Archives Générales du Royaume, Paroisse de Morlanwelz, Registre des actes de mariages de 1719 à 1739, mariage le 6 avril 1739 de Louis Joseph Montoÿer, jeune homme d'environ 33 ans et de Barbe Bambergerin, fille d'environ 30 ans.
  4. a et b Duvivier Paul, L'exil du Comte Sieyès à Bruxelles (1816-1830), Malines, 1910, p.10-11.
  5. Vermeire Martine, in Le Palais Royal de Bruxelles, Gand, 1993, p.70
  6. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Biographie Nationale, volume 15, p.204.
  7. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Biographie Nationale, volume 15, p.204.
  8. Vermeire Martine, in Le Palais Royal de Bruxelles, Gand, 1993, p.71
  9. Site du Château de Seneffe
  10. Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1B, Pentagone E-M, Pierre Mardaga éditeur, 1993, p.344
  11. a et b Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1B, Pentagone E-M, op. cit., p.343
  12. Brochure des journées du patrimoine 2005 de la région de Bruxelles-Capitale, p.28
  13. Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1C, Pentagone N-Z, Pierre Mardaga éditeur, 1994, p.57
  14. Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1C, Pentagone N-Z, op. cit., p.67
  15. Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1C, Pentagone N-Z, op. cit., p.226

Liens externes modifier