Louis Delfino

as et joueur de football français

Louis Delfino, né le à Nice et mort le , est un général français de l'Armée de l'air, grand-croix de la Légion d'honneur et décoré de l'ordre du drapeau rouge soviétique.

Volontaire pour le front de l'est en janvier 1944, il combat à partir de février au sein de l'escadrille Normandie-Niemen puis succède à Pierre Pouyade à sa tête en décembre. Il termine la guerre avec seize victoires officielles et quatre probables.

Il est nommé inspecteur général de l'Armée de l'air en 1964.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Louis Delfino est né dans la rue Arson à Nice d'un père ébéniste mort pendant la Première Guerre mondiale et d'une mère ouvrière à la manufacture des tabacs. Il grandit dans le quartier populaire de Riquier et rejoint à l'âge de 18 ans l'équipe première de l'Olympique Gymnaste Club Nice ; il est notamment demi-finaliste de la Coupe de France de football 1930-1931[1],[2].

Formation modifier

Il intègre Saint-Cyr en 1931 et s'engage dans l'aviation en 1933. Il obtient son brevet de pilote le . D'abord affecté dans l'aviation de reconnaissance, il demande à être intégré dans la chasse en 1938.

Seconde Guerre mondiale modifier

Bataille de France modifier

La guerre survient alors qu'il est capitaine, adjoint au commandant du Groupe de chasse 1/4 stationné à Reims.

Pendant la bataille de France, il prend le commandement de la 4e escadrille du Groupe de chasse 2/9 et totalise sept victoires aériennes dont certaines partagées avec son équipier Charles Chesnais.

Le , il est nommé commandant de la 4e, escadrille du GC II/9. Après l'armistice, il retrouve son ancien groupe à Dakar.

En , il devient l'adjoint du commandant mais les missions de patrouille côtière ne satisfont guère son tempérament aventureux.

Normandie-Niémen modifier

Il postule pour rejoindre l'escadron de chasse Normandie-Niemen qu'il intègre le . Trois mois plus tard commence la deuxième campagne. Louis Delfino est promu commandant en et remporte plusieurs victoires aériennes. Le , il remplace Pierre Pouyade au commandement de l'unité française lors de la dernière campagne de Prusse-Orientale, entre et .

Le , le général de Gaulle lui confère le grade de lieutenant-colonel et, le suivant, le colonel Delfino rejoint la terre française en compagnie des pilotes du "Normandie-Niemen", à bord des quarante "Yak 3" du groupe offerts par Staline en témoignage de reconnaissance. Le colonel Delfino termine la guerre avec 20 victoires aériennes dont 16 homologuées.

Après-guerre modifier

Louis Delfino poursuit sa carrière au sein de l'Armée de l'air. Il est promu au grade de général de division aérienne en et de général d'armée aérienne (cinq étoiles) en . Il a occupé tous les postes de la Défense aérienne : chef d'État-Major, commandant de Zone, commandant de toute la Défense Aérienne et de l'École de l'air.

En 1964, il est nommé Inspecteur Général de l'Armée de l'air et est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le [3].

Le général Delfino meurt des suites d'une rupture d’anévrisme, le à l'âge de 56 ans. Il avait 4 500 heures de vol à son actif. Il repose dans le cimetière de Caucade à Nice.

Décorations modifier

Françaises modifier

Soviétiques modifier

Hommages modifier

  • À Nice, un boulevard porte le nom de « Boulevard du général Delfino » ainsi que le jardin Normandie-Niemen où est abrité une stèle représentant son buste ;
  • à Drachenbronn-Birlenbach, une rue lui rend également hommage.

Notes et références modifier

Bibliographie modifier

  • Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 978-2-35077-135-9), p. 142.

Voir aussi modifier

Liens externes modifier