Louis Becquey

magistrat, parlementaire et haut-fonctionnaire français

Louis Becquey
Illustration.
Fonctions
Député de la Haute-Marne

(1 an et 21 jours)

(15 ans, 9 mois et 9 jours)
Conseiller de l’Université de France

(4 ans)
Directeur général de l'agriculture, du commerce,
des arts et des manufactures

(10 mois et 4 jours)
Sous-secrétaire d'État
auprès du ministre de l’Intérieur

(1 an, 4 mois et 8 jours)
Directeur général des ponts et chaussées
et des mines
[2]
(12 ans, 8 mois et 2 jours)
Prédécesseur Molé (mars 1815 - septembre 1817)
Successeur Baude (8-23 août 1830)
Bérard (août 1830 – juin 1832)[note 1]
Ministre d'État

(2 mois et 14 jours)
Monarque Charles X
président de la Société de géographie de Paris[1]

(moins d'un an)
Prédécesseur Gaspard de Chabrol (1825)
Successeur Comte Christophe de Chabrol de Crouzol (1827)
Biographie
Nom de naissance Louis Becquey
Date de naissance
Lieu de naissance Vitry-le-François, Drapeau du royaume de France Royaume de France
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Ancien 11e arrondissement de Paris, Drapeau de la France République française
Nature du décès Vieillesse
Sépulture Cimetière du Montparnasse à Paris (10e division)
Nationalité Française Drapeau de la France
Parti politique Royaliste
droite constitutionnelle
droite modérée
droite légitimiste
Père Augustin Alexis Becquey
Mère Marie de Torcy
Fratrie Augustin Joseph
François
Marie Madeleine
Conjoint Sophie Marguerite Le Blanc[3]
Enfants Sans enfant
Entourage Gabrielle Philippine Le Blanc de Closmussey (nièce)
Profession Magistrat
Conseiller d’État
Haut-fonctionnaire
Résidence Vitry-le-François
Éclaron
Paris
Le Meix-Tiercelin

Signature de Louis Becquey

Louis Becquey
légion d'honneur
chevalier septembre 1814[4]
officier 10 mai 1820[5]
commandeur 22 août 1821[6]

Louis Becquey[note 2] (1760 - 1849) est un magistrat, parlementaire et haut fonctionnaire sous la Restauration[note 3].

Fervent défenseur de la royauté, il ne rejette pas pour autant les acquis révolutionnaires et napoléoniens dans la construction d’un État rationnel et moderne. Il est partisan d’une monarchie constitutionnelle incarnée par la branche aînée des Bourbon à laquelle il reste fidèle toute sa vie

Son nom est attaché à un système de navigation intérieur (« plan Becquey ») visant à procurer à la France un réseau complet de communication par voie navigable. Les ports maritimes, les phares, les mines sont également l'objet de son action comme directeur général des Ponts & Chaussées et des Mines. Par ses différentes actions novatrices, il participe à la ré-industrialisation du pays.

Retiré de la vie publique et administrative à l’avènement de la monarchie de Juillet, il meurt quasi nonagénaire à son domicile parisien.

Biographie modifier

Famille et études modifier

Louis Becquey, fils d’Augustin Alexis Becquey (1725 - 1807), magistrat (lieutenant-criminel[note 4] au bailliage et siège présidial de Vitry-le-François), et de Marie de Torcy (1726 - 1815)[7], issue d’une famille de magistrats, est né le 24 septembre 1760 à Vitry-le-François.

Il est issu d’une fratrie de sept enfants[note 5] ;

  • Marie Madeleine (1754 - 1755) ;
  • Augustin Joseph (17 décembre 1755 à Vitry-le-François - (à 71 ans) à Châlons-sur-Marne), ecclésiastique[8],[9],[note 6] ;
  • Marie Madeleine (1757 - 1838), mariée à Joseph de Saint-Genis le 26 juillet 1785 à Vitry-le-François ;
  • François (13 avril 1759 à Vitry-le-François - (à 75 ans) à Châlons-sur-Marne), marié à Marie Perette Turpin le 19 novembre 1792 à Châlons-sur-Marne[10], conseiller de préfecture de la Marne, membre du Corps législatif représentant de la Marne, inspecteur de l’académie de Paris (1809) puis inspecteur de l’université de Paris (1815)[note 7] ;
  • Louis (1760 à Vitry-le-François[11] - (à 88 ans) à Paris)[12],[note 8] ;
  • Nicolas (1762 - 1764) ;
  • Marie Marguerite Mélanie (1763 - 1768).

Louis Becquey après ses études secondaires à Vitry-le-François, vient à Paris étudier le droit.

Il se marie à Eclaron, en 1787, avec Sophie Marguerite Le Blanc (1764 - 1841)[13]. Par son mariage, Louis Becquey s’allie à des familles (Halotel[14] et Le Blanc) plus fortunées, de notoriété locale et introduites à Paris auprès de gens de la Cour.

 
Généalogie simplifiée de la famille Becquey.
 
Portrait de Gabrielle Le Blanc de Closmussey.

Le couple n’a pas d’enfant, cependant leur nièce Gabrielle Philippine Le Blanc de Closmussey lui reste très attachée[note 9].

Louis Becquey meurt à son domicile parisien le 2 mai 1849[15]. Après une cérémonie religieuse à l'église Saint-Sulpice, il est inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris[note 10].

Débuts professionnels modifier

Débutant une carrière dans l’administration fiscale, Becquey est appelé à faire partie de la commission de contrôleur des vingtièmes, exerçant ses fonctions à Confolens, en Poitou, puis à Joinville en Haute-Marne.

Procureur syndic du tiers état de Joinville, Becquey est élu en 1787 député de Joinville à la chambre du tiers état de l'assemblée provinciale de Champagne, qui se réunit, le 4 août 1787, à Châlons-sur-Marne sous la présidence de l'archevêque de Reims[note 11].

En 1789, il échoue à représenter l'assemblée provinciale de Champagne aux états généraux à Versailles, en qualité de député du tiers état de Chaumont-en-Bassigny[note 12].

Becquey est élu, le 6 juillet 1790, procureur général syndic du directoire de l'administration départementale de la Haute-Marne[note 13]. Il exerce cette fonction pendant dix-huit mois.

Parlementaire pendant la Révolution modifier

Aux élections du mois d'août 1791[16], Becquey est élu député de la Haute-Marne à l’assemblée législative[17], siégeant parmi les constitutionnels près de Quatremère de Quincy, Beugnot, Dumas, Jaucourt, Ramond. Il est membre du club des Feuillants[18], groupe politique, de tendance monarchie constitutionnelle. Il fait partie du comité des finances de l’assemblée[19].

Bien que sa première motion semble indiquer qu'il est un adversaire de la royauté (il demande que les députés ne soient pas tenus de rester debout devant le roi quand il viendrait à l'Assemblée), il est, par la suite, un zélé défenseur du trône.

À l’occasion de l’examen du texte sur le serment civique demandé aux ecclésiastiques, Becquey soutient le principe de la liberté religieuse. Il prend la défense du costume ecclésiastique. Le 3 décembre 1791, il présente un projet de décret visant à diminuer la durée du secret auquel sont soumis les accusés devant la haute cour nationale. Dans l'affaire Varnier, receveur général des finances, que Bazire dénonce à l'Assemblée comme coupable de menées contre-révolutionnaires et d'exciter les émigrés à rentrer en France les armes à la main, Becquey prend la défense de Varnier[20]. Il combat Lamarque contre le séquestre des biens des immigrés. Lors de l'accusation intentée par Brissot contre de Lessart, Becquey figure parmi ceux appelant à la sérénité et demandant d'examiner avec calme les reproches adressés au ministre[21].

Lors du vote du décret relatif à la déclaration de guerre conte l’Autriche, le 20 avril 1792, Becquey figure au nombre des sept représentants qui votent contre (Théodore de Lameth, Jaucourt, Dumas, Gentil, Baert, Hua et Becquey[22]). Après la Journée du 20 juin 1792, Becquey ne parait plus à la tribune et ne s’exprime pas dans l'Assemblée.

Madame de Navarre (Denavarre), femme de chambre de Madame Elisabeth et parente par alliance de la belle-mère de Louis Becquey[note 14], avait présenté ce dernier à Madame Elisabeth et, par elle, au roi et à la reine. Quand les massacres de septembre commencent, Becquey s’enquiert de la situation de madame de Navarre qui a accompagné le couple royal à la prison du Temple puis, lorsqu’elle est transférée à la prison de la Force, conçoit le projet de la délivrer ; il réussit à lui faire recouvrer la liberté ainsi qu’à vingt-quatre autres personnes.

Après la réunion de la Convention, sans mandat parlementaire Becquey reste quelque temps à Paris. Pendant la Terreur, il se retire auprès de sa famille à Eclaron[note 15] et se tient caché, tantôt à Vitry, tantôt à Saint-Dizier. Il sort de sa retraite après le 9 thermidor.

Participation au conseil secret de Louis XVIII modifier

Sous le Directoire, Becquey quitte Vitry-le-François pour s'établir à Paris[note 16]. Il reste en relation avec un grand nombre d'hommes mêlés à la politique du moment dans la mouvance de l’opinion royaliste à laquelle il reste fidèle. Il compte de nombreux amis dans les deux conseils (Conseil des Anciens et Cinq-Cents), au premier rang desquels Royer-Collard, récemment nommé par le département de la Marne membre du Conseil des Cinq-Cents, mais aussi Camille Jordan, Quatremère de Quincy, Mathieu Dumas, Vaublanc.

À la suite du Coup d'État du 18 fructidor, Royer-Collard voit annuler son élection, trois mois après son entrée au Conseil des Cinq cents, et Camille Jordan, condamné à la déportation, se réfugie en Allemagne. Ce dernier propose à Royer-Collard d'établir à Paris un conseil secret royaliste, composé d'un petit nombre d'hommes modérés et prudents qui, n'ayant pas quitté la France et s'étant mêlés aux affaires du gouvernement pendant la Révolution, pourraient donner à Louis XVIII d'utiles avis sur les événements et sur les hommes[note 17]. Becquey participe à ce conseil secret, avec Royer-Collard, de Quatremère de Quincy, également l'abbé de Montesquiou et le marquis de Clermont-Gallerande[23],[note 18]. Le conseil s’est constitué vers le milieu de l'année 1797 et perdure jusqu’à la bataille de Marengo qui permet à Napoléon d'assoir davantage sa position au sein du Triumvirat consulaire en tant que Premier Consul. Le conseil secret ayant cessé d'exister, Becquey, partage son temps entre Paris et une terre qu'il a acquise en Champagne (à Le Meix-Tiercelin), près de celle que Royer-Collard occupe à Sompuis[24].

Activités professionnelles sous l’Empire et au début de la Restauration modifier

Dans les premiers temps de l’Empire, Becquey se livre à des opérations de banque[note 19]. Il fréquente à Paris les salons de madame Halotel[25] (née Delalain, épouse de Charles Laurent Halotel) et de madame de Navarre (Denavarre) (née Delalain, sœur de Mme Halotel) où se rencontrent les membres du parti royaliste ou ceux qui avaient pris part à la fondation de l’Empire, dont Beugnot.

Bien qu’il ait refusé jusque-là de servir l’Empire déclinant tout mandat politique[note 20], il accepte, en 1810, la fonction de conseiller ordinaire de l’Université de France présidée par Fontanes[note 21].

 
Ordonnance du 16 mai 1814.

À la première Restauration, Becquey est nommé, le 16 mai 1814, directeur général de l'agriculture, du commerce, des arts et des manufactures[26],[note 22]. Des ordonnances rendues le même jour l’anoblit[note 23] et le nomme successivement, conseiller d'État en service extraordinaire[27] et chevalier de la Légion d'honneur. Avec le soutien du baron Louis et les conseils du banquier André, il s’attaque au démantèlement du blocus continental institué par Napoléon[28].

À la tête de son administration, Becquey ménage à la fois la liberté commerciale et le recours au protectionnisme. Favorable au libéralisme, il admet toutefois que des restrictions soient opposées aux importations.

Il vient plusieurs fois à la tribune de la Chambre pour défendre des textes au nom du gouvernement, notamment sur l'exportation des laines et des grains (lois des 27 novembre et 8 décembre 1814), sur le droit d’entrée des fers (loi du 27 décembre 1814), le rétablissement de la franchise du port de Marseille (loi du 19 décembre 1814).

Lors des Cent-Jours, Becquey se retire en Champagne, laissant passer les événements. Au retour de Louis XVIII après les Cents Jours, Becquey est nommé à la commission spéciale chargée d’examiner la situation des fonctionnaires écartés et indemnisés par le Roi en 1814 mais qui ont rallié Napoléon durant le court épisode de 1815[29].

La direction générale des manufactures et du commerce étant supprimée à la fin de l'année 1815[30], Becquey est nommé conseiller d'État en service ordinaire et vice-président du comité de l'intérieur au Conseil d’État[note 24]. Ses fonctions ultérieures ne lui permettant pas de rester dans le service ordinaire du conseil d'État, il passe dans le service extraordinaire où il demeurera jusqu'au terme de sa vie administrative[note 25].

Lorsque Lainé est nommé ministre de l’intérieur, Becquey est appelé, le 8 mai 1816, auprès de lui en qualité de sous-secrétaire d'État[31],[note 26]. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Becquey doit faire face à une crise frumentaire en 1816-1817 consécutive à la mauvaise récolte de blé à l’été 1816 qui est résolue par des mesures favorisant la circulation et le commerce des grains, facilitant des achats massifs de blé en provenance de l’étranger (Hollande, Italie, États-Unis, Crimée), et octroyant des secours aux populations les plus démunies[note 27]. L’assistance publique entrant dans le champ d’attribution du ministère de l’intérieur, c’est dans le cadre de ses fonctions que Louis Becquey est amené à nommer Laennec médecin à l’hôpital Necker[note 28]. De même, l’administration des mines relevant du ministère de l’intérieur, Becquey ne rechigne pas à envoyer des agents de son administration en mission d’espionnage en Angleterre, telle celle confiée en 1816 au capitaine d’artillerie Pierre Arnaud, précédemment affecté à la manufacture d’armes de Saint-Étienne, pour ramener les secrets de fabrication de l’acier[note 29].

Parlementaire sous la Restauration modifier

Lors de la Seconde Restauration, Becquey est élu à la Chambre des députés le 22 août 1815 par le collège électoral du département de la Haute-Marne après avoir été nommé candidat, selon la loi électorale du temps, par le collège d'arrondissement de Wassy. Il est de la minorité, droite modérée (royalistes constitutionnels), de la Chambre « introuvable » avec Lainé, de Serre, Royer-Collard, Colomb, Siméon, et s'inscrit fréquemment contre des propositions inspirées au gouvernement par les ultraroyalistes. À l'ouverture de la session, en octobre 1815, les royalistes constitutionnels prennent l'habitude de se réunir chez Becquey et chez Roy afin d'assurer une certaine discipline de vote[33].

À nouveau élu en 1816 au titre des candidats officiels[34], Becquey reste fidèle à ses convictions depuis son entrée dans la vie publique, à savoir l'éloignement de tout ce qui pourrait conduire aux excès de la Révolution et sa fidélité à la liberté constitutionnelle placée sous la tutelle de la monarchie légitime. C’est un défenseur de la monarchie constitutionnelle, favorable à la branchée aînée des Bourbon (Louis XVIII, Charles X). Durant toute cette période, Becquey est associé au groupe des doctrinaires[note 30],[35].

Il est réélu en 1820 et continue de siéger au centre. La réforme de la loi électorale en 1820, intervenue dans le contexte politique de l’assassinat du duc de Berry, éloigne Becquey des doctrinaires partisans d’un mode de scrutin plus démocratique[note 31]. Favorable au nouveau système électoral, Becquey donne son suffrage aux lois d'exception et intervient contre l'admission du député Grégoire. Il participe à la discussion des lois sur les douanes, des lois de finances, et du budget.

Après ces derniers débats, Becquey s’éloigne des joutes politiques au parlement pour se consacrer à l'administration des Ponts & Chaussées et des Mines. Jusqu'à la fin de la Restauration, Becquey, réélu en 1824 et 1827, suit une politique royaliste et rejoint, au fil du temps, les rangs de la droite conservatrice[note 32]. Il se prononce pour la résistance aux progrès des idées libérales, vote contre l'adresse des 221 puis, réélu en juillet 1830, continue, quelque temps après la révolution, à siéger parmi les députés légitimistes.

Malgré ses sentiments légitimistes, il prête le serment exigé par la loi du 31 août 1830 mais ne prend plus part aux débats parlementaires.

« Tout le monde connaît mon fidèle dévouement à la légitimité. Je fais donc en ce moment le plus grand sacrifice que je puisse faire aux intérêts et au repos de mon pays. Je le jure. »

— Tableau des pairs et des députés qui ont refusé de prêter serment au roi Louis-Philippe Ier… auquel on a joint la liste des pairs et des députés qui ont prêté serment, mais qui l’ont motivé…, Paris, chez les marchands de nouveautés, 1830, page 25.

Abandonnant ses fonctions administratives en mai 1830 à la suite de la suppression de la direction générale des Ponts & Chaussées et des Mines contestée[note 33], Becquey fait valoir ses droits à la retraite et est nommé, en compensation, ministre d’État et membre du conseil privé du roi Charles X[36],[note 1]. Il ne se représente pas aux élections de juillet 1831 organisées à la suite du vote de la loi électorale du 19 avril 1831[note 34].

« Il plaçait, selon ses doctrines, le roi avant la Charte. »

— A. Beugnot. Vie de Becquey, ministre d'État et directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines sous la Restauration[37].

Il est remplacé par Bérard à la tête des Ponts & Chaussées et des Mines, après un court intermède de Baude[note 1].

Aussi longue que fut la vie politique et administrative de Becquey, elle ne fait toutefois pas exception au regard de celle de certains de ses contemporains hauts fonctionnaires qui réussirent à la prolonger sous la monarchie de Juillet, comme Beugnot, qui partagea ses premiers pas en politique avant la Révolution, Bérenger, Saint-Cricq[note 35] ou de Jessaint préfet de la Marne sans interruption de 1800 à 1838.

À la fin de sa vie, Becquey et Royer-Collard renouent leur ancienne amitié distendue depuis les années 1820, réconciliant le pragmatique et l’idéaliste.

Directeur général des Ponts & Chaussées et des Mines modifier

Molé, directeur général des Ponts & Chaussées étant appelé au ministère de la marine et la fonction de sous-secrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur étant supprimée, Lainé, ministre de l’intérieur, nomme Becquey directeur général des Ponts & Chaussée et des Mines[38],[note 36] le 17 septembre 1817[40], direction relevant du ministère de l’intérieur.

Malgré l’avènement des ultraroyalistes au gouvernement (Richelieu, puis Villèle), et l’épuration politique du personnel administratif qui l’accompagne, Becquey est maintenu à son poste pendant toute la Restauration. Il doit sa longévité administrative à sa bienveillance envers le nouveau pouvoir réactionnaire et à ses anciennes fréquentations du club de Clichy où il croisait Corbière, ministre de l’intérieur (de 1821 à 1828) dont relève l’administration des Ponts & Chaussées et des Mines[note 37].

 
Lettre de Louis Becquey du 24 août 1818 à l'ingénieur Liard, directeur du canal Monsieur.

Son départ de la direction générale des Ponts & Chaussées et des Mines, le 19 mai 1830, coïncide avec la création d'un ministère des Travaux publics, confié à Capelle réunissant la direction générale des Ponts & Chaussées et des Mines, supprimée[note 33], les directions des rivières et cours d'eau non navigables, des dessèchements, des bâtiments civils, des travaux d'embellissement des villes et tous autres travaux relatifs aux diverses parties de la voie publique[note 1].

L’action de Becquey à la direction générale des Ponts & Chaussées et des Mines traduit le positionnement politique des doctrinaires soucieux de compromis et de conciliation, davantage que de réforme profonde ou de remise en cause brutale des institutions existantes. Lecteur de Turgot, Necker et d’Adam Smith, comme ses travaux au comité des finances de l’Assemblée législative, il s’agit pour lui de trouver un juste milieu entre un fonctionnement de l’administration hérité de l’époque impériale et les exhortations croissantes de certains libéraux à confier le développement du pays à l’initiative privée, notamment en matière de transport[41].

Pour autant Becquey ne répugne pas aux techniques nouvelles et n’hésite pas à faire appel à l’initiative privée. Outre le lancement d’un vaste programme de voies navigables (« plan Becquey » en 1820), il s’attache à améliorer et compléter le réseau routier après en avoir établi un état des lieux (Statistique des routes royales de France en 1824). Il concède la construction de ponts en remplacement de bacs et gués sur les rivières et fleuves qui ralentissent la circulation des biens et marchandises. À cet égard, il n’hésite à faire appel à la nouvelle technique des ponts suspendus en câbles de fils de fer (au lieu de chaînes), ni à faire appel à l’initiative privée pour leur construction (les frères Seguin ou l’association Bayard de la Vingtrie - Verges). C’est sous son égide que sont concédées les premières lignes de chemin de fer en France (Saint-Étienne à la Loire (Andrézieux) en 1823 par Beaunier associé au financier Milleret et au marchand de fer Boigues, Saint-Étienne à Lyon en 1826 par les frères Seguin entrepreneurs, d’Andrézieux à Roanne en 1828 par Mellet et Henry ingénieurs, et Épinac au canal de Bourgogne en 1830 par Jacob-Samuel Blum maître de forges)[note 38]. À l’aide de financements privés, il lance des grands travaux dans les ports du Havre et de Dunkerque. Il améliore l’équipement en phares des côtes et des ports en faisant appel aux nouvelles lentilles de Fresnel. Son action concernant l’industrie est également multiple. Il a intensifié la connaissance minéralogique du sous-sol en confiant une mission de cartographie géologique à Brochant de Villiers auquel il a adjoint Dufrénoy et Elie de Beaumont dont la carte parait en 1841[42]. Il favorise l’exploitation des mines, notamment la houille. À cet égard, il a le souci de mettre en ordre les droits de propriété, en particulier dans le bassin houiller de la Loire pour lequel il fait appel à Beaunier. Il concède l’exploitation de la mine de sel gemme de Vic-sur-Seille dont un des puits porte le nom de Becquey[43],[note 39]. Pour la formation des cadres techniques des exploitations de mines, il soutient l’initiative de Beaunier de créer l’école des mineurs de Saint-Étienne. Sous son administration, les procédés anglais d’utilisation du coke, en remplacement du charbon de bois, et de l’air chaud (puddlage) dans production de fer et son affinage sont introduits en France[44].

Pour parfaire les connaissances des ingénieurs et fonder l’action de l’administration des Ponts & Chaussées et des Mines sur des renseignements avérés recueillis sur place, Becquey leur confie des missions d’étude en Angleterre ; de Gallois sur les mines et usines à fer dont une partie de son rapport est consacrée au chemin de fer (Des chemins de fer en Angleterre, notamment à Newcastle dans le Northumberland [1818]), Dutens sur les voies navigables (Mémoires sur les travaux publics de l’Angleterre, suivis d’un mémoire sur l’esprit d’association et sur les différents modes de concession [1819][45]), Navier sur les routes (Considérations sur les travaux des routes en Angleterre - procédés de M. Mac Adam [1822]) et les ponts suspendus (Rapport à M. Becquey, conseiller d’État et directeur général des ponts et chaussées, et mémoire sur les ponts suspendus [1823][46]), Polonceau pour « ...étudier l'application su système de barrages mobiles établis sur la Tamise supérieure à l'amélioration de la navigation de la Seine... [1823][47] », Brochant de Villiers accompagné de Dufrénoy et Elie de Beaumont[48] (6 mois en 1823) en préalable à la réalisation d’une carte géologique générale de la France tout en ne négligeant pas de visiter les usines métallurgiques (Voyage métallurgique en Angleterre… [1827]).

D’autres ingénieurs font également le voyage en Angleterre, tels Dupin, ingénieur du génie maritime, (Mémoires sur la marine et les ponts et chaussées de France et d’Angleterre [1818]), Cordier[note 40] (Histoire de la navigation intérieure, et particulièrement de celle de l’Angleterre et de la France… [1819] qui comprend une traduction de l’ouvrage anglais de John Phillips sur la navigation intérieure en Angleterre[49] ainsi que celle du rapport fait par A. Gallatin au sénat des États-Unis sur les routes et les canaux de l’Union[50]Essais sur la construction des routes, ponts suspendus, des barrages… [1823]) ou Girard (sur la fabrication et la distribution du gaz pour l’éclairage de ville [1819[51]]). À l’inverse, des entrepreneurs étrangers s’installent en France, notamment anglais diffusant leur expérience technique[52].

Opinion de ses contemporains modifier

Sur l’apparence physique de Louis Becquey :

« M. Becquey est petit et mince ; il est chauve et poudré ; sa figure est éveillée ; sa toilette est simple et même négligée ; sa voix perçante et rude. »

— Henri de Latouche, Pierre-Nicolas Bert, Émile Deschamps, Louis François L'Héritier, Biographie pittoresque des députés - portraits, mœurs et costumes, Paris, Delaunay–Béchet, 1820, page 13 - ouvrage satirique.

Sur son activité professionnelle et politique :

« Ce n'était pas, je le répète, un talent de tribune, un homme à grande pensée, mais il était administrateur intègre et d'un caractère d'ordre. On récompensa en lui [nomination en qualité de sous-secrétaire d’État à l'Intérieur] les efforts qu'il avait prêtés durant la session aux idées modérées et à la direction ministérielle. »

— Jean-Baptiste Capefigue, Histoire de la Restauration et des causes qui ont amené la chute de la branche aînée des Bourbons, Deuxième édition, Tome troisième, Paris, Duféy et Vézard, 1832, page 195.

«  Cet administrateur éclairé, toujours occupé de provoquer les recherches, les entreprises nouvelles et les divers genres de perfectionnement dans les deux parties importantes du service public qui lui ont été confiées [Ponts & Chaussées et Mines] »

— avertissement à l’ouvrage de MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont, Voyage métallurgique en Angleterre…, Paris, Bachelier 1827, page V.

« Je connais peu d’homme de second ordre plus recommandable par leurs qualités publiques et privées. C’est un homme de bien dans toutes les acceptions du terme ; ce n’est pas un homme d’exécution. (…)C’est qu’il y avait chez lui que la moitié du talent d’un homme d’État et d’un administrateur. Cette moitié est heureusement la plus honorable de son caractère et lui a valu une estime générale bien méritée. »

— Mémoires du baron d'Haussez, dernier ministre de la marine sous la Restauration, publiés par son arrière-petite-fille la duchesse d'Almazan - Introduction et notes par le comte de Circourt et le comte de Puymaigre, Tome 1, Paris, Calmann Lévy éditeur, 1896-1897, pp. 196-197.

« La coupable négligence du directeur des ponts-et-chaussées de cette époque [dans la l’impréparation des projets de canaux du plan de navigation intérieure, ou « plan Becquey »], bien quelle ne nous fasse pas oublier les services qu’a rendus d’ailleurs cet administrateur, homme bon, honorable, mais qui, pour s’être fait l’instrument trop docile, trop empressé, des désirs d’un ministre, a fait peser de si injustes reproches sur le corps [des ingénieurs des ponts-et-chaussées] qu’il dirigeait. »

— Lamé, Clapeyron, Stéphane et Eugène Flachat, Vues politiques et pratiques sur les travaux publics de France, Paris, imprimerie d’Éverat, septembre 1832, pp. 61-62.[note 41]

Ou encore :

« Sous le rapport des discours politiques, il y a beaucoup du royaliste dans Becquey ; sous le rapport administratif, il y a en lui du buonapartiste. »

— Massey de Tyronne, Biographie des députés de la Chambre Septennale de 1824 à 1830, Paris, Jean-Gabriel Dentu imprimeur-libraire, 1826 (notice « Becquey », page 43).

Souvenir modifier

La numismatique garde le souvenir de Louis Becquey au travers de médailles commémoratives :

Pour l'anecdote, il existe à Paris XIXe, quai de la Marne, un bistrot-restaurant "Maison Becquey" « Tirant son nom du gabarit des célèbres péniches parisiennes » (sic).

Notes modifier

  1. a b c et d Pour des raisons de combinaison politique, en mai 1830 est créé un ministère des Travaux publics (Ordonnance du roi du 19 mai 1830 qui crée un ministère des Travaux publics) auquel est nommé Capelle (Ordonnance du roi du 19 mai 1830 portant nomination à quatre ministères), « connu surtout pour ses talents en manipulations électorales » (Voir F. Démier (biographie), page 877. Idem O. Tort (biographie), page 162). Par ordonnance du 13 juin 1830, Legrand est nommé secrétaire général de ce nouveau ministère (Chronologie du ministère de l'Intérieur, imp. royale, décembre 1835, p. 40). Concomitamment, la direction générale des Ponts & Chaussées et des Mines est supprimée et Becquey, admis à faire valoir ses droits à la retraite, est nommé ninistre d’État et membre du conseil privé du roi (Ordonnance du roi du 19 mai 1830 qui supprime la Direction générale des ponts et chaussées) (L'aspect politique de la création d'un ministère des Travaux public spécialement confié à Capelle et de la mise à l'écart de Becquey sont évoqués par Beugnot (bibliographie) et de Cheppe (bibliographie)).
    Au lendemain de la Révolution de juillet, le ministère des Travaux publics est réuni au ministère de l’Intérieur (31 juillet 1830) et Baude est chargé provisoirement de l’administration des Ponts & Chaussées (8 août 1830) (Chronologie du ministère de l’Intérieur, imprimerie royale, décembre 1835, page 86). Fin août 1830, Bérard est nommé directeur général des Ponts & Chaussées (Ordonnance du Roi du 23 août 1830 qui nomme M. Bérard directeur des ponts-et-chaussées).
    Le 13 mars 1831, par scission du ministère de l’Intérieur, est créé un ministère du Commerce et des Travaux publics, comprenant les Ponts & Chaussées, et dont le champ de compétence est fixé par une ordonnance du Roi du 17 mars 1831 qui détermine les attributions du ministère de l’intérieur et celui du commerce et des travaux publics.
    En 1832, Legrand, conseiller d'État, est chargé provisoirement de l'administration des Ponts & chaussées et des Mines (Ordonnance du roi du 9 juin 1832 chargeant provisoirement le sieur Legrand de l’administration des ponts et chaussées et des mines).
    En avril 1834, les Travaux publics et l’administration départementale sont distraits du ministère du commerce et réintégrés au ministère de l’Intérieur (Ordonnance du 6 avril 1834 qui détermine les attributions du ministère de l’intérieur et du ministère du commerce).
    Le 10 juin 1834, Legrand est nommé directeur général des ponts et chaussées (Ordonnance du Roi nommant M. Legrand directeur général des ponts et chaussées et des mines).
    En mai 1836, la direction générale des Ponts & Chaussées et des mines est intégrée au ministère du commerce et des Travaux publics.
  2. Par erreur, reprise par maints auteurs jusqu’à nos jours, le suffixe « Beaupré » ou « de Beaupré » est accolé au nom de Louis Becquey. Ni son acte de naissance, ni celui de ses frères, ni même l’acte de mariage de ses parents, ne font mention de ce suffixe. Aucun acte administratif relatif à Louis Becquey, ou signé par lui, ne fait également mention de ce suffixe. Dans les Archives des débats parlementaires, le nom de Becquey n’est pas cité avec le suffixe « de Beaupré ».
    Aussi, est-il surprenant que la Bibliothèque patrimoniale numérisée de MINES ParisTech titre des documents par « Becquey de Beaupré (François Louis)… » alors même que l’acte numérisé est signé « Becquey » et qu’il ne s’est jamais prénommé « François Louis » ; par exemple, Lettre de signée Becquey qui annonce avoir chargé Brochant de Villiers de la carte géologique de France et choisi Élie de Beaumont et Dufrenoy pour le seconder, 19 juillet 1825, ou Lettre de Becquey qui autorise Élie de Beaumont à passer l’hiver à Paris à la demande de Brochant qui « a besoin de conférer souvent avec vous pour la carte géologique de France », 7 janvier 1826.
    De même l’historique de l’administration des Ponts & Chaussée, sur le site du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie - comité d’histoire : « Les directions d'administration centrale, des origines à nos jours », mentionne (fichiers source PDF 1806-1829, page 77 et suiv.) « Louis-François Becquey de Beaupré » en qualité de directeur général des Ponts & Chaussées et d’ingénieur des Ponts & Chaussée, concepteur du pont d’Austerlitz, en donnant pour source, elle-même erronée, le Dictionnaire des parlementaires français... depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, Tome I, de « A à Cay », page 233 et suiv., sous la direction d'Adolphe Robert et Gaston Cougny, Paris, 1889 (sur le site Gallica de la BNF), alors même que la notice consacrée à Becquey dans ce Dictionnaire ne fait pas mention du suffixe « de Beaupré », ni de la qualité d’ingénieur des Ponts et Chaussée et encore moins de concepteur du pont d’Austerlitz conçu par son cousin Joseph Marie Stanislas Becquey-Beaupré (1750-1834) qui est, lui, ingénieur des Ponts & Chaussées. (NB : le même fichier PDF (1806-1829) précité indique : « On doit au plan Becquey la plupart des grands canaux latéraux (Loire, Garonne, Somme, etc.) » alors que le Dictionnaire des parlementaires français... (op. cit.) ne fait pas mention de ces travaux. Au surplus le « plan Becquey » ne prévoit pas de canal latéral à la Garonne, mais une navigation sur la Garonne jusqu’à Moissac prolongée d’un canal vers Toulouse par Montauban. Le canal latéral à la Garonne a fait l’objet d’une concession en 1832, soit après le départ de Becquey de l’administration des Ponts & Chaussées). L’erreur vient vraisemblablement de la notice consacrée à Becquey dans l’ouvrage de J.-B.-M Braun, Statistique constitutionnelle de la chambre des députés de 1814 à 1829, Paris, Pichon et Didier libraires, 1829, page 86, notice n° 93 qui indique, par confusion entre Joseph Marie Stanislas Becquey-Beaupre (1750-1834), ingénieur des Ponts & Chaussées et directeur du dépôt des plans, et Louis Becquey (1760-1849), député de la Haute-Marne et directeur général des Ponts & Chaussées ; « Becquey-Beaupré (Haute-Marne), né à Vitry-le-François en 1760. Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, secrétaire du conseil et directeur du dépôt des plans dès 1800 ; ingénieur en chef du département de la seine en 1805. (…) ; directeur général des Ponts et Chaussées en 1817…».
    Le suffixe « de Beaupré » appartient à une branche collatérale de la famille de Louis Becquey (cf. infra – référence généalogique) d’où est issu son cousin Joseph Marie Stanislas Becquey-Beaupré.
    Enfin, le prénom de François est celui de son frère.
  3. Sur le site internet des Annales des Mines, la carrière de Louis Becquey est résumée ainsi : « Louis Becquey, né à Vitry-le-Francois en 1760, décédé à Paris le 2 mai 1849, fut successivement membre de l'Assemblée législative en 1791, conseiller de l'Université en 1810, directeur général du commerce en 1814, député de la Haute-Marne en 1815, conseiller d'État en 1810 et directeur général des ponts et chaussées de 1817 à 1830. ». Texte repris de François-Pierre-H. Tarbé de Saint-Hardouin, Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées depuis la création du corps en 1716 jusqu'à nos jours, Paris, Baudry et Cie libraires-éditeurs, 1884, page 14, note 1 bas de page.
    Par erreur, certains auteurs assignent à Louis Becquey l’emploi de directeur de l’École des ponts des chaussées alors qu’il n’y fut jamais nommé (Voir par exemple, Xavier Bezançon, Rétrospective sur la gestion déléguée du service public en France (Actes du colloque des 14 et 15 novembre 1996 au Sénat), in « Revue française de droit administratif », supplément au n° 3, mai-juin 1997, Paris, Sirey, repris par le même auteur dans Les Services publics en France, de la Révolution à la Première Guerre Mondiale, Paris, Presses de l'École nationale des ponts et chaussées, 1997, page 201, ou encore Xavier Bezançon & Daniel Devillebichot, Histoire de la construction - Volume 2, Paris, Eyrolles, 2014, page 69). Durant la période où Louis Becquey est à la tête de la Direction générale des ponts & chaussées et des mines, le directeur de l’École des ponts et chaussées est Gaspard Riche de Prony
  4. « Le lieutenant criminel, eft un magistrat établi dans un fiege royal pour connoître de toutes les affaires criminelles. Le premier lieutenans criminel fut établi au châtelet de Paris… » (Cf. Diderot et d'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Paris, 1751-1772, Tome neuvième, page 507) (sur le site Gallica de la BNF).
    Présentation de la juridiction du Châtelet de Paris (fonction et compétence) sur le site du ministère de la Justice.
    La charge était héréditaire dans la famille (Cf. Arthur Beugnot (bibliographie)).
  5. Caquot (Bibliographie) donne quelques informations sur les trois frères Becquey ; Augustin-Joseph, François et Louis.
  6. Il est décoré du grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur le 1er mai 1821, (voir dans la base ELEONOR des Archives nationales le dossier LH/161/86 d’Augustin, Joseph Becquey, abbé, provicaire général de Châlons).
  7. Par erreur, reprise par de nombreux auteurs jusqu’à nos jours, Louis Becquey est confondu avec son frère François Becquey à telle enseigne que la notice consacrée à Louis Becquey dans Dictionnaire des parlementaires français... depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, Tome I, de « A à Cay », Paris, Bourloton éditeur, 1889, page 233 et suiv. (sur le site Gallica de la BNF) prénomme ce dernier « François-Louis » et le mentionne comme membre du Corps législatif alors qu’il s’agit de François. Cette erreur a été corrigée dans le Dictionnaire de biographie française (bibliographie), Tome cinquième, Paris, 1951, qui termine la notice consacrée à « BECQUEY (Louis) » par le commentaire « L'essentiel de ses publications se trouve au catalogue des imprimés de la Bibliothèque nationale, sous la rubrique erronée de Becquey (François-Louis) et avec l'attribution fautive de la traduction de l'Enéide, œuvre de son frère François. » (NB : les textes référencés « Becquey » à la BNF (sur le site Data.bnf.fr) ont pris en compte cette correction).
    Vraisemblablement cette erreur tient à la circonstance que Louis n’est pas étranger à la carrière de François notamment dans sa nomination de conseiller de préfecture auprès du préfet de la Marne : « En l’An VIII, il [Louis] fait partie de l’entourage de Lucien Bonaparte et du Premier Consul ; il est lié avec le troisième Consul Lebrun, et joue un rôle important dans les nominations aux postes clés des départements de la Champagne méridionale. » (Voir [collectif] (bibliographie), Grands notables du Premier Empire, page 44, notice consacrée à Louis Becquey). De même ; « Le préfet de la Marne Bourgeois de Jessaint avait beaucoup d’obligations envers Louis Becquey qui avait guidé les premiers pas de sa carrière. » (Voir Georges Clause, Les élections de 1827 dans le département de la Marne, page 254, note (31), in [Collectif], « La France au XIXe siècle – études historiques, mélanges offerts à Charles-Hippolyte Pouthas », Paris, publications de la Sorbonne, 1973) [NB : G. Clause indique par erreur Charles Becquey comme le fils de Louis, alors qu’il s’agit de François.] Sur les conseils donnés par Becquey dans les premiers temps de l’activité préfectorale de Bourgeois de Jessaint, voir Georges Clause, La circulation des idées dans l’administration napoléonienne, l’exemple de la Marne, in « La communication dans l’histoire – Tricentenaire de Colbert », colloque de Reims septembre 1983, Reims, Travaux de l’Académie nationale de Reims, 1985, 175e volume, page 268 [NB : les courriers de Becquey adressés à Bourgeois de Jessaint sont conservés aux Archives départementales de la Marne, cote 1 M 15.]). En outre, « Lucien Bonaparte fut lui-même conseillé par Beugnot, ancien procureur général-syndic de l'Aube et ancien député à la Législative, et par [Louis] Becquey qui avait aussi exercé la fonction de procureur-syndic de la Haute-Marne. » (Voir Centre régional de documentation pédagogique de Champagne-Ardenne, 2001, Les Préfets de la marne - Les premières nominations)
    (NB : Beugnot et Becquey ont commencé leur carrière politique ensemble en Haute-Marne. À la Législative, Becquey et Lebrun (juriste et financier, spécialiste des questions budgétaires et financières) sont membres du comité des finances. Lorsqu’il était maire de Bar-sur-Aube (Haute-Marne), Bourgeois de Jessaint, condisciple de Napoléon Bonaparte à l’École de Brienne, a pour adjoint Beugnot. En 1800, Beugnot, alors secrétaire général du ministère de l’Intérieur dirigé par Lucien Bonaparte, prépare la liste des nouveaux préfets institués par le premier consul Napoléon Bonaparte, qui consulte également les deux autres consuls Cambacères et Lebrun, le plus actif dans la préparation des propositions de nomination des premiers préfets. Pour la Marne, Bonaparte retient la proposition de J.-J. Siméon qui préfère siéger au Tribunat, laissant le champ libre au second placé, Bourgeois de Jessaint.)
    La confusion entre Louis Becquey et François Becquey est ancienne, comme en témoigne en 1816 la notice consacrée à Louis Becquey dans la Biographie des hommes vivants ou histoire par ordre alphabétique de la vie politique..., Tome premier, Paris, L. G. Michaud imprimeur-libraire, 1816, page 264 qui indique « Becquey fut appelé au Corps législatif le 1er mai 1804 » alors qu’il s’agit de François.
    Enfin, les qualités de « conseiller » de l’université, pour Louis, et d’« inspecteur » de l’académie puis de l’université de Paris, pour François, peuvent prêter à confusion entre eux, comme la circonstance que le premier est parlementaire représentant la Haute-Marne et le second de la Marne.
  8. Louis Becquey est parfois confondu avec son neveu Jules Becquey (17 floréal an X (7 mai 1802) - 7 mars 1863), maître des forges à Marnaval près de Saint-Dizier, en association avec Collette de Baudicour (Voir Annales des mines, Ordonnance du 26 juillet 1844 portant que les sieurs Becquey et Collette de Baudicourt sont autorisés à maintenir en activité leur usine à fer de Marnaval, située sur la Marne, commune de Saint-Dizier (Haute-Marne)... ), et maire de Saint-Dizier de 1847 à 1848. Ainsi, il est écrit par erreur : « Becquey… haut fonctionnaire, il inspire le tarif protecteur de la Restauration ; député (H.-M.), il gère une forge et crée une entreprise complète à Saint-Dizier. » (in Jean Vial, L’industrialisation de la sidérurgie française 1814-1864, Paris, Mouton-École pratique des hautes études (6e section), 1967, p. 175, note 4). La forge dont il s’agit est celle de Marnaval, en périphérie de Saint-Dizier, ayant appartenu à Charles Le Blanc et Nicolas Le Blanc (dit de Closmussey), beaux-frères de Louis Becquey.
    La forge de Marnaval est vendue, en 1816, à André-Prosper Collette de Baudicour, gendre de Nicolas Le Blanc (Voir [collectif] (bibliographie), Grands notables du Premier Empire, page 183)
    C'est pour se distinguer de son frère aîné, que Nicolas Le Blanc adjoint le suffixe « de Closmussey » à son nom. Closmussey était un petit fief situé sur la paroisse de Vollérart, bailliage de Chaumont ; il relevait directement du Roi. Son père l’avait acheté du fils d’un protestant et l’aliénation n’avait été autorisée par Louis XV qu’en janvier 1739 (Voir Th. Collette de Baudicour (bibliographie) - cahier I (1750-1833), page 81, note bas de page)
    Voir généalogie de Collette de Baudicour et les liens avec la famille Becquey sur Geneanet.
  9. Gabrielle Philippine Le Blanc est la fille de Nicolas Le Blanc de Closmussey, frère de Sophie Marguerite Le Blanc épouse de Louis Becquey (Voir généalogie de la famille Le Blanc sur Geneanet).
    Au décès de leur mère, Madeleine Philippine (née Clément) en 1799 à l'âge de 37 ans, leur père, Nicolas Le Blanc confie l'aînée des trois filles, Victorine (1794), à Mme Halotel (née Delalain, épouse de Charles Laurent Halotel, qui a perdu ses deux enfants jeunes emportés par la maladie ; Charles à 20 ans et Henriette à 19 ans - Cf. Th. Collette de Baudicour (bibliographie) - cahier I (1750-1833), pages 38, 49 et 52), la seconde Henriette (1796) reste auprès de son père et la benjamine, Gabrielle (1798), est confiée au couple Louis Becquey (Cf. Th. Collette de Baudicour (bibliographie) - cahier I (1750-1833), pages 52 et 88).
    « Becquey n’eut pas d’enfant de son union avec mademoiselle Leblanc et, pour adoucir ses regrets, un des frères de sa femme, Leblanc de Closmussey, consentit à ce qu’il appelât près de lui et élevât la jeune Gabrielle Leblanc, sa fille… » (Voir A. Beugnot (bibliographie), page 287).
  10. Louis Becquey est inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris (10e division) (voir Edward Falip, Paris-cimetières. Guide aux sépultures des personnages célèbres inhumés dans les trois cimetière de Paris, 1re édition, Paris, Lagrange et Cie éditeur, 1878, page 198). Le registre de l’administration du cimetière du Montparnasse indique que la concession a été reprise en 1973 et les ossements transférés à l’ossuaire du cimetière du Père-Lachaise à Paris.
  11. Louis XVI établit, par sa déclaration du 17 juin 1787, des assemblées provinciales chargées de procéder à l'égale répartition des impositions foncières et personnelles, avec la faculté de surveiller l'emploi des fonds affectés aux dépenses locales ; ces assemblées se composaient, paritairement, de députés désignés par le roi et d’autres élus par les réunions de districts.
    Le nom de «M. Becquey, syndic », figure au Procès-verbal des séances de l’assemblée provinciale de Champagne tenue à Châlons dans les mois de novembre et décembre 1787, page 82 : Annexe XI - Tableau nominatif des membres qui composent les assemblées d’élection de la province de Champagne, élection de Joinville. Figure également dans l’ordre du tiers état « M. le Blanc, gruyer des baronies d’Eclaron & de Roche », vraisemblablement Charles Le Blanc, beau-frère de Louis Becquey (Voir [collectif] (bibliographie), Grands notables du Premier Empire, page 180).
  12. Pour ces élections, outre Chaumont, se réunissent à elle Bar-sur-Aube, Joinville et leurs ressorts.
    Le récit des élections des députés du bailliage de Chaumont (dont Becquey et Beugnot candidats) aux États généraux de 1789, à Versailles, est donné dans les mémoires du comte Beugnot (Voir Mémoires du comte Beugnot, ancien ministre (1783-1815), publiées par le comte Albert Beugnot, son petit-fils, Tome 1, Paris, E. Dentu, 1866, page 105 et suiv. ; « C’est de cette époque que j’ai contracté avec M. Becquey une sorte de fraternité d’armes qui a duré quarante ans. » (page 125)).
    Voir également Henri Mettrier, La formation du département de la Haute-Marne en 1790 : étude de géographie politique, Chaumont, Imprimerie Andriot-Moissonnier, 1911, page 117 et suiv., sur la nature des oppositions entre les représentants de Chaumont (Laloy), de Bar-sur-Aube (Beugnot) et Joinville (Becquey) (NB : par erreur, l'auteur mentionne (note (5) bas de page 117) Becquey comme membre du Corps législatif alors qu'il s'agit de son frère François).
  13. L'Assemblée constituante voulut, par son décret du 22 décembre 1789 relatif à la constitution des assemblées primaires et des assemblées administratives, constituer une administration provinciale qui pût veiller sur les intérêts locaux et assurer la sécurité publique dans les départements. Elle établit au sein de chacun d'eux une administration centrale et, près de cette administration, un procureur général syndic qui représentait le pouvoir exécutif quoiqu'il fût nommé en même temps et par les mêmes électeurs que les membres de l'administration.
    Louis Becquey est élu procureur général syndic aux élections du 7 juin 1790 par 237 voix sur 405 votants et 3 bulletins nuls, contre Richard de Foulon, procureur du roi à Langres, au troisième tour (Voir Henri Mettrier, La formation du département de la Haute-Marne en 1790 : étude de géographie politique, appendice XIV « Conseil général d'administration du département de la Haute-Marne (juin 1790 - septembre 1791) », Chaumont, Imprimerie Andriot-Moissonnier, 1911, page 294 à 296) (À noter que parmi les membres du Conseil général figure, pour le district de Joinville, « Le Blanc (Charles) » qui est le beau-frère de Louis Becquey).
  14. Françoise Halotel, belle-mère de Louis Becquey, a pour belle-sœur Marie Félicité Delalain (mariée à son frère Charles Laurent Halotel) dont la propre sœur, Marie Thérèse Delalain (dite « madame de Navarre ») est mariée à Jean Charles Denavarre (Voir acte de mariage, en 1763, de Jean Charles Denavarre et Marie Thérèse Delalain (vue numérisée 128-129/313) dans le registre des mariages de Saint-Dizier aux Archives départementales de la Haute-Marne, cote 1_E_448-11).
    La loi du 2 août 1791 relative à la liquidation de différentes sommes faisant partie de l’Arriéré, (in Collection générale des loix, proclamations…, Tome 55, IIe partie, août-septembre 1791, imprimerie royale, Paris, 1792, page 682) indique : « Marie-Thérèse Delalain de Navarre, femme de chambre de madame Elisabeth… ».
    Les sœurs Delalain ont deux frères ; Augustin Delalain (Voir Notice sur M. Augustin Delalain, secrétaire de la faculté de théologie de Paris décédé à Paris le 7 mai 1828, in « L’ami de la religion et du roi », journal ecclésiastique…, Tome 56, Paris, librairie ecclésiastique d’Adrien Le Clere et Cie, 1828, page 60) et Charles Delalain guillotiné en 1794 pour activités contre-révolutionnaires (Voir Journal républicain des deux départements de Rhône et Loire…, n° 41, 12 germinal, An II, page 279, également Dictionnaire biographique et historique des hommes marquans de la fin du dix-huitième siècle…, Tome premier, Londres, 1800, page 397 et Olivier Blanc, Cercles politiques et « salons » du début de la Révolution (1789-1793) §23, in Annales historiques de la Révolution française, n° 344, avril-juin 2006 - numéro consacré à « La prise de parole publique des femmes »).
    Voir généalogie de la famille Delalain sur Geneanet et article Wikipedia Alexandre Delalain.
  15. En particulier sa belle-famille Halotel ; « ...il y chercha un refuge lorsque les progrès de la Révolution l'obligèrent à quitter Paris, après le dix août. » (Voir Th. Collette de Baudicour (bibliographie - cahier I 1750-1833), page 33).
  16. Par erreur, O. Tort (bibliographie, page 119), indique que Becquey a occupé un emploi de procureur-général syndic sous le Directoire alors qu’il a occupé cet emploi avant son élection à la Législative, en 1791.
  17. « Le parti royaliste avait une agence à Paris ; mais trop sage, trop circonspecte pour être redoutable au premier consul, elle était tout à la fois un moyen de police et une issue donnée aux principes de la vieille monarchie ; on pouvait la surveiller et la tromper, car elle était crédule. Cette agence avait pour chefs MM. Royer-Collard, Becquey, sous le titre de correspondants de Louis XVIII ; le gouvernement la tolérait, parce qu'il pouvait, par la plus simple surveillance, connaître ainsi les desseins du prétendant et les tenir tous sous sa main. » (Voir Œuvres de Jean-Baptiste Capefigue : L'Europe pendant le Consulat et l'Empire de Napoléon, Tome I, Bruxelles, société belge de librairie, 1840, page 473.).
  18. Mathilde d’Aumale, amie de Louis Becquey, participe également aux travaux de ce comité secret (Voir Th. Collette de Baudicour (bibliographie) - cahier I (1750-1833), page 50). Mathilde d’Aumale (11 mai 1767 à Arras - 23 janvier 1849 à Paris), est la fille de Louis-Stanislas d’Aumale (1734-1794), maréchal de camp, et de Mathilde de Schwerzel. Le 21 juin 1797, à 30 ans, elle épouse son oncle et parrain le comte Charles-François d’Aumale (1723-1799), frère de son père. Il a été directeur du Génie à Toulon, directeur des fortifications de Basse-Provence, et collaborateur de Gribeauval. Ce mariage est un arrangement financier qui va permettre à sa filleule d’hériter de ses biens et de profiter de la moitié de sa pension de maréchal de camp. Mathilde d’Aumale est une amie du couple Becquey. Le comte d’Aumale et Louis Becquey se sont rencontrés rue de Tournon à Paris, leur résidence à tous deux. Lorsque Louis Becquey découvre la parenté des époux d’Aumale avec Marie Henriette Edouarde Rosalie d’Aumale (1733-1792), ancienne sous-gouvernante de Madame Elisabeth, et que, de leur côté, les d’Aumale ont appris la vénération de Louis Becquey pour la malheureuse princesse, des liens très forts se sont établis. Louis Becquey introduit Mathilde dans le « conseil royal secret » (1797-1803). Engagée comme secrétaire, elle est chargée d’écrire des messages à l’encre sympathique dans les interlignes de lettres d’apparence commerciale (Voir Roger Langeron, « Royer-Collard, un conseiller secret de Louis XVIII », Paris, Hachette, 1956 et B. de La Roncière, « Marie-Anne Le Loutre : grande chouanne, grande postière, grand cœur : une grande dame de la chouannerie et de la restauration vue par ses amis », avec les textes de 350 documents et lettres inédits la concernant (comtesse d'Aumale, Cadoudal, Baron Mounier, La Mennais, Royer-Collard, etc.), Versailles, chez l’auteur, 1998).
  19. « …des opérations de banque auxquelles même il s'était livré, lorsqu’il cherchait, dans les premiers temps de l’Empire, à se créer d’utiles occupations... » (Cf. A. Beugnot (Bibliographie), page 80-81).
    « ...Louis Becquey et Charles-Laurent Halotel, tous deux originaires des environs de St-Dizier, établis à Paris et reconvertis dans le maniement de l’argent (…) La famille de Charles-Laurent Halotel a fait fortune dans le négoce du bois au XVIIe siècle, puis dans l'activité sidérurgique en louant au duc d'Orléans la forge à Allichamps (Haute-Marne) au début du XVIIIe. Gruyer des forêts du Der et du Val dans les environs de St-Dizier depuis 1768, Halotel s'installe à Paris en 1786 pour devenir administrateur général des Domaines et Finances de la famille d'Orléans. La chute de Philippe-Égalité le conduit à devenir banquier. » (Cf. Philippe Delorme, Jules Rozet maître de forges et notable en Haute-Marne au XIXe siècle (1800 - 1871), université Paris I Panthéon-Sorbonne, Thèse pour le Doctorat d’Histoire sous la direction de M. Denis Woronoff, cahier hors-série de l'APIC (Association pour le Patrimoine Industriel de Champagne-Ardenne), décembre 2007, première partie « tradition et innovation 1823-1832 », 1er chapitre : les origines de Jules Rozet et le milieu des forges en Haute-Marne (page 8 et note 62 sur la même page du PDF)).
    Charles-Laurent Halotel est le frère de Françoise Halotel mariée à Henry Daniel Le Blanc et dont la fille, Sophie Marguerite Le Blanc, est l'épouse de Louis Becquey.
    Voir généalogie de la famille Le Blanc sur Geneanet.
    (NB : La gruyerie d'Eclaron comprenait les grandes forêts du Der et du Val, qui appartenaient à la Maison d'Orléans, et s'étendaient entre Eclaron, Wassy, Montier-en-Der et Joinville (Voir Th. Collette de Baudicour (bibliographie) cahier I (1750-1833), pages 36 et 37)).
  20. Fervent partisan de la royauté et ardent défenseur de la monarchie constitutionnelle comme en témoigne son parcours politique jusqu’alors, Louis Becquey ne pouvait accepter l’émergence d’un nouveau régime qui rendait impossible le retour du roi. Il fut particulièrement affecté par l’exécution du duc d’Enghien, figure emblématique de l’opposition royaliste à Napoléon (« M. Becquey, en proie à la plus vive douleur, la manifestait par d’abondantes larmes ; il demandait vengeance à Dieu, il l’attendait des rois d’Europe ; croyant dans la candeur de son âme que la politique ne pouvait pas dévier des lois de l’honneur. –Les souverains, disait-il, ne peuvent laisser un pareil crime impuni. » Voir Etienne-Léon baron de Lamothe-Langon, L'Empire, ou Dix ans sous Napoléon, Volume 1, Paris, Charles Allardin libraire, 1836, pages 23-24 - ouvrage sous caution eu égard à la réputation de l'auteur).
  21. Il semblerait que Louis Becquey ait accepté cette fonction par besoin d'une occupation forcée après la disparition de son amie Mme de Navarre en 1808 et sur l'insistance de Fontanes. Becquey estimait pouvoir être utile en s'occupant de l'Instruction publique, si mal en point, sans trahir les Bourbons.
  22. Avant même l’arrivée de Louis XVIII à Paris à son retour d’exil (2 mai 1814), Becquey, ensemble avec d’autres protagonistes de l’ancien conseil secret du roi, est reçu par celui-ci à Compiègne (fin avril 1814) (Voir Louis Véron, Mémoires d'un bourgeois de Paris : comprenant la fin de l'Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet, la République jusqu'au rétablissement de l'Empire, Tome 1, Paris, Librairie nouvelle, 1856, page 226) (sur le site Gallica de la BNF).
    Dans un mémoire de l’abbé de Monstequiou adressé au Roi, datant du gouvernement provisoire en 1814 avant le retour de Louis XVIII à Paris, Becquey a été proposé à la direction des Postes en remplacement de Bourrienne : « Je demande la permission de proposer deux sujets qui me paraissent essentiels au Roi ; ce sont Becquey et Royer… Je regarde la réunion de ces deux hommes comme supérieurs à tout ce qu’on pourroit proposer, parce qu’il y a courage, esprit, pénétration et un dévouement sans exemple. Monsieur vient de mettre M Royer à la tête de la librairie… Le Roi jugera peut-être à propos de donner les postes à M Becquey, parce qu’elles sont aujourd’hui dans les mains honteuses et qui inquiètent le public. » (Voir Journal de l’Empire, dimanche 16 avril 1815, page 3) (sur le site Gallica de la BNF).
    A. Beugnot (bibliographie, pages 75-76) indique que la nomination de Becquey en qualité de directeur général de l'agriculture, du commerce, des arts et des manufactures est le témoignage de la faveur de Louis XVIII en souvenir des services rendus lorsqu’il était en exil (il s’agit de la participation de Becquey au comité secret de Louis XVIII sous le Directoire. Parallèlement, Royer-Collard qui fut à l’initiative de ce comité, est nommé directeur général de la Librairie).
    F. Démier (bibliographie, page 395) indique que c’est le baron Louis qui fait appel à Bérenger à la direction général de Douanes et à Becquey à la direction général de l'agriculture, du commerce, des arts et des manufactures, deux directions nouvellement réorganisées.
  23. Si aucun texte officiel publié, signé de Becquey, n’est précédé de la mention d’un titre nobiliaire, certains documents font apparaître le titre de chevalier ou de comte en association au nom de Becquey ;
    - « chevalier Becquey », membre de la société d’encouragement pour l’industrie nationale (1814) ;
    - « chevalier Becquey », idem (janvier 1821) ;
    - « baron Becquey », idem (juin 1821) ;
    - « comte Becquey », Almanach de la Cour de France (1822) ;
    - « comte Becquey », Bulletin de la société de géographie (1826) ;
    - « comte Becquey », Annales de la littérature et des arts (1827) ;
    - « comte Becquey », Petit almanach de la cour de France (1828) ;
    - « comte Becquey », Annales de l’institution royale de Grignon (1840).
  24. Th. Collette de Baudicour (bibliographie) cahier I (1750-1833), page 81, indique que Becquey « fut mis pendant quelque temps à la tête de la direction des Postes ».
  25. Voir Léon Aucoc, Le Conseil d’État avant et depuis 1789…, Paris, imprimerie nationale, 1876, page 329 (l’auteur indique par erreur la date de 1814 au lieu de 1815 comme date de nomination de Louis Becquey en service ordinaire du Conseil d’État, vice-président du comité de l’intérieur).
  26. Il semblerait que Lainé ait accepté sa nomination à l'Intérieur à la condition qu'on lui donnerait Louis Becquey à ses côtés (Voir Collette de Baudicour cahier I (1750-1833) (bibliographie), page 81, citant un passage tiré des extraits des Rapports diplomatiques du Comte de Goltz, ministre de Prusse à Paris, par Daudet, extraits donnés dans le n° du 25 août 1909 de la revue Le Correspondant : « Après un long entretien que le Duc de Richelieu a eu avec le Roi, Sa Majesté a résolu enfin de le remplacer par Mr Lainé. Celui-ci, cherchant sa tranquillité, a résisté longtemps, mais il a fini par accepter. Comme sa santé semble cependant avoir souffert, il est possible qu’il se rendra pour quelque temps aux eaux et que Mr Becquey, homme qui jouit d’une bonne réputation et qui paraît professer des principes modérés, sera chargé pendant son absence du ministère de l’Intérieur. »).
  27. À l’occasion de cette crise, Becquey témoigne de son attachement aux principes du libéralisme économique : « Le gouvernement dévoila sa volonté de faire de la liberté du commerce du grain le symbole de son attachement aux principes du libéralisme et tenta par tous les moyens de favoriser les importations. » (Voir F. Démier (bibliographie), page 433).
  28. Voir Alfred Rouxeau, Laennec après 1806. 1806-1826 d'après des documents inédits, Paris, librairie J.-B. Baillière et fils, 1920 (sur le site Gallica de la BNF), page 181 et 182 (NB : l’auteur indique Becquey comme membre du Corps législatif alors qu’il s’agit de son frère François). La nomination de Laennec à cet emploi, après de vaines tentatives antérieures, n’est pas étrangère à sa réputation de catholique militant et de royaliste bon teint qui avait publié en 1815, à Gand, un petit opuscule antibonapartiste (sur cet opuscule Ibid., p 145 et suiv.). Or l’époque exigeait pour la nomination de fonctionnaires, des serviteurs zélés au Trône et à l’Autel (Voir A. Finot, Louis Becquey le « découvreur » de Laennec, 1970, Société Française d'Histoire de la Médecine (sur le site de la Bibliothèque interuniversitaire santé) (NB : l’auteur, dans le rappel biographique de Louis Becquey, le confond avec son frère François et ajoute comme illustration à son article un portrait de François Becquey).
  29. « De juillet à septembre 1816 il visite l’Angleterre « en gentilhomme » et ramène tous les documents demandés sur l’acier et les usines de Birmingham et Sheffield, et en plus, un rapport sur la fabrication de la fonte du coke et l’affinage du fer à la houille, et le plan d’une grosse forge du comté de Warwick. »[32].
  30. Les doctrinaires, défenseur d’une monarchie constitutionnelle qui fait sienne les acquis de la Révolution (égalité des citoyens devant la loi, juste répartition de l’impôt, admissibilité de tous à tous à les emplois, liberté de la presse, liberté des cultes, jugement par les jurés…), n’ont pas d’attachement particulier à la personne du roi. Ce qui importe, c’est le principe de la légitimité du pouvoir fondée sur son ancienneté qui le met à l’abri des aléas de la conjoncture. Seuls les Bourbons sont à même d’incarner ce pouvoir.
  31. Plus porté sur le débats des idées que sur la participation aux affaires, la position des doctrinaires semblait incompatible avec la volonté d’action de Becquey (Voir A. Roquette (bibliographie), page 40).
    Sur la position des doctrinaires quant à la réforme de la loi électorale, voir Charles-H. Pouthas, Les projets de réforme administrative sous la Restauration, in Revue d'histoire moderne, tome 1, Paris, 1926, pages 335 à 344. (sur le site Gallica de la BNF).
  32. « Souvent royalistes constitutionnels pendant la Révolution, certains [élus de la Restauration] (Becquey, Quatremère de Quincy) restent ensuite fidèles à cette tonalité modérée, ce qui ne les empêche pas de rejoindre la droite au cours des années 1820 et de soutenir Charles X en 1830. », « …dans les premières années du régime, tous les royalistes n’appartenaient pas à la droite, puisque les « constitutionnels » [dont Becquey] formaient alors un centre autonome, très hostile aux ultras. La césure de 1820, marquée par l’assassinat du duc de Berry, a fait voler en éclats cette tripartition entre libéraux, constitutionnels et ultras, au profit d’un système globalement binaire, opposant libéraux aux royalistes. », «...plus une personnalité atteint un haut degré de responsabilité, plus elle est susceptible de changer de camp entre 1814 et 1830. » (Voir O. Tort (bibliographie), pages 116, 32 et 37).
  33. a et b Déclenchée tout à la fois par les difficultés financières de mise en œuvre du « plan Becquey » de canaux et par le mauvais état général des routes en France, les critiques faites, dans la fin des années 1820, à l’omnipotence de l’administration des Ponts & Chaussées se développent à la faveur de la diffusion des idées libérales et de débats sur les rôles respectifs de l’État et du marché dans la construction des infrastructures de transports. Les ingénieurs des Ponts & Chaussées doivent également faire face à la montée d’une concurrence incarnée par les ingénieurs civils qui trouvent des relais politiques parmi les députés libéraux.
  34. Sur les 711 députés de droite à la Chambre des députés, Becquey est au nombre des 10 seuls députés à avoir siégé pendant l'intégralité des 16 sessions annuelles organisées entre le second retour de Louis XVIII (1815) et la chute du régime (1830) (soit 1,5 % des députés de droite) ; « Parmi ces 10, il y a deux ultras (Lastours et Paul de Chateaudouble), les 7 autres, en début de période, n’appartiennent pas à la droite mais à diverses mouvances du centre constitutionnel [dont Becquey] ; il ne rejoignent la droite que par opportunisme, au début des années 1820, pour assurer la pérennité de leur carrière. (…)Le constat est clair : pour rester longtemps député sous la Restauration, mieux vaut réaliser des inflexions de gouvernail entre centre et droite au bon moment plutôt que des rester obstinément accroché à un « camp »… ». Durant cette même période (1815-1830), sur les 25 députés liés à la droite royaliste et membres du gouvernement, seuls 6 parviennent à demeurer au Palais-Bourbon après juillet 1830, dont Becquey avec Bourdeau, de Caux, Martignac, Ravez et Vatimesnil. Aucun d’entre eux n’avait été ultra-royaliste. Il est à noter que sur les 711 députés de droite sous la Restauration, 5 eurent un proche parent siégeant au Corps législatif sous Napoléon (Voir O. Tort (bibliographie), pages 126 à 129, et 119) ; Louis Becquey, député de la Haute-Marne entre 1815 à 1830, a un frère François qui a siégé au Corps législatif représentant le département de la Marne (cf. supra § « famille et études »).
  35. comte de Saint Cricq (1775-1854), originaire du Béarn, élève à Louis le Grand à Paris, secrétaire général de la préfecture de Seine-et-Marne sous le Consulat, agent de la direction des douanes en 1813, directeur général des douanes, conseiller d’État et député de Seine-et-Marne en 1815, proche des doctrinaires, ministre sous Martignac, vote l’adresse des 221, réélu après 1830, Pair en 1833 (Voir biographie).
  36. Molé ne semble pas avoir apprécié la nomination de Becquey comme directeur des Ponts & Chaussées ; « Lainé fit donner l'importante et agréable direction que je quittais à son sous-secrétaire d’État de l'Intérieur, M. Becquey, un des hommes de France les moins capable de la remplir[39]. »
  37. « Becquey a également su retourner sa veste et devenir un serviteur zélé du gouvernement à la Chambre, après avoir été celui de Decazes... Le ministère de l’Intérieur sous Corbière connaît donc un fort renouvellement de personnel, finalement, les seuls cadres présents avant son arrivée et encore à leur poste en 1827 sont les inusables Rosman et Becquey, avec le baron Capelle. » (Voir Josselin Blieck, Jacques Corbière, ministre de l’intérieur (14 décembre 1821 - 3 janvier 1828) - volume 1, laboratoire du CERHIO, université Rennes 2 Haute-Bretagne, septembre 2012, pages 5, 30 à 32) (sur le site Archive ouverte HAL) (NB : Rosman est responsable de la division de la comptabilité générale au ministère de l’intérieur chargée, en particulier, de suivre les fonds secrets du roi (Voir Journal, L’ami de la religion…, Tome 85, Paris, 1835, page 421)).
    Voir également [Colectif] (bibliographie), Aide-toi, le ciel t'aidera, la notice « Becquey ».
  38. En outre, en 1825, Henri Navier conçoit un projet entre Paris et Le Havre, examiné par l’Académie des sciences le 1er mai 1826, intitulé « De l’établissement d’un chemin de fer entre Paris et Le Havre, via Rouen, ligne à double voie destinée au transport de marchandises »
    En 1828, Henri Fournel, alors directeur des forges de Brousseval en Haute-Marne, conçoit un projet de chemin de fer de Gray à Saint-Dizier (ultérieurement prolongé vers Verdun) pour ouvrir une communication entre la Méditerranée et la mer du Nord en joignant les trois points où la Saône (Gray), la Marne (Saint-Dizier) et la Meuse (Verdun) commencent à être navigables. Le projet a pour objectif d’abaisser le prix des matières premières pour approvisionner les entreprises métallurgiques et sidérurgiques de l’est en houille, de Saint-Étienne et Alais, et en coke. Soumis à Becquey, ce projet, fragile techniquement et d'un coût sous-évalué, ne se réalise pas faute de financement (Voir déposition d’Henri Fournel au procès intenté contre les saint-simoniens en octobre 1832 in Religion saint-simonienne - procès en police correctionnelle le 19 octobre 1832, Paris, librairie saint-simonienne, 1832, page 13 et l’avertissement en en-tête de son opuscule Mémoire sur un chemin de fer de Gray à Verdun, communiqué aux maîtres de forges du département de la Haute-Marne le 2 août 1829, Paris, 1831, page 6. Voir également Lionel Latty, Henri Fournel, 1799-1876, ingénieur du corps des mines, saint-simonien, sa vie, ses œuvres, sa contribution au développement économique, industriel et social de son époque, thèse de doctorat d’histoire, Nanterre, université Paris X - Nanterre, 2000 (Atelier national de reproduction des thèses, Tome 1, page 15 à 45).
  39. Le nom de Becquey a été donné également à une galerie d’aérage des mines de fer de Rancié (Ariège) (Voir d’Aubuisson, Sur la résistance que l’air éprouve dans des tuyaux de conduite, faites aux mines de Rancié, en 1825, in Annales des mines, deuxième série, Tome III, Paris, Treuttel et Würtz libraires, 1828, page 367).
    De même, à l'occasion de l’ouverture des écluses de chasse dans le port de Dunkerque en 1826, le nom de Becquey est donné à cette écluse (Voir Notice relative à l’ouverture des écluses de chasse dans le port de Dunkerque, in Bajot, « Annales maritimes et coloniales… », année 1826, IIe partie, tome 2, Paris, Imprimerie royale, 1826, page 435 et suiv. : « écluse Becquey », page 438 in fine).
  40. « Dans la vue d'apprécier par lui-même toutes les améliorations apportées par les Anglais à ce système [navigation intérieure], M. Cordier a fait à ses frais le voyage d'Angleterre. » (Cordier, Histoire de la navigation intérieure…, compte-rendu par Ch. Dupin, in Revue encyclopédique, tome 2 (mai 1819), p. 439). Peter J. Wexler, La formation du vocabulaire des chemins de fer en France (1778-1842), p. 28, note 13, indique que Cordier et Dupin avaient fait ensemble, en 1816, le voyage en Angleterre. Il est à noter que Dupin était, à cette époque, affecté à l’arsenal de Dunkerque.
  41. Cet ouvrage tend à défendre l’intervention de l’État dans la réalisation de travaux publics à un moment où le libéralisme politique et économique en vogue voudrait l’en écarter au profit de l’initiative privée seule capable de décider si un projet est rentable, ou non (voir Avant-propos).

Références modifier

  1. Bulletin de la Société de Géographie, Tome cinquième, Paris, Arthus Bertrand libraire de la société, 1826, pages 544 (admission - 17 mars 1826), 541 (élection présidence - 31 mars 1826) et 232 (AG décembre 1826 - discours d’ouverture).
  2. Direction générale des Ponts et Chaussées, in Chronologie du ministère de l’intérieur, imprimerie royale, décembre 1834, page 94.
  3. Sur la famille Le Blanc, voir [Collectif] (bibliographie), Grands notables du Premier Empire, pages 115 et 180-183.
    Voir également la généalogie de la famille Le Blanc sur Geneanet.
  4. Journal des débats politiques et littéraires, mardi 20 septembre 1814, page 3.
  5. Voir Almanach Royal 1821, page 508 (sur le site Gallica de la BNF).
  6. Voir Almanach royal 1822, page 491 (sur le site Gallica de la BNF).
    Voir également Tablettes universelles, volume 11, août 1821, page 175.
    (NB : l'Almanach royal (éd. 1822 - p. 475) indique un délai de deux ans (24 mois) pour passer du grade d'officier à celui de commandeur. Le délai pour Becquey est de 16 mois).
    Par erreur, Beugnot (bibliographie, page 278) indique la promotion, par Charles X, au grade de commandeur au moment où Becquey quitte ses fonctions en 1830. Erreur reprise par maints auteurs.
  7. Acte de mariage d’Augustin Alexis Becquey et de Marie De Torcy (folio 19 du registre paroissial de Vitry-le-François année 1753 [vue numérisée 20/32]) (registre d’État-civil conservé aux Archives départementales de la Marne, cote E_dépôt_3297*)
    Voir également la Généalogie d'Augustin Alexis Becquey sur Geneanet. Idem, une généalogie incomplète sur Geneanet.
    Également, la généalogie complète de la famille Becquey, dont une branche Becquey Beaupré sur Geneanet.
    Voir aussi la généalogie de la famille de Torcy sur Geneanet.
  8. Acte de naissance d’Augustin Joseph Becquey (folio 48 du registre paroissial (Notre-Dame) de Vitry-le-François année 1755 [vue numérisée 48/50]) (registre d’État-civil conservé aux Archives départementales de la Marne, cote E_dépôt_3254).
  9. Biographie d'Augustin Joseph Becquey in Amédée Lhote, Biographies châlonnaises, Genève, Slatkine reprints, 1971 (réédition), page 26.
    Voir également, [Collectif], L'ami de la religion et du roi, journal ecclésiastique, politique et littéraire, Tome 55, Paris, librairie ecclésiastique d'Adrien Le Clere et Cie, 1828.
  10. Acte de mariage de François Becquey et de Marie Perette Turpin le 19 novembre 1792 à Châlons-sur-Marne, paroisse Notre Dame (folio 46 du registre d’État-civil de Châlons-en-Champagne [vue numérisée 325/338]) (registre d’État-civil conservé aux Archives départementales de la Marne, cote 2E119/4*).
  11. Acte de naissance de Louis Becquey (folio 30 (1er acte en haut de la page de droite) du registre paroissial Notre-Dame de Vitry-le-François année 1760 [vue numérisée 30/44]) (registre d’État-civil conservé aux Archives départementales de la Marne, cote E_dépôt_3259).
  12. Acte de décès de Louis Becquey aux Archives reconstituées de l’État-civil de Paris - cote V3E/D81, vue numérisée 19/51.
  13. Acte de mariage de Louis Becquey Duclos et de Sophie Marguerite Le Blanc dans le registre d’État-civil de la commune d’Eclaron pour l’année 1787 (vue numérisée 9/266 : AD52_1E0182_007_01_0009.jpg) conservé aux Archives départementales de la Haute-Marne, cote 1_E_182-7.
    Les témoins des mariés sont Charles Jean Baptiste Halotel (oncle maternel de la mariée), Joseph de Saint Genis (époux de la sœur de Louis Becquey), Charles Le Blanc, Nicolas Le Blanc de Claumucé [Closmussey] (frères de la mariée), Francois Becquey (frère du marié) (NB : Louis Becquey fait suivre son patronyme du suffixe « Duclos »).
    Voir acte de décès (1841) à Paris de Sophie Marguerite Le Blanc aux Archives reconstituées de l’État-civil de Paris, de « Leblanc (1840) » à « Leblanc (1842) », cote V3E/D 862, vue numérisée 6/51.
    Voir également la généalogie de Sophie Marguerite Le Blanc sur Geneanet.
  14. Généalogie de la famille Halotel sur Geneanet.
  15. Voir archives numérisées de l'état-civil de la ville de Paris, cote V3E/D 81, vue numérisée 19/51.
  16. Voir [Collectif] sous la dir. de M. Prevost et R. d'Amat (bibliographie), notice « BECQUEY (Louis) ».
  17. Auguste Kuscinski, Les députés à l'Assemblée législative de 1791 : listes par départements et par ordre alphabétique des députés et des suppléants, Paris, Société de l’histoire de la révolution française, 1900, chapitre III, page 74 (NB : par erreur, l'auteur prénomme Becquey « François-Louis ») (sur le site Archives.org) (ouvrage téléchargeable sous format PDF à cette adresse sur le site Europeana collections).
    Voir également Courrier de l’Europe, gazette anglo-françoise, vol. 30, Londres, E. Cox imprimeur, n° 23, vendredi 16 septembre 1791, page 183 ; « nomination des députés à la première legiflature (…)Becquey, procureur-général fyndic du département de la Haute-Marne. »
    Sur les interventions de Becquey pendant les séances de l’Assemblée législative voir Archives numériques de la Révolution française > Archives Parlementaires> Rechercher « Becquey » (Stanford University Libraries & BNF).
  18. Augustin Challamel, Les clubs contre-révolutionnaires : cercles, comités, sociétés, salons, réunions, cafés, restaurants et librairies, Paris, Maison Quentin, 1895, page 297 liste complémentaires des membres du club des Feuillants ; Becquey, orthographié « Becquet », est domicilié (à Paris) 18, rue de l’Échelle Saint-Honoré (sur le site Archives.org). Ouvrage également consultable sur le site Gallica de la BNF à cette adresse.
  19. F. Démier (bibliographie), page 396, citant A. Beugnot (bibliographie), page 80.
  20. Lettre du premier janvier 1792 de M. Becquey, député à l’assemblée nationale, à M. Basire, aussi député à l’assemblée nationale, sur sa dénonciation relative à MM. Varnier, Noirot et Tardy, décrétés d’accusation, Ire Assemblée nationale-législative, Journal des débats et des décrets, n° 95, Paris, de l'imprimerie nationale, janvier 1792.
    Voir également l'intervention de Becquey à l’Assemblée nationale lors de la séance du 1er décembre 1791 (Gazette nationale ou Le moniteur universel, n° 336, vendredi 2 décembre 1791, 3e année de la liberté - NB : le nom « Becquey » est orthographié « Becquet »).
  21. Voir Journal de l'Assemblée nationale, ou Journal logographique..., Paris, 1792, Volume 13, page 238.
  22. Extraits des nouvelles de Paris, 23. avril, in Nouvelles extraordinaires de divers endroits, numéro XXXV, mardi 1er mai 1792, à Leyde, par Étienne Luzac.
    Discours contre la guerre prononcé à l’Assemblée nationale le 20 avril 1792 , jour de la proposition du Roi. par M. Becquey, député du département de la Haute-Marne.
    Voir également J. Michelet, Histoire de la Révolution française, Tome 3 (octobre 1848), Paris, Chamerot libraire-éditeur, 1847-1853, page 424 (NB : Becquey orthographié « Becquet »).
  23. G. Lefebvre, La France sous le Directoire, nouvelle édition, Paris, éditions sociales, 1977, page 686.
  24. Ernest Jovy, De Royer-Collard à Racine. Quelques recherches sur une partie de la descendance de Racine, à propos d'une lettre inédite de Royer-Collard, Saint-Dizier, Impr. de A. Brulliard, 1917, page 10 et suiv. (sur le site Gallica de la BNF).
  25. Voir Th. Collette de Baudicour (bibliographie) cahier I (1750-1833), page 44.
  26. Ordonnance du roi qui nomme le sieur Becquey Directeur général de l’administration de l’agriculture, du commerce, des arts et manufactures in Bulletin des lois du royaume de France, Paris, 1814, page 217.
  27. Ordonnance du roi en date du 5 juillet 1814 portant nomination des membres du Conseil-d'Etat, in J. B. Duvergier, Collection complète des lois et décrets..., Tome dix-neuvième, Paris, Guyot et Scribe, 1827, page 169.
  28. Voir A. Roquette (bibliographie).
  29. Ordonnance du Roi, en date du 20 septembre 1815, portant formation d’une commission chargée de prendre connaissance des pensions et traitements provisoires accordés, depuis le 1er avril 1814, aux fonctionnaires de l’ordre administratif et judiciaire, et nomination des membres de cette commission, in J. B. Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens ..., Tome vingtième, deuxième édition, Paris, A. Guyot et Scribe libraires-éditeurs, 1837, page 75 (Voir également, [Collectif], Les Épurations administratives, XIXe et XXe siècles, Genève, librairie Droz, 1977). Cette commission suit l'ordonnance royale du 24 juillet 1815 dressant une liste de cinquante-sept personnalités (militaires et hommes politiques principalement) condamnés pour avoir servi Napoléon Ier durant les Cent-Jours après avoir prêté allégeance à Louis XVIII.
  30. Ordonnance du Roi qui réunit aux attributions du ministère de l’intérieur celles de la direction générale de l’agriculture, du commerce, des arts et manufactures ; de la direction générale des communes, des hospices et des octrois municipaux et de l’intendance des arts et monuments publics in Collection complète des lois, décrets…., Paris, 1827, page 179.
  31. Ordonnance royale du 9 mai 1816 qui nomme M. Becquey sous-secrétaire d’État au département de l’Intérieur in Bulletin des lois du royaume de France, 7e série, Tome 2, Paris, imprimerie royale, 1816.
  32. G. Thuillier, La révolution des forges en nivernais (1800-1830) - les résistances à l’innovation technique, in Actes du 84e congrès national des sociétés savantes (section d’histoire moderne et contemporaine) à Dijon en 1959, Paris, Imprimerie nationale, 1960, page 206. [NB : l'auteur mentionne Becquey comme directeur des Mines alors qu'il ne le fut qu'en 1817, et le comte Chabrol sous-secrétaire d’État à l'Intérieur qui ne le fut également qu'en 1817].
  33. Voir O. Tort (bibliographie), page 188.
  34. Voir Christophe Voilliot, Ce que gagner (une élection) veut dire. Les candidats à la députation de 1816, in « Revue d'histoire du XIXe siècle », 35 | 2007 (DOI : 10.4000/rh19.2062) (sur le site Revue.org).
  35. Voir F. Démier (bibliographie), page 267 et suiv.
    Sur le groupe des Doctrinaires, voir Charles-Hippolyte Pouthas, Histoire politique de la Restauration, Paris, Centre de Documentation Universitaire, 1957 (chapitre : Le personnel gouvernemental - section : Les partis politiques - § : « Les doctrinaires »). Voir également Xavier Landrin, Genèse et activités du groupe 'doctrinaire' (1815-1821) : contribution à une sociologie historique du libéralisme, in Antonin Cohen, Philippe Riutort, Bernard Lacroix (dir.), « Les formes de l'activité politique : éléments d'analyse sociologique (18e-20e siècle) », P.U.F., 2006, pp.211-226 (sur le site Archives ouvertes HAL) (NB : Par erreur, l’auteur fait figurer Louis Becquey comme membre du Corps législatif alors qu’il s’agit de son frère François).
  36. Ordonnance du Roi du 19 mai 1830 qui supprime la Direction générale des Ponts et Chaussées et des Mines, et nomme M. Becquey Ministre d’État, membre du Conseil privé, in Bulletin des lois du Royaume de France, 8e série, toma douzième, imprimerie royale, octobre 1830.
  37. Voir Arthur Beugnot (bibliographie).
  38. Ordonnance du roi 17 juillet 1815 qui réunit la direction générale des mines à celle des ponts-et-chaussée, in J. B. Duverger, Collection complète des lois, décrets, ordonnances…, Tome vingtième, Paris, Charles Béchet libraire, 1827.
  39. Marquis de Noailles, Le comte Molé, 1781-1855 : sa vie - ses mémoires, Tome troisième, Paris, 1924, p. 106.
  40. Ordonnance du Roi du 17 septembre 1817 qui nomme M. Becquey Directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines in Bulletin des lois du royaume de France, 7e série, Tome 5, Paris, imprimerie royale, 1818.
  41. Voir N. Montel (bibliographie).
  42. Jean Gaudant, André Brochant de Villiers (1772-1840), concepteur de la Carte géologique de la France, dite de Dufrénoy et Élie de Beaumont (1841). Travaux du Comité français d’Histoire de la Géologie, Comité français d’Histoire de la Géologie, 2009, 3e série (tome 23), pp.67-88 (sur le site HAL Archives ouvertes).
  43. Voir P. Vuillaume, Ancienne mine de sel gemme de Vic-sur-Seille, étude bibliographique du positionnement des ouvrages, BRGM, service régionale de Lorraine, Vandœuvre, 1982.
  44. voir Bertrand Gille, Recherches sur la formation de la grande entreprise capitaliste (1815-1848), SEVPEN, 1959.
    De même, Guy Thuillier, Georges Dufaud et les débuts du grands capitalisme dans la métallurgie, en Nivernais au XIXe siècle, École pratique des hautes études (VIe section), Paris, SEPVEN, 1959.
  45. Mémoire diffusé aux préfets ; lettre du directeur général des ponts et chaussées (M. Becquey) du 12 août 1819, in Ravinet, Codes des ponts et chaussées et des mines, tome deuxième, Paris, Carilian-Gœury libraire, 1829, page 157.
  46. Mémoire diffusé aux préfet par Becquey (Voir lettre du 29 novembre 1823, in Ravinet, Codes des ponts et Chaussées, Tome deuxième, Paris, Carilian-Gœury libraire, 1829, page 507).
  47. Lettre de Polonceau à Becquey du 17 juin 1823 (AN F1423022). Le voyage de Polonceau se déroule du 24 juillet (Douvres) à début septembre 1823 (Portsmouth). Il visite Londres (routes en construction, ouvrages d'art, manufactures), reconnaissance de la Tamise supérieure, Oxford (canaux et routes), Staffordshire (mines, fonderies, forges et canaux), Derby, Ashford, Manchester (route manufactures, canal du duc de Bridgewater), Chester, Bangor (route de M. Telford, pont en chaînes), canaux d'Ellesmere, Swesbury, Dowton, Londres, Portsmouth (arsenal) (état des dépenses de voyage AN op. cit.). De Manchester aux canaux d'Ellesmere, Polonceau est accompagné de Cordier (lettre à Becquey du 7 septembre 1823 de Versailles).
  48. Becquey, “Lettre annonçant à Élie de Beaumont son envoi en Angleterre avec Dufrenoy et Brochant de Villiers, en vue du projet de la carte géologique de France”, Bibliothèque patrimoniale numérique de l’École nationale supérieure des mines de Paris (Mines ParisTech), consulté le 15 mai 2021.
  49. John Phillips, The general history of inland navigation. Containing a complete account of the all canals of the United Kingdom, Londres, 1803.
  50. Albert Gallatin, Report on Roads, Canals, Harbors, and Rivers, 1808.
  51. « État des services de M. P. S. Girard », page 13 (année 1819) (sur le site bibnum, bibliothèque numérique de textes scientifiques antérieurs à 1950.
  52. Voir Michel Cotte, Le rôle des ouvriers et entrepreneurs britanniques dans le décollage industriel français des années 1820, « Documents pour l'histoire des techniques », 19 | 2e semestre 2010 (sur le site revues.org).
    Voir également J. Vidalenc, Quelques remarques sur le rôle des Anglais dans la Révolution industrielle en France, particulièrement en Normandie de 1750 à 1850, Annales de Normandie, 8e année, n° 2, 1958 (sur le site Persée).
  53. Avers : tête de louis XVIII. Légende circulaire : LOUIS XVII ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE. Sous le buste : GAYRARD. F. – DEPUYMAURIN D. Revers dans le champ : PONT DE LIBOURNE / PREMIERE PIERRE / ELLE FUT POSEE LE 25 AOUT 1820 / EN PRESENCE DE MR LE COMTE DE TOURNON / PREFET DU DEPARTEMT DE LE GIRONDE / LOUIS XVIII REGNANT / S. EX. LE COMTE SIMEON ETANT MINISTRE DE L’INTR / M. BECQUEY CONSEILLER D’ETAT DIRECTR GENL / DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES / MR DESCHAMPS INSPECTEUR DIVISIONNE / DES PONTS ET CHAUSSEES / DIRIGEANT LES TRAVAUX.
  54. Avers : tête de louis XVIII. Légende circulaire : LOUIS XVIII ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE. Sous le buste : GAYRARD F. / DE PUYMAURIN D. Revers dans le champ : PONT DE BORDEAUX / 17 ARCHES / LA DERNIERE ARCHE / A ETE FERMEE LE 25 AOUT 1821 / JOUR DE LA SAINT LOUIS / EN PRESENCE DE MR. LE COMTE DE TOURNON / PREFET DU DEPARTEMENT DE LA GIRONDE / LOUIS XVIII REGNANT / S. EX. LE COMTE SIMEON ETANT MINISTRE DE L'INTR. / MR. BECQUEY CONSEILLER D'ETAT DIRECTR. GENL. / DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES / MR. DESCHAMPS INSPECTEUR DIVISIONNE. / DES PONTS ET CHAUSSEES / DIRIGEANT LES TRAVAUX.
  55. Avers : Tête de Charles X. Légende : CHARLES X ROI DE FRANCE. (CAQUE.F.) Revers : une couronne de chêne et de laurier. Dans le champ : OUVERTURE DES ECLUSES DE CHASSE DE DUNKERQUE LE 18 SEPTEMBRE 1826, LA TROISIEME ANNEE DU REGNE DE S. M. CHARLES X. SOUS LE MINISTERE DE MGR LE CE DE CORBIERE, EN PRESENCE DE MR BECQUEY, DIRECTR GENL DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES. M. LE CE DE MURAT PREFET DU DEPT DU NORD. MR DESCHODT, SOUS-PREFET. MR COFFIN-SPHYNS, MAIRE DE DUNKERQUE. MR ROUSSIGNE, INSPECTEUR DIVRE MR J. CORDIER. INGR EN CHEF, DIRECT DES PONTS ET CHAUSSEES DU DEPARTEMT DU NORD. M. BOSQUILLON, INGR EN CHEF – À l’exergue : LOI DU 20 JUIN 1821.
  56. Avers : tête du roi. Légende : CHARLES X ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE. (GAYRARD F.) Revers : PONT MARIE-THERESE. A MOISSAC. LA CLEF DE LA DERNIERE VOUTE A ETE POSEE LE 19 DBRE 1824, JOUR ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MME LA DAUPHINE. CHARLES X. REGNANT. S. EXE LE CE CORBIERE, MINISTRE DE L’INTERIEUR. MR BECQUEY CONSEILLER D’ETAT, DIRECTR GENL DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES. MR DE LIMAIRAC, PREFET DU DEPT DE TARN ET GARONNE. MR BERTHEAU DUCHESNE, INGR EN CHEF. MR PELLEGRINI. INGR ORDE CHARGE DES TRAVAUX.
  57. Avers : tête du roi. Légende : CHARLES X ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE. (GAYRARD F.) Revers : PONT DU DUC DE BORDEAUX. A SAUMUR. LA PREMIERE PIERRE A ETE POSEE, LE 15 JUILLET 1825, JOUR DE ST HENRI, PAR MR MARTIN DE PUISEUX, PREFET DU DEPT DE MAINE ET LOIRE. AU NOM DE S. A. R. MGR LE DUC DE BORDEAUX. CHARLES X. REGNANT. SON EXCE LE CTE CORBIERE, MINISTRE DE L’INTERIEUR, MR BECQUEY. CONSER D’ETAT, DIRECTR GENEL DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES, M. R. DERRIEU, INGR EN CHEF. M. C. PERSAC, MAIRE.
  58. Avers : Buste de madame la dauphine. Légende : MARIE THERESE CHARLOTTE DAUPHINE. Revers : CANAL MARIE THERESE OUVERT LE 10 OCTOBRE 1825, EN PRESENCE DE S. A. R. MADAME LA DAUPHINE. CHARLES X. REGNANT. SON EXLE CTE CORBIERE MINISTRE DE L'INTERIEUR, MR BECQUEY, CONSEILLER D'ETAT DIRECTR GENL DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES, MR LE CTE CHABROL DE VOLVIC, CONSER D'ETAT, PREFET DE LA SEINE, MR DELAVAU, CONSER D'ETAT, PREFET DE POLICE, MR FS EUSTACHE, INGR EN CHEF DIRECTR, M. EMMERY, INGR EN CHEF (CAQUE F.)
  59. Avers : tête du roi. Légende : CHARLES X ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE. (GAYRARD F.)
    Revers : PONT / DE LA ROCHE DE GLUN./ LA PREMIERE PIERRE / A ETE POSEE, LE 6 AOUT 1825,/ JOUR ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE / DE LOUIS ANTOINE, DE FRANCE, DAUPHIN / CHARLES X REGNANT. / S. EXE LE CTE CORBIERE, MINISTRE DE L’INTERIEUR/ MR BECQUEY, CONSEILLER D’ETAT, DIRECTR GENL / DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES / MR DE COTTON, PREFET / DU DEPT DE LA DROME./ MR CHABORD, INGENIEUR EN CHEF / CHARGE DES TRAVAUX.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • [Collectif], Aide-toi, le ciel t'aidera : notes et jugemens sur la Chambre de 1830, publié par la société, Paris, Garnier Pagès éditeur, 1831 (voir page 96 notice Becquey, peu flatteuse).
  • [Collectif] Sous la direction de M. Prevost et Roman D'Amat, Dictionnaire de biographie française, Tome cinquième (Baltazar - Bergeret de Grandcourt), Paris, librairie Letouzey et Ané, 1951, page 1254 (corrige la notice erronée de Louis Becquey dans le Dictionnaire des parlementaires français... depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, Tome I, de « A à Cay », page 233 et suiv., sous la direction d'Adolphe Robert et Gaston Cougny, Paris, Bourloton éditeur, 1889 (sur le site Gallica de la BNF) ; Robert et Cougny confondent en une même personne François Becquey et Louis Becquey faisant de ce dernier un membre du Corps législatif alors qu'il s'agit de son frère François).
  • [Collectif] Sous la direction de Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire, volume 7 (Georges Clause : Aube – Marne ; Georges Viard : Haute-Marne), Paris, édition du CNRS, 1981 (ISBN 2-222-02847-7) .
  • Édouard de Barthélemy, Études biographiques sur les hommes célèbres nés dans le département de la Marne, Chalons, Boniez-Lambert imprimeur libraire, 1853, page 10 (notice Louis Becquey).
  • Arthur Beugnot (comte), Vie de Becquey, ministre d’État et Directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines sous la Restauration, Paris, Firmin Didot frères, imprimeurs de l’Institut, 1852 (biographie écrite peu après la mort de Becquey par le fils du ministre Beugnot dans un style très favorable à l’ancien directeur général).
  • Caquot, Notice biographique sur M. Louis Becquey, Séance publique de la société d’agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne tenue à Châlons le 23 novembre 1848, Châlons, imprimerie Boniez-Lambert, 1849 (Article donnant des informations sur les deux frères de Louis Becquey, Augustin-Joseph et François).
  • A. Charles de Cheppe, Discours prononcé, le 4 mai 1849, sur la tombe de M. Becquey,... ancien ministre d'État, ancien directeur général des ponts et chaussées et des mines, etc , Paris, imprimerie de Desoye, 1849 (de Cheppe était secrétaire de Becquey).
  • Comte Remacle, Bonaparte et les Bourbons - Relations secrètes des agents de Louis XVIII à Paris sous le consulat (1802-1803), 1899, Paris, Plon & Nourrit, 472 p. [lire en ligne] ;
  • Théodule Collette de Baudicour, Souvenirs de famille (1750 - 1881), chez l'auteur (circa 1910 - 1915) (ensemble de cinq cahiers manuscrits écrits par l'auteur retraçant l'histoire de la famille Collette de Baudicour à travers sa correspondance et ses notes journalières. Ces cahiers, à l'exception du troisième disparu, ont fait l'objet, au début des années 2000, d'une transcription dactylographiée par Mme A. P., née Becquey, descendante de Félicie Becquey sœur aînée de Théodule Collette de Baudicour. Un exemplaire des cahiers transcrits a été remis à la fondation Dosne-Thiers).
  • Francis Démier, La France de la restauration (1814 – 1830) - l’impossible retour du passé, Gallimard, collection Folio histoire, Paris, 2012 (ISBN 978-2-07-039681-8).
  • Arthur Louis Dunham, La révolution industrielle en France (1815-1848), bibliothèque d’histoire économique et sociale, Paris, librairie Marcel Rivière et Cie, 1953.
  • G. D. de Fraville, Notice sur Louis Becquey, député de la Haute-Marne, in « La Haute-Marne - revue champenoise », n° 32, 3 janvier 1856, page 383 à 385 (porte principalement sur l'action bienfaitrice de Becquey pour le département de la Haute-Marne).
  • Michel Jonquet, À propos d'Augustin-Joseph Becquey et de Louis Becquey, in revue « Champagne Généalogie », n° 103, 2e trimestre 2004, Châlons-en-Champagne (revue du Centre Généalogique et Héraldique de la Marne).
  • Rapport au Roi sur la navigation intérieure de la France, Paris, imprimerie royale, 1820.
    Rapport au Roi sur la navigation intérieure de la France in Annales des Mines.
    (Le Rapport se compose d’un rapport du ministre de l’intérieur, comte Siméon, au roi (16 août 1820), suivi du rapport de Becquey au ministre de l’intérieur (4 août 1820) auquel est annexé le « Tableau de la navigation intérieure de la France » (en trois parties) détaillant le système de navigation à mettre en place et son coût et, en fin d’ouvrage, un état des fleuves et des rivières navigables avec l’indication des lieux où commence le flottage).
  • Antoine Roquette, Louis Becquey ou le pragmatisme dans l’action, in « Cahier de la Nouvelle société des études sur la Restauration », XIII, 2014, Paris, NSER, 2015 (ISSN 1761-6778) (s’inspire très largement d’A. Beugnot en apportant des informations nouvelles).
  • Olivier Tort, La droite française. Aux origines de ses divisions (1814-1830), collection CTHS histoire n° 51, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2013 (ISBN 978-2-7355-0792-4).

Article connexe modifier

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