Louis-Charles de La Tour d'Auvergne

aristocrate français

Louis-Charles de La Tour d'Auvergne (1665-1692) est Grand Chambellan de France.

Biographie modifier

Il est le fils ainé de Godefroy-Maurice de La Tour d'Auvergne et de Marie-Anne Mancini, nièce de Jules Mazarin.

En , âgé de quatorze ans, il soutient au collège des jésuites de Clermont-Ferrand une thèse de philosophie intitulée Ludovico Magno theses ex uniuersa philosophia dicat et consecrat Ludovicus, simple exercice de rhétorique qui sera imprimé à un petit nombre de copies privées.

Tombé en disgrâce et banni du royaume, à la suite de sa participation en 1684 à une campagne en Hongrie au sein de l'armée impériale et de son implication dans l'affaire des lettres des Conti, il se rend à Venise et participe à la guerre de Morée en tant que volontaire[1], devant refuser une fonction officielle afin de ne pas mécontenter davantage Louis XIV[2]. Il se distingue ainsi le 6 août 1686 à la bataille d'Argos 135 et lors du siège de Nauplie le 29 août[3]. Il est blessé au siège de Négrepont et regagne Venise à l'automne 1688 après l'échec de ce dernier[4].

Il épouse à Paris le Anne-Geneviève (1673-1724), fille de Louis-Charles de Lévis, duc de Ventadour. En guise de dot, elle reçoit la seigneurie de Roberval, qui passe à la Maison de La Tour d'Auvergne. Le couple n'a pas d'enfant.

Louis-Charles est mortellement blessé au cours de la bataille de Steinkerque et meurt le 4 août 1692[4], laissant une veuve de dix-neuf ans.

Son frère cadet Emmanuel-Théodose devient duc de Bouillon à sa place.

En 1723, Frédéric-Maurice-Casimir, son neveu meurt lui aussi sans régner comme duc de Bouillon et, selon Mathieu Marais, alors que la famille de La Tour d'Auvergne paye toujours un douaire de 20000 livres à Anne-Geneviève de Levis devenue l'épouse d'Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise.

Étant donné que les membres de la Maison de La Tour d'Auvergne possédaient le rang de prince étranger à la Cour de Versailles, cela leur conférait le titre d'« Altesse ».


Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Mathieu Marais, Journal de Paris, 1715-1721, Pub. univers. Saint-Étienne, Jean Monnet, 2004. 2. t. 456. p. & 552. p. (ISBN 2-86272-299-5)

Notes et références modifier

  1. Eric Pinzelli, Venise et la Morée: du triomphe à la désillusion (1684-1718) (thèse de doctorat), Université de Provence, (lire en ligne), p.120
  2. Pinzelli 2003, p. 350.
  3. Pinzelli 2003, p. 139.
  4. a et b Pinzelli 2003, p. 181.