Lorraine (frégate)

frégate française de classe Aquitaine

Lorraine
illustration de Lorraine (frégate)
La Lorraine, avec le JS Yamagiri en arrière-plan

Type Frégate
Classe Aquitaine
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval DCNS, Lorient
Commandé 2008
Quille posée
Lancement
Acquisition
Statut en service actif le 13 novembre 2023
Équipage
Équipage 132 (maximum 165)
Caractéristiques techniques
Longueur 142 m
Maître-bau 20 m
Tirant d'eau 7,30 m
Déplacement 6 000 tonnes
Propulsion 1 turbine General Electric-Avio LM2500 + G4 (CODLOG) de 32 MW ;
4 x MTU de 2 MW couplés à 2 x Jeumont de 2.2 MW ;
1 secours Brunvoll
Puissance 32 MW
Vitesse 27 nœuds (50 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 2 Sylver A50 : 16 missiles Aster 15
2 Sylver A50 : 16 missiles Aster 30
8 Exocet MM40 Block3
Torpilles MU90
1 tourelle de 76 mm
2 Narwhal 20 mm
Électronique Radar Thales Herakles+
radar de navigation et de surveillance Terma A/S SCANTER 2001
conduite de tir NA-25 XP
sonar de coque UMS 4110
système remorqué CAPTAS-4
Rayon d'action 6 000 nautiques à 15 nœuds
Aéronefs NH 90 NFH
Carrière
Propriétaire Marine nationale
Pavillon Pavillon national français France
Port d'attache Toulon
Indicatif D657

La Lorraine (numéro de coque D657) est la huitième frégate du programme FREMM lancé en commun par la France et l'Italie. Cependant, contrairement aux précédentes de la classe Aquitaine, il s'agit de la seconde à ne pas être orientée vers la lutte anti-sous-marine mais vers la lutte antiaérienne dite « renforcée ».

Sa construction a débuté en 2019 aux chantiers navals DCNS de Lorient pour une livraison à la Marine nationale le et admise au service actif le 13 novembre 2023.

Caractéristiques modifier

Missions modifier

Tout comme l’Alsace, la principale mission de la Lorraine sera la lutte antiaérienne, de premier rang, au sein d'un groupe aéronaval (comprenant le Charles de Gaulle) ou amphibie (comprenant un porte-hélicoptères amphibie de la classe Mistral) en remplacement de la frégate Jean Bart qui a été retirée du service en 2021[1].

Navigation et veille modifier

Conçue comme l’Alsace pour la lutte antiaérienne, la principale différence avec les premiers navires de la classe Aquitaine tient dans la forme du mât, qui a été modifié à sa base pour être le plus fin possible afin de réduire au maximum l'effet de masque sur l'arrière pour le radar tournant Herakles +, dont la puissance a été augmentée et intégré avec un module spécifique dans le système de combat SETIS (ajout d'un poste de directeur de la lutte antiaérienne de zone et de trois consoles supplémentaires dans le central opération)[1].

Elle est mise en œuvre par 132 marins (dont quatorze pour le groupe hélicoptère) et peut accueillir jusqu'à 165 personnes (état-major embarqué ou commandos marine) soit vingt de plus que les premières FREMM de la série[1].

Armement modifier

Du fait de son orientation vers la défense anti-aérienne, la Lorraine n'embarquera pas de missile de croisière naval (MdCN) mais quatre systèmes Sylver A50 panachant seize missiles Aster 15 et seize missiles Aster 30 auxquels s'ajoutent huit missiles antinavire Exocet MM40 Block3, une tourelle OTO Melara de 76 mm conduite par un système STIR 1.2 EO Mk2 de Thales[2], deux canons Narwhal téléopérés de 20 mm et des tubes lance-torpilles pour MU90[3],[1]. Elle possède également deux brouilleurs, deux lance-leurres antimissile et deux lance-leurres anti torpille. La Lorraine dispose également des mêmes capacités de lutte anti sous-marine que les frégates de la classe Aquitaine.

Le bâtiment embarque également un hélicoptère NH 90 NFH (Caïman marine)[1].

Construction modifier

Le projet contractuel de FREMM dédiées à la défense anti-aérienne remonte à 2008, lors de l'abandon – pour des raisons budgétaires – des troisième et quatrième frégates de la classe Horizon[1]. La construction de la Lorraine a débuté au second semestre 2018 avec la construction des premiers modules de coque aux chantiers DCNS de Lorient[3]. Sa mise sur cale, réalisée le , marque le début de l'assemblage des dix blocs flotteurs et des six blocs de la superstructure qui la constituent[4]. La frégate est mise à l'eau le , son achèvement ayant été poursuivi à flot. Les essais ont débuté en 2021. Le navire a été livré le à la Marine nationale[5].

Carrière opérationnelle modifier

Au premier trimestre 2023, la Lorraine effectue son déploiement de longue durée en vue de son admission au service actif. Alors qu'elle navigue en Mer Rouge, le déclenchement du conflit soudanais entre un groupe rebelle militaire (FSR) et le pouvoir en place provoque l'évacuation en urgence du pays des ressortissants occidentaux à partir du , notamment lors de l'opération Sagittaire menée par les Forces spéciales françaises à Khartoum au Soudan. Dans ce cadre, la frégate est sollicitée par les autorités françaises, en coordination avec les Nations unies, pour prendre en charge des personnes évacuées de Port-Soudan vers l'Arabie Saoudite[6].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f Vincent Groizeleau, « Alsace : la première FREMM DA en achèvement à flot », Mer et Marine, 25 avril 2019.
  2. Remplaçant un système Najir de Safran sur les autres FREMM.
  3. a et b Vincent Groizeleau, « Lorient : Avec l’Alsace, Naval Group assemble son 117e navire depuis 95 ans », Mer et Marine,‎ (lire en ligne).
  4. Vincent Groizeleau, « Lorraine : Naval Group met sur cale sa dernière FREMM », Mer et Marine,‎ (lire en ligne).
  5. « La DGA réceptionne la Lorraine, seconde frégate multi-missions à capacité de défense aérienne renforcée », Direction générale de l'Armement, (consulté le )
  6. Laurent Lagneau, « Soudan : L’Élysée confirme la blessure d’un commando des forces spéciales lors de l’opération Sagittaire », Opex360, 25 avril 2023.

Annexes modifier

Articles connexes modifier