Lommerange

commune française du département de la Moselle

Lommerange est une commune rurale du Nord-Est de la France, située dans le département de la Moselle.

Lommerange
Lommerange
Église paroissiale Saint-Léger.
Blason de Lommerange
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville
Maire
Mandat
René André
2020-2026
Code postal 57650
Code commune 57411
Démographie
Gentilé Lommerangeois
Population
municipale
360 hab. (2021 en augmentation de 31,39 % par rapport à 2015)
Densité 45 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 09″ nord, 5° 58′ 08″ est
Altitude Min. 230 m
Max. 327 m
Superficie 7,97 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Algrange
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Lommerange
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Lommerange
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Voir sur la carte topographique de la Moselle
Lommerange
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Lommerange
Liens
Site web http://www.lommerange.fr/

Géographie modifier

Le village est situé sur le plateau lorrain et fait partie de la communauté de communes Thionville-Porte de France. Lommerange est situé dans le nord-ouest du département de la Moselle et est proche de la limite avec la Meurthe-et-Moselle. Située à 287 mètres d'altitude et voisine des communes de Trieux et de Fontoy, 281 habitants (appelés les Lommerangeois et les Lommerangeoises) résident sur la commune de Lommerange sur une superficie de 7,97 km2.

Accès modifier

Communes limitrophes modifier

Hydrographie modifier

Réseau hydrographique modifier

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Conroy et le ruisseau Fosse au Diable[Carte 1].

Le Conroy, d'une longueur totale de 20,9 km, prend sa source dans la commune de Boulange et se jette dans l'Orne à Moyeuvre-Grande, après avoir traversé sept communes[1].

 
Réseaux hydrographique et routier de Lommerange.

Gestion et qualité des eaux modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[2]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[3].

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau le Conroy, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 846 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Lommerange est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,5 %), forêts (32,1 %), prairies (19,8 %), zones urbanisées (3,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

  • Ancien noms[17] : Laumeringa (1049), Lomeringa (1127), Lomeranges (1308), Lomeringia (1544), Lommerange (1793).
  • En allemand : Lömeringen[17], Lommeringen (1871-1918 et 1940-44).
  • En lorrain roman : Leumerange[17].
  • En francique lorrain : Lomréng[18], Lomréngen[19], Lomeréngen et Lumréngen.

Histoire modifier

Il dépendait de l'ancienne province du Barrois, possession de l'évêché de Verdun. Il était cure de l'archiprêtré de Rombas.

Du XVIe au XVIIIe siècle, une partie de la seigneurie de Lommerange, acquise de la famille de Vigneulles en 1597, appartenait à la famille de Serainchamps. En 1785, Marguerite de Serainchamps, baronne de Brabant, dernière de sa famille, fit donation à Charles-Alexandre, comte de Gourcy, devenu comte de Gourcy-Serainchamps, des terres qu'elle possédait[20].
En 1817, village de l'ancienne province du Barrois, il avait pour annexe la ferme de Landrevange. À cette époque, il y avait 232 habitants répartis dans 49 maisons.

En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place forte de Belfort devant rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur minière du sous-sol, acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le . Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. Mais Villerupt et Thil restèrent françaises grâce à la jovialité du normand Augustin Pouyer-Quertier, qui plaisait au chancelier Bismarck[21].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 En cours René André    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 360 habitants[Note 4], en augmentation de 31,39 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
306241258244282275255230222
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
224218220205180193207238219
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
222228217227222268262234278
1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021 -
282313298287288279334360-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

 
Chapelle Sainte-Appoline

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Blason modifier

  Blasonnement :
D'azur à la crosse d'or senestrée d'une épée haute d'argent garnie aussi d’or, accompagnées de trois clous de la Passion aussi d'argent, à l'étoile de six rais d'or brochant sur le tout.

Vie locale modifier

Équipements modifier

sports modifier

  • Piste de karting.
  • FC Lommerange.
  • Centre équestre (Poney Club de Marléa).

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Lommerange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Sandre, « le ruisseau le Conroy »
  2. « SAGE Bassin ferrifère », sur gesteau.fr (consulté le ).
  3. « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur eau-rhin-meuse.fr (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Lommerange et Amnéville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b et c Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
  18. Henri Leyder, Lëtzebuerger Marienkalender 1997, iwwerschaft 3/2011.
  19. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440).
  20. Annuaire de la noblesse de Belgique, Decq, (lire en ligne)
  21. Extrait du livre "La délimitation de la frontière franco-allemande" par le colonel Aimé Laussedat, éditions Delagrave, Paris 1902.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Archive Dept.Metz. série H.3462/3