Loguivy-Plougras

commune française du département des Côtes-d'Armor

Loguivy-Plougras
Loguivy-Plougras
L'église Saint-Émilion.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Lannion
Intercommunalité Communauté d'agglomération Lannion-Trégor Communauté
Maire
Mandat
Jean-François Le Gall
2020-2026
Code postal 22780
Code commune 22131
Démographie
Gentilé Loguivien, Loguivienne
Population
municipale
792 hab. (2021 en diminution de 13,82 % par rapport à 2015 en diminution de 13,82 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 22″ nord, 3° 29′ 12″ ouest
Altitude 205 m
Min. 102 m
Max. 321 m
Superficie 47,68 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Plestin-les-Grèves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Loguivy-Plougras
Liens
Site web http://www.loguivy-plougras.fr

Loguivy-Plougras [lɔgivi plugʁas] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Géographie modifier

Localisation modifier

Communes limitrophes de Loguivy-Plougras
Plounérin Plounévez-Moëdec
Plougras   Loc-Envel
Lohuec La Chapelle-neuve Plougonver
Représentations cartographiques de la commune
 
  Mairie
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
 
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Loguivy-Plougras est une commune du Trégor située aux confins des Côtes-d'Armor et du Finistère, en Argoat.

Relief et hydrographie modifier

La forêt de Beffou, la plus élevée de Bretagne, et vaste de plus de 600 ha, couvre une colline de 326 m de haut (point le plus élevé du Trégor). Le point culminant de la commune qui se situe donc en haut du « Pavé », nom donné à la voie romaine qui traverse la forêt, est plus élevé que le Menez Bré. L'Aulne prend sa source en Beffou. Les altitudes s'abaissent progressivement en allant vers le nord et vers l'est du finage communal, le point le plus bas étant à 107 mètres à la pointe la plus à l'est de la commune, près de Moulin Bastien, à l'endroit où le Guic quitte la commune. Le bourg est vers 150 mètres d'altitude.

 
Carte du réseau hydrographique de Loguivy-Plougras.

Le bourg est situé dans la vallée verdoyante du Saint-Émilion, rivière affluente de rive droite du Guic, qui le traverse. Il est entouré de sept collines. Le Guic, contourne en le longeant sur ses côtés Nord-Ouest, Nord et Est, le territoire communal, le séparant du finage des communes de Plounérin et Plounévez-Moëdec.Un autre affluent de rive droite du Guic, le Ruisseau de Milin ar Prat, a sa source à la limite sud de la commune et traverse sa partie orientale.

Le pont construit sur le Guic à Kerguélen pourrait dater du XVIe siècle ou du XVIIe siècle[1].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 074 mm, avec 15,9 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lannion à 24 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Transports modifier

Loguivy-Plougras n'est desservi que par des routes secondaires : se croisent dans le bourg la D 11 venant côté nord de Plouaret et se dirigeant côté sud, après avoir traversé en son milieu la forêt de Beffou, vers Calanhel et Callac et la D 88 qui vient côté nord-est de Plounévez-Moëdec et se dirige vers l'ouest en direction de Plougras et Guerlesquin.

Par ailleurs la D 42 traverse selon un itinéraire nord-sud la partie occidentale du finage communal, desservant notamment le hameau de Beffou et passant juste à l'ouest de celui du Brohet ; venant côté nord-ouest de Guerlesquin et Plougras, elle se dirige côté sud vers Lohuec.

Habitat et paysages modifier

La commune présente un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et fermes isolées. Elle a pour l'essentiel conservé son caractère rural en raison de son isolement et de son élignement des grands centres urbains ; tout au plus remarque-t-on une légère rurbanisation juste au sud du bourg.

Outre la forêt de Beffou, Loguivy-Plougras possède de nombreux bois (Bois de Trogorre, Bois de Coat Meur, Bois de Kerroué, ..) situés rincipalement sur les versants des vallées du Guic, du Milin ar Prat et du Saint-Émilion.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Loguivy-Plougras est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,5 %), forêts (29 %), terres arables (13,7 %), prairies (11 %), zones urbanisées (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

 
Panneau bilingue français-breton d'entrée d'agglomération.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Locquyvi en 1426, treff de Locyvy en 1455, Locivy Ploegroes en 1477, Locquivy en 1481, Locyvy Ploecroas en 1557[15].

Le nom Loguivy est composé de lok (lieu où on honore) et de Ivy et signifie « Lieu dédié à saint Ivy » où on honore ce saint majeur de la chrétienté bretonne, né au nord du pays de Galles[15]. Lokivi/Logivi en breton est un lieu consacré à Ivi/Ivy, car Ivi/Ivy est un saint du VIe siècle et les Lok-s ont été nommés ainsi après l'an 1000 (attesté en 1455)

Plougras tire son nom de Ploe (paroisse) et du vieux breton croes ou Kroaz (croix)[15].

Le nom du hameau de Trégonven est composé de Trè- (trève, mot féminin occasionnant une mutation dans Konven > Gonven), et de Konven et signifie donc « trève de saint Conven ». Ce saint breton y aurait vécu ses derniers jours[16].

Le nom du hameau "Convenant Toullec" illustre la pratique par le passé des domaines congéables.

Histoire modifier

La forêt de Beffou modifier

 
Panneau d'entrée de la forêt de Beffou.

La forêt de Beffou située sur la commune est traversée par une voie romaine, construite en l'an 50 avant Jésus-Christ par les soldats de Jules César voie romaine qui traversait la Bretagne du Yaudet à Vannes en passant par Carhaix (Vorgium).

 
Plan d'aménagement de la forêt de Beffou (1955).

On dit que Yvi de Bretagne serait passé par cette voie romaine et aurait marqué les gens du pays à tel point qu'en 1455 ils donnèrent son nom à Loguivy, du breton lok qui signifie "lieu consacré" et dédié à Ivi/Ivy. Ce saint aurait ensuite séjourné à Pontivy.

La liste des propriétaires successifs de la forêt de Beffou est fournie par un site internet : le plus ancien propriétaire connu est au XIe siècle Éon de Rennes, frère du duc Alain III de Bretagne. Parmi les autres propriétaires connus, Geoffroy II de Bretagne (décédé en 1186), Alain de Penthièvre (décédé en 1212), Pierre de Dreux (décédé en 1250) et les ducs de Bretagne successifs Jean Ier, Jean II, Arthur II, Jean III, Charles de Blois (décédé en 1364), puis sa veuve Jeanne de Penthièvre, Jean Ier de Châtillon (comte de Penthièvre), François Ier de Bretagne, puis son fils Pierre II de Bretagne. La moitié de la châtellenie et de la forêt (comprenant Coat-an-Noz) est ensuite propriété de Pierre de Kermelec. La forêt de Beffou passe par la suite aux mains de la famille de Laval : Jean de Laval, Guy XV de Laval, Renée de Rieux (comtesse de Laval), Sébastien de Luxembourg, puis sa veuve Marie de Beaucaire, Guy XVI de Laval, entres autres propriétaires successifs. La Famille du Parc Locmaria la possède entre 1637 et 1745, puis Louis-Vincent de Goësbriand entre 1745 et 1752[17].

 
Annonce de la mise en vente de la forêt de Beffou en 1829 (Journal des débats politiques et littéraires du ).

Sous l'Ancien Régime la forêt de Beffou était le lieu d'une d'intense activité métallurgique. Devenue bien national lors de la Révolution française, elle fut victime de vols et de saccages qui perdurèrent pendant les trois premiers quarts du XIXe siècle. Vendue une première fois en 1829[18], elle est revendue en 1855[19] (achetée alors par Adolphe-Félix Lauriou, d'Angers) et à nouveau en septembre 1873 [20] à la famille Guillet ; la forêt était alors constituée d’un maigre taillis de faible valeur et cette famille mena un long travail de reconstitution du capital forestier puisque les deux tiers de la forêt furent mis en réserve pendant plus de 80 ans.

Ce n'est qu'en 1874 qu'ouvre enfin la première route traversant la forêt de Beffou, le chemin de grande communication n°42 allant de Toul-an-Héry en Plestin (Finistère) à Callac en passant par Guerlesquin et Lohuec ; elle traverse la forêt de Beffou à peu près en son milieu[21]. En 1876 un projet de colonie agricole pénitencière pour jeunes détenus en forêt de Beffou exista[22].

L'if est particulièrement présent dans les sous-bois des 611 hectares (elle faisait 900 ha vers 1850) de la forêt de Beffou, en raison à la fois de son humidité et de son altitude[23].

Charbonniers et sabotiers étaient nombreux les siècles passés (jusque dans les premières décennies du XXe siècle) en forêt de Beffou[24].

C'est désormais une forêt départementale (acquise par le département des Côtes-du-Nord le ).

Préhistoire et Antiquité modifier

L'allée couverte du Brohet se trouve dans la partie occidentale de la forêt de Beffou.

En 1869 un cultivateur trouva, dans un endroit qu'il refusa de préciser deux haches en bronze, qu'il vendit à un horloger de Lannion[25].

La voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) au Yaudet, dénommée de nos jours "Chemin du Pavé" traverse la forêt de Beffou approximativement en son milieu.

Des scories, indiquant l'existence d'anciennes ferrières[Note 2] de date indéterminée, ont été trouvées aux lieux-dits "An-Douar-Du" et "Roscoff"[25].

Moyen-Âge modifier

Loguivy-Plougras est cité pour la première fois en 1429, mais la localité existait probablement bien avant. En 1422 le duc Jean V de Bretagne confisque la châtellenie et la forêt de Beffou, qui appartenaient à Jean de Penthièvre et les donnent à Jean de Kermelec, seigneur de Châteaugal. La treff de Locyvy, en la paroisse de Plougras est citée en 1455[17].

Les Hospitaliers modifier

Il existait au XIIe siècle un domaine quévaisier à Toulguidou qui était la propriété des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (terra guidonis, en 1182). Ce domaine faisait partie de le commanderie de la Feuillée et plus tard de celle du Palacret. Ce domaine était enclavé dans le fief de la seigneurie de Scozou[26].

Des fouilles effectuées vers 1860 à Menec'h-Ru ont permis de découvrir une hache en bronze, deux meules de moulins et des fondements de constructions et des emplacements d'enclos. Selon la tradition populaire, évoquée par François Gaultier du Mottay, ces restes seraient le souvenir d'une implantation à cet endroit d'une commanderie des Templiers, ce que le toponyme lui-même ("moines rouges" en breton) rend crédible[27] mais non conforme à la réalité.

Temps modernes modifier

 
Carte de Cassini de la paroisse de Plougras et de sa trève de Loguivy [Loguivy-PLougras] (la trève de Lohuec est en majeure partie sur une autre carte).

Loguivy est alors, comme Lohuec, une simple trève de Plougras.

Révolution française modifier

L'assemblée électorale de la paroisse de Plougras et de ses trèves destinée à la préparation des États généraux de 1789 se tint à Loguivy le sous la présidence de François Le Foll, sénéchal des juridictions de Guerlesquin et du Menez[Note 3] en présence d'une trentaine de paroissiens. Deux députés (Yves Le Boëc et René Le Gall) furent élus pour la trève de Loguivy, un (Guillaume-Gabriel Le Coz) pour la paroisse de Plougras et un (Pierre Péron) pour la trève de Lohuec, qui représnetèrent la paroisse à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée. Un cahier de doléances fut rédigé, s'inspirant beaucoup de celui écrit par les paroisses de Rennes et demandent notamment la suppression des banalités, des corvées seigneuriales, des domaines congéables et des droits de francs-fiefs[28].

À la fin de l'Ancien Régime le recteur de la paroisse de Plougras était aussi recteur de la trève de Loguivy-Plougras, mais « à cause de l'importance de la localité (en 1793 Loguivy-Plougras avait 2 107 habitants, alors que Plougras n'avait que 807 habitants et Lohuec 813 habitants), le recteur de Plougras y faisait sa résidence habituelle au château de l'Isdu [Lezdu], avec deux vicaires au bourg de Loguivy-Plougras, et un troisième prêtre à Plougras ». Jusqu'en 1791, le recteur était Ellès, qui fut prêtre réfractaire et remplacé à partir du par un prêtre constitutionnel, Piriou ; le vicaire de Plougras, Le Quelennec, et l'un des vicaires de Loguivy-Plougras, Le Quellec, refusèrent aussi de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé[29].

Le mouvement contre les domaines congéables, dont la suppression est demandée dans de nombreux cahiers de doléances, partit de « cette région forestière, encore aujourd'hui si difficile à atteindre, de Gurunhuel, Loc-Envel, Loguivy-Plougras, courbée plus que toute autre sous le joug des propriétaires nobles, dont l'absentéisme presque permanent permettait à l'intendant de gérer les biens à peu près à leur guise » écrit L. Dubreuil en 1909[30].

Loguivy-Plougras fut chef-lieu de canton entre 1790 et l'an X[31]

Le XIXe siècle modifier

A Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Loguivy-Plougras en 1843 :

« Loguivy-Plougras : commune formée de l'ancienne trève de Plougras ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Porslan, Kerguelen, Kavéo, Kerverder, Kernevez, Quénéquen, Parc-Stéphan, Lez Léguer, Kerydré, Kernon, Le Quinquis, Trogorre, Kervisien, le Dresnay, le Vœu, Kerguelvent, le Gouelon, Pengalet, Trovern, Kerforn, Saint-Hinger, le Hinger, Coascourgal, Kerhahouarn, Kermabalen, Men-en-Ein, Kerroué , le Ménou, Pen-Estang, Guern-Lannay, Kerlosquet, Scozou-Bihan, Scozou-Bras, le Ciadou, Huellaf, la Grande Salle, Tossenon, Poulguern. Superficie totale : 4 964 hectares 40 ares, dont (...) terres labourables 2 091 ha, prés et pâturages 435 ha, bois 1 029 ha, vergers et jardins 98 ha, landes et incultes 835 ha, étangs 16 ha (...). Moulins : 18 : Crès, Lisdu, Ar-Prat, Kernevez, Hinguer, à foulon, à papier, dit-Izellan, Keradennec, Kerroué, Guern-Leunay, à eau). La chapelle dédiée à saint Millon [ saint Émilion] (...) est en Loguivy-Plougras ; elle est d'un joli style, et ornée de beaux vitraux. (...) Il y a foire le dernier samedi du mois d'août, et le samedi, veille de Pâques. Géologie : constitution granitique. On parle le breton[32]. »

Une loi du modifia les limites des communes de Plougras et Loguivy-Plougras, transférant la section de Keradennec (comprenant quatre villages et l'étang de Beffou) à la commune de Plougras à la suite de la demande de la plupart de ses habitants « éloignés de six kilomètres de Loguivy-Plougras » et « ils n'ont pour se rendre à ce bourg presque toujours impraticable en hiver par suite du débordement des ruisseaux sortant de l'étang de Beffou »[33].

Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que Loguivy-Plougras possède une école de garçons ayant 77 élèves et une de filles en ayant 95. Il précise aussi que la forêt de Beffou, qui est sur son territoire, est vaste de 900 hectares et qu'elle a été vendue en 1856 et que l'ancienne église paroissiale, dédiée à saint Yvi, d'où la commune a tiré une partie de son nom, est en ruines, et qu'elle a été remplacée depuis 1855, pour les exercices religieux, par la chapelle de Saint-Émilion et que la commune possède aussi les chapelles du Dresnay et de Saint-Yves, mais que 6 autres chapelles sont en ruines, de même que les anciens manoirs de Tragore, de Kerhuel, de Keroué, de Lisdu, du Dresnay et du Scojou[27].

Le comte de Troguindy[Note 4] acheta en 1858 175 hectares de la forêt de Beffou, et en plus les 15 ha de l'étang et du moulin de Beffou[34]. Ce domaine du Brohet-Beffou devint les décennies suivantes l'un des plus importants et les plus dynamiques de la région ; le comte pratique principalement l'élevage des bovins et les cultures fourragères[35]. Il publia en 1882 "Mémoire sur le domaine de Brohet-Beffou"[36] : « ce mémoire est (...) la monographie la plus complète, à notre connaissance, que notre province possède d'une grande entreprise agricole ayant 25 ans de date et qui soit basée sur des prcédés de culture rationnels et scientifiques »[37].

En 1892 un cultivateur de la commune, Louis Kerhervé[Note 5], reçut un secours financier pour avoir eu « 16 enfants vivants »[38].

Le XXe siècle modifier

La Belle Époque modifier

Loguivy-Plougras fut fréquentée aux alentours de 1900, au temps des chasses à courre et des équipages : les châtelains de Coat-an-Noz, princes de Faucigny-Lucinge, tenaient dans l'auberge de Mme Cesson (« qui eût à l'époque autant de renom en Haut-Trégor, que n'en pouvait avoir, en Cornouaille, Julia Guillou ») leurs rendez-vous de chasse « où le prince de Monaco voisinait avec le comte de Blois et le comte de Kergourlay : tout l'armorial du Jockey-Club avec le dessus du panier du Gotha breton »[39].

En août 1900 le Conseil général des Côtes-du-Nord décide la construction d'une caserne de gendarmerie à Loguivy-Plougras[40].

 
La mairie et les écoles au début du XXe siècle (vue aérienne).

Le une réunion des maires et des principaux propriétaires des communes du canton de Plouaret est organisée à Loguivy-Plougras : « ces messieurs ont exprié leurs doléances au sujet des ravages causés aux récoltes par les sangliers », souhaitant l'organisation de « battues très actives »[41]. Le problème persiste par la suite : par exemple deux lieutenants de louveterie organisent le une battue dans la forêt de Beffou, tuant 2 laies et 4 marcassins ; « les cultivateurs de la région sont très satisfaits d'être débarassés de ces animaux malfaisants qui leur faisaient des dégâts appréciables »[42].

En juillet 1902 l'école de Loguivy-Plougras est classée première de France au 7e championnat de tir des écoles primaires de France (898 écoles ont participé au concours) et reçoit comme prix une carabine d'honneur et, pour un an, un tableau de bronze encadré sur lequel est inscrit le nom de l'école victorieuse[43].

En mars 1905 le maire de Loguivy-Plougras, Jean-Baptiste Jacob, est suspendu de ses fonctions[44] et révoqué peu après[45]. En 1908 les républicains l'emportent aux élections municipales, battant la droite réactionnaire[46].

En 1913 une polémique éclata à propos du vote d'une subvention par le conseil municipal pour rendre gratuit les fournitures scolaires des élèves des écoles publiques de la commune, ce qui provoqua l'indignation du journal La Croix qui précise que les deux écoles publiues accueillent 130 élèves alors que les deux écoles privées en accueillent plus de 320[47].

La Première Guerre mondiale modifier

Le monument aux morts de Loguivy-Plougras porte les noms de 149 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 8 sont morts en Belgique ; François Le Gall et Pierre Cidanel sont morts le lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr (Turquie) ; Yves Lefustec et Ferdinand Leyour sont morts tous les deux en Grèce de maladie contractée en service ; René Le Gaudy a été tué à l'ennemi en 1917 dans l'actuelle Macédoine du Nord ; François Cloarec et Jean-Marie Le Gall[Note 6] sont morts en captivité en Allemagne ; tous les autres sont morts sur le sol français dont François Clairon, Pierre Loriquer et Joseph Quéré, tous les trois décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, et les trois frères Le Calvez[48].

L'Entre-deux-guerres modifier

 
Loguivy-Plougras ː le programme des Fêtes de Saint-Émilion des 27 au (Journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest).

En novembre 1920 Mme veuve Alexis-Marie Le Calvez (née Émilie Piolot), cultivatrice, qui avait eu 14 enfants (11 vivants et 3 morts pour la France[Note 7]), obtint le prix Cognacq-Jay[49].

À partir du un service d'autobus est mis en place chaque lundi au départ du bourg de Loguivy-Plougras pour se rendre au marché de Guerlesquin[50].

Les luttes bretonnes étaient alors un sport très pratiqué dans la commune : un tournoi fut par exemple organisé le [51] et un autre fin août 1933[52]. Les fêtes locales de Saint-Émilion étaient organisées chaque année.

La région de Beffou-Guerlesquin devint dans l'Entre-deux-guerres un centre important d'élevage chevalin[53].

François Ménez évoque Loguivy-Plougras en 1936 : « Je n'avais pas revu Loguivy-Plougras depuis la semaine d'été que j'y passai avec Pierre Guéguen (...) il y a de cela plus de vingt ans, et cependant Loguivy n'a guère changé (...) L'atmosphère du petit bourg est restée telle qu'avant la guerre. Les bouleversements modernes ne l'ont pas touchée. Il subsiste dans les vieilles rues un air de prud'homie et de réserve cléricale, comme au temps où Mgr Dubourg, la gloire de Loguivy (...), y venait se reposer, abondamment pourvu en victuailles par les dames du Tiers-ordre et de la sainte Congrégation du Rosaire. (...) Également éloigné du chemin de fer et de la route royale (Route nationale 12), an hent royal (...), Loguivy a continué de vivre dans l'observance des vieilles coutumes, maintenant dans son parler l'accent le plus chantant du Trégor. Les bourrelets boisés du Coat-an-Noz et du Beffou, anciennement nommé Coat-ar-Marquiz, par où la vieille route romaine du Pavé s'ouvre de larges perspectives sur Guerlesquin et la campagne qui l'environne, lui font, à l'est et au sud, un rempart contre l'esprit du dehors. Par delà, c'est le pays de Kerné qui commence : de Bolazec, de Lohuec, de Coat ar C'herno (en Botsorhel), où même l'herbe ne pousse pas, tant la terre est dure, et où les voleurs de chevaux abandonnaient, dit-on, pour les y laisser mourir d'inanition, les bêtes fourbues (...) qui n'arrivaient pas à faire illusion sur un champ de foire. Les bonnes gens de Loguivy parlaient avec dédain de ce pays. C'était une expédition que de s'y rendre. (...) Par contraste avec ces terres jadis pauvres, et qui ont cessé de l'être, Loguivy était une paroisse prospère, charmante son décor de grands bois et de châteaux à demi en ruines comme Kerroué, de chapelles vétustes comme le Dresnay, dans les bas-fonds verdoyants, où chantent les eaux neuves du Guic, toute fraîches au sortir des monts. (...) »[39].

La Seconde Guerre mondiale modifier

Un article de presse datant de 1942 évoque le chêne de Karavès : « sa circonférence prise à la base (...) atteint 9,50 m. Sur cet ancêtre chenu les intempéries bretonnes se sont longtemps acharnées, creusant l'intérieur à tel point qu'un des fermiers s'en servit pour loger des moutons »[54].

Le monument aux morts de Loguivy-Plougras porte les noms de 36 personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale[48]. Parmi elles, douze personnes qui habitaient au Dresnay, soupçonnées d'aider les résistants, probablement dénoncés, furent victimes de la rafle allemande du dimanche et déportées au camp de concentration de Neuengamme : 4 sont nées à Loc-Envel : Lucien Augel (père) et Lucien Augel (fils) meurent tous les deux le même jour le au Kommando de travail Schwesing-Husum ; Robert Augel, autre fils de Lucien Augel (père), décède à Husum en 1944 ; Théophile Omnès est porté disparu en Allemagne le  ; 6 sont nées à Loguivy-Plougras : Yves Toudic (décédé le ), Armand Bescond (décédé le à Husum), Jérôme Georgelin (victime du naufrage du Cap Arcona alors qu'il allait être rapatrié), Léon Leroux (disparu en Allemagne), Henri Pennehoat (décédé le au Camp de concentration de Farge) et François Person (le seul à être revenu vivant, mais il est décédé peu après son retour le ) ; Yves-Marie Le Boulch (décédé le à Kaltenkirchen), originaire de Lohuec et Auguste Person (décédé le à Kaltenkirchen), né à Plounévez-Moëdec et frère de François Person[55]. Par ailleurs André Penglaou, résistant FFI est tué à l'ennemi le à Plougras ; Eugène et Pierre Queniat, aussi résistants, ont été fusillés le à Plouaret[48].

Parmi les autres victimes de cette guerre, Joseph Robin et Pierre Le Bihan sont décédés au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; Prosper Le Boulch et Mathurin Huitorel sont morts de maladie au printemps 1940, le premier à Brest, le second à Pabu ; Alexandre Le Blanc est mort lors du naufrage du cargo Jumièges en 1942 au large de Minorque ; Joseph Rolland est tué à l'ennemi le en Tunisie ; Robert Decote est mort de maladie en 1943 en Allemagne et Yves Le Bon de maladie le à Saint-Mandé, de même que Yves Le Vot le à Paris et Jean Le Jan le à Guer ; enfin Yvette Roussel est une victime civile de la guerre, tuée le lors du mitraillage par des avions alliés d'un garage de Loguivy-Plougras utilisé par les Allemands[48].

L'après Seconde Guerre mondiale modifier

Deux soldats originaires de Loguivy-Plougras (Jean Le Goff et Eugène Landouar) sont morts durant la Guerre d'Indochine et trois (Yves Barbier, Jean Le Guen et Yves Morvan) pendant la Guerre d'Algérie[48].

L´école primaire publique mixte du village du Dresnay est inaugurée en 1884 par le maire de Loguivy-Plougras Le Meur. Elle cesse de fonctionner en 1989[56]

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793   Yves Ollivier[Note 8]   Officier public.
avant 1804 1808 François Salaun[Note 9]    
1808 1809 Pierre Péron[Note 10]   Notaire. Aussi maire de Plougras.
1809 1819 Pierre Le Borgès[Note 11]   Cultivateur.
avant 1819 1830 Claude René Le Lagadec[Note 12]   Capitaine de dragons au régiment de Languedoc. Inhumé au château de Kerroué.
1823 1830 François Le Dantec[Note 13]   Propriétaire. Seulement adjoint au maire (remplaçant le maire absent).
1830 1843 Yves Merrien[Note 14]   Cultivateur.
1843 1851 François Marie L'Hévéder[Note 15]   Notaire.
1851 1854 Pierre Le Borgès[Note 16]   Propriétaire.
1854 1860 Yves Merrien   Déjà maire entre 1830 et 1843.
1861 1865 Yves Marie Turquet de Beauregard[Note 17]   Notaire.
1865 1871 Yves Marie Geffroy[Note 18]   Cultivateur. Propriétaire.
1871 1873 Noël Jean Le Meur[Note 19]   Notaire.
1874 1881 Pierre Marie Le Teurnier[Note 20]   Cultivateur.
1881 1895 Noël Jean Le Meur   Déjà maire entre 1871 et 1873.
1895 1897 Guillaume Jean Le Bruno[Note 21]   Cultivateur.
1897 1905 Jean-Baptiste Jacob[Note 22]   Suspendu de ses fonctions en mars 1905 et révoqué en avril 1905. Cultivateur.
1905 1905 François Le Teurnier[Note 23]   Démissionne en 1905.
1906 1908 François Boudehen[Note 24] Droite réactionnaire Cultivateur. Propriétaire.
1908   Jean Corlay[Note 25] Rad.soc. Notaire. Conseiller général du canton de Plouaret en 1924. Réélu en 1929 et 1935[57].
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1945   Jean Guyader[58]   Cultivateur au Quinquis
ca. 1950 1955 Léon Corlay[Note 26]   Notaire. Fils de Jean Corlay, maire entre 1908 et ?
1955 1965 Eugène Quéniat[Note 27]   Maréchal-ferrant
1965 mars 1971 Joseph Le Guyader    
mars 1971 mars 1983 Guillaume Henry[Note 28]   Cultivateur.
mars 1983 mars 1989 Jean Péron    
mars 1989 mars 2001 Émile Le Gall DVD Agriculteur
mars 2001 mars 2008 Thérèse Perron DVG Directrice de maison de retraite
mars 2008 En cours Jean-François Le Gall DVD Transporteur
Réélu en 2014 et en 2020

Démographie modifier

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 8801 8752 1232 0742 5412 9893 0843 3033 315
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 2783 1983 0673 4253 5833 2123 1772 9692 957
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 9673 0202 9532 8152 6512 5972 5442 2701 987
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 8331 6041 3671 1901 0211 002986963959
2014 2019 2021 - - - - - -
903813792------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[59] puis Insee à partir de 2006[60].)
Histogramme de l'évolution démographique

Personnalités liées à la commune modifier

  • Saint Émilion est patron de la paroisse. Son culte remonte au XVe siècle. À cette époque, Alain de Plougras, seigneur de Trogorre, en Loguivy, s'en alla combattre les Anglais en Guyenne avec l'armée du comte de Penthièvre dont il était le vassal, et avec les troupes des comtes de Dunois, de Foix et d'Armagnac, envoyés par Charles VII. Il livra bataille sous les murs de Saint-Émilion près de Bordeaux. Il séjourna ensuite dans cette ville avec le comte de Penthièvre.

Heureux de trouver si loin une ville qui portait le nom d'un saint breton, Alain de Plougras aurait décidé de lui édifier à son retour, un sanctuaire. En effet saint Émilion est né à Vannes, il fut intendant général du duc de Vannes. L'histoire raconte qu'il dérobait les biens de son maître pour les donner aux pauvres. Il partit dans le Bordelais et se fit ermite. Il mourut en 787.

Saint Émilion est prié pour obtenir de belles moissons. Sa statue est encadrée d'une gerbe de froment.

Le pardon a lieu le dernier dimanche du mois d'août.

Lieux et monuments modifier

Monuments historiques modifier

La commune abrite trois monuments historiques :

Le pardon de Saint-Émilion, très fréquenté par le passé, est célébré le dernier dimanche du mois d'août[62]

  • la chapelle Notre-Dame du Dresnay, édifiée à la fin du XVIe siècle. Sa façade occidentale a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [63] ;

Autres sites et monuments modifier

  • Un sentier d'interprétation dans la forêt du Beffou, réalisé par l'office national des forêts permet de découvrir l'allée couverte du Brohet et l'ancienne voie gallo-romaine qui surplombe la commune.
  • La motte castrale du Beffou (en Plougras, lais toute proche de la limite communale).
  • La motte féodale de Trogorre, dont le château aurait été détruit, selon la tradition, pendant la guerre de succession de Bretagne entre 1341 et 1364. Le site conserve les traces d'une basse-cour[65].
  • La chapelle Saint-Ivy, dédiée à saint Ivy, est l'ancienne église paroissiale et présente une architecture très ouvragée. Reconstruite en 1860-1864 à la place d'une ancienne église de style Beaumanoir, restaurée en 1935, elle comprend un fenestrage du XVIe siècle. La balustrade formant l'entrée de l'ancien cimetière qui l'entoure est constituée par les pierres de l'ancien ossuaire datant du XVIIe siècle[66].
  • Chapelle Sainte-Catherine de Kerroué.
  • La maison du Dresnay, ancien manoir qui a lui-même succédé au château éponyme, détruit lors de la guerre de Succession de Bretagne, berceau de la famille du Dresnay, puis passé aux mains de la famille de Quelen à la fin du XIVe siècle à la suite du mariage de Marie du Dresnay avec un seigneur de Quelen[67].
  • La maison de Guerniou (limite XVIe et XVIIe siècles). Propriété probablement bâtie par une famille de marchands[68],[69].

Héraldique modifier

  Blason
D'argent à la croix pattée et alésée de gueules à dextre et à la croix ancrée de sable à senestre, cette dernière accompagnée de trois coquilles de gueules, le tout surmonté d'un sanglier de sable[70].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Littérature modifier

  • Martial Sellin, Le fou de Beffou, roman policier (M.S. Édition).

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Extraction artisanale de minerai de fer
  3. La châtellenie du Menez était en Plougras.
  4. Adolphe-Jean-Marie Robiou de Troguindy, né le à Lannion, décédé le à Lannion.
  5. Louis Kerhervé, laboureur, né le à Loguivy-Plougras, décédé le à Loguivy-Plougras ; son épouse, Françoise Goasdoué est née le à Quemperven.
  6. Jean-Marie Le Gall, né le à Loguivy-Plougras.
  7. Ces trois frères morts pour la France sont Yves Marie Le Calvez, né le à Calanhel, disparu le à Bailleul-Sir-Berthoult (Pas-de-Calais) ; Pierre Marie Le Calvez, né le à Calanhel, mort des suites de ses blessures le à Belloy/(Somme) et Guillaume Marie Le Calvez, né le à Loguivy-Plougras, décédé de maladie contractée en service le à Compiègne.
  8. Yves L'Ollivier.
  9. François Salaun, né vers 1760.
  10. Pierre Péron, né le à Lohuec, décédé le à Loguivy-Plougras.
  11. Pierre Le Borgès, né le à Loguivy-Plougras, décédé après 1819.
  12. Claude René Le Lagadec, né le au château de Kerroué en Loguivy-Plougras, décédé le à Morlaix.
  13. François Le Dantec, né le à Loguivy-Plougras, décédé le à Loguivy-Plougras.
  14. Yves Merrien, né le à Plouaret, décédé le à Loguivy-Plougras.
  15. François Marie L'Hévéder, né le à Camlez, décédé le à Mellionnec.
  16. Probablement Pierre Le Borgès, né le à Loguivy-Plougras, décédé le à Loguivy-Plougras.
  17. Yves Marie Turquet de Beauregard, né le à Plouaret, décédé le à Loguivy-Plougras.
  18. Yves Marie Geffroy, né le à Plufur, décédé le à Loguivy-Plougras.
  19. Noël Jean Le Meur, né le à Pluzunet, décédé le à Pontrieux.
  20. Pierre-Marie Le Teurnier, né le à Loguivy-Plougras, décédé le à Loguivy-Plougras.
  21. Guilkaume Jean Le Bruno, né le à Trégrom,décédé le à Loguivy-Plougras.
  22. Jean -Baptiste Jacob, né le à Loguivy-Plougras, décédé.
  23. François Marie Le Teurnier, né le à Loguivy-Plougras, décédé le à Loguivy-Plougras.
  24. François-Marie Boudehen, né le à Loguivy-Plougras, décédé le à La Salle en Loguivy-Plougras.
  25. Jean Marie Corlay, né le à Pommerit-le-Vicomte, décédé le à Loguivy-Plougras.
  26. Léon Corlay, né le à Loguivy-Plougras, décédé le à Rennes.
  27. Eugène Quéniat, né le à Loguivy-Plougras, décédé le à Loguivy-Plougras.
  28. Guillaume Henry, né le à Coat Déro en Loguivy-Plougras, décédé le .

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Sous la direction de Catherine Tosser et Jean-Jacques Rioult, "Architecture rurale en Bretagne", Lieux-dits Éditions, 2014, (ISBN 978-2-36219-099-5).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Loguivy-Plougras et Lannion », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lannion_aero » (commune de Lannion) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Lannion_aero » (commune de Lannion) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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  59. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  60. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  61. Modèle:Lérimée.
  62. « Le pardon de Loguivy-Plougras », sur infobretagne.com (consulté le ).
  63. Notice no PA00089310, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  64. Notice no PA00089312, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  65. http://bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr/files/original/1aaa74cbb6ca62b153dc795eea2520a6.pdf
  66. http://fr.topic-topos.com/chapelle-saint-ivy-loguivy-plougras
  67. http://fr.topic-topos.com/maison-du-dresnay-loguivy-plougras
  68. Notice no IA22016945, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  69. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 155.
  70. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=13328

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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