Lionel Sharples Penrose, né le et mort le , est un psychiatre, médecin généticien, pédiatre, mathématicien et auteur de problèmes d'échecs, qui a réalisé des travaux pionniers sur la génétique de la déficience intellectuelle[2],[3]. À partir de 1945, il entre à l'University College de Londres en tant que professeur d'eugénisme (la chaire Galton), puis à partir de 1963, de génétique humaine. En 1965, il prend sa retraite devenant alors professeur émérite jusqu'à sa mort en 1972[4].

Lionel Penrose
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
St John's College
Leighton Park School (en)
The Downs, Malvern College Prep School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Mère
E Josephine Penrose (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Alexander Doyle Peckover Penrose (d)
Roland Penrose
Bernard Edmund Penrose (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Margaret Leathes (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Oliver Penrose (en)
Roger Penrose
Jonathan Penrose
Shirley Hodgson (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinction
Archives conservées par
Albert Sloman Library (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Scolarité modifier

Lionel Penrose suit des études à l'école de Colwall, puis à l'école quaker Leighton Park School à Reading[4]. En 1916, en tant qu'objecteur de conscience, il sert dans la Friends' Ambulance Unit sous l'égide de la Croix-Rouge britannique (en) (BRCS) en France pendant la Première Guerre mondiale.

Après la démobilisation, il reprend des études à St John's College où il fait partie de la société secrète étudiante Cambridge Apostles[4].

Une fois diplômé de Cambridge, Lionel Penrose étudie pendant un an à l'université de Vienne au département de psychologie. De 1928 à 1930, il termine ses études au St Thomas' Hospital par un doctorat en médecine[5].

Carrière modifier

Dès les années 1930, Penrose entreprend des recherches sur la schizophrénie, concevant des tests d'intelligence de nature non verbales qui sont toujours utilisés. Dans la foulée des études de Ivar Asbjørn Følling, il étudie la phénylcétonurie. En 1938, dans une publication à la MRC, il est le premier à étudier la génétique de la déficience intellectuelle de façon rigoureuse. Dans ce rapport, il constate que les proches de patients atteints de déficience grave sont rarement affectés tandis que les proches de patients plus faiblement déficients sont également souvent faiblement déficients.

Il poursuit ses études sur les "déficiences mentales" selon le vocabulaire de l'époque en tentant d'identifier les causes. Il étudie les causes génétiques et chromosomiques. Il publie l'ensemble de ces travaux dans le livre The Biology of Mental Defect (Sidgwick and Jackson, Ltd., London, UK, 1949)[4].

Après la deuxième guerre mondiale, il devient une figure centrale de la génétique médicale britannique. Professeur d'eugénisme à l'University College de Londres, de 1945 à 1963. Il fait changer le nom de cette matière pour se définir professeur de génétique humaine à partir de 1963. En effet, il considère que le mot eugénisme est connoté car il est associé à des politiques de purification raciale. Le successeur de Penrose, Harry Harris, a également signalé que s'il a fallu 18 ans à Penrose pour changer légalement le titre de la chaire, c'est à cause de problèmes juridiques associés au don original de Francis Galton, mais qu'en pratique il n'utilisait pas le titre du poste.

En 1965, il prend sa retraite et reste professeur émérite du college.

Travaux et héritage modifier

Les lois de Penrose modifier

Les lois de Penrose[6],[2] établissent que les tailles des populations carcérales sont inversement proportionnelles au nombre de personnes en hôpital psychiatrique, mais cette loi est généralement considérée comme une sur-simplification[7].

La méthode Penrose modifier

La méthode Penrose défini que dans une assemblée, le nombre de représentants doit être proportionnel à la racine carrée de la population, afin que le poids respectif des votants soit correctement représenté. En effet, Penrose est à l'initiative de l'indice de pouvoir de Banzhaf.

Figure de proue quaker modifier

Membre de la Société des Amis, Penrose est actif dans le mouvement de lutte pour la prévention de la guerre en 1950.

Compositeur d'échecs modifier

Un de ses problèmes d'échecs est paru dans le British Chess Magazine en 1949[8],[9]

Récompenses modifier

  • Les recherches de Penrose sur le syndrome de Down lui permettent d'obtenir le prix "Joseph P. Kennedy Jr. Foundation".

Famille modifier

Lionel Penrose est le fils de James Doyle Penrose et membre de la famille de Priscilla Hannah Peckover par sa mère, famille Quaker britannique anoblie.

Le frère de Lionel est Roland Penrose.

En 1928, Lionel Penrose épouse Margaret Leathes. Ils ont 4 enfants :

Notes et références modifier

  1. « Lionel Penrose Papers »
  2. a et b L. S. Penrose, « Mental Disease and Crime: Outline of a Comparative Study of European Statistics », British Journal of Medical Psychology, vol. 18, no 1,‎ , p. 1–15 (DOI 10.1111/j.2044-8341.1939.tb00704.x)
  3. Thomas Bewley, « Lionel Penrose, Fellow of the Royal Society », Psychiatric Bulletin, vol. 24, no 12,‎ , p. 469 (DOI 10.1192/pb.24.12.469  )
  4. a b c et d « Lionel Sharples Penrose Moncrieff », Royal College of Physicians, Royal College of Physicians, vol. VI,‎ , p. 375 (lire en ligne, consulté le )
  5. H Harris, « Lionel Sharples Penrose (1898–1972) », Journal of Medical Genetics, vol. 11, no 1,‎ , p. 1–24 (PMID 4600008, PMCID 1013083, DOI 10.1136/jmg.11.1.1)
  6. P. L. Hartvig et E. Kjelsberg, « Penrose's Law revisited: The relationship between mental institution beds, prison population and crime rate », Nordic Journal of Psychiatry, vol. 63, no 1,‎ , p. 51–56 (PMID 18985517, DOI 10.1080/08039480802298697, hdl 10852/27918  , S2CID 23873740)
  7. Herschel Prins, Offenders, Deviants or Patients?, Routledge, , 3rd éd. (ISBN 9781135447311, lire en ligne), p. 50 :

    « Careful examination ... reveals that such a state of affairs is not as clear cut as Penrose and other later writers have suggested. »

  8. (en) Harold M. Lommer, 1357 End-game Studies : The Best Chess Compositions 1935-1973, London, Pitman Publishing, , 234 p. (ISBN 0-273-31635-4), p. 108 et 205
  9.  :
    L. S Penrose

    British Chess Magazine 1949

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    33
    22
    11
    abcdefgh
    Les Blancs peuvent gagner par 1.Fe5 Cxe5 2.Da1 Cg4 3.Dh8+, etc. mais les Noirs égalisent par 2...Cf3!.
  10. "Professor Penrose and his associates have been responsible over the years for studies which touch all aspects of human genetics, include genetic analyses of most of the known hereditary diseases, contributions to mathematical genetics, biochemical genetics, the study of gene linkage in man, and theoretical work on the mutagenic effect of ionizing radiations. Most recently their attention has been turned to abnormalities of human chromosomes associated with congenital defects, particularly mongolism [Down syndrome]."
  11. Lasker Award to LS Penrose
  12. (en) Al Seckel (en) (préf. Douglas Hofstadter), Masters of Deception : Escher, Dalí & the Artists of Optical Illusion, New York, Sterling Publishing, , 320 p. (ISBN 1-4027-0577-8), p. 83 [lire en ligne].

Liens externes modifier