Linthal (Haut-Rhin)

commune française du département du Haut-Rhin

Linthal
Linthal (Haut-Rhin)
L'entrée du village de Linthal par le côté sud.
Blason de Linthal
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Thann-Guebwiller
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Guebwiller
Maire
Mandat
Maurice Kech
2020-2026
Code postal 68610
Code commune 68188
Démographie
Population
municipale
586 hab. (2021 en diminution de 5,64 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 56′ 51″ nord, 7° 07′ 52″ est
Altitude Min. 429 m
Max. 1 320 m
Superficie 20,84 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Guebwiller
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guebwiller
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Linthal
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Linthal
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Voir sur la carte topographique du Haut-Rhin
Linthal
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Linthal

Linthal [lintal] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie modifier

Localisation modifier

Le village est dispersé dans un vallon, au bord de la rivière de la Lauch jusque sur les hauteurs du Petit Ballon, sur un ruisseau qui descend du Hilsenfirst. Les habitants sont baptisés les Linthalois.

La commune est à 2,6 km de Lautenhachzell, 3,2 de Lautenbach, 5,9 de Buhl et 9,5 de Guebwiller[1].

C'est une des 201 communes réparties sur quatre départements : les Vosges, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône[2] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

Géologie et relief modifier

  • Le col du Hilsenfirst et la chaîne des Vosges près du Hohneck[3].
  • Sorbier des oiseleurs, col du Hilsenfirst[4].

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan, par le BRGM :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Sismicité modifier

Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[5].

Toponymie modifier

Première mention du village à partir du XIIe siècle.

  • Lindtal, 1154
  • Linttalweg 1543
  • Leintal, 1576
  • Lintel, 1724
  • Linthall, 1775

Écarts et lieux-dits modifier

  • Hilsen
  • Obersengern
  • Remspach
  • Rimbuhl
  • Hoefen
  • Lintelkopf
  • Linzermatt
  • Schnapsacker
  • Lac de la Lauch
  • Durbahl

Hydrographie et les eaux souterraines modifier

 
Ruisseau le Linthalbach, dans le village.

Cours d'eau modifier

  • La Lauch
  • Linthalbach
  • Belchenbach
  • Höllruntz
  • Schmelzrunz
  • Schellrunz
  • Klinzruntz
  • Rivière La Vieille Thur
15 ruisseaux traversent le territoire de Linthal[6]

Lacs modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 551 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 320,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].

Statistiques 1991-2020 et records LINTHAL_SAPC (68) - alt : 488m, lat : 47°56'29"N, lon : 7°06'50"E
Records établis sur la période du 01-05-2009 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1,1 −1,1 1,3 4,6 7,8 11,4 13,2 13 9,8 6,3 2,8 −0,1 5,7
Température moyenne (°C) 1,4 2 5,8 10,1 13,3 17 18,9 18,7 14,8 9,9 5,6 2,6 10
Température maximale moyenne (°C) 3,9 5 10,3 15,6 18,7 22,7 24,7 24,4 19,8 13,6 8,3 5,2 14,4
Record de froid (°C)
date du record
−12,8
24.01.17
−15,5
05.02.12
−9,4
08.03.10
−4,1
04.04.22
−0,6
06.05.19
4,9
05.06.09
6,5
03.07.11
5,6
26.08.18
2,4
26.09.18
−3,5
29.10.12
−7,8
30.11.10
−17,4
20.12.09
−17,4
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
15,7
01.01.23
18,3
24.02.21
23,5
31.03.21
27,6
28.04.12
31,1
25.05.09
34,4
19.06.22
36,2
05.07.15
35,2
04.08.22
30,1
01.09.09
26
07.10.09
20,3
02.11.20
16,8
31.12.22
36,2
2015
Précipitations (mm) 147,6 118,1 112,4 80,2 105,8 88,4 89,8 88,1 84,8 119,4 119,3 166,7 1 320,6
Source : « Fiche 68188002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
3,9
−1,1
147,6
 
 
 
5
−1,1
118,1
 
 
 
10,3
1,3
112,4
 
 
 
15,6
4,6
80,2
 
 
 
18,7
7,8
105,8
 
 
 
22,7
11,4
88,4
 
 
 
24,7
13,2
89,8
 
 
 
24,4
13
88,1
 
 
 
19,8
9,8
84,8
 
 
 
13,6
6,3
119,4
 
 
 
8,3
2,8
119,3
 
 
 
5,2
−0,1
166,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Linthal est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guebwiller, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[17] et 28 756 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,4 %), prairies (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), zones urbanisées (1,7 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communications et transports modifier

Voies routières modifier

La D 430 permet d'atteindre le lac de la Lauch, le lac du Ballon[23], le Markstein et une autre route à la sortie gauche, au nord du village, le Boenlesgrab où se trouve une ferme auberge.

A35 à Réguisheim, échangeur n°9 Niederentzen et n°8 Niederhergheim.

Transports en commun modifier

Transport collectif : Une liaison par bus est assurée à destination de Mulhouse avec 2 allers-retours quotidiens et à destination de Guebwiller avec 6 allers-retours quotidiens[24].

SNCF modifier
 
Gare de Metzeral.

Intercommunalité modifier

Commune membre de la Communauté de communes de la Région de Guebwiller.

Histoire modifier

Un village relevant du chapitre de Lautenbach modifier

La première mention du village apparaît dans les archives sous la dénomination de « Lindtal » en 1154[25] époque à laquelle il appartenait partiellement à la prévôté de Lautenbach[26]. Les chanoines de Lautenbach en devinrent les véritables propriétaires en 1363.

Il est gouverné par le chapitre ecclésiastique de Lautenbach propriétaire des terres de cette vallée encaissée et entourée de montagnes jusqu'à la Révolution. À l'origine le village est occupé par une petite communauté de paysans qui vit du bétail et de la transhumance. En 1251, les habitants de Linthal voulurent construire un moulin sans l'accord du chapitre. Ils furent réprimandés et durent démolir le moulin qu'ils avaient déjà installé. Les charrons furent par contre autorisés à couper du bois dans la forêt du Wartbuhl appartenant au chapitre.

Le lent déclin du village modifier

 
Entrée du village de Linthal par le côté nord.

Le village se dépeuple à la suite des différentes guerres du Moyen Âge et des épidémies de peste et de choléra. Après la guerre de Trente Ans le village se repeuple de nouveau grâce à l'arrivée d'habitants originaires de Suisse qui commencent à défricher les forêts sur les pentes de la montagne. C'est à la suite de ces défrichements qu'apparaissent les hameaux où s'installent des marcaires qui vivent de l'élevage du bétail.

Un village indépendant modifier

À la Révolution, en 1797, Linthal devient un village autonome et compte alors 900 habitants. À partir du XIXe siècle, le nombre d'habitants progresse considérablement, passant en 1832 à 1 200 habitants.

Le village se repeuple modifier

L'installation d'usines textiles et les travaux en forêt procurent du travail à une importante partie des habitants de la vallée. En 1871, Linthal compte 1 222 habitants. Ensuite un lent déclin s'amorce. En 1910, la population chute à 1 003 habitants. La Première Guerre mondiale n'arrange pas les choses, le front qui passe à proximité des montagnes faisant d'énormes dégâts. L'agriculture de montagne en souffre particulièrement et les paysans sont obligés de descendre de la montagne et de s'installer dans les villages.

La Première Guerre mondiale modifier

Commune lourdement marquée par la Première Guerre mondiale. Les troupes allemandes incendient, le , les maisons se trouvant dans l'Unterdorf et le quartier du Hoefen. Les annexes sont évacuées en février et , tandis que les combats font rage au Hilsenfirst. L'usine de tissage Klein frères est partiellement détruite. Après les hostilités, elle est reconstruite. Le futur maréchal Erwin Rommel (1891-1944) fit aussi ses premières armes sur le front du Hilsenfirst.

La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[27].

La Seconde Guerre mondiale modifier

Le village de Linthal est libéré le par une patrouille de la 4e Division Marocaine de Montagne venue de Guebwiller et par le Corps franc Pommiès descendant des hauteurs du Markstein (Massif des Vosges).

Héraldique modifier

Les armes de Linthal se blasonnent ainsi :
« D'or au tilleul de sinople sur une terrasse de gueules, chargée de deux clous d'argent passées en sautoir[28]».

Le tilleul rappelle l'étymologie du nom de Linthal, la vallée du tilleul, et les clous la clouterie artisanale de la Nagelschmide. Pour connaitre le blason de Linthal, veuillez consulter l'armorial du Haut-Rhin.

Politique et administration modifier

Budget et fiscalité 2021 modifier

 
Mairie-école de Linthal.

En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[29] :

  • total des produits de fonctionnement : 433 000 , soit 711  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 362 000 , soit 595  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 135 000 , soit 221  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 244 000 , soit 401  par habitant ;
  • endettement : 326 000 , soit 535  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 8,17 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 21,82 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 86,62 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 710 [30].

Économie modifier

Entreprises et commerces modifier

Agriculture modifier

  • Fermes, Apiculteur[31].
  • Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses[32].
  • Élevage d'ovins et de caprins.
  • Élevage d'autres animaux.

Tourisme modifier

  • Restaurant alsacien : Auberge "La vallée des tilleuls"[33].
  • Hôtel restaurant "Au sapin"[34].
  • Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée.
  • Marcairie.

Commerces modifier

  • Commerces et services de proximité[35].
  • Exploitation forestière.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
2001 2014 Robert Weigel[36] SE  
2014 En cours
(au 31 mai 2020)
Maurice Kech [37]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE  

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].

En 2021, la commune comptait 586 habitants[Note 3], en diminution de 5,64 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861
1 0211 0171 2001 2271 1631 1831 2071 1711 207
1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905
1 2191 2221 1891 1671 1401 2041 0881 0291 040
1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
1 003753818770748714699667640
1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
548523512575607639607586-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Établissements d'enseignements[42] :

  • École maternelle et primaires,
  • Collèges à Buhl, Munster, Saint-Amarin, Guebwiller,
  • Lycées à Guebwiller, Munster.

Santé modifier

Professionnels et établissements de santé[43] :

  • Médecins à Lautenbach, Buhl, Guebwiller, Wuenheim, Soultzmatt,
  • Pharmacies à Lautenbach, Buhl, Guebwiller, Soultzmatt, Soultz-Haut-Rhin, Saint-Amarin,
  • Hôpitaux à Guebwiller, Oderen, Rouffach, Munster.

Cultes modifier

Lieux et monuments modifier

Patrimoine religieux :

L'église Sainte Marie Madeleine modifier

Jusqu'en 1837, date de construction de cette église, Linthal formait une seule et même paroisse avec Lautenbach et relevait alors du doyenné de Marckolsheim, évêché de Strasbourg. L'église comporte un clocher-porche en vaisseau unique et un chœur à une travée, l'abside étant semi-circulaire.

Mobilier[46]:

Chapelle Notre Dame des Sept-Douleurs modifier

Cette petite chapelle située au milieu de l'ancien village a été bâtie en 1761[52], comme le prouve la date qui se trouve sur le linteau de la porte d'entrée. Elle était église locale avant la construction de l'église Sainte-Marie-Madeleine. Elle a d'abord été dédiée à Marie Madeleine puis a été consacrée à Notre-Dame des Sept Douleurs après la construction de l'église paroissiale. Un grand Christ en forme de croix se trouve au-dessus de la porte et mentionne l'année 1762. Il a été restauré en 1852, puis lors des différentes rénovations entre 1980 et 1983. Le tableau d'autel représente une crucifixion. Sur la façade occidentale de la chapelle se trouve un Christen bois, qui remonte à 1762[53], et plusieurs fois restauré depuis.

Cloche de la chapelle de 1655[54],[55].

La cloche installée sur le clocher de la chapelle a été commandée en 1655 par le Chapitre de Lautenbach. Sur le fronton de la cloche, on trouve les armes de la ville de Bâle et le nom du fondeur, Rodt Hans Ulrich, ainsi que les patronymes des parrains (ou donateurs): les familles Cladt et Ritter. La cloche a sans doute été fondue à Bâle[56],[57].

Tableaux de la chapelle[58] :
  • Tableau sainte Apollonie d'Alexandrie[59].
  • Tableau saint Gengoulph[60].
  • Tableau saint Joseph[61].
Tableau saint Joseph à l'Enfant[62].
  • Tableau : Vierge à l'Enfant[63].
  • Tableau Immaculée Conception[64].

Oratoire du Hilsen (1860 ?) modifier

L’oratoire du Hilsen a été construit entre 1856 et 1860, à l’initiative de l’abbé François-Joseph Schmidt (1801-1880), premier curé de la paroisse[65].

Oratoire du Hoefen modifier

Comme les cultivateurs des hameaux d’altitude étaient géographiquement éloignés de la « maison de Dieu », le prêtre a doté les hauteurs de lieux de recueillement de proximité[66].

Croix de chemin modifier

Croix de chemin[67] XIXe siècle (?).

Chapelle et Vierge à l'Enfant de la Kuppelstatt modifier

1. Un oratoire entouré de forêt

L’oratoire du Kuppelstatt, était situé au milieu de la forêt, sur un piton rocheux et au carrefour des sentiers qui relient, l’un le Remspach à Linthal, l’autre le Remspach au Hoefen. Sa construction semble correspondre à la période 1855 à 1860. Cet oratoire contenait une magnifique Vierge à l’Enfant polychrome plus connue sous la dénomination « Notre-Dame du Kuppelstatt » L’étymologie du mot Kuppelstatt semble être issue des deux mots allemands: Kuppeln (lier, attacher ou faire rencontrer) et Stätte (lieu, endroit ). Il est donc le lieu de rencontre de deux chemins. Il peut aussi signifier l’endroit où les couples ou futurs couples se rencontraient en se donnant rendez-vous.

Durant le premier conflit mondial, cette chapelle a été la cible de tirs croisés entre les troupes allemandes stationnées au Remspach et les soldats français cantonnés sur le versant opposé au Gustiberg et à l’Eck. Plusieurs tranchés creusées par l’armée du Kaiser sillonnent encore de nos jours ce site baptisé «Kapellstellung» dans les comptes rendus et rapports journaliers de l’armée allemande. En 1915, de violents combats faisaient rage dans les proches environs de cet oratoire. Le commandement allemand décida alors de détruire cette bâtisse qui servait de repère à l’ennemi. Il fit appeler le prêtre de Linthal, pour vider la chapelle de son contenu avant la destruction totale. Selon la tradition orale, un soldat a été chargé de porter la Vierge à l’enfant, jusqu’à l’église paroissiale. Elle a été déposée sur l’autel de la Vierge, lieu où elle se trouve encore de nos jours[68],[69]. Le , la paroisse a inauguré un nouvel oratoire, érigé avec les dommages de guerre perçus pour l’ancien, à un nouvel emplacement situé plus près des maisons d’habitation du Niederremspach.

2. La Vierge à l’Enfant.

Cette statue couronnée est représentée comme la femme de l’Apocalypse avec une lune sous ses pieds. D’une hauteur de 1,46m, elle est en bois polychrome, Les ateliers Brutschi de Ribeauvillé l’ont restaurée en 1935. La Vierge hanchée est debout sur un croissant de lune à visage humain. Elle tient le Christ assis sur sa main gauche et un sceptre dans la main droite.

L’enfant, nu croise les jambes, bénit le fidèle de la main droite et tient un globe surmonté d’une croix dans l’autre main. Ses cheveux bouclent en grosses coquilles. Par-dessus une robe froncée, la Vierge porte une cape drapée de manière traditionnelle, moulant une jambe tout en formant ailleurs de fins plis cassés. L’œuvre la plus proche est la statue de Sainte Catherine qui se trouve dans la basilique de Thierenbach, mais les plis sont également à comparer avec une Vierge conservée à Karlsruhe, dont l’auteur est le sculpteur Hans Wydyz originaire de Meissen en Saxe.

Ce dernier œuvra dans tout le Rhin supérieur depuis Strasbourg jusqu’à Fribourg-en-Brisgau entre 1492 et 1518. Les spécialistes de l’art de la sculpture de la fin du Moyen âge, pensent pouvoir dater cette statue entre 1480 et 1520. Mais les visages épais et graves ne répondent guère aux schémas de la fin du XVe siècle. La polychromie et une restauration hardie en sont probablement la cause.

3. Vers un pèlerinage marial

Après le retour de la statue des ateliers de Ribeauvillé, le prêtre, Alphonse Marrer chargé d’âmes de la paroisse de 1932 à 1937, émit le souhait d’ériger un pèlerinage marial autour de cette Vierge à l’Enfant. L’atelier Brutschi n’avait pas été choisi au hasard puisque le curé Marrer, avant sa nomination à Linthal, occupait un poste de vicaire dans cette cité des Ménétriers.

L’ecclésiastique entreprit alors diverses démarches auprès de l’Evêché de Strasbourg afin d’obtenir cette autorisation. Mais toutes ses demandes furent rejetées par l’Evêque. Il fit néanmoins réaliser avec l’approbation épiscopale, une importante quantité de cartes postales et fit imprimer des images souvenir comportant au recto la reproduction de la statue et sur le verso une prière de dévotion à la Vierge. En 1937 l’abbé Marrer, appelé à d’autres fonctions, quitta la paroisse du Haut-Florival, pour s’installer à Biesheim sur les bords du Rhin. Avec le départ du prêtre, les demandes de pèlerinage furent interrompues, car son remplaçant et le conseil de fabrique ne firent aucune nouvelle démarche.

Un pèlerinage marial ne vit donc jamais le jour à Linthal. Pourtant un article, paru en 1973 dans une publication d’une société de science historique, sur les pèlerinages en Alsace mentionne : « il faut remarquer que, depuis un temps immémorial des pèlerinages d'ordre matrimonial étaient courants : au Schäfertal de Soultzmatt, et à Linthal à la chapelle montagnarde de la Kuppelstatt.»

Les images souvenir et les cartes postales créées par le curé Marrer sont et resteront les seuls témoins d’un pèlerinage inexistant[70] dans le Haut - Florival, un pèlerinage qui devait honorer «Notre Dame du Kuppelstatt»

Chapelle du Niederremspach modifier

Cette modeste chapelle, située à flanc de colline, a été inaugurée le . Elle a été construite après la Grande Guerre grâce à des fonds provenant des Dommages de guerre pour remplacer l'oratoire de la Kuppelstatt qui avait été détruit sur les avant-postes allemands.

Chapelle du Hilsenfirst modifier

Le Hilsenfirst, un des champs de bataille de la bataille dans le massif des Vosges pendant la Première Guerre mondiale, est situé à 3 km à l'ouest de Chapelle Notre-Dame-Des-Sept-Douleurs[71].

Oratoire de la Nagelschmiede modifier

Située en amont du village, la Nagelschmide se trouve à l'emplacement d'une ancienne clouterie appartenant à la famille Latscha, comme l'indique son nom. Vers 1850 est édifié un oratoire abritant une Vierge à l'enfant désormais déposée dans la salle paroissiale[72].

Vierge du Petit Ballon modifier

La vierge du sommet du petit ballon[73].

Monument aux Morts modifier

Monument aux morts et chapelle dédiée à Sainte Madeleine[74],[75].

Presbytère modifier

Maison paroissiale de Linthal (Presbytère)[76].

Patrimoine civil :

Fontaine murale XVIIIe siècle modifier

Fontaine murale en vasque demi-circulaire située 80 rue du Hilsenfirst. Elle aurait été ramenée de Murbach par le premier curé de Linthal. On ne trouve pratiquement plus d'inscription, sauf quelques mots en latin difficilement lisibles[77].

Fontaine circulaire du XIXe siècle modifier

Fontaine de forme circulaire située au centre du village qui pourrait dater du XIXe siècle. Elle servait aux habitants pour se ravitailler en eau[78].

Mairie-école modifier

La mairie se situe au 79 rue Hilsenfirst[79].

École maternelle et élémentaire.

Assiettes exécutées par N. Schettgen, prisonnier interné à Linthal modifier

Guerre 1914-1918 (Collection Henri Leblanc)[80],[81],[82],[83]. Lieu de conservation du tirage Île-de-France ; Yvelines ; Montigny-le-Bretonneux ; Médiathèque du patrimoine et de la photographie (fort de Saint-Cyr).

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d'Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

"Linthal" Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Itinéraires
  2. Liste des 201 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
  3. « Le col du Hilsenfirst et la chaîne des Vosges près du Hohneck », notice no AP99L002382, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  4. « Sorbier des oiseleurs », notice no AP99L002383, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  5. Fiche de synthèse des risques majeurs
  6. « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  7. « Lac de la Lauch, vue aérienne », notice no AP99L001933, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Linthal_sapc » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Linthal_sapc » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  14. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Unité urbaine 2020 de Guebwiller », sur insee.fr (consulté le ).
  18. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  23. Le Lac du Ballon se trouve en dessus du Grand Ballon. Une route bitumée à droite, s'enfonçant dans la forêt, à la sortie de Linthal, permet d'atteindre le lac.
  24. Présentation du village
  25. Historique église de Linthal de 1838 à 1988
  26. « Village », notice no IA00055103, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
  28. Armorial des villes et villages de France
  29. Les comptes de la commune
  30. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  31. Fermes
  32. Annuires
  33. Auberge "La vallée des tilleuls"
  34. Hôtel restaurant "Au sapin"
  35. Le cadre de vie des Territoires
  36. L'ancien maire de Linthal,Robert Weigel, est décédé
  37. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  38. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  39. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  40. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  42. Établissements d'enseignements
  43. Professionnels et établissements de santé
  44. Communauté de paroisses Haut Florival
  45. La Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs
  46. « Eglise paroissiale Sainte-Marie-Madeleine », notice no IA00054787, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  47. Notice no PM68000227, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la CultureStatue Vierge à l'Enfant
  48. « Statue : Vierge à l'Enfant, vue générale », notice no AP68W01164, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  49. Orgue de Jean Frédéric Verschneider
  50. Notice no IM68000470, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de l'église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine
  51. L’horloge de l’église
  52. « Chapelle Notre-Dame », notice no IA00054944, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  53. Notice no IM68000472, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la CultureCroix
  54. Notice no PM68000527, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de la chapelle Notre-Dame
  55. Notice no IM68000481, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche classée au titre des objets mobiliers
  56. Notice no PM68000527, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1655
  57. Notice no IM68000481, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche de la chapelle Notre-Dame
  58. Notice no IM68000473, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la CultureEnsemble de 4 tableaux
  59. Notice no IM68000474, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la CultureTableau sainte Apollonie d'Alexandrie
  60. Notice no IM68000475, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la CultureTableau saint Gengoulph
  61. Notice no IM68000476, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la CultureTableau saint Joseph
  62. Notice no IM68000479, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la CultureTableau saint Joseph à l'Enfant
  63. Notice no IM68000469, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la CultureTableau saint Joseph à l'Enfant
  64. Notice no IM68000480, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la CultureTableau Immaculée Conception
  65. L’oratoire du Hilsen
  66. Oratoire du Hoefen
  67. « Croix de chemin », notice no IA00054893, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  68. Notice no PM68000227, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture statue : Vierge à l'Enfant
  69. Notice no IM68000469, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Statue : Vierge à l'Enfant
  70. Le pèlerinage inexistant
  71. Hilsenfirst
  72. Le pèlerinage inexistant
  73. La vierge du sommet du petit ballon
  74. Monument aux Morts
  75. La croix latine du monument aux morts de Linthal
  76. maison paroissiale de Linthal (Presbytère)
  77. « Fontaine », notice no IA00054951, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  78. « Fontaine », notice no IA00054892, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  79. Site de la mairie
  80. « Assiette exécutée par N. Schettgen, prisonnier interné à Linthal, Suisse », notice no APR0002673, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  81. « Photographe Famechon, Edmond (1883-1961), opérateur R de l'armée française », notice no APR0002667, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  82. « Photographe Famechon, Edmond (1883-1961), opérateur R de l'armée française », notice no APR0002674, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  83. « Assiette exécutée par Joseph Fasen », notice no APR0002671, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  84. Jacob Steiner, personnalité liée à la commune de Linthal, inventa le concept de ferme-auberge
  85. Les possessions en Alsace avant la Guerre de Trente Ans. 2.6.3 Le bailliage d'Eguisheim