Lidia Mannuzzu

biologiste italienne

Lidia Mannuzzu, née le à Sassari et morte le dans la même ville, est une chercheuse biologiste et physiologiste italienne.

Biographie modifier

Premières années modifier

Lidia M. Mannuzzu est née à Sassari, en Italie. Son père est l'écrivain Salvatore Mannuzzu et elle a une sœur Mary. Lidia obtient son diplôme en médecine avec mention à l'université de Sassari en 1984, avec une thèse sur le favisme. Elle continue ses études au Max Planck Institute, à l'université Brunel à Londres, et à l'école de médecine d'Aix-la-Chapelle en Westphalie.

Dès l'obtention de sa licence et jusqu'en 1986, elle travaille comme chercheuse au département de biochimie et de génétique à l'Université de Turin, participant aux travaux de recherche sur les membranes cellulaires des plaquettes et des cellules du sang qui jouent un rôle fondamental dans l'hémostase.

Université de Californie à Berkeley modifier

En 1987 elle part pour Berkeley aux États-Unis, afin de faire un master en physiologie à l'université de Californie à Berkeley. En 1990 elle y obtient son doctorat avec mention. Durant les années 1990, avec ses collègues Mario Morrone et Ehud Isakoff, elle étudie les canaux tensiodépendants dans les cellules[1]. Les trois chercheurs développent une nouvelle technique pour suivre les mouvements de différents acides aminés dans le canal de protéines à ions des membranes cellulaires en les marquant avec des fluorophores. Le changement de fluorescence des acides aminés marqués après stimulation électrique (et les réponses associées par les protéines membranaires impliquées) produisent les premières mesures en temps réel du mouvement des protéines dans le canal senseur du voltage[2].

Elle développe et fait breveter des technologies ciblant les processus des globules rouges et des fonctions des cellules du système nerveux. En 2000 elle devient professeur à Berkeley, continuant ses recherches sur le fonctionnement des synapses avec Ehud Isacoff. En 2005, elle quitte Berkeley pour fonder Nano Med Technology, une entreprise étudiant l'utilisation de nouveaux médicaments pour les maladies induisant une dysfonction des membranes cellulaires. Nombre de ses travaux de recherche sont publiés dans des revues académiques comme PNAS[3], Nature[4], et Science[5].

Retour en Italie modifier

Mannuzzu retourne en Italie en 2006, avec le soutien d'un programme du ministère de Recherche scientifique pour le retour des Italiens de l'étranger. Elle continue ses travaux au département des sciences biomédicales de l'université de Sassari, où elle étudie la relation entre les maladies liées aux globules rouges et la thalassémie.

Elle meurt le d'une embolie pulmonaire[6].

Brevets modifier

  • Patente n. 5,756,351, . pour les senseurs biomoléculaires.

Travaux principaux modifier

  • Conformational switch between slow and fast gating modes: allosteric regulation of voltage sensor mobility in the EAG K+ channel. Roland Schönherr, Lidia M Mannuzzu, Ehud Y Isacoff, Stefan H Heinemann. Neuron 35:935-49 2002-10-09[7]
  • Structural rearrangements in single ion channels detected optically in living cells. AloisSonnleitner, Lidia M Mannuzzu, Susumu Terakawa, Ehud Y Isacoff. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 99:12759-64 2002-09-12[8]
  • Independence and Cooperativity in Rearrangements of a Potassium Channel Voltage Sensor Revealed by Single Subunit Fluorescence[9]
  • Increased Red Cell Calcium, Decreased Calcium Adenosine Triphosphatase, and Altered Membrane Proteins During Fava Bean Hemolysis in Glucose-6-Phosphate Dehydrogenase-Deficient (Mediterranean Variant) Individuals, By Franco Turrini, Anna Naitana, Lidia Mannuzzu, Gianpiero Pescarmona, and Paolo Arese[10]
  • Estimate of the number of urea transport sites in erythrocyte ghosts using a hydrophobic mercurial[11]

Références modifier

  1. Biology : The Dynamic Science, Volume 1, Cengage Learning, , 127 p. (ISBN 978-1-111-79555-9, lire en ligne).
  2. Christen Brownlee, « Gateways to Collaboration », ACS Chemical Biology, vol. 1, no 1,‎ , p. 10–13 (DOI 10.1021/cb0600048).
  3. Alois Sonnleitner, Lidia M. Mannuzzu, Susumu Terakawa et Ehud Y. Isacoff, « Structural rearrangements in single ion channels detected optically in living cells », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 99, no 20,‎ , p. 12759–12764 (ISSN 0027-8424, PMID 12228726, PMCID 130533, DOI 10.1073/pnas.192261499).
  4. (en) K. S. Glauner, L. M. Mannuzzu, C. S. Gandhi et E. Y. Isacoff, « Spectroscopic mapping of voltage sensor movement in the Shaker potassium channel », Nature, vol. 402, no 6763,‎ , p. 813–817 (ISSN 0028-0836, DOI 10.1038/45561, lire en ligne).
  5. (en) Lidia M. Mannuzzu, Mario M. Moronne et Ehud Y. Isacoff, « Direct Physical Measure of Conformational Rearrangement Underlying Potassium Channel Gating », Science, vol. 271, no 5246,‎ , p. 213–216 (ISSN 0036-8075, PMID 8539623, DOI 10.1126/science.271.5246.213, lire en ligne).
  6. (it) « MANNUZZU LIDIA », sur lanuovasardegna.gelocal.it (consulté le ).
  7. Cell.com, Neuron, Volume 35, Issue 5, p935–949, 29 August 2002
  8. Pubmed 12228726
  9. LM Mannuzzu et EY Isacoff, « Independence and cooperativity in rearrangements of a potassium channel voltage sensor revealed by single subunit fluorescence », J Gen Physiol, vol. 115, no 3,‎ , p. 257–68 (PMID 10694254, PMCID 2217208, DOI 10.1085/jgp.115.3.257).
  10. Blood journal
  11. The Journal of Membrane Biology, April 1993, Volume 133, Issue 1, pp 85–97

Liens externes modifier

  • Ressource relative à la recherche  :