Une liaison φ (prononcé phi) est une liaison chimique covalente dans laquelle six lobes d'une orbitale atomique occupée par un électron unique se recouvrent avec six lobes d'une orbitale d'un autre atome occupée par un autre électron. Il y a exactement trois plans nodaux entre les deux atomes liés.

Formation d'une liaison φ par superposition de deux orbitales f.

La lettre φ se réfère aux orbitales f, car la géométrie de la liaison φ est la même que celle des six lobes des orbitales f si l'on se place dans l'axe de la liaison.

Le seul exemple connu en 2005 d'une molécule pouvant avoir une liaison φ était le diuranium U2, dont on pensait que la liaison UU était d'ordre 5[1]. Cependant, des analyses ultérieures prenant en compte les interactions spin-orbite on montré qu'il s'agissait simplement d'une liaison d'ordre 4[2],[3],[4]. Des liaisons φ n'ont été observées dans aucune molécule connue en 2022.

Notes et références modifier

  1. (en) Laura Gagliardi et Björn O. Roos, « Quantum chemical calculations show that the uranium molecule U2 has a quintuple bond », Nature, vol. 433, no 7028,‎ , p. 848-851 (PMID 15729337, DOI 10.1038/nature03249, Bibcode 2005Natur.433..848G, S2CID 421380, lire en ligne)
  2. (en) Thomas A. Manz, « Introducing DDEC6 atomic population analysis: part 3. Comprehensive method to compute bond orders », RSC Advances, vol. 7, no 72,‎ , p. 45552-45581 (DOI 10.1039/C7RA07400J, Bibcode 2017RSCAd...745552M, lire en ligne)
  3. (en) Joachim Schnabl, « The diuranium molecule has a quadruple bond »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur chab.ethz.ch, École polytechnique fédérale de Zurich, (consulté le ).
  4. (en) Stefan Knecht, Hans Jørgen Aa. Jensen et Trond Saue, « Relativistic quantum chemical calculations show that the uranium molecule U2 has a quadruple bond », Nature Chemistry, vol. 11, no 1,‎ , p. 40-44 (PMID 30374039, DOI 10.1038/s41557-018-0158-9, S2CID 53112083, lire en ligne)