Maniaques de Dniepropetrovsk

Tueurs en série ukrainiens

Les maniaques de Dniepropetrovsk ou « les fous de Dniepropetrovsk » (le mot « maniaque » vient du grec μανία qui signifie « folie ») est le surnom donné à deux Ukrainiens inculpés pour avoir assassiné 21 personnes à Dniepropetrovsk entre le et le .

Les auteurs des crimes, Viktor Sayenko (Віктор Саєнко) et Igor Souprouniouk (Ігор Супрунюк), âgés de 19 ans au moment des faits[1], ont filmé certains des meurtres et l’une des vidéos s’est retrouvée sur Internet. Un troisième complice, Oleksandr Hanja (Олександр Ганжа), a été accusé de vol à main armée.

Contexte personnel modifier

Ces deux personnes provenaient d'une ville pauvre d'Ukraine. À l'âge de 16 ans, ils commencent par tuer des animaux domestiques en guise de passe-temps, et prennent des photos.[réf. nécessaire] Ensuite, leur déséquilibre mental les a poussés à tuer des êtres humains.[réf. nécessaire]

Les faits modifier

Les deux premiers meurtres ont été commis le . La première victime était une femme de 33 ans, Ekaterina Iltchenko, assassinée alors qu'elle rentrait chez elle après avoir passé la soirée chez un ami. Selon les dires de Sayenko, il était « parti faire une promenade » avec Souprouniouk, qui portait un marteau.[réf. nécessaire] Ekaterina marchait un peu plus loin devant, Souprouniouk la rattrape et lui porte un coup à la tête.[réf. nécessaire] Le corps d'Ekaterina a été retrouvé par sa mère à 5 heures.

Une heure après le premier meurtre, les deux hommes attaquent une autre victime, Roman Tatarevitch.[réf. nécessaire] Il dormait sur un banc non loin de la première scène de meurtre. La tête de Tatarevitch fut fracassée avec des outils à plusieurs reprises, rendant ainsi le cadavre méconnaissable.[réf. nécessaire] Le banc sur lequel il a été découvert se trouvait de l'autre côté de la rue où le procureur général local avait son bureau.

Le 1er juillet, Evguenia Grischenko et Nikolaï Sertchouk sont retrouvés sauvagement assassinés dans la ville proche de Novomoskovsk.[réf. nécessaire]

Dans la nuit du , trois personnes furent assassinées à Dniepropetrovsk. La première victime, Egor Netchvoloda, une recrue militaire récemment renvoyée, est matraquée[Par qui ?] alors qu'elle rentrait chez elle d'une boîte de nuit.[réf. nécessaire] Sa mère aperçut le corps le matin depuis son immeuble dans la rue Khmelnytski. Elena Schram, garde de nuit de 28 ans, est assassinée à un coin de la rue Kossiora.[réf. nécessaire] Selon la confession enregistrée de Sayenko, quand la jeune femme est venue vers eux, Souprouniouk l'a frappée avec le marteau qu'il avait caché sous sa chemise et a ensuite continué à plusieurs reprises, même après que la victime fut tombée.[réf. nécessaire] Elle portait un sac rempli de vêtements. Les agresseurs ont ramassé le sac, utilisé les vêtements pour nettoyer le marteau et jeté le sac. Plus tard dans la même nuit, les hommes assassinèrent Valentina Hanja (homonyme du coaccusé Alexandre Hanja), femme mariée à un homme handicapé.[réf. nécessaire]

Le jour suivant, le 7 juillet, deux garçons de 14 ans de Pidhorodne, village proche, sont attaqués en plein jour pendant une partie de pêche. Andreï Sidiouk est tué, Vadim Lyakhov réussit à s'enfuir.[réf. nécessaire]

Le 12 juillet, un homme de 48 ans, Sergueï Yatzenko, handicapé après une tumeur à la gorge, est la cible d'un guet-apens sur une petite route forestière.[réf. nécessaire] Ce meurtre a été largement médiatisé après que les deux jeunes hommes eurent filmé le meurtre et diffusé la vidéo sur Internet.[réf. nécessaire][2]Son corps a été retrouvé quatre jours plus tard. L'état de son cadavre témoignait d'un acte de barbarie de grande cruauté : coups extrêmement violents au visage, dégradations au ventre et d'autres actes inhumains. Étrangement, les coups portés par les Ukrainiens auraient très probablement dû le tuer avant la fin de la torture. Son identité a même été difficile à confirmer à cause de l'extrême sauvagerie du meurtre.[réf. nécessaire]

Douze meurtres ont suivi. Souvent, plusieurs corps étaient trouvés dans la même journée.[réf. nécessaire] Les principales victimes étaient des personnes vulnérables : des enfants, des personnes âgées, des sans domiciles fixes ou des personnes ivres.[réf. nécessaire]

La plupart des victimes ont été tuées en utilisant des objets émoussés, des tournevis, des marteaux ou encore des barres de fer. Les coups étaient souvent portés aux visages des victimes, les rendant alors méconnaissables. Beaucoup de victimes ont ainsi été mutilées et torturées, certaines eurent même les yeux arrachés en étant encore en vie.[réf. nécessaire]

Arrestation et condamnation modifier

Les trois suspects sont arrêtés le 23 juillet 2007. Souprouniouk tente de vendre un téléphone volé à une victime dans la boutique d'un prêteur sur gages ; les agents chargés de l'enquête géolocalisent le téléphone ; Souprouniouk et Sayenko sont alors arrêtés près de la caisse de la boutique. Hanja est arrêté chez lui, après avoir réussi à faire disparaître dans les toilettes les téléphones portables qu'il a en sa possession ; les téléphones sont par la suite retrouvés, mais toutes les informations qu'ils contenaient ont été perdues.[réf. nécessaire]

Les trois hommes sont accusés d'être impliqués dans 29 incidents distincts, dont 21 meurtres et 8 attaques auxquelles les victimes ont survécu.[réf. nécessaire]

Le 11 février 2009, Sayenko et Souprouniouk sont reconnus coupables des 21 meurtres et condamnés à l’emprisonnement à perpétuité. Hanja est condamné à neuf ans de prison pour deux vols à main armée ayant eu lieu avant la série de meurtres.[réf. nécessaire]

Notes et références modifier

  1. « L’effroyable épopée des tueurs sanguinaires de Dnepropetrovsk », article du 25-07-2009 paru sur Le Post [1], [lire en ligne]
  2. (en-US) « 3 guys 1 hammer a.k.a Dnepropetrovsk maniacs », sur SeeGore (consulté le )