Les Ponts-de-Martel

commune suisse du canton de Neuchâtel

Les Ponts-de-Martel
Les Ponts-de-Martel
Les Ponts-de-Martel, vue aérienne.
Blason de Les Ponts-de-Martel
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Neuchâtel Neuchâtel
Région Montagnes
Président Yvan Monard
NPA 2316
No OFS 6437
Démographie
Gentilé Ponlier
Population
permanente
1 239 hab. (31 décembre 2022)
Densité 68 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 00″ nord, 6° 44′ 00″ est
Altitude 1 084 m
Min. 987 m
Max. 1 330 m
Superficie 18,23 km2
Localisation
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Les Ponts-de-Martel
Liens
Site web www.lesponts-de-martel.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Les Ponts-de-Martel sont une commune suisse du canton de Neuchâtel, située dans la région Montagnes.

Géographie modifier

 
La tourbière des Ponts-de-Martel.
 
Vue aérienne (1964).

Selon l'Office fédéral de la statistique, Les Ponts-de-Martel mesurent 18,23 km2 [2]. 4,7 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 59,2 % à des surfaces agricoles, 30,5 % à des surfaces boisées et 5,7 % à des surfaces improductives.

La commune est limitrophe de Brot-Plamboz, La Sagne, Le Locle, La Chaux-du-Milieu, La Brévine et Val-de-Travers.

Le Grand Som Martel se situe dans la commune.

Communes limitrophes des Ponts-de-Martel
La Chaux-du-Milieu Le Locle La Sagne
La Brévine  
Val-de-Travers Brot-Plamboz

Toponymie modifier

Bien que le blason comporte un marteau, le nom n'est pas relié à cet objet mais à la tourbière. En effet[3]

« Martel, Ponts de — , aussi Martil aux XVIe et XVIIe s., M . N. XXIII, 204 ; de martel, nom générique des marais tourbeux du Jura neuchâtelois. Rien de commun avec Charles Martel ; dérivé de mare, s. m., marais, et double suffixe diminutif maret, maretel »

Démographie modifier

Selon l'Office fédéral de la statistique, Les Ponts-de-Martel comptent 1 239 habitants fin 2022[1]. Sa densité de population atteint 68 hab./km2.

Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Les Ponts-de-Martel entre 1850 et 2008[4] :

Autorités modifier

Les autorités communales sont composées d'un conseil législatif (Conseil général) composé de 19 membres et d'un conseil exécutif (Conseil communal) de 5 membres.

Personnalités modifier

Monuments modifier

Hôtel du Cerf modifier

L’hôtel du Cerf apparaît dans les archives de l’État de Neuchâtel en 1813, date à laquelle un droit de « Schild » (enseigne) est octroyé au capitaine Benoît Benoît. Son établissement succède alors à un « cabaret » (établissement où l'on sert des boissons) et entretient des liens étroits avec une association locale de tir. Lorsque la propriété est vendue à Frédéric-Louis Robert-Charrue en 1814, le bâtiment s’apparente encore à une maison paysanne avec ses espaces de logement, de grange et d’écurie, en sus du « cabaret »[5],[6],[7],[8],[9].

 
Façade sud de l'hôtel du Cerf aux Ponts-de-Martel

En 1869, c’est un maître d’hôtel, Louis-Frédéric Ducommun, qui rachète la propriété, qui est toujours une maison d’habitation à usage d’hôtel, ayant droit de « Schilt » à l’enseigne du Cerf. Deux générations de tenanciers exploiteront l’établissement familial, avant de le céder à Paul-François Arnoud et son épouse en 1909[9]. Le 23 février 1913, un violent incendie ravage l’hôtel récemment modernisé, amenant les propriétaires à se défaire de leur bien au profit d’un entrepreneur local, Paul Gretillat[10],[11]. Ce dernier fait rapidement reconstruire la partie orientale par l’architecte Jean-Ulysse Debély, mais met deux ans à trouver les fonds pour rétablir le corps principal[12]. Lors de sa réouverture en novembre 1916, l’hôtel du Cerf propose désormais deux grandes salles à manger, des chambres d'hôte, une écurie à chevaux, une grande remise à voitures, ainsi que le confort du moment : chauffage central, lumière électrique, sonneries et installations de bain. À l’extérieur, l’architecture Heimatstil confère à l’établissement une image qui allie modernité et appartenance régionale très en vogue à l’époque[9],[13].

Les gérants et propriétaires se succèdent au cours du 20e siècle. En 2014, la Société coopérative de l’Hôtel du Cerf est créée dans le but de transformer le bâtiment en « Maison de la tourbière », avec un centre d'interprétation et un restaurant axé sur les produits du terroir dont l'ouverture est prévue en 2022[14]. Le bâtiment fait l'objet d'une fiche dans le Recensement architectural du canton de Neuchâtel.

Références modifier

  1. a et b « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel »  , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a et b « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes »   [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Essai de toponymie, Origine des noms de lieux habités et des lieux dits de la Suisse Romande: Henri Jaccard, 1906
  4. [zip] « Évolution de la population des communes 1850-2000 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
  5. En 2017, le bâtiment a fait l'objet de recherches historiques en vue de sa réaffectation. Claire Piguet, Hôtel du Cerf aux Ponts-de-Martel, rapport historique non publié, Office du patrimoine et de l'archéologie du canton de Neuchâtel, 4 avril 2017, 9 pages.
  6. Michel Schlup, Auberges et cabarets d'autrefois (1500-1850), Hauterive, Gilles Attinger, , 120 p.
  7. Sandrine Zaslawsky-Perret, Le tourisme à la Belle-Époque, Hauterive, Gilles Attinger, , 144 p.
  8. Fonds : Notes [de Jean] Courvoisier. Cote : NC 98-22. Neuchâtel : Archives de l'État de Neuchâtel (présentation en ligne).
  9. a b et c Série : Registres (1810-1996). Fonds : Établissement cantonal d'assurance contre l'incendie; Cote : 1ECAI 7, 1ECAI 34, 1ECAI 67 et 1ECAI 176. Neuchâtel : Archives de l'État de Neuchâtel (présentation en ligne).
  10. Anonyme, « Incendie aux Ponts-de-Martel », L'Impartial,‎ , p. 4
  11. « Remerciements », L'Impartial,‎ , p. 2
  12. Fonds : Procès-verbaux du Conseil communal. Les Ponts-de-Martel : Archives communales des Ponts-de-Martel.
  13. (de + fr) Elisabeth Crettaz-Stürzel (dir.), Heimatstil : Reformarchitektur in der Schweiz 1896-1914, vol. 1 et 2, Frauenfeld, Stuttgart, Wien, Huber, , 348 et 416 p. (ISBN 3-7193-1385-9)
  14. Claire-Lise Droz, « L'emblématique hôtel du Cerf racheté par une coopérative », L'Express,‎ , p. 10

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