Les Ferres

commune française du département des Alpes-Maritimes

Les Ferres
Les Ferres
Les Ferres.
Blason de Les Ferres
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis
Maire
Mandat
Georges Tossan
2020-2026
Code postal 06510
Code commune 06061
Démographie
Gentilé Ferrois
Population
municipale
92 hab. (2021 en diminution de 13,21 % par rapport à 2015)
Densité 6,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 50′ 52″ nord, 7° 05′ 41″ est
Altitude Min. 180 m
Max. 1 278 m
Superficie 13,7 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Les Ferres

Les Ferres (Sei Ferres en occitan[1]) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Ferrois.

Géographie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 054 mm, avec 5,6 jours de précipitations en janvier et 3,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ascros », sur la commune d'Ascros à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Les Ferres est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,9 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Les Ferres se trouve dans la zone de conservation de l'article occitan "so, sa". Sei Ferres a été italianisé en Ferres puis francisé en Les Ferres[1].

Histoire modifier

  • Cité au XIIe siècle « Castrum de Ferris ». L'origine du nom est peut-être à rechercher dans le latin « ferrum » qui désigne un lieu sauvage isolé.
  • En 1325, le prieuré des Ferres est joint à celui de la Rocca, Roquestéron.
  • La seigneurie passe de la Provence au comté de Nice en 1388,
  • Seigneurie de Les Ferres appartient d'abord aux Laugier, vieille famille du comté de Nice ayant eu parmi ses membres un évêque de Nice, Raimond Laugier (1164-1182). La reine Jeanne concède la haute justice dans ses seigneuries des Ferres et de Conségudes à Pons Laugier le .
  • En 1526, Honoré Laugier, seigneur des Ferres et de Gilette, dénonce Jean-Baptiste Grimaldi, seigneur d'Ascros, et son frère René, seigneur de Massoins, de la famille Grimaldi de Beuil, pour leur complot avec le roi de France pour lui livrer Nice. Les deux frères se vengent en mettant le siège devant le château de Gilette où se trouve Honoré Laugier qui ne réussit à se sauver qu'en se déguisant en mendiant avant sa prise en . Le duc de Savoie les fait condamner et ils doivent s’enfuir en France. Honoré Laugier se venge en 1528 en attaquant leurs seigneuries, dont Rigaud.
  • La seigneurie appartient aux Drago jusqu'au 18e ; ensuite aux mains des Balbis et des Ricci.
  • En 1747, pendant la guerre de Succession d'Autriche, des volontaires français stationnent dans le village.
  • La seigneurie revient à la France avec le traité de Turin de 1760 qui fait de l'Estéron la frontière entre la France et le comté de Nice.
  • Avant la bataille de Gilette, en 1793, 1 500 hommes des gardes nationales de Grasse et de Saint-Paul stationnent dans le village.
  • Le , le village est menacé de la dévastation et du pillage par un corps d'Autrichiens et de Piémontais. Alors que les villageois étaient prêts à s'enfuir pour sauver leur vie, Lucrèce Castel pris l'initiative de les unir pour défendre le village des Ferres. Près de cent personnes, hommes et femmes, la suivirent au combat pour mettre l'ennemi en fuite[15]. Le , une plaque commémorative est inaugurée entre l'église et le rempart afin d'honorer la mémoire de cette héroïne ferroise comparée à Catherine Ségurane.
  • Le village comptait 302 habitants au recensement de 1856 et 4 000 oliviers.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2020 Claude Guy Berenger SE Retraité
2020 En cours Georges Tossan    

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

En 2021, la commune comptait 92 habitants[Note 4], en diminution de 13,21 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
292272305286296371349343335
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
302281236229215197195180149
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
12912911510111184776081
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
787135403659908997
2015 2020 2021 - - - - - -
1069192------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

La population du village à plus que doublé depuis 1990, grâce à l'arrivée de nombreux habitants travaillant dans les villes côtières et à Carros.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Architecture civile modifier

  • Petit village perdu, accroché au flanc d'une montagne rocheuse au-dessus d'un petit col ; architecture rurale ancienne.
  • Ruines de l'ancien château rectangulaire dominant sur un éperon.
  • Moulin Saint-Pierre au nord.
  • Pont de la Cerise.

Architecture sacrée modifier

  • Église paroissiale Saint-Jacques 16e, désorientée : nef unique, abside semi-circulaire, haut et fort clocher carré antérieur à 3 étages qui semble inachevé ; décor intérieur Directoire.
  • Petite chapelle-oratoire Sainte-Julie communément appelée Chapelle Sainte-Julie, patronne du village ; chapelle rurale Saint-Valentin.
  • Oratoire Notre-Dame-du-Broc.

Sites modifier

  • Territoire de moyenne montagne.
  • Le sud de la commune culmine à 1 278 m à la Crête de Perrière ; le relief s'abaisse vers le nord et se stabilise au centre à 600 m, remonte au-dessus du village à la Barre de Saint-Michel (Mont Saint-Michel, 792 m), puis redescend à 235 m jusqu'à l'Estéron, formant la limite nord.
  • Versants au nord boisés de pins sylvestres.
  • Jolie vallée de l'Estéron* ; quelques vallons affluents, dont les Roubines et la Péguière qui forme une belle clue* peu avant le confluent.
  • Aven de l'Infernet, au sud (- 25 m et petit lac).
  • Site du village isolé, dans un environnement rocheux sévère, bien exposé au sud.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
D’azur à la fasce d’argent accompagnée en chef d’un dragon d’or et en pointe d’une châtaigne hérissonnée du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Laurent Revest, "Lo nom occitan de las comunas dals Alps Maritims".
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Les Ferres et Ascros », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ascros », sur la commune d'Ascros - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ascros », sur la commune d'Ascros - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le )
  15. Etienne Garcin, Lettres à Zoé sur la Provence (lire en ligne)
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Yves Bernard, Annuaire touristique et culturel des Alpes-Maritimes et de la principauté de Monaco, p. 195-196, Éditions Campanile, 1997, (ISBN 2912366-003)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier