Les Demoiselles d'Izu

film japonais de Heinosuke Gosho (1945)
Les Demoiselles d'Izu
Description de cette image, également commentée ci-après
Scène du film avec Mitsuko Miura.
Titre original 伊豆の娘たち
Izu no musumetachi
Réalisation Heinosuke Gosho
Scénario Tadao Ikeda
Shōhei Takei
Acteurs principaux
Sociétés de production Shōchiku
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre mélodrame
Durée 74 minutes
Sortie 1945

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Demoiselles d'Izu (伊豆の娘たち, Izu no musumetachi?) est un film japonais de Heinosuke Gosho sorti en 1945.

Synopsis modifier

Kiyoshi Miyauchi, un jeune officier de bonne famille est envoyé dans une usine d'une petite ville de la péninsule d'Izu au sud-ouest de Tokyo. Mais en ces temps de guerre les personnes déplacées sont nombreuses et il est difficile de se loger. Tokujiro le marchand de vélo et sa femme Oshige lui suggèrent d'aller voir Bunkichi Sugiyama, un petit restaurateur travaillant près du temple. Ce dernier est veuf et vit avec ses deux filles Tamiko et Shizue en âge de se marier. Bunkichi accepte d'héberger en pension sous son toit le jeune homme contre l'avis de sa sœur Okin qui trouve cela inapproprié. Kiyoshi s'installe donc chez Bunkichi et bientôt la vie de la petite famille s'en trouve perturbée.

Fiche technique modifier

 
Sur le tournage de Les Demoiselles d'Izu (1945).

Distribution modifier

 
Reikichi Kawamura, Michiko Kuwano, Mitsuko Miura et Momoo Shimoto.

Autour du film modifier

Quand Heinosuke Gosho tourne Les Demoiselles d'Izu en 1945, le film est censé véhiculer un message d'encouragement à fabriquer des armes en province malgré la destruction de Tokyo. Gosho, peu intéressé par ce travail de propagande préfère s'attacher à conter les amours entre jeunes hommes mutés et jeunes filles du pays. Après quelques modifications, le film sort en salle le , soit quinze jours après la capitulation du Japon[4]. C'est le premier film programmé de l'après guerre au Japon[5].

L'aversion de Heinosuke Gosho à tourner des films de propagande a eu un prix. Alors qu'il réalise trente-cinq films dans les années trente, il n'en tourne que quatre entre 1940 et 1945, période durant laquelle la censure nationaliste est la plus sévère, en comptant Les Demoiselles d'Izu sorti après la guerre. Il a même été remplacé par le réalisateur Santarō Marune pour le tournage de Kakute kamikaze wa fuku en 1944 quand les autorités militaires ont découvert qu'il comptait en faire une histoire d'amour[6].

Selon Tadao Satō, Les Demoiselles d'Izu est « un film plaisant, décrivant une vie sociale paisible en contraste avec les difficultés d'après-guerre »[4].

Notes et références modifier

  1. Les Demoiselles d'Izu : titre français du film lors de la rétrospective « Gosho Heinosuke, beauté & tristesse » du 26 janvier au 11 février 2006 à la MCJP
  2. « Les Demoiselles d'Izu », sur www.mcjp.fr (consulté le )
  3. a b et c (ja) Les Demoiselles d'Izu sur la Japanese Movie Database
  4. a et b Tadao Sato (trad. du japonais par Karine Chesneau et al.), Le Cinéma japonais, Tome II, Paris, Cinéma/pluriel et Centre Georges Pompidou, , 324 p. (ISBN 2-85850-930-1), p. 10
  5. Gosho Heinosuke, beauté & tristesse, Maison de la Culture du Japon de Paris (MCJP), , 11 p., p. 9
  6. (en) Arthur Nolletti, The Cinema Of Gosho Heinosuke : Laughter Through Tears, Indiana University Press, , 331 p. (ISBN 0-253-34484-0, lire en ligne), p. 85

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