Les Crapauds (chanson)

Les Crapauds est une chanson française populaire écrite en 1897[1] par Marc Legrand et composée par Victor Meusy[2]. C'est une chanson tombée dans le domaine public qui est souvent diffusée par des mouvements de jeunesse comme le scoutisme, dans les colonies de vacances et autre accueil collectif de mineurs.

Elle a été interprétée par différents chœurs et artistes, dont Alain Souchon sur son album À cause d'elles. Claude Nougaro a repris sa mélodie dans la chanson « Clodi clodo ! ».

Paroles modifier

La nuit est limpide,
L’étang est sans ride,
Dans le ciel splendide[3]
Luit le croissant d’or.
Orme, chêne ou tremble
Nul arbre ne tremble,
Au loin le bois semble
Un géant qui dort.
Chien ni loup ne quitte
Sa niche ou son gîte
Aucun bruit n’agite
La terre au repos.
Alors dans la vase
Ouvrant en extase
Leurs yeux de topaze
Chantent les crapauds.

Ils disent : « Nous sommes
Haïs par les hommes,
Nous troublons leur somme
De nos tristes chants.
Pour nous, point de fêtes,
Dieu seul sur nos têtes
Sait qu’il nous fit bêtes
Et non point méchants.
Notre peau terreuse
Se gonfle et se creuse,
D’une bave affreuse
Nos flancs sont lavés.
Et l’enfant qui passe
Loin de nous s’efface
Et pâle, nous chasse
À coups de pavés.

Des saisons entières,
Dans les fondrières,
Un trou sous les pierres
Est notre réduit.
Le serpent en boule
Près de nous s’y roule
Quand il pleut, en foule,
Nous sortons la nuit.
Et dans les salades
Faisant des gambades
Pesants camarades
Nous allons manger.
Manger sans grimace
Cloportes ou limaces
Ou vers qu’on ramasse
Dans le potager.

Nous aimons la mare
Qu’un reflet chamarre
Où dort à l’amarre
Un canot pourri.
Dans l’eau qu’elle souille,
Sa chaîne se rouille ;
La verte grenouille
Y cherche un abri.
Là, la source épanche
Son écume blanche ;
Un vieux saule penche
Au milieu des joncs.
Et les libellules
Aux ailes de tulle
Font crever des bulles
Au nez des goujons.

Quand la lune plaque
Comme un vernis-laque
Sur la calme flaque
Des marais blafards,
Alors, symbolique
Et mélancolique,
Notre lent cantique
Sort des nénuphars. »
Orme, chêne ou tremble
Nul arbre ne tremble,
Au loin le bois semble
Un géant qui dort.
La nuit est limpide,
L’étang est sans ride,
Sous le ciel splendide
Luit le croissant d’or.

Musique modifier

Accords de guitare modifier

C

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Em

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Dm

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C+

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Dm

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F

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Reprises modifier

Notes et références modifier

  1. Louis-Jean Calvet, Chanson, la bande-son de notre histoire, Archipel, , 300 p. (ISBN 978-2-8098-1146-9 et 2-8098-1146-6, lire en ligne), p. 1925
  2. « Chants populaires français », sur rassat.com (consulté le ) : « Les Crapauds »
  3. « Les Crapauds », sur Paroles.net (consulté le ).

Lien externe modifier