Lemme de regroupement

En théorie des probabilités et en théorie de la mesure, le lemme de regroupement[1], également appelé lemme des coalitions[2] ou indépendance par paquets[3], est un résultat portant sur l'indépendance de variables aléatoires ou plus généralement de tribus.

Le lemme de regroupement est d'usage constant en probabilités. Citons quelques exemples :

Énoncé pour les variables aléatoires modifier

Soit   un entier, soient   des variables aléatoires mutuellement indépendantes toutes définies sur un même espace de probabilité, soit   et soient   et   deux fonctions mesurables. Alors les variables aléatoires   et   sont indépendantes.

On a ici considéré deux « groupes » (ou « coalitions », ou « paquets »)   et   de variables aléatoires, d'où le nom lemme de regroupement (ou lemme des coalitions, ou indépendance par paquets).

Cela se généralise à un nombre quelconque de coalitions : par exemple si   sont indépendantes, alors  ,   et   sont indépendantes.

Un autre exemple notamment utile pour l'étude de sommes de variables aléatoires : si   sont mutuellement indépendantes, alors   et   sont indépendantes.

Énoncé pour les tribus modifier

Soit   un entier, soient   des tribus mutuellement indépendantes toutes incluses dans une même tribu   et soit  . Alors la tribu engendrée par   et la tribu engendrée par   sont indépendantes.

On peut généraliser cela : soit   une famille de tribus mutuellement indépendantes toutes incluses dans une même tribu   et soit   une partition de  . Posons, pour tout  ,   la tribu engendrée par les   pour  . Alors les   pour   sont mutuellement indépendantes.

Références modifier

  1. Bernhard Elsner, Voyage au pays des probas : Cours et exercices corrigés, Ellipses, (ISBN 9782340054868)
  2. Walter Appel, Probabilités pour les non-probabilistes, H&K, (ISBN 978-2-35141-326-5)
  3. Francesco Caravenna, Paolo Dai Pra et Quentin Berger, Introduction aux probabilités : Modèles et applications, Dunod, (ISBN 9782100833689)