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Le Trombinoscope (revue)

journal satirique français
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Ne doit pas être confondu avec Le Trombinoscope.

Le Trombinoscope est une revue satirique française de Léon Bienvenu sous le pseudonyme de Touchatout[2], qui a paru, de 1871 à 1882 en 240 livraisons à 15 centimes[3]. Chaque livraison se composait de 4 pages encadrées d’un filet noir et comprenait un portrait-charge[3] dû à Georges Lafosse[4], Draner, Gill, etc[5].

Le Trombinoscope
Image illustrative de l’article Le Trombinoscope (revue)
Une censurée du Trombinoscope de mai 1874 consacrée à Charles Monselet
Pays Drapeau de la France France
Langue français
Périodicité hebdomadaire, puis semi-hebdomadaire
Format 4 pages petit format in-8°[1]
Genre presse satirique
Prix au numéro 15 centimes
Fondateur Léon Bienvenu
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’édition Paris
Directeur de publication Léon Bienvenu
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Étymologie modifier

Cette revue inaugure le terme de « trombinoscope », composé à partir de l’argot « trombine », qui désigne le visage en argot, avec le suffixe « -scope », et qui sera très largement réutilisé, par la suite, dans langue française[6].

Historique modifier

Publié tout d’abord sous forme de journal hebdomadaire [7], puis semi-hebdomadaire, les articles composant le Trombinoscope ont ensuite été réunis en 2 volumes parus en 1874 et 1878.

Chaque numéro était consacré à une personnalité française ou étrangère[8], pour la plupart, contemporaines, mais aussi à des personnages allégoriques tels que Justin-Sincère Suffrage Universel, Aimée-Désirée République ou Anastasie Censure[9]. Ces notices biographiques, où se mêlaient allègrement le vrai et le faux, commençaient le plus souvent par l’histoire hautement fantaisiste de la naissance du personnage ciblé. Chaque article était orné d’un portrait, sauf quand la charge caricaturale était trop forte, auquel cas la censure gouvernementale, alors omniprésente, veillait à sa suppression immédiate[9].

La censure modifier

La censure s’est fréquemment exercée contre le Trombinoscope : dans le tome I[10], elle a interdit le portrait de Jules Grévy[3]. Dans le tome II, elle a interdit la publication des portraits de Nasseredin Shah[11] et de Vélocipède IV (le Prince Impérial[12],[3]. Dans le tome III, elle a interdit le portrait de d'Ennery[13] ; dessin sur l’Académie française[14]; sur le Septennat[15] ; sur le Journal des Débats[16] ; portraits de Monselet[17] ; de Magne[18] ; du général de Cissey[19] ; de Communiqué[20] ; de de Fourtou[21] ; de Vautrain[22] ; de Decazes[23] ; de Sarah Bernhardt[24] ; de Blanche Pierson[25] ; de Senard[26] ; de Mlle Croizette[27] ; de de Cumont[28] ; de Barbey d'Aurevilly[29]; et d’Alphonse XII[30],[3]. La préface de ce volume, qui a aussi été l’objet d'une interdiction de la censure, a été réimprimée avec le titre : l’exemplaire de la Bibliothèque nationale contient la préface interdite et celle autorisée[3]. Dans le tome IV, dont la dernière biographie est celle de Léon Bienvenu lui-même, ont été interdits : les portraits de l’Ordre moral[31]; de l’amiral La Roncière Le Noury[32] ; de Cocu[33] ; et de M. Claude[34],[3].

Postérité modifier

Un titre illustré et une préface ont été mis en vente pour chaque volume à 15 centimes[3].

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. ↑ Gustave de Breyne-Dubois, Ce qu’il y a dans une collection de journaux, Bruxelles, A.-N. Lebègue, , 307 p. (lire en ligne), p. 161.
  2. ↑ Philippe Kaenel, Le Métier d’illustrateur : 1830-1880, Paris, Droz, , 638 p. (ISBN 978-2-600-00531-9, ISSN 1420-5254, lire en ligne), p. 184.
  3. ↑ a b c d e f g et h Georges Vicaire (préf. Maurice Tourneux), Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle : 1801-1893, t. 1er A-Z, Paris, A. Rouquette, (lire en ligne), p. 789.
  4. ↑ Comité national de la gravure française, Nouvelles de l'Estampe, Paris, Bibliothèque nationale (France). Cabinet des estampes, (lire en ligne), chap. 167-172, p. 20.
  5. ↑ Catalogue de bibliothèques théâtrales de feu M. Paul Siraudin, Paris, L. Sapin et Ch. Porquet, , 239 p. (lire en ligne), p. 217
  6. ↑ Frédéric Le Moigne et Christian Sorrel, Les évêques français de la Séparation au pontificat de Jean-Paul II, Paris, Éditions du Cerf, , 432 p. (ISBN 978-2-204-12086-9, lire en ligne), p. 119.
  7. ↑ Xavier Mauduit, Le Ministère du faste : la Maison de l’empereur Napoléon III, Paris, Fayard, coll. « Divers Histoire », , 456 p. (ISBN 978-2-213-70327-5, lire en ligne), p. 1913.
  8. ↑ Centre d’études scientifiques de la presse, Études de presse, t. 8, Paris, Institut français de presse, (lire en ligne), p. 108.
  9. ↑ a et b Pascal Ory, La Censure en France à l'ère démocratique : 1848-, Paris, Complexe, coll. « Histoire culturelle », , 357 p. (ISBN 978-2-87027-676-1, ISSN 2102-2216, lire en ligne), p. 93.
  10. ↑ livraison 29.
  11. ↑ livraison 96.
  12. ↑ livraison 111.
  13. ↑ livraison 128.
  14. ↑ livraison 133.
  15. ↑ livraison 138.
  16. ↑ livraison 139.
  17. ↑ Voir ci-dessus. Livraison 140.
  18. ↑ livraison 144.
  19. ↑ livraison 145.
  20. ↑ livraison 146.
  21. ↑ livraison 151.
  22. ↑ livraison 156.
  23. ↑ livraison 158.
  24. ↑ livraison 160.
  25. ↑ livraison 164.
  26. ↑ livraison 166.
  27. ↑ livraison 167.
  28. ↑ livraison 168.
  29. ↑ livraison 173.
  30. ↑ livraison 176.
  31. ↑ livraison 200.
  32. ↑ livraison 211.
  33. ↑ livraison 217.
  34. ↑ livraison 228.

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