Le Peuple (1848)

journal socialiste français (1848-1849)

Le Peuple est un journal français publié entre novembre 1848 et juin 1849.

Le Peuple
Image illustrative de l’article Le Peuple (1848)

Pays France
Langue français
Périodicité quotidien
Date de fondation 1848
Date du dernier numéro 1848
Ville d’édition Paris

Directeur de publication Pierre-Joseph Proudhon
ISSN 2017-7593

Histoire modifier

Le journal socialiste Le Représentant du peuple, qui compte Pierre-Joseph Proudhon parmi ses collaborateurs, est suspendu par les autorités le . Pour le remplacer, Proudhon fonde Le Peuple. Ce titre est libre depuis le précédent, quand Le Peuple, journal rédigé par Adèle et Alphonse Esquiros, a été rebaptisé L'Accusateur public[1].

Un premier numéro spécimen paraît le , mais sans cautionnement légal. Le gérant du Peuple, Georges Duchêne, est par conséquent condamné à 200 francs d'amende et un mois de prison. Il faut donc attendre le mois de novembre pour que la parution du journal devienne régulière, tout d'abord hebdomadaire puis quotidienne[1].

Proudhon est le directeur du journal, qui a pour administrateur Charles Fauvety, ancien directeur du Représentant du peuple. La continuité avec de dernier titre est manifestée par la reprise de sa devise, qui pastichait Qu'est-ce que le Tiers-État ? : « Qu'est-ce que le producteur ? Rien. Que doit-il être ? Tout. - Qu'est-ce que le capitaliste ? Tout. Que doit-il être ? Rien ».

De nombreuses poursuites et condamnations frappent bientôt Le Peuple et son gérant : douze procès entraînent 80 000 francs d'amende et, surtout, trente-trois années de peine d'emprisonnement. Duchêne sera finalement libéré grâce à l'amnistie du .

 
Journée du 13 juin 1849 : la troupe dévaste l'imprimerie Boulé, au no 5 rue Coq-Héron, où était imprimé Le Peuple, qui y avait également ses bureaux.

Organe « montagnard », Le Peuple soutient la candidature de François-Vincent Raspail lors de l'élection présidentielle de décembre 1848[2] et publie la déclaration de la Montagne au peuple français à la veille de la Journée du 13 juin 1849[3]. Compromis dans cet épisode insurrectionnel, Le Peuple est contraint de cesser sa publication[1].

Il faut attendre le 1er octobre suivant pour voir le lancement du successeur du journal défunt. Il s'agit de La Voix du peuple, qui sera remplacée à son tour l'année suivante par Le Peuple de 1850.

Collaborateurs modifier


Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y et z Izambard, p. 130-131.
  2. Le Peuple, 15 novembre 1848, p. 1.
  3. Le Peuple, 13 juin 1849, p. 1.
  4. François Manchuelle, « Le rôle des Antillais dans l'apparition du nationalisme culturel en Afrique noire francophone », Cahiers d'Études africaines, vol. 32, no 127,‎ , p. 388 (DOI 10.3406/cea.1992.1542, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Henry Izambard, La Presse parisienne : statistique bibliographique et alphabétique de tous les journaux, revues et canards périodiques nés, morts, ressuscités ou métamorphosés à Paris depuis le jusqu'à l'empire, Paris, Krabbe, 1853, p. 130-131.

Liens externes modifier