Le Mesnil-Tôve

ancienne commune française du département de la Manche

Le Mesnil-Tôve
Le Mesnil-Tôve
L'église Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Mont-Saint-Michel-Normandie
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Daniel Ganné
2017-2020
Code postal 50520
Code commune 50323
Démographie
Gentilé Mesniltovais
Population 232 hab. (2019)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 42′ 03″ nord, 1° 01′ 21″ ouest
Altitude Min. 60 m
Max. 291 m
Superficie 11,74 km2
Élections
Départementales Isigny-le-Buat
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Juvigny les Vallées
Localisation
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Le Mesnil-Tôve

Le Mesnil-Tôve est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Juvigny les Vallées.

Elle est peuplée de 232 habitants[Note 1].

Géographie modifier

La commune est située dans le Mortainais, en Bocage normand. Son bourg est à 3 km au nord de Juvigny-le-Tertre, à 10 km à l'ouest de Sourdeval et à 11 km au nord-ouest de Mortain.

Toponymie modifier

L'appellatif toponymique mesnil repose sur l’ancien français maisnil, mesnil « habitation avec pièce de terre, demeure, maison, manoir », et parfois « métairie », issu du bas-latin mansionile, dérivé neutre en -ile du latin mansio « résidence ».

Le gentilé est Mesniltovais[2].

Histoire modifier

Le patronage de l'église appartenait à l'abbaye de Savigny[2].

Au Moyen Âge, les seigneurs du Mesnil-Tôve sont les de Semilly, qui vendent ce fief en 1458 à la famille Gallouin dont les membres en restèrent les seigneurs durant tout le XVIe siècle. En 1773, Julien de Cheverue (1717-1786) obtient l'érection du Mesnil-Tôve en marquisat réunissant sept fiefs. Georges de Cheverue (1746-1823) et son épouse Jacqueline Richier de Cerisy, émigrèrent à Jersey après avoir vendus tous leurs biens.

En 1773, Julien de Cheverue (1717-1786) obtint l'érection en marquisat du Mesnil-Tove réunissant sept fiefs. Georges de Cheverue (1746-1823) et son épouse Jacqueline Richier de Cerisy émigrèrent à Jersey, après avoir vendus tous leurs biens[3].

Le , Louis de Frotté, commandant en chef de l'armée catholique et royale — les chouans de Normandie —, bivouaque autour du château du Mesnil-Tôve quand il se fait attaquer par 120 Républicains, qui viennent de piller le château de Lingeard. Les Chouans menés par Bellavidès et Saint-Paul de Lingeard mettront les Républicains en fuite[3].

Lors de la bataille de Normandie, Le Mesnil-Tôve est l'objet de violents combats le et les jours suivants quand les Allemands déclenchent l'opération Lüttich pour tenter de couper la percée américaine née du succès de l'opération Cobra[4].

Le , Le Mesnil-Tôve intègre avec six autres communes la commune de Juvigny les Vallées[5] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de La Bazoge, Bellefontaine, Chasseguey, Chérencé-le-Roussel, Juvigny-le-Tertre, Le Mesnil-Rainfray, Le Mesnil-Tôve deviennent des communes déléguées et Juvigny-le-Tertre est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration modifier

 
La mairie annexe.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1965 1989 Marcel Patin   Agriculteur
1989 décembre 2016 Daniel Ganné[6] SE Agriculteur

Le conseil municipal était composé de huit membres (pour onze sièges) dont le maire et deux adjoints[6]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Juvigny les Vallées le jusqu'en 2020 et Jean-Yves Hamel devient maire délégué.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[8],[Note 2].

En 2019, la commune comptait 232 habitants, en diminution de −2,52 % par rapport à 2014 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %). Le Mesnil-Tôve a compté jusqu'à 792 habitants en 1841.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
740688774755779786792790767
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
701766735720784730682629624
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
614587582469483487507521462
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
416403338293229207226237237
2019 - - - - - - - -
232--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Patrimoine religieux modifier

  • Église Saint-Jean-Baptiste (XVIIe – XXe siècles). Quasi détruite dans les combats de la Libération, elle est reconstruite à partir de 1958 selon les plans de l'architecte Louis Cornille, et bénie le [2].
Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe et une statue de saint Jean-Baptiste et l'agneau du XVe classées au titre objet aux monuments historiques[11], ainsi qu'une verrière du XXe de Robine & Lecomte[3].

Patrimoine civil modifier

  • Manoir du Grand Aunay[12].
  • Château de Mesnil-Tôve.
  • Le Village enchanté, parc d'attractions de Bellefontaine, est en partie sur le territoire communal.
  • Lavoir.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2019.
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références modifier

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a b et c Delattre, 2002, p. 140.
  3. a b et c Gautier 2014, p. 342.
  4. « Le Mesnil-Tôve 1944 », sur www.3945km.com, (consulté le ).
  5. « Recueil des actes administratifs de juillet 2016 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
  6. a et b Réélection 2014 : « Le Mesnil-Tôve (50520) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  7. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  8. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  11. « Statuette : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000644, et « statue : Saint Jean-Baptiste », notice no PM50000645, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  12. Société d'archéologie d'Avranches et Mortain.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 140.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 342.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier