Le Locataire (film)

film de Roman Polanski, sorti en 1976
Le Locataire

Réalisation Roman Polanski
Scénario Roman Polanski
Gérard Brach
Musique Philippe Sarde
Acteurs principaux

Roman Polanski
Isabelle Adjani

Sociétés de production Marianne Productions
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Thriller
Durée 125 minutes
Sortie 1976

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Locataire est un film dramatique français de Roman Polanski sorti en 1976. Il est adapté du roman Le Locataire chimérique de Roland Topor, publié en 1964 aux éditions Buchet/Chastel.

Synopsis modifier

Trelkovsky, un homme timide et réservé, visite un appartement vacant pour le louer. Lors de la visite, la concierge lui apprend que Simone Choule, l'ancienne locataire, a voulu se suicider sans raison apparente, en se jetant de la fenêtre de l'appartement. Après le décès de l'ancienne locataire, il emménage. Les divers habitants tiennent particulièrement au calme et à la respectabilité de l'immeuble. Il devient peu à peu paranoïaque et se met à imaginer que tous ses voisins le poussent au suicide.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Production modifier

Genèse modifier

Avec Répulsion et Rosemary's Baby, Le Locataire fait partie de la trilogie de Roman Polanski sur le thème des appartements maudits.

Distribution modifier

Roman Polanski tient ici le premier rôle, il n'est cependant pas crédité comme acteur au générique comme ce fut le cas dans Le Bal des vampires.

Il s'agit du premier film de la carrière d'Eva Ionesco, alors âgée de 11 ans.

Le film contient par ailleurs quelques apparitions : celle du producteur Alain Sarde, frère de Philippe Sarde, dans le rôle de l'homme qui regarde Trelkovsky et Stella au cinéma, celles de trois membres de la troupe du Splendid (Josiane Balasko, Gérard Jugnot et Michel Blanc) et celles de trois membres du Café de la Gare (Romain Bouteille, Rufus et Marie-Christine Descouard).

Tournage modifier

Le tournage s'est déroulé de à à Paris et aux Studios Éclair d'Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis[1], où l'immeuble a été reconstitué. Comme il n'était pas possible de construire plus de deux étages en studio, on utilisa un miroir à la base pour donner l'illusion que l'immeuble en avait quatre[2]. L'une des scènes du film est tournée dans l'atelier-loft parisien de la rue des Apennins du peintre péruvien Herman Braun-Vega qui fait une apparition dans son propre rôle de propriétaire du loft[3].

Le Locataire est le premier long métrage à utiliser la grue Louma, notamment pour son plan d'ouverture.

Le film a été tourné en anglais. La plupart des acteurs français jouent en anglais puis sont doublés pour la version française.

Musique modifier

Philippe Sarde, le compositeur, utilisa le glass-harmonica après que Polanski eut fait semblant de faire chanter son verre au restaurant[4].

Autour du film modifier

  • Roland Topor affirma plus tard que l'adjectif « chimérique » du titre de son roman qui inspira le film avait été abandonné par les producteurs parce qu'ils craignaient que le public ne le comprenne pas[5].
  • Roman Polanski se double lui-même à la fois en français et en italien, langues qu'il maîtrise plus ou moins, maîtrise courante pour la première et notions pour l'autre. C'est le seul film pour lequel il a assuré le doublage de rôle qu'il incarne dans une autre langue que le français.

Distinctions modifier

Nomination et sélection modifier

Notes et références modifier

  1. Lieux de tournages - Internet Movie Database
  2. [1] - YouTube
  3. (es) « TRES OBRAS DEL PINTOR PERUANO HERMAN BRAUN EN LA PROXIMA PELICULA DE POLANSKI », Espejo, no 5,‎ mars - avril 1976 (lire en ligne)
  4. (fr) Le Locataire - romanpolanski.online.fr
  5. Roland Topor, Lunettes noires pour nuits blanches, Antenne 2, 22 avril 1989

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Gérard Frot-Coutaz, « Le Locataire », Cinéma 76 no 211, Fédération française des ciné-clubs, Paris, , p. 142-143, (ISSN 0045-6926)
  • (en) J. Robert Craig, « On Visual Tropes as Expressions of the Psyche in Roman Polanski's The Tenant », Journal of the Fantastic in the Arts, International Association for the Fantastic in the Arts, vol. 9, no 2 (34) « Magic and Mirrors »,‎ , p. 131-141 (JSTOR 43308336).
  • (en) Martin R. Hall, « Roman Polanski’s treatment of mutable identity in his film, The Tenant (1976) », Cogent Social Sciences, vol. 3, no 1,‎ (lire en ligne).
  • (en) Katarzyna Marciniak, « Cinematic Exile : Performing the Foreign Body on Screen in Roman Polanski's The Tenant », Camera Obscura, Duke University Press, vol. 15, no 1,‎ , p. 1-43 (DOI 10.1215/02705346-15-1_43-1).
  • (en) Stanka Radovic, « Evicting The Tenant », Film International, Intellect, vol. 9, no 5,‎ , p. 6-13 (DOI 10.1386/fint.9.5.6_1).
  • (en) Linda Williams, « Film Madness : The Uncanny Return of the Repressed in Polanski's The Tenant », Cinema Journal, University of Texas Press, vol. 20, no 2,‎ , p. 63-73 (DOI 10.2307/1224833, JSTOR 1224833).

Liens externes modifier