Le Bignon

commune française du département de la Loire-Atlantique

Le Bignon
Le Bignon
L'église et le bourg du Bignon.
Blason de Le Bignon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Nantes
Intercommunalité Communauté de communes de Grand Lieu
Maire
Mandat
Loïc Planet
2023-2026
Code postal 44140
Code commune 44014
Démographie
Gentilé Bignonnais
Population
municipale
3 957 hab. (2021 en augmentation de 7,91 % par rapport à 2015)
Densité 144 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 05′ 57″ nord, 1° 29′ 22″ ouest
Altitude Min. 3 m
Max. 58 m
Superficie 27,54 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Le Bignon
(ville isolée)
Aire d'attraction Nantes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Le Bignon
Liens
Site web mairielebignon.fr

Le Bignon est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le Pays nantais.

Géographie modifier

 
Situation de la commune du Bignon dans le département de la Loire-Atlantique.

Le Bignon est situé à 16 km au sud de Nantes, au départ de l'autoroute A83 Nantes-Niort, qui permet de rejoindre l'autoroute A10, Paris-Bordeaux.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Haie-Fouassière », sur la commune de La Haie-Fouassière à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 858,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Le Bignon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine du Bignon, une unité urbaine monocommunale[10] de 3 770 habitants en 2017, constituant une ville isolée[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47 %), prairies (21,7 %), terres arables (16,2 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %), cultures permanentes (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Attestée sous les formes de Brigno en 1130[16], le Bugnon en 1287[17], Le Bignon au XVIIe siècle[18]. On retrouve le toponyme Bignon dans plusieurs endroits notamment en Anjou et Mayenne[19]. Le nom du Bignon viendrait du gaulois bugn : « source »[20]. Selon Jean-Yves Le Moing, cela peut se justifier par la position du bourg situé sur une pente, et le ruisselet qui y passe[16].

Le Bignon possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale, écrit Le Binyon selon l'écriture ELG ou L'Bignon selon l'écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [lbi.ɲɔ̃][21],[22].

Histoire modifier

Un micro toponyme la Fontaine aux Fées, plus officiellement appelé la Fontaine aux Moines, atteste depuis la première moitié du XVIIe siècle le souvenir d'un plausible culte aux divinités des eaux jaillissantes (ou des bois), culte qui aurait pu être à l'origine même de l'agglomération[23].

Des pierres polies ont été trouvées en plusieurs lieux de la commune, indiquant une occupation dès le néolithique. Près du village du Landreau, un micro-toponyme Tombelaine fait peut-être référence à un tombeau celtique. Le site du Silureday (ancien Silevreda) a livré un habitat de l'âge du fer.

Au Moyen Âge, la châtellenie de Touffou commande l'accès sud de Nantes : elle est l'une des forteresses qui protègent la frontière du duché de Bretagne. Elle est démantelée sous Louis XIII.

En 1788, la paroisse du Bignon compte environ 2000 âmes[24].

Le , le général Crouzat, commandant le poste de Roulière, écrit à son chef : « ...la patrouille de grenadiers que j'avais envoyés hier en avant du camp m'a rapporté qu'il y avait encore des habitants dans le village du Bignon, et que ce village n'était pas brûlé ! J'ai en conséquence fait partir ce matin, à 2 heures précises un bataillon et 8 chasseurs pour aller brûler ledit village, ce qui a été exécuté. Les fours ont été détruits, le feu a été mis aux moulins[25]... »

Le , son démembrement a donné naissance à la commune des Sorinières.

En 1914, 327 Bignonais partiront au front, pour une bonne part aux 64e, 264e et 65e régiments d'infanterie. 83 d'entre eux ne reviendront pas.

Emblèmes modifier

Héraldique modifier

  Blasonnement :
De gueules à trois flacons d'or.
Commentaires : Sceau de la juridiction du Bignon utilisé par E. Gervrier, seigneur du Bignon et des Bouteilles, en 1696 (brevet d'Hozier). Délibération municipale du .

Devise modifier

La devise du Bignon est[réf. nécessaire] « Sagesse et progrès ».

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs[26]
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977 juin 1995 Paul Marnier[31],[Note 3]
(1920-2021)
  Agriculteur retraité
juin 1995 mars 2014 Martin Legeay[Note 4] UMP Représentant retraité, adjoint au maire (1977 → 1995)
Président de la CC de Grand Lieu (2001 → 2014)
Maire honoraire[32] (2014)
mars 2014 novembre 2023 Serge Hégron[Note 5] DVD Formateur, adjoint au maire (2004 → 2014)
1er vice-président de la CC de Grand Lieu (2020 → 2023)
novembre 2023[33] En cours
(au 19 novembre 2023)
Loïc Planet SE Responsable informatique au SDIS 44

Population et société modifier

Démographie modifier

Selon le classement établi par l'Insee, Le Bignon fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Nantes. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[34]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 98 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 2 % dans des zones « très peu denses »[35].

Évolution démographique modifier

La commune est démembrée partiellement en 1865 pour la création des Sorinières.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].

En 2021, la commune comptait 3 957 habitants[Note 6], en augmentation de 7,91 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866
1 6431 8331 9622 0322 1002 2052 1552 1191 833
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
1 8051 8051 8421 8251 8231 7471 7271 7341 692
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1 4901 4821 4091 3021 2691 4141 4381 4711 880
1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 -
2 2792 3782 5833 1113 1843 4543 7703 957-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,1 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 935 hommes pour 1 905 femmes, soit un taux de 50,39 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,58 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ou +
0,5 
3,8 
75-89 ans
5,8 
14,7 
60-74 ans
15,0 
21,3 
45-59 ans
19,2 
20,7 
30-44 ans
20,8 
15,9 
15-29 ans
17,2 
23,4 
0-14 ans
21,4 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2020 en pourcentage[41]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,7 
5,9 
75-89 ans
8,5 
15 
60-74 ans
16,3 
19,5 
45-59 ans
18,9 
20,1 
30-44 ans
19,3 
19,2 
15-29 ans
17,5 
19,8 
0-14 ans
17,8 

Lieux et monuments modifier

  • Abbaye de Villeneuve, anciennement situés sur le territoire de la commune avant son démembrement ;
  • Château de l'Epinay, reconstruit dans la première moitié du XIXe par Louis Joseph Julien de Mélient, maire du Bignon de 1815 à 1830[42].

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Yann Doucet, Le Bignon à travers les siècles, 1999, Ed. Hérault, (ISBN 2-7407-0151-9).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Réélu en 1983 et 1989.
  4. Réélu en 2001 et 2008.
  5. Réélu en 2020.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Le Bignon et La Haie-Fouassière », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Haie-Fouassière », sur la commune de La Haie-Fouassière - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Haie-Fouassière », sur la commune de La Haie-Fouassière - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 du Le Bignon », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, 1990 - 480, , 480 p. (ISBN 978-2-903708-04-7), p.133.
  17. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  18. Ernest Nègre -Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1068.[réf. incomplète].
  19. Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne, Bonneton, , 231 p. (ISBN 978-2-86253-283-7), p. 128.
  20. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Éditions Jean-Paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5 et 2-87747-482-8, lire en ligne), p. 55.
  21. « ChubEndret — Motier d non d'endret », Chubri (consulté le ).
  22. « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
  23. Thierry Jaumouillé, histoire et généalogie du Bignon tome 1 bis, article Les Temps de la légende au Bignon, page 25.
  24. Yann Doucet, op. cit., page 117.
  25. Yann Doucet, op. cit., page 179.
  26. Historique des maires, sur mairielebignon.fr
  27. Fiche généalogique Charles Marie D'AVIAU DE TERNAY, sur Geneanet.
  28. Fiche généalogique Gaétan d'AVIAU de TERNAY, sur Geneanet.
  29. Gaétan Philippe d'Aviau de Ternay, sur Man8rove
  30. Fiche généalogique Hubert M Elie Gaëtan D'AVIAU DE TERNAY, sur Geneanet.
  31. « Le Bignon. L'hommage à Paul Marnier », Presse Océan,‎ (lire en ligne).
  32. « Martin Legeay devient maire honoraire », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  33. « Loïc Planet, le nouveau maire du Bignon, a pris ses fonctions », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  34. « Commune du Bignon (44014) », Insee (consulté le ).
  35. « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
  36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  40. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune du Bignon (44014) », (consulté le ).
  41. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Loire-Atlantique (44) », (consulté le ).
  42. « Historique des maires », sur Mairie le Bignon (44) (consulté le ).