Au sens originel du terme, un laquais (du grec médiéval oulakês, du turc ulaq, « courrier à pied ») est un valet portant livrée aux armes de son maître. Personne exerçant un métier à gages disparu, il annonçait la visite de personnes au domicile et accompagnait à l'extérieur les personnes qui l'employaient, se juchant notamment à l'arrière du carrosse de son maître.

Valet (au centre) et laquais (à droite) servant du vin. Illustration de H. Reuß zu Köstritz: Der korrekte Diener, Paul Parey Verlag, Berlin 1900; p. 21

Historique modifier

Apparu dans la langue française aux environs de 1450 - 1470, avec quelques variantes orthographiques à ses débuts, ce mot, d'origine inconnue (on cite parfois comme origine le mot ulaq désignant un messager, un courrier en turc), a subi divers glissements sémantiques, tous dans un sens péjoratif, et ce dès la première moitié du XVIIIe siècle (insolence du laquais[1], expression « mentir comme un laquais »), voire auparavant.

Le sens élargi de « personne servile » (c'est-à-dire manifestant une soumission avilissante et quasi-masochiste à autrui, indigne d'un homme libre), est probablement apparu vers la même époque.

Histoire modifier

En France, jusqu'en 1667, les pages pouvaient être armés[2]. Les laquais portaient des armes ou des batons.

Notes et références modifier

  1. Mathieu Marais et Société française d'étude du XVIIIe siècle, Journal de Paris, Volume 2, Université de Saint-Etienne, (ISBN 978-2-86272-300-6), p. 662
  2. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle volume 12

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