Langues tchoukotko-kamtchatkiennes-amouriques

famille de langues hypothétique

Les langues tchoukotko-kamtchatkiennes-amouriques forment une famille de langues hypothétique[1]. Elle inclurait les langues tchoukotko-kamtchatkiennes et le nivkhe (parfois considéré comme une famille de langues appelée "langues amouriques" ou "langues nivkhiques"[2],[3]), des langues parlées en Extrême-Orient russe.

Langues tchoukotko-kamchatkiennes-amouriques
Pays Russie
Région Tchoukotka, kraï du Kamtchatka, kraï de Khabarovsk
Classification par famille

Classification interne modifier

Ci-dessous, la classification interne de cette famille de langues hypothétique. Les dialectes sont en italique et les langues éteintes sont signalées avec une "†".

Preuves modifier

Preuves linguistiques modifier

Preuves archéologiques modifier

Selon Levin (1963), le lieu d'origine des premiers "Paléoasiatiques Nord-orientaux" était les côtes septentrionales de la Mer d'Okhotsk, où des fouilles archéologiques ont permis de trouver des habitations semblables à celles des Nivkhes et des Kamtchadales (celles-ci font partie de la culture koriak ancienne, qui a existé au cours du Ier millénaire av. J.-C. Concernant les Nivkhes, ils descendraient des tout premiers habitants des bouches de l'Amour dont ils occupent désormais les côtes à proximité. La culture d'Okhotsk (Ve siècle - XIIIe siècle après J.-C.), qui s'est étendue à Sakhaline, au Nord d'Hokkaidō, et au Sud des îles Kouriles, aurait été peuplée par les Nivkhes. Vasil'evskii (1969) suggère que les cultures koriak ancienne et d'Okhotsk sont apparentées[13]. Les Koriaks anciens auraient peut-être assimilé linguistiquement les peuples de la culture Tarya, à l'intérieur du Kamtchatka[14].

Le linguiste Michael Fortescue affirme que l'ancêtre commun des langues tchukotko-kamtchakiennes-amouriques était parlé 4 000 ans avant J.-C. dans la région du Bas-Amour[15],[16].

Critiques modifier

Selon Glottolog, « Les parallèles avec le tchoukotko-kamtchatkien sont insuffisants pour conclure relation généalogique. »[17].

Selon Andreas Hölzl, bien qu'y ait des raisons de penser que ces deux familles sont apparentées[18], cette hypothèse reste improuvée[19].

Références modifier

  1. Fortescue (2011), p. 1
  2. a b et c Janhunen (2016), p. 5
  3. Fortescue (2016)
  4. « Glottolog 4.6 - Amur Nivkh », sur glottolog.org (consulté le )
  5. Hölzl (2018), p. 114
  6. « Glottolog 4.6 - Sakhalin Nivkh », sur glottolog.org (consulté le )
  7. « Glottolog 4.6 - Chukchi », sur glottolog.org (consulté le )
  8. « Glottolog 4.6 - Alutor », sur glottolog.org (consulté le )
  9. « Glottolog 4.6 - Koryak », sur glottolog.org (consulté le )
  10. « Glottolog 4.6 - Kerek », sur glottolog.org (consulté le )
  11. « Glottolog 4.6 - West Itelmen », sur glottolog.org (consulté le )
  12. « Glottolog 4.6 - Northeast Itelmen », sur glottolog.org (consulté le )
  13. Fortescue (2011), p. 5-6
  14. Fortescue (2011), p. 52
  15. Fortescue (2011), p. 53
  16. Fortescue (2011), p. 1
  17. « Glottolog 4.6 - Nivkh », sur glottolog.org (consulté le )
  18. Hölzl (2018), p. 113
  19. Hölzl (2018), p. 121

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Andreas Hölzl, A typology of questions in Northeast Asia and beyond, Studies in Diversity Linguistics, (lire en ligne  )
  • (en) Juha Janhunen, "Reconstructio externa linguae Ghiliacorum", Studia Orientalia, (lire en ligne  )
  • (en) Michael D. Fortescue, Comparative Nivkh Dictionary, Munich, Lincom Europa, (ISBN 978-3-86288-687-6)
  • (en) Michael D. Fortescue, Language Relations across Bering Strait, London, Cassell & Co,
  • (en) Michael D. Fortescue, The relationship of Nivkh to Chukotko-Kamchatkan revisited, ResearchGate, (DOI 10.1016/j.lingua.2011.03.001, lire en ligne  )

Articles connexes modifier