Lamparo

Technique de pêche à la lampe

On parle de pêche au lamparo. Le mot vient de l'espagnol lámpara signifiant lampe.

Des résines et des naphtes étaient utilisées dans l'Antiquité tardive pour la pêche au lamparo : leur formule a peut-être été à l'origine du « feu grégeois ».
Un bateau équipé pour la technique du lamparo.

Selon certaines sources, ce type de pêche serait désormais interdit en France. Cependant, on ne retrouve aucun texte législatif dans ce sens. La confusion viendrait probablement de l'interdiction d'utiliser un foyer lumineux immergé.

Le mot est utilisé pour désigner :

  • la lampe à acétylène autrefois utilisée pour cette pêche à feu, fondée sur le phototropisme des poissons attirés à la surface par une source de lumière artificielle.
  • le filet du type senne (flottant dont on peut refermer la ralingue de fond) utilisé dans ce cadre.
  • le bateau qui porte les lampes.

Une forme de pêche industrielle existe pour deux espèces de calmars (Todarodes pacificus et Ommastrephes bartrami de la famille des ommastrephidés), surtout pratiquée en Asie par la flotte de pêche du Japon (et moindrement en Nouvelle-Zélande où l'on pêche les calmars Nototodarus sloanii et Dosidicus gigas, et en Atlantique du Sud-Ouest où l'on pêche une autre espèce ; Illex argentinus).

Au Japon, le lamparo a rapidement été remplacé par des batteries de puissants projecteurs (150 projecteurs de 2 kW chaque, de lumière blanche avec parfois de la lumière verte intercalée, ceci pour un seul bateau de pêche industrielle)[1]. Certains navires immergent même des lampes qu'ils remontent lentement avec les bancs de calmars. La quantité de lumière utilisée était telle dans les années 1980 que ces bateaux étaient aussi visibles par satellite de nuit que les villes éclairées du littoral japonais[2].

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Inada, H. et Ogura, M. 1988. Historical changes of fishing light and its operation in squid jigging fisheries. The report of the Tokyo University of Fisheries 24, 189–207
  2. Rodhouse, p.G., Elvidge, C.D. et Trathan, P.N. 2001. Remote sensing of the global light fishing fleet: an analysis of interactions with oceanography, other fisheries and predators. Adv. Mar. Biol ., 39, 261–303