Lampétie et Phaéthuse

nymphe de la mythologie grecque, fille d'Hélios

Dans la mythologie grecque, Lampétie (en grec ancien Λαμπετιη / Lampetiê) et Phaéthuse (Φαέθουσα / Phaéthousa, « la rayonnante »), filles d'Hélios (le Soleil), sont deux nymphes personnifiant la lumière solaire.

Lampétie et Hélios, illustration de John Flaxman pour l’Odyssée, 1810

Famille modifier

Chez Homère, elles auraient été conçues par la nymphe Néère, d'où le nom de Néèrides que l'on rencontre parfois.

Dans une tradition minoritaire préservée par une scholie[1] et rattachée aux « poètes tragiques[2] » Lampétie et Phaéthuse sont (avec Phaéton et Églé, par ailleurs inconnue), deux des quatre enfants qu'Hélios a avec Rhodé, alors fille d'Asopos.

Mythe modifier

Lampétie et Phaéthuse sont chargées de veiller sur les troupeaux de leur père sur l'île de Trinacrie (Sicile). Ainsi, c'est Lampétie qui va avertir Hélios lorsque les compagnons d'Ulysse viennent dérober du bétail[3].

Ce rôle traditionnel de gardiennes de bétail se retrouve par la suite chez Apollonios de Rhodes par exemple. Cependant, plusieurs versions tardives viennent mêler les deux sœurs au mythe de Phaéton. Ainsi chez Ovide et Hygin (CLVI), elles sont confondues avec des Héliades, filles de l'Océanide Clymène et sœurs de Phaéton[4]. Simples suivantes de leur mère, elles sont changées en peupliers à la mort de leur frère.

Les Dionysiaques semblent livrer une version intermédiaire puisque si Lampétie (mentionnée seule) y est bien représentée dans son rôle traditionnel sur Trinacrie[5], le chant XXXVIII rapporte qu'elle y reçoit parfois la visite de Phaéton.

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. Scholie à l’Odyssée, XVII, 208.
  2. Peut-être Les Héliades d'Eschyle ou le Phaéton d'Euripide, voir Timothy Gantz, Mythes de la Grèce archaïque, Belin, [détail de l’édition], p. 67.
  3. Jean Haudry, Achille et Patrocle, Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, Année 1992, 460, pp. 33-55
  4. Dans les Métamorphoses, leur divinité n'est même pas assurée puisqu'elles semblent de simples mortelles, filles de Mérops (beau-père de Phaéton, celui-ci étant né d'Hélios). Voir Timothy Gantz, Mythes de la Grèce archaïque, Belin, [détail de l’édition], p. 68-69.
  5. Notamment au chant XXVII où Dionysos menace de la réduire en esclavage si Hélios s'oppose à lui.